Archives mensuelles: avril 2018

Corylus avellana  L.

COUDRIER OU NOISETIER

Nom provençal :
 - Avelanié

Famille : BETULACEAE

 Localisation :
Le long des chemins, dans les haies, les taillis, les pentes broussailleuses, les bois et les forêts, les vallons encaissés. Dans le Bassin méditerranéen, il se réfugie au bord de l’eau.

 Utilisation :
Il est souvent associé, dans les croyances, à l’idée de fécondité, d’abondance ou de mystère.
Ses fourches à deux branches servaient de « baguette » aux sourciers.
Ses fruits apparaissent en été et sont mûrs en septembre. Ils donnent une huile fine, douce, parfumée, bonne pour la peau.
Les noisettes sont un aliment riche, réputé bénéfique pour le système nerveux. Des tisanes qui les mêlent aux feuilles facilitent le bon fonctionnement des appareils urinaire et circulatoire. Ses rameaux sont utilisés en vannerie.

 Comestibilité :
Les noisettes étaient déjà fort recherchées par les hommes de la Préhistoire !
Fraîches ou sèches, elles accompagnent aussi bien les plats salés que sucrés et entrent dans la confection de pâtisseries, confiseries, pâte à tartiner.
Elles sont croquées parmi les quatre « mendiants » ou les treize desserts du réveillon.
L’huile de noisette est très bonne dans les salades.

Les reliques de Sainte-Christine

de Solliès-Pont

Elles se situent dans la chapelle Sainte-Christine et sont déplacées au gré des besoins.

Reliquaire de Sainte-Christine, Solliès-Pont.

Reliquaire réalisé en 2009 par M. Yves Rouvier, d’Hyères.

Messire Jean François Le Roux (1722-10.1788), curé du bourg du Pont de Solliès, fait don à la communauté de Solliès le 7 mai 1769 d’une relique de Sainte-Christine de Tyr procurée par l’évêché de Carpentras (Mgr Joseph 1er Vignoli) qui l’avait reçue de l’archevêque de Palerme comprenant la mâchoire inférieure et dix dents. Cette relique est rendue au culte le 22 avril 1804 par les héritiers du père Joseph Marie Bernard, curé de 1789-1794 qui les avait sauvées durant les troubles de la Révolution.

Sainte Christine : jour de mort : 20 juillet, vers l'an 300.
Tombeau : à Palerme en Sicile [1].
Image : celle d’une jeune fille, avec divers instruments de torture.
Vie : nous devons distinguer deux saintes de ce nom. La première était originaire de Bolsena ; la seconde vécut à Tyr et est honorée comme grande martyre chez les Orientaux. C’est aujourd’hui la fête commune de ces deux saintes.
Voici le texte du Martyrologe sur la sainte d’Occident. « À Bolsena, en Toscane, mort de sainte Christine, vierge et martyre. À l’âge de onze ans, elle brisa, en témoignage de sa foi, les idoles d’or et d’argent de son père et les distribua aux pauvres. Sur l’ordre de celui-ci, elle fut lacérée de coups, soumise à divers tourments et jetée avec une lourde pierre dans la mer ; mais un ange la délivra. Plus tard, sous un autre magistrat, successeur de son père, elle subit avec une admirable constance de nouveaux supplices plus terribles encore. Elle acheva enfin sa glorieuse carrière après avoir été jetée dans une fournaise ardente où elle resta cinq jours sans en être incommodée, après avoir triomphé par la force du Christ de tous les artifices, été transpercée de traits et eu la langue arrachée ».
Son tombeau fut découvert en 1886. De l’examen de ses restes, on peut conclure qu’elle mourut très jeune ; tout au plus avait-elle quatorze ans.

 

Translation des reliques de Sainte-Christine

BMS, Solliès-Pont, AD 83130. 7E 137_2, p. 562, f° 13v-14r.
L’an mil sept cent soixante neuf et le seize du mois de
mai troisième fête de la pentecôte sur les cinq heures de relevées
je soussigné curé de cette paroisse assisté de mre marc
Girard curé de St Michel la ville, de mres jean joseph
Ricard, de louis Barthélemi secondaire de la dite
paroisse, de mre Pelegrin desservans la succursale de
la farlede, de mre Rastin secondaire de cette
paroisse ; (mres jaques Dollieulle et françois Dollieulle
les deux autres secondaires se trouvans indisposés) de
mre joseph Icard secondaire des Toucas, ai fais par
une procession generale la translation de la machoire
inférieure de Sainte-Christine patronne de cette communauté
deposée dans l’eglise des R.R. p.p. capucins de cette
paroisse, à la quelle machoire il y a encore dix dents
attachées. Cette precieuse relique m’a été donnée par
mgr de Vignoli eveque de Carpentras, qui la retiré
de l’eglise du college de sa ville episcopale ou elle avait
été mise par mgr Abbati l’un de ses predecesseurs qui
l’avait reçue de mgr l’archeveque de Palerme le sceau
en forme probante avec preuves légales verifiés par
mgr de Lascaris des comtes de Vintimille eveque de
Toulon, le dix huit avril dernier qui a placé la dite
2/ Translation des reliques de Sainte-Christine
machoire dans le buste de Sainte-Christine en presence
de Srs joseph françois Thollon maire et syndic du corps, de
dominique hyacinthe Sénès aussi syndic aux quels represan
tant la paroisse. J’ai (1) present de la dite relique ainsi
qu’il est plus amplement expliqué dans le procès verbal
dressé à ce suit par le dit seigneur eveque de Toulon
qu’il a enfermé dans le buste de Sainte-Christine avec les
autres authentiques est scellés le dit buste du sceau de ses
armes les susnommés ont signé avec moi.(1) fait
1/ Translation des reliques de Sainte-Christine

Signé : Rastin pbre
f  Thollon
maire et syndic
senes
sindic      le Roux curé
Barthelemy
pbre

Notes :
mre : messire,
mgr : monseigneur,
pbre : prêtre,
R.R. p.p. : révérends pères.
[1] Dom Parsch — des reliques de la Christine de Tyr qui aurait été transférées en Sicile, cf. Pierre Jounel, Le Culte des saints dans les Basiliques du Latran et du Vatican au douzième siècle, École française de Rome, palais Farnèse, 1977, p. 260.
Relique de Sainte-Christine

Échelle : 2 centimes Ø : 18,75 mm.