Acacia dealbata

De l’or en hiver !

Une floraison abondante et spectaculaire en hiver, un parfum entêtant qu’on associe aux célèbres parfumeries de Grasse, un symbole azuréen pour les touristes qui débarquent à l’aéroport de Nice, un prétexte aux corsos et autres fêtes qui fleurissent dans les communes des Maures, une espèce controversée que dénoncent les « écolos »… le Mimosa c’est tout cela !
Mimosa, Acacia dealbata
Mais qui connait vraiment le Mimosa ? Peu de monde en vérité, tellement cette plante revêt de multiples facettes, tellement sont nombreuses les fausses vérités qui circulent à son encontre. Tout d’abord, il faut avoir à l’esprit qu’il y a un grand nombre d’espèces de Mimosas de part le monde, la plupart originaires de l’Australie.
 Tous ces Mimosas sont en fait des Acacias et seuls quelques-uns sont appelés, en France, Mimosas. Par exemple le Mimosa des fleuristes est Acacia dealbata, le Mimosa des quatre saisons est Acacia retinoides. L’arbre communément appelé Acacia et à l’origine du miel du même nom est en réalité le Robinier faux Acacia et n’a rien à voir avec notre Acacia-mimosa.
Acacia dealbata. Photo : Conservatoire du patrimoine du Freinet.
Le Mimosa dit sauvage que l’on trouve un peu partout sur le littoral des Maures est Acacia dealbata.
Il a été introduit dans le milieu du XIXe siècle pour l’industrie du parfum à Grasse, mais comme l’arbre ne pousse que sur sol siliceux, c’est dans le Tanneron et dans les Maures qu’il a été planté en grand nombre.
Il est dit sauvage, car il se rencontre partout en forêt et surtout en fond de vallon, mais en réalité il s’est naturalisé à partir des plantations. Très expansif, il est dit invasif et à ce titre est considéré comme une espèce nuisible à la biodiversité et à l’intégrité des paysages typiques des Maures.

Denis Huin, naturaliste.
Conservatoire du Patrimoine.

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