Archives mensuelles: octobre 2014

 

 

    Le hameau des Laugiers
    et la chapelle Saint-Roch

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« Laugier » est le nom patronymique des premiers habitants de ces bastides installées sur les bords du vallat Cubertis (en 1566, il existe dans la communauté de Solliès trente et un chefs de famille, dont deux femmes, et en 1432, quatre chefs de famille siègent dans l’assemblée communautaire).

La chapelle rurale a douze mètres cinquante de long, cinq de large, sur sept mètres de haut avec des fondations de un mètre cinquante, nef unique à deux travées, à voûte d’arêtes et une abside en cul-de-four.
Elle est éclairée par une imposte cintrée au-dessus de la porte d’entrée – à deux battants – ouverte sur le mur pignon ouest et une baie verticale cintrée, ébrasée intérieurement, munie de vitrail sur chaque mur gouttereau, ouverte dans la deuxième travée.

Élevée en 1642 par maître Balthazar Laugier, avocat au parlement de Provence, pour sa mère Magdeleine Laugier, atteinte de la peste et qui en guérit en 1640, elle a été agrandie en 1708 d’une sacristie qui s’ouvre par une porte basse dans l’abside.

Les Laugiers chapelle Saint-Roch Solliès-Pont

En mars 1727, l’évêque de Toulon rend une ordonnance qui transfère le service de l’ancienne chapelle Sainte-Maxime (Sainte-Maïsse) dans cette chapelle. Maître Jean-Baptiste Laugier, fils de Jean Laugier, avocat, fait recrépir, plafonner, carreler et blanchir tout l’intérieur de la chapelle en 1779. Le dernier membre de cette famille en 1809 donne la chapelle à la fabrique paroissiale de Solliès-Pont.
Les habitants du quartier des Laugiers décident d’agrandir la chapelle en 1893.

Le clocher pignon abrite une cloche de Pascal Azan (fondeur à Toulon) d’un diamètre de quarante-trois centimètres avec l’inscription :

SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM L’AN 1828

Sur la façade sud, une tuile saillante a permis à des générations de jeunes filles de réaliser leur vœu :

« Saint Roch, aidez-moi à trouver un fiancé »

Tuile saillante à l'extérieur de la chapelle Saint-Roch, détentrice d'une légende.

 

 

L’église Saint-Jean-Baptiste

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Située sur la rive gauche du Gapeau, la première église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, en remplacement de l’église Saint-Victor devenue trop petite, est construite entre 1661 et 1668.

Église Saint-Jean-Baptiste

La voûte s’effondre en 1707, et en 1708 l’église s’écroule.

Partiellement réédiée en 1710, elle tombe en ruines en 1717. En 1724 le projet de reconstruction de l’architecte Joseph Pomet est adopté. En 1726, c’est le début de la réédication par Joseph Giraudy et ls, maître maçon, mais en 1729, ils abandonnent le chantier. Pierre Sénès architecte de Toulon reprend aussitôt les travaux jusqu’à sa mort en 1730 ; il est remplacé par son frère Charles jusqu’à l’achèvement de l’église en 1734.

Elle est bénie le 23 décembre 1734 par messire Tournier, grand vicaire.

En 1793, l’église Saint-Jean Baptiste sert de cantonnement aux troupes qui assiègent Toulon. Elle est dévastée, son mobilier détruit.
Les statues en bois sont portées devant le château et brûlées. Interruption du culte entre 1798 et 1803.

Plan église Saint-Jean-Baptiste, Solliès-Pont

De style classique, l’édifice comprend trois nefs et cinq travées. Ces nefs sont couvertes d’une voûte d’arête arceau à plein cintre.
La grande nef, plus haute que ses collatéraux, de 15,65 mètres de hauteur se termine par une abside à cinq pans qui est voûtée d’arêtes.

La statue en marbre de Notre-Dame de Santé – provenant initialement de l’église des capucins – est précipitée dans le Gapeau. Elle est récupérée après la Révolution. En septembre 1992, après nettoyage, la statue est placée à droite de la nef centrale au troisième pilier.

La façade totalement en pierres de taille appareillées est dominée par un fronton qu’encadrent des accolades reposant sur les murs des nefs latérales. Elle s’ouvre de trois portes sculptées servant d’issues à chaque nef. La grande porte refaite en noyer massif par le sculpteur Militano en 1960, soutenant un encadrement qui est lui-même surmonté d’un fronton courbé. Les deux autres portes plus petites ont un simple encadrement de pierres surmonté d’un linteau légèrement cintré.

La nef centrale est éclairée par dix fenêtres et une baie octogonale munies de vitraux en 1958, par Paul Montfollet, maître verrier à Grenoble. Au-dessus des portes latérales on trouve également deux vitraux l’un représentant sainte Christine, l’autre saint Jean-Baptiste, ils ont été exécutés par Jacques Robinet, verrier.

L’orgue de l’alsacien Joseph Callinet (1795-1857) construit en 1846 comprend 22 jeux : le « Récit » ou clavier supérieur de 42 notes et 7 jeux ; le « Grand Orgue » ou clavier inférieur de 54 notes et 15 jeux, le pédalier et 1390 tuyaux (64 en bois et 1326 en métal dont 28 « chanoines » [tuyaux décoratifs en façades]. Classé Monument historique le 16 février 1984 et restauré en 2010 par l’Atelier Pascal Quoirin.

Le presbytère, à gauche de l’église, est construit au début de 1767, il est achevé en 1774 et à droite la chapelle Saint-Dominique construite en 1780, réaménagée en 1995 en maison paroissiale.

Rigouard, Jean-Joseph

Jean, Joseph Rigouard nait à Solliès-Pont le 1er octobre 1735, curé de Solliès-Farlède et de Solliès-Pont, député du clergé de la sénéchaussée de Toulon en avril 1789, évêque constitutionnel du Var en mai 1791, franc-maçon, il est inhumé le 15 mai 1800 à l’intérieur de l’église.

Le clocher construit en 1667, s’effondre en l’an V. Il est reconstruit en 1819 par Joseph Reboul. Le clocher mesure vingt-quatre mètres de haut et possède cent deux marches pour accéder aux trois cloches :
- Marie  Charles 1869. ø : 0,895 mètre, poids : 400 kg, note : La, fonderie M. T. Maurel, Marseille (13) ;
- Maria Clara Josépha 1926. ø : 1,125 mètre, poids : 850 kg, note : Fa, fonderie G. Paccard, Annecy (74) ;
- Marie Christine 1961. ø : 0,780 mètre, poids : 300 kg, fonderie Granier, Hérépian (34).

 

 

         La fontaine Saint-Jean Baptiste
et la tour de l’horloge

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La tour de l'horloge. Solliès-Pont

La tour de l’horloge a 5,60 mètres de côté en fondation sur une hauteur de 21 mètres jusqu’aux pavés de la plate-forme qui est surmontée d’un parapet de 1,30 mètre. Les quatre faces extérieures ont 4,60 mètres de large.

Les travaux ont été achevés en février 1810.

La tour est surmontée d’un campanile auquel est fixée une cloche de 430 kg, diamètre: 0,96 mètre, note : Sol, épaisseur: 59 mm, marque du fondeur : Robert, fondeur à la Grand Rue, Marseille, - datée de 1809 - est suspendue et comporte le texte suivant : « PLACE LE 13 AOUST 1809 MR FIES MAIRE DE LA COMMUNE DE SOLLIES ».

Un mécanisme de tintement extérieur égrène les heures.

Cette fontaine construite en 1665, par Jean-Baptiste Arnaud, fontainier de Toulon sera remplacée par l’actuelle construite par M. Aiguier en 1865 et surmontée d’une statue en fonte représentant saint Jean-Baptiste.

La fontaine. Solliès-Pont

Cliché A.F. 1865, (collection privée).

 

 

          La rue de la République

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Cette rue principale, axe de circulation entre Toulon et Le Luc, a suivi dans sa dénomination les différents régimes de la France : route Royale, route Impériale et rue République depuis 1880.

La rue de la Republique Solliès-Pont

La Grand Rue appelée « En-deçà du pont » suit le tracé de l’axe nord - sud de l’agglomération. Cette rue a été réhabilitée et inaugurée le 20  janvier 2010 par la municipalité et la population.
À droite, est né au numéro 91 de la rue, le 3 février 1827, dans la boulangerie paternelle Jean-Baptiste, Célestin Sénès dit « la Sinse », poète et écrivain provençal.

Son premier ouvrage, Teatre de Besagno, connut un succès tel qu’il publia, en 1874, Les Scènes de la vie provençale.

Aux œuvres régionales succèdent d’autres en français sur les mœurs et les coutumes provençales.

Frédéric Mistral lui remet la cigale d’or pour le prix de la prose provençale lors de la Santo-Estello de 1885.
La Sinse meurt à Toulon le 19 janvier 1907.

La rue de la République, Solliès-Pont

 

 

   Les Carcés, le canal
et le moulin de la Nerte

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La nerte (le Myrte commun) était une herbe qui servait à tanner les peaux. Par acte du 1er août 1552, le seigneur de Forbin a donné à bail emphytéotique perpétuel à maître B. Leydier et L. Arène avec faculté de faire un moulin au lieu-dit la Combe-du-Pont au bout des Carcés.

Le canal et le moulin de la Nerte (Dessin)

En se reportant au croquis ci-contre et malgré les rapports de J.-L. Cundier, géomètre (juillet 1740), de J. A. Floquet, architecte ingénieur hydraulique (août 1741) et les expertises et rapports des siècles suivants n’ont pas empêché la « guerre de l’eau » de perdurer jusqu’au XXe siècle.
Le moulin à blé de la commanderie de Beaulieu se trouve sur le canal du Sarraire et de la Tour.

Les Carcés, le canal et le moulin à tan de la Nerthe construit en 1552. Plan, relevé et expertise du 29  mai 1961.

Le canal et le moulin de la Nerte
Vers l’amont : arrivée des eaux dans les Carcés.
(Photo H.J. Bagarry du 17 sept. 1955.)
Le canal et le moulin de la Nerte
Vers l’aval : entrée du canal de la Nerte avec les bards, au fond, débouché sur le Gapeau. À gauche départ du canal du Sarraire et de la Tour.
(Photo H.J. Bagarry du 17 sept. 1955.)

 

 

La halle aux grains
ou ferme du Piquet

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Le moulin à huile
Les biens de la communauté sont affermés en 1638 pour 2700 livres. Palamède Albert est le premier fermier connu, le renouvellement du fermage est annuel.
Un projet de construction au Pont d’une halle pour le mesurage des grains (le piquet est une taxe sur les grains) est décidé en mai 1676. Le corps du bourg du Pont composé des syndics et des principaux habitants s’assemblent devant le juge de Solliès ou son lieutenant « le baille » dans cette halle.
En 1707, le corps du bourg du Pont, dans la maison de la halle, nomme quatre syndics : E. Portanier, A. Silassy-Mazan, J. Jean et Cl. Guibaud.
Le 15 juillet 1714, le conseil délibère de faire une salle pour servir de maison commune sur le Piquet et de moulin à huile au Bourg du Pont. On délibère de faire un second étage sur le bâtiment. Dès 1717, ce bâtiment est nommé : Hôtel de ville du bourg du Pont.
Le blason de la communauté sur le linteau de la porte est exécuté en 1741 par Pellegrin-Selmy, sculpteur sur pierre et doreur, de Toulon.
J. Pey, procureur à l’ordinaire (avoué) syndic du bourg du Pont de mai 1741 en novembre 1751, est fermier du piquet en 1743.

La halle aux grains

Le 3 mai 1789, le conseil a unanimement délibéré de réduire le droit de piquet à deux deniers par livre (poids) et d’imposer une taille de 45 livres par livre cadastrale (Conseil général de la communauté de Solliès).

Le 16 août 1789, P. Beaudin requiert que le piquet soit totalement supprimé, et de laisser néanmoins subsister le commis de bureau. Accord du Conseil général de la communauté. Le 31 octobre 1817, dans l’état des biens de la commune de Solliès-Pont il est fait mention de l’hôtel de ville et de la prison.
Lors de la visite de Georges Clemenceau (1841-1929), sénateur du Var, président du Conseil le samedi 3  janvier 1920, celui-ci est accueilli par l’ensemble des maires du canton et Jean Aicard fait le discours de bienvenue.
L’hôtel de ville déplacé en 1962, le bâtiment est transformé en bibliothèque municipale en février 1983.

 

 

         Maison natale de
Gaspard Amédée Gardanne,
général d’Empire

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Gaspard Amédée Gardanne

Général du 1er Empire
– 30 avril 1758 (Solliès) – 14 août 1807 (Breslau – Silésie – Pologne).

L’établissement de la famille Gardanne à Solliès date du milieu du XVe siècle.
Joseph Gardanne, né en 1733, était « bourgeois » de Solliès, capitaine d’une compagnie de milices de canonniers garde-côtes ; il avait épousé Rose, Magdeleine Jaubert, proba-blement originaire d’Aix-en-Provence.
De leur union naquirent quatre enfants :
– Joseph Arnaud – 1755 ;
– Marie Anne – 1756 ;
– Gaspard Amédée – 1758 ;
– Jean François Maurice – ca 1775.
Le couple était de la même famille que deux médecins provençaux qui ont vécu à la même époque :
– Joseph, Jacques Gardanne né en 1739 ;
– Charles Gardanne né en 1746 ;
– ainsi que du général de brigade Mathieu, Claude Gardanne né en 1766, serviteur de la République puis aide de camp de Napoléon, rallié à Louis XVIII en 1814, puis à l’Empereur à son retour de l’île d’Elbe. Il est décédé en 1818.

L’ancien tombeau des Gardanne se trouve dans l’église de la Major à Marseille.
Aucune information ne nous est parvenue au sujet de la prime jeunesse de Gaspard Amédée.

Dessin de Gardanne Gaspard Amédée en uniforme.
On peut supposer qu’il s’est occupé avec son père des propriétés familiales que celui-ci possédait à Solliès.
Le 25 octobre 1777, il épouse Françoise, Victoire Willem : elle a 17 ans et lui pas encore 20 ans, leurs fils Charles, Amédée naît l’année suivante.
Après le décès de son épouse (1778) il entretient une liaison de quelques mois avec une jeune fille de 17 ans, se remarie en 1782 avec Marie, Madeleine Florin : ils auront deux enfants. Après le décès de sa seconde épouse, Gaspard, Amédée se remaria une troisième fois et de cette union naîtra un fils en 1801.
Son goût pour les armes poussera assez tôt Gaspard, Amédée à délaisser les propriétés familiales et, à s’engager comme lieutenant dans les gardes-côtes en mars 1779 ; en octobre 1780, il part pour Paris et intègre les gardes de corps du Roy. Il les quittera en 1784 pour se retirer à Solliès. Mais pendant son séjour à Paris, Gardanne s’intéressera de près aux idées répandues par les philosophes qui militaient pour une réforme profonde de la société.
Dès 1789, Gardanne se sent révolutionnaire convaincu et adhère totalement aux idées de Bonaparte qui représentent, pour lui, la Révolution.
Le principe révolutionnaire de la souveraineté des peuples commence à inquiéter les souverains d’Europe…

Le 20 juin 1791, Louis XVI tente l’évasion et l’Assemblée législative décrète la création des bataillons de volontaires pour renforcer l’armée royale.
C’est ainsi que Gardanne est élu (le 16 septembre 1791) chef de bataillon des volontaires du Var et il en prendra le commandement le 30 septembre 1792.
Il sera confirmé dans ce grade, par décret de la Convention le 23 germinal de l’an II.
Gardanne participe à la campagne des Alpes pour défendre les frontières naturelles du pays, puis en 1793, il prend une part active au siège de Toulon, contre les Anglais, où Bonaparte le remarque.
Les traités de La Haye et de Bâle reconnaissant nos nouvelles frontières, le théâtre des opérations est désormais l’Italie du Nord.
Après que Bonaparte eut pris Nice en 1796, Gardanne se distingue la même année à la bataille de Castiglione, puis à celle du pont d’Arcole.
Il est confirmé dans son grade de général de brigade ; il continue à faire la guerre en Italie, mais à court d’effectifs, il doit s’enfermer dans Alexandrie (Piémont) et face aux Austro-Russes trop nombreux, il se rend (juillet 1799) et est conduit en Hongrie puis est nommé général de division en 1800.
Gardanne est alors affecté à Caen, dans l’armée de l’Ouest, chargé de rétablir l’ordre dans ce département de l’Orne, en proie aux Chouans.
La région pacifiée, Gardanne est désigné pour prendre le commandement d’une division de l’armée d’Italie.
Il s’illustre, au côté de Bonaparte, à la bataille de Marengo (juin 1800) où sont battus les Autrichiens qui se retirent du Piémont et de la Lombardie.
La conduite exemplaire de bravoure et d’intelligence de Gardanne lui vaudra de recevoir du ministre de la Guerre un sabre d’honneur sur lequel figure le nom de Bonaparte, Premier consul.
Ce sabre est conservé au musée Carnavalet à Paris.
À son retour en France en 1801, Gardanne est nommé à Périgueux, garnison trop tranquille à son goût…
Fin avril 1802, il prend le commandement des troupes stationnées en Italie.
En juillet 1804, Gardanne est fait membre de droit de la Légion d’honneur.
En 1806, bien qu’ayant pris sa retraite, Gardanne participe aux campagnes de Prusse et de Pologne. L’année suivante, il quitte définitivement son commandement, repart pour la France, en passant par la Silésie, mais malade, il meurt dans un hôpital à Breslau le 14 août 1807, sans jamais avoir revu son pays, sa famille, ses enfants et sa ville natale : Solliès.
Son nom est gravé sur un des piliers de l’Arc de Triomphe à Paris, parmi les 658 généraux du 1er Empire..

Gardanne demeure un homme exceptionnel,
audacieux et d’un très grand courage,
mais hélas peu connu

Rue Pierre-Brossolette, Solliès-Pont.
Plaque Gardanne, ancienne rue de la Miséricorde, Solliès-Pont.

La rue Pierre Brossolette, avec une plaque commémorative devant le No 9.

 

 

          Place Général Gardanne

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Le canal des Lices
Canal des syndicats des arrosants des quartiers des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols pour une contenance totale : cent treize hectares.
Le Moulin à farine dénommé « Moulin des Chevilles », moulin qui tourne jour et nuit est actionné par les eaux du Gapeau dérivées au moyen du canal de l’Enclos ayant son origine à l’écluse des Messieurs.
À leur sortie de ce moulin, les eaux se dirigent : le jour vers le moulin de la Place et la nuit dans le canal des Lices.

Place Gardanne, canal de la Miséricorde.

Le canal de la Miséricorde
Il longe les façades sud des immeubles bordant le côté droit de la rue de la République dans la partie comprise entre le début de l’avenue du 6e RTS et la rue Gabriel Péri. Le syndicat de la Tour et le syndicat des Sauvans et Penchiers copropriétaires de ce canal l’ont en 1936, curé, bétonné, enduit et couvert d’une dalle en béton. Il existe deux trous de vingt centimètres de diamètre alimentant des canaux servant à l’irrigation de jardins parmi lesquels ceux de l’hospice Félix Pey. 11-Place-General-Gardanne

Il passe ensuite en souterrain sous les maisons et la rue Gabriel Péri et se divise encore en deux branches dont l’une dessert le canal du syndicat d’arrosage du Sarraire et de la Tour, tandis que le second se jette dans le Gapeau.

 

 

          Le château de la Gallerie

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Lorsque François Forbin loue à bail ses biens en 1534 à Jacques Conte il se réserve : son Pesquier dedans lo Claux de la galaria lo castel et lo pesquier de costa lo castel
Dans le dénombrement de ses biens François de Forbin, écuyer, seigneur de Solliès et Catherine d’Anjou, sa femme, dame de Saint-Cannat, de Saint-Rémy cite parmi ses biens :
l’Universalité du château, terres, places et seigneurie avec son terroir de Solliès, avec totale juridiction et exercice d’icelle, droit de régales en tout le dit château et terroir.
— Un château et maison à la ville,
— Une maison et gallerie au-dessous dudit château présentement du Pont, moulin à bled, avec plusieurs bastiments d’estables, granges et le dit molin et aultres plusieurs bastiments faits dans un grand claux fermé de murailles tout à l’entour appelé la Gallerie contenant près, vignes, jardins, oliviers et terres ables tout dedans le dit claux et multitude d’arbres audit claux,
— Un molin de plastre, sive gipst et les biens et possessions… pour les trois parts… passages, pasteurgages, laydes…

Actes de la Cour des Comptes, B 787, f° 249, du 17  décembre 1539.

Le chateau de la Gallerie

Le château de la Gallerie, détail de la section A. 20 mai 1849, (archives communales.)

Charles IX, âgé de 14 ans visite Solliès le 28 octobre 1564, il dîne à la Gallerie de Solliès, beau château et va coucher à Hyères, avec la régente, Catherine de Médicis, le duc d’Anjou son frère, le roi de Navarre, les cardinaux de Bourbon, de Guise, le connétable Anne de Montmorency.

Le 8 septembre 1651 à 8 heures du matin une pluie causa une si grande inondation, que le Gapeau ayant rompu le pont, submergea les moulins, remplit les fours, abattit une partie du vieux château, le moulin à huile du Pont et trois ou quatre maisons.

 

 

Le château,
  les propriétaires, le bâti et le parc

Circuit N° 1 - Tableau 1 - 1
Extrait du cadastre

Le château, section B,
détail, 20 mai 1849.
(Archives communales.)

Les Forbin de Solliès, seigneurs de la communauté en sont propriétaires jusqu’à la Révolution, il fut pillé et incendié en 1792. Les comtes de Saporta, héritiers des Forbin le restaurent en 1880 et le vendent en 1913 à Monsieur Lucien Fontaine.

Il aménage le Domaine de Solliès avec son gendre et en fait une exploitation agricole d’environ quatorze hectares. Le docteur Henry Aubin l’achète en 1956 pour établir une clinique neuropsychiatrique infantile célèbre. Le château et son parc deviennent propriétés communales en 1998.

Le corps principal du château est cantonné de deux tours rondes et de deux tours carrées. La façade du corps principal et les quatre tours sont plaquées de briques pleines en 1880 ; l’ensemble de la couverture restauré est recouvert d’ardoise d’Angers en 2007.

Le parc est arboré avec des essences plantées au XIXe siècle : des ormes, des bouleaux, des chênes verts, des pins d’Alep, des micocouliers, des cyprès de Provence, des frênes, des cyprès chauve de Louisiane, des séquoias… La palmeraie est plantée avec de nombreuses espèces : palmier à chanvre, cocotier du Chili, palmier nain, cycas ou sagoutier, dattier des Canaries, Washingtonia lifera, Brahea edulis…

Le parc et son lac creusé dans le grès sont alimentés par un canal d’amenée pris sur le canal de l’Enclos, dérivé du Gapeau.

EXVOTO DE JOSEPH ARENE

« Ex-voto de Joseph Arène, Solliès-Pont, le 25 juillet 1845 ».
Huile sur toile, 60 X 74 cm. (Collection privée.)