Corylus avellana L.
COUDRIER OU NOISETIER
Nom provençal :
- Avelanié
Famille : BETULACEAE
Localisation :
Le long des chemins, dans les haies, les taillis, les pentes broussailleuses, les bois et les forêts, les vallons encaissés. Dans le Bassin méditerranéen, il se réfugie au bord de l’eau.
Il est souvent associé, dans les croyances, à l’idée de fécondité, d’abondance ou de mystère.
Ses fourches à deux branches servaient de « baguette » aux sourciers.
Les noisettes sont un aliment riche, réputé bénéfique pour le système nerveux. Des tisanes qui les mêlent aux feuilles facilitent le bon fonctionnement des appareils urinaire et circulatoire. Ses rameaux sont utilisés en vannerie.
Comestibilité :
Les noisettes étaient déjà fort recherchées par les hommes de la Préhistoire !
Fraîches ou sèches, elles accompagnent aussi bien les plats salés que sucrés et entrent dans la confection de pâtisseries, confiseries, pâte à tartiner.
Elles sont croquées parmi les quatre « mendiants » ou les treize desserts du réveillon.
L’huile de noisette est très bonne dans les salades.
Viburnum tinus L.
VIORNE TIN ou LAURIER-TIN
Nom provençal :
- Bagasso (Les Adrets) ;
- Lauretin (La Crau).
Famille : ADOXACEAE
Localisation :
Commun, cet arbrisseau à feuillage persistant décore, en plein hiver, les chênaies vertes, les sous-bois et les haies de ses grandes têtes florales blanches, puis de ses fruits d’un bleu métallique, à la fin de l’été.
Utilisation :
Communément cultivé pour ses fleurs. Les fruits étaient utilisés contre l’hydropisie (rétention d’eau dans l’organisme).
Toxicité :
Attention, les fruits ont également la réputation d’être purgatifs !
Photo : Ettore Balocchi et license
Cytisus scoparius (L.) Link
Photo : Jon Sullivan et License
Tussilago farfara L.
Lotus corniculatus L.
Paronychia argentea Lam.
Morus nigra L.
Bien que la sériciculture ait été abandonnée depuis bien des années, les Mûriers sont encore présents dans nos paysages, bordant certains chemins ou allées de bastides, en périphérie de vignes ou à proximité des maisons. Mais, ayant perdu leur intérêt économique, ils tendent à disparaître, sauvés parfois par l’ombrage qu’ils apportent. Mais intéressons-nous à son fruit, récolte mineure quelque peu délaissé ou ignoré dans la tradition locale. Il mérite qu’on s’y attarde davantage.
« Reconnaître le Mûrier noir »
Lire l’article sur la fructification du Mûrier blanc, de l’association « Fruitiers rares »
Citons encore le Mûrier multicaule (Morus multicaulis), originaire de Chine ou le Mûrier rouge (Morus rubra), provenant d’Amérique du Nord, dont les variétés sont autant de promesses gustatives.
Un pépiniériste ayant une très belle collection de mûriers :
http://www.cochetfrederic.com/muriers-a-fruits.html
Si ailleurs des études ont permis d’identifier des cultivars (variétés locales), à ma connaissance, aucune étude n’a été réalisée dans le Var. N’ayant plus d’intérêt économique, l’arbre est menacé et disparaît progressivement devant l’extension urbaine notamment, ou par simple abandon. Il mériterait d’être étudié et préservé. Et si sa feuille n’est plus un argument, peut-être son fruit saura-t-il séduire les papilles et contribuer à le sortir de l’oubli.
Laurent Boudinot
Conservatoire du Patrimoine.
Retour à la fiche : Mûrier
Onosma tricerosperma Subsp. fastigiata
Quercus ilex L.
Nom provençal :
- Éuve
Famille : FAGACEAE
Localisation :
Forêts, garrigues, maquis rocheux. Rustique et de croissance lente, il résiste très bien aux embruns.
Utilisation :
Bois de chauffage excellent, utilisé en grandes quantités pour la fabrication du charbon de bois dans les charbonnières.
Comestibilité :
Les glands de nombreuses espèces de chênes ont été consommés par l’homme depuis la nuit des temps. Parfois ils sont doux et peuvent être mangés grillés ou bouillis. Mais bien souvent, ils sont amers à cause de la grande proportion de tanin qu’ils renferment et qui, ingérée en grande quantité, peut provoquer des troubles digestifs.
Heureusement, le tanin est soluble dans l’eau et peut être éliminé. Il suffit de hacher finement les glands, ou de les écraser, et de les faire bouillir à plusieurs eaux jusqu’à disparition de l’amertume, puis de les manger sous forme de bouillie salée ou sucrée.

Chêne vert, Quercus ilex L. Photo : Stadtkatze et licence.
Hedera helix L.
Nom provençal :
- Héouré
Famille : ARALIACEAE
Le Lierre est accusé à tort de mille maux…
Il ne parasite pas les arbres, ni ne les étouffe, bien au contraire, mais il leur confère fraîcheur et protection et attire nombre d’insectes - grâce à ses fleurs mellifères - et d’oiseaux grâce à ses fruits.
Localisation :
Liane commune, bois, falaises ombragées, forêts humides.
- Infusion appliquée en compresses sur les brûlures et les gerçures ;
- Propriétés expectorantes (traitement de la toux et des affections bronchiques).
Toxicité :
Les fruits sont faiblement toxiques (surtout chez les enfants).
Photo : Cassiopée2010 et license
Le Lierre des poètes
Le Lierre grimpe partout où il trouve support à ses crampons et peut atteindre jusqu’à trente mètres de long, si bien qu’avec son feuillage, il recouvre parfois des murs entiers dont on oublie l’existence. L’espèce la plus répandue est le lierre commun Hedera helix.
Le Lierre joue un rôle très important dans l’équilibre de la biodiversité. Avez-vous déjà remarqué qu’il est en fleur à la saison où toutes les autres plantes s’apprêtent à entrer en dormance ?
Plante mellifère, elle permet aux abeilles de compléter leurs provisions d’hiver et une abeille solitaire, l’abeille du Lierre, lui est directement liée.
Le feuillage du Lierre sert également de refuge à de nombreuses espèces. Les oiseaux n’hésitent pas à venir y dissimuler leur nid tandis que le Gonepteryx rhamni, un papillon, s’y camoufle pour passer l’hiver.
C’est donc un véritable réservoir de biodiversité !
Désormais, lorsque votre regard se posera sur cette liane, vous saurez saisir toute la poésie qu’elle recèle dans ses feuillages. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que, dans l’Antiquité, les poètes grecs et romains les plus méritants se couvraient de lierre !
Utilisations :
Une fois écrasées, les baies bleu-violet peuvent être utilisées
pour teindre la laine en violet.
Ajoutez un peu de cendre à la décoction et vous obtiendrez un beau vert !
Quant à la sève, récoltée au printemps, elle prend une couleur rouge en cuisant et servait à colorer les peaux de chèvres ou de moutons.
Dans le Midi, on fabriquait également de la « lessive de lierre »,
qui ravivait les étoffes noires.
Références bibliographiques : RENAULT J-M., La garrigue grandeur nature,
RAMEAU, MANSION, DURRIO, GAUBERVILLE, Flore forestière française, guide écologique, tome III, région méditerranéenne,
SCHAUENBERG, PARIS, Guide des plantes médicinales.
Retour à la fiche : Le Lierre grimpant
Genre Morus
Les Mûriers :
Nom provençal :
- Amourié
Famille : MORACEAE
Mûrier blanc, photo : Dinesh Valke et licence
Les Menthes
En magie, il était dit que porter, ou même mastiquer une feuille de Menthe, facilitait les avances amoureuses et faisait monter le désir chez son partenaire (les « Tic Tac » n’ont rien inventé !).
Un bain dérivatif (de siège) de décoction de Menthe serait un véritable « Viagra », masculin et féminin, naturel et écolo.
Le menthol contenu dans les feuilles est également excellent pour blanchir les dents.
Les Menthes sont également appréciées dans le cas de piqûres d’insectes et de scorpions dont elles atténuent les actions vénéneuses.
C’est sans doute la plus médicinale des menthes puisqu’elle est étudiée aujourd’hui dans la recherche contre le cancer.
Attention, elle est aussi la plus toxique : elle était utilisée autrefois à forte dose comme abortif… emportant parfois mère et enfant.
Les feuilles sont plus ou moins velues et les fleurs en pompons terminaux roses bien reconnaissables.
Photo : Andreas Rockstein
Menthe à feuilles rondes, Mentha-suaveolens.
Photo : Forest and Kim Starr
Pour un thé avec cette menthe dont les fragrances sont plus subtiles, il conviendra de ne pas trop chauffer l’eau (le thé solaire est parfait et rafraîchissant lors de vos aventures en collines.
Retour à la fiche : Menthes
La cigale ayant chanté tout l’été…
Des cigales, il en existe beaucoup. Les plus communes sont :
Il en existe aussi de très rares comme cette cigale cotonneuse découverte il y quelques années dans une friche de Gigaro à la Croix-Valmer.
À la fin de leur développement larvaire, quand le sol atteint une température de 21 °c pendant au moins trois jours, elles émergent, muent et deviennent des adultes munies d’ailes et sexuellement différenciées. Elles sortent alors de leur exuvie (cf. photo ci-contre).
Hypericum perforatum
Il est à proscrire pour les personnes suivant un traitement de chimiothérapie et pour les personnes sensibles du cœur.
Retour à la fiche : Millepertuis perforé
Thaumetopoea pityocampa
Chenilles processionnaires. Photo : M-F Augier et licence
Elle mesure quelques millimètres à son premier stade et atteint jusqu’à quarante mm en fin de vie larvaire. Elle est de couleur brun noirâtre avec des taches rougeâtres sur le dessus et les flancs ; sa face ventrale est jaune. Son corps est fortement velu. L’insecte adulte est un papillon aux ailes grises, de trente-cinq à quarante mm d’envergure et dont les antennes prennent la forme d’un peigne.
À son 5e et ultime stade, autrement dit à sa 5e année, en cas de stress ou d’agression, la chenille propulse ses poils dans l’air.
Sources : Wikipédia, INRA (revue Stantari août 2008).
Malgré les désagréments que ces chenilles sont susceptibles de nous causer,
il ne faut pas oublier qu'elles font partie d’un écosystème fragile
et qu’elles participent à la biodiversité : de nombreux oiseaux dont
les Mésanges, le Geai, le Coucou-geai, et coléoptères dont le Calosome sycophante,
en font une grande consommation !
Nicole Marchal
Garrigues. Flore et faune
Houx y es-tu ?
Il se cantonne aux fonds de vallons frais et ombrés, souvent en bordure des cours d’eau.
Attention, les fruits sont toxiques pour les faibles humains que nous sommes. Par contre les oiseaux s’en régalent et du coup, dispersent les graines avec leurs fientes.
Le Houx est une plante protégée :
la récolte des branches est strictement contrôlée
Cette réglementation est nécessaire tant l’arbre est victime de coupes sauvages ;
des pratiques qui ont abouti à sa quasi-disparition dans certains coins !
Notre véritable Houx, lui, n’arbore ses fruits rouges que vers la fin novembre, plus surement en décembre.
Denis Huin : guide naturaliste et ornithologue.
Conservatoire du Patrimoine.
Le jonc et la vannerie
Il signifie « le lien » du latin jungere, joindre.
C’est une technique universelle et très ancienne. Les fouilles archéologiques ont démontré que le colombin de paille était de réalisation antérieure à celui de la terre cuite. Les premiers récipients étanches auraient été des vanneries ressemblant à des « paillassous » (corbeille en paille) tapissés d’argile.
On s’en sert en sparterie (fabrication d’objets avec des fibres végétales), en vannerie spiralée, en vannerie à tresses cousues (3-4 ou 6 brins) comme les cabas et en vannerie à tressage en nappe (technique de fabrication des paniers en châtaignier des Maures).
Il était également utilisé dans la vannerie marine pour la fabrication de nasses.
Claudine Manhes : vannière en herbe.
Retour à la fiche : Jonc aigu
Aristolochia clematitis L.
Photo : Kriss de Niort
Allium neapolitanum Cyrillo
Nom provençal :
- Aiet-blanc
Famille : AMARYLLIDACEAE
Localisation :
Endroits incultes souvent associé à A. triquetrum, (ail à trois angles), zones fraiches.
Utilisation :
Comme les autres ails, en condiment. On consomme le bulbe, mais aussi les feuilles qui sont mangées crues avec du pain, des oignons et des olives à Chypre.
Par ailleurs, cultivé comme plante ornementale.
Photo : Umberto Ferrando
Juncus acutus L.
Sambucus nigra — Adoxaceae
Ombelle de Sureau.
Sirop de fleurs de Sureau
Avec de l’eau bien fraîche, vous ne manquerez pas cet été de louer cette arbuste qui vous apportera tant de fraîcheur et régalera si finement votre palais !
Texte et photo : Fabien Tambolini, technicien forestier et naturaliste.
Conservatoire du Patrimoine.
La Violette
Texte et photo : Fabien Tambolini, forestier et naturaliste.
Conservatoire du Patrimoine.
Retour à la fiche : Violette
Le romarin ou Rosmarinus officinalis
Texte et photo : Fabien Tambolini, technicien forestier.
Conservatoire du Patrimoine.
Acacia dealbata
De l’or en hiver !
Il a été introduit dans le milieu du XIXe siècle pour l’industrie du parfum à Grasse, mais comme l’arbre ne pousse que sur sol siliceux, c’est dans le Tanneron et dans les Maures qu’il a été planté en grand nombre.
Denis Huin, naturaliste.
Conservatoire du Patrimoine.
Retour à la fiche : Mimosa argenté
Teucrium chamaedrys
Germandrée petit-chêne
Famille : LAMIACEAE
Comme on emporte notre voiture faire sa révision et sa vidange, il est bon, au changement de saison, de faire un petit nettoyage dans notre moteur. Les anciens le savaient bien et quelques-uns se souviennent que leurs ailleux faisaient, à l’automne, une cure de « petit-chêne ». C’est en effet un excellent dépuratif du sang, un drainant de la rate et il peut aussi provoquer les flux menstruels et diminuer l’acné. Il est conseillé de le prendre en tisane (20 g/l) ; le breuvage est très amer.
Attention, il ne faut pas dépasser sept jours de prise, car il est également hépatotoxique à forte dose. Cela lui a valu d’être interdit à la vente au siècle dernier, car il entrait dans la composition de cures d’amaigrissement.
Les gens sensibles du foie s’abstiendront !
Conservatoire du Patrimoine.
Retour à la fiche : Germandrée petit-chêne
Teucrium chamaedrys L.
Nom provençal :
- Calamandrié
Famille : LAMIACEAE
Localisation :
Elle pousse sur les coteaux secs et pierreux surtout calcaires, dans les pelouses rocailleuses, les sous-bois clairs, notamment autour de la Chartreuse de Montrieux à Belgentier, aux Aiguiers à Solliès-Ville, etc.
Commune.
Utilisation :
Particulièrement bénéfique dans les cures de printemps pour « purifier le sang et évacuer les humeurs de l’hiver ». Elle a la réputation de concurrencer le médecin.
On la consomme soit en salade soit en infusion et même en vin dépuratif (50 g de feuilles mises à macérer dans un litre de vin rouge pendant huit jours, sucrer et prendre trois verres/jour).
Elle a une amertume redoutable…
Toxicité :
Responsable d’hépatites aiguës !
Bien qu’utilisée pendant des siècles pour ses propriétés cholérétiques, elle a été responsable de vingt-six cas d’hépatites aiguës en France entre 1984 et 1992. Ceci notamment suite à la commercialisation d’un médicament (1986) à base de Germandrée dans les régimes amaigrissants.
Photo : AnneTanne. et licence
Denis Huin, naturaliste.
Conservatoire du Patrimoine.
Le miel d'Arbousier
Récolte :
Couleur :
Parfum et saveur :
Caractéristiques :
le miel d'Arbousier est recherché pour son amertume par les fabricants de vinaigre de miel auquel il apporte une saveur incomparable.
Le saviez-vous ?
Commercialisée notamment en Corse, la confiture d'arbouses est très douce.
Source : le Traité Rustica de l'Apiculture - Rustiqua Éditions.
Retour à la fiche : Arbousier
Ficus carica (L.) Mill.

Nom provençal :
- Figuiéro
Famille : MORACEAE
Localisation :
Zone d’origine, de la Syrie à l’Afghanistan. Très souvent cultivé (célèbre Figue de Solliès-Pont) et parfois naturalisé dans les vallées encaissées des cours d’eau, les pentes rocailleuses et les interstices de murailles en exposition Nord.
Utilisation :
La médecine populaire utilise le suc laiteux, les feuilles et les fruits du Figuier. Les feuilles ont servi en friction pour ouvrir les hémorroïdes et en décoction sur les tumeurs pour les faire mûrir.
Les figues sont laxatives, pectorales et émollientes.
Elles font partie des « quatre fruits pectoraux », avec les dattes, les jujubes et les raisins secs.
Comestibilité :
La figue (comestible exquis) n’est pas un fruit, mais un réceptacle collectif charnu, creusé en poche et renfermant à maturité de très petits fruits (akènes).
La violette de Solliès (Bourjassotte noire).
Calluna vulgaris – ericaceae

La Callune
En alcoolature, elle est utilisée pour les rhumatismes.
Texte et illustration : Fabien TAMBOLONI,
technicien forestier et naturaliste.
Mellifère, cette plante cache aussi des vertus médicinales contre les coliques néphrétiques ou encore les cystites.
En teinturerie, les sommités fleuries permettent d’obtenir un beau jaune vif.
Enfin, elle sert également de plante ornementale, vous comprendrez pourquoi…
Céline PAIN : teinturière en herbe.
Retour à la fiche : Callune
La racine tubéreuse riche en amidon était mangée en période de disette et, dans les périodes plus fastes, elle était séchée, diluée et chauffée, créant ainsi une colle pour les relieurs et les cordonniers.
On utilisait également la racine fraîche pour soigner les plaies et éloigner les moustiques…
c’est surtout sa cousine, la belle de onze heures aussi appelée ornithogale, qui est utilisée dans les élixirs floraux du docteur Bach pour se soigner des chagrins et de la peine. Hé oui, rien de tel qu’une bonne balade le long de ces belles liliacées blanches pour se sentir mieux !
Fabien Tamboloni
naturaliste.
Ornithogale,
Ornithogalum umbellatum
Photo : Jean Tosti.
Retour vers la page : Asphodèle à petits fruits
Isatis tinctoria
Dans le Lauragais (région du sud-ouest de la France), on en enduisait les jougs des bœufs, car le bleu du Pastel a la propriété de repousser les mouches.
Céline PAIN
animatrice du Conservatoire du Patrimoine.
Retour à la fiche : Pastel des teinturiers
Aujourd’hui, plus poétique, l’Euphorbe characia laisse à entendre de jolies notes de musique produites par ses ombelles, et ce, pour le plus grand plaisir des randonneurs.
Fabien TAMBOLONI
technicien forestier et naturaliste
Retour à la fiche : Euphorbe characias
Cinnamomun camphora
Nom provençal :
- Canfrié
Famille : LAURACEAE
Butia capitata
Nom provençal :
Famille : AREACACEAE
Rhus coriaria L.
Nom provençal :
- Fàuvi
Famille : ANACARDIACEAE
Localisation :
Commun en Provence calcaire, coteaux arides et pierreux, éboulis, remblais.
Utilisation :
L’écorce et les feuilles produisent un tanin utilisé dans la préparation des cuirs et pour obtenir une teinture jaune.
Comestibilité :
Les fruits sont parfois utilisés, en macération dans le vinaigre, pour le colorer et lui donner plus de force.
Ils sont aussi consommés, confits, comme les câpres, mais jamais à l’état frais sinon ils sont toxiques.
Toxicité :
La sève est toxique.
Olea europaea L.
Nom provençal :
- Óulivié ;
- Óurevié (Flayosc).
Famille : OLEACEAE
Localisation :
L’Olivier sauvage ou Oléastre est spontané (rochers, coteaux pierreux, fruticées littorales, pieds de falaises bien exposés) et largement cultivé en Provence.
Voici une recette très ancienne et originale qui était employée pour calmer un « coup de soleil » dans la vallée du Gapeau :
Appliquer doucement, sur la région cutanée atteinte, une émulsion composée de :
- huile d’olive : 2 cuillerées.
Pour obtenir l’émulsion, battre l’eau et l’huile pendant quelques minutes.
Comestibilité :
L’olive contient des vitamines A, B, C, et E, des sels minéraux (Ca, Mg, P, K, S, Cl, Fe, Mn, Cu…), des protéines et une huile remarquable pour sa richesse en acides gras insaturés.
Autres propriétés :
C'est un hypotenseur, cholérétique et maladies cardiovasculaires, excipient de préparations médicinales.
Consulter la page : Gel des oliviers en 1820
Bibliothèque : L'Olivier en terre varoise
Bibliothèque : Le livre de l’Olivier
Daphne gnidium L.
SAINT-BOIS OU DAPHNÉ GAROU
Nom provençal :
- Garou ;
- Canto-perdris.
Famille : THYMELAEACEAE
Localisation :
Commun dans les fruticées, bois clairs, garrigues et maquis.
Utilisation :
Bien qu’employé depuis des siècles, notamment par les Grecs, le Saint-Bois est un trop violent purgatif pour être utilisé par voie orale.
Avec beaucoup de précautions et de surveillance, les guérisseurs campagnards l’ont rendu célèbre dans un emploi qui lui a valu le nom de « bois d’oreille » : ils faisaient introduire un fragment d’écorce dans le lobe de l’oreille des enfants, pour parer, grâce à une exsudation séreuse, aux accidents de la dentition, aux maladies chroniques des yeux, aux inflammations glandulaires du cou, etc.
Toxicité :
Son emploi est fortement déconseillé, la plante étant, de plus, suspectée d’être abortive !
Attention : danger ! Les fruits rouges du Garou très attirants pour les enfants sont très toxiques et provoquent de graves troubles digestifs et nerveux.
Daphne gnidium L.
Nom provençal :
- Garou ;
- Canto-perdris.
Famille : THYMELAEACEAE
Localisation :
Végétation basse, bois clairs, assez répandu.
Utilisation :
L’écorce est utilisée contre les verrues, sa décoction donne un excellent insecticide. Le garou était utilisé dans la fabrication d’une pommade vésicante.
Comestibilité :
Toutes les parties de la plante sont toxiques et peuvent provoquer des troubles digestifs, cardiaques et respiratoires parfois mortels.
Attention, danger ! Les fruits rouges du Garou très attirants pour les enfants sont très toxiques et provoquent de graves troubles digestifs et nerveux.
Smilax aspera L.
SALSEPAREILLE OU « HERBE AUX SCHTROUMPFS »
Nom provençal :
- Esclarzia ou esclarziha (Fréjus) ;
- Esquerzia ou rastelet (Seillans) ;
- Esclarzieio (Montauroux) ;
- Aglaria (Hyères) ;
- Agleira (Les Mayons) ;
- Escuro-lengo (Lorgues).
Famille : SMILACACEAE
Localisation :
Liane méditerranéenne très répandue dans les haies, bois clairs, pierriers, forêts, maquis, garrigues et brousse littorale.
- Dépurative, sudorifique : affections cutanées, rhumatismes, goutte.
- Les asthmatiques peuvent fumer sa racine blanc-gris, séchée et broyée, ils s’en trouveront soulagés.
Comestibilité :
Les jeunes pousses de cette liane sont comestibles crues ou cuites.
Les fleurs automnales, au parfum d’Oranger, servent également à préparer une délicieuse liqueur.
Viburnum tinus L.
LAURIER-TIN OU VIORNE TIN
Nom provençal :
- Bagasso (Les Adrets) ;
- Lauretin (La Crau)
Famille : ADOXACEAE
Localisation :
Commun, cet arbrisseau à feuillage persistant décore, en plein hiver, les chênaies vertes, les sous-bois et les haies de ses grandes têtes florales blanches, puis de ses fruits d’un bleu métallique, à la fin de l’été.
Utilisation :
Communément cultivé pour ses fleurs. Les fruits étaient utilisés contre l’hydropisie (rétention d’eau dans l’organisme).
Toxicité :
Attention, les fruits ont également la réputation d’être purgatifs !
Photo : Dietmut Teijgeman-Hansen et licence
Photo : Ettore Balocchi et licence
Acacia dealbata Link.
IL EST MALHEUREUSEMENT TRÈS INFLAMABLE
Nom provençal :
- Mimóusa (Roquebrune/Argens) ;
- Mimòsa.
Famille : FABACEAE
Localisation :
Le Mimosa argenté de croissance rapide ne se plaît que dans des terrains siliceux (maquis, bois clairs, ripisylves, vallons, lisières de forêts) où il peut se montrer très envahissant, car capable d’accaparer l’espace en émettant des toxines : une véritable « guerre chimique » ! Son expansion est alors freinée par l’Office National des Forêts (ONF).
Utilisation :
Le scientifique Nicolas Baudin, missionné en 1800 par Napoléon 1er pour explorer l’Australie, avait expédié en France de nombreux échantillons de plantes. L’impératrice Joséphine, grande amoureuse des fleurs, donna l’ordre aux préfets des régions françaises de faire planter ces échantillons… C’est à partir de 1864, sur le littoral du massif des Maures que réussirent pleinement deux d’entre eux, le Mimosa et l’Eucalyptus.
L’introduction du Mimosa argenté continua grâce
à de riches hivernants anglais
qui en firent planter dans les jardins de Bormes.
Photo : Dana L. Brown et licence
Urtica dioica L.
GRANDE ORTIE OU ORTIE DIOÏQUE
Nom provençal :
- Ourtigo
Famille : URTICACEAE
Localisation :
Haies, fossés, reposoirs, voisinage des habitations, lisières forestières, alluvions des cours d’eau, ripisylves.
Utilisation :
Le purin d’Ortie est utilisé comme engrais et comme insecticide.
La racine est d’emploi courant en phytothérapie dans le traitement des états inflammatoires des voies urinaires, la prévention et le traitement des lithiases rénales ainsi que le traitement de l’adénome bénin de la prostate.
La poudre de parties aériennes est un reconstituant, un reminéralisant et un antianémique.
Comestibilité :
Les jeunes pousses et les feuilles constituent un des meilleurs légumes sauvages. Habituellement on ne cueille que les quatre feuilles des sommités, avant la floraison.
Les orties crues, finement hachées, ont une agréable saveur de haricot vert. C’est cependant cuites qu’on les consomme le plus souvent, en soupes et dans d’innombrables autres préparations, à la façon des épinards.