Archives mensuelles: décembre 2013

Oratoires de La Farlède

d'après Louis JANVIER

Saint-Roch

Bord de la RD67, sortie du village vers Solliès-Ville. Détruit en 1968, reconstruit en 1970, sur plaque en marbre avec inscription : « Oratoire Saint-Roch, A.M. 1905 ».
Pilier en maçonnerie crépie, niche cintrée encadrée de pierre (gneiss) sur corniche, avec statuette, fermée par une grille. Toit en bâtière en tuiles creuses.

Oratoire Saint-Roch, La Farlède

L'oratoire.

Oratoire Saint-Roch, statuette, La Farlède

Statuette de Saint-Roch dans sa niche.

 Notre-Dame de Lourdes

Chemin du Partégal, au-dessus du torrent, au pied de la chapelle Sainte-Trinité, après le pontet. Pilier massif crépi, niche rectangulaire abritant une statue protégée par une grille. Toit à quatre versants sur corniche, surmonté d'une croix de fer.

Oratoire Notre-Dame de Lourdes, La Farlède

 

 

Notre-Dame du Partégal(1)

Près de la chapelle Saint-Pierre, au bord du torrent ; pilon rectangulaire à toit pyramidal ; bien entretenu et fleuri. Statue de la Vierge, grille, croix.

 

(1) Oratoire non référencé par les Amis des oratoires.

 

 

Consulter l'ouvrage : Inventaire des oratoires du Var

Oratoires de Belgentier

d'après Louis JANVIER

Sainte-Anne

À la sortie nord du village, au-dessus de la D 554 et à l'entrée du chemin du même nom. Restauré par les soins de l'abbé Roubaud, curé, avec l'aide de toute la population. Béni le 12 septembre 1937 à l'issue d'une procession, par le chanoine Llosa, archiprêtre de la cathédrale, et futur évêque d'Ajaccio qui prononça l'allocution. En pierres avec niche cintrée en pierres de taille abritant une statue, et surmonté d'une croix sur un toit épousant la forme de la niche. Statue, grille et croix furent offertes par les Amis des Oratoires.
Plaque : « Oratori Santo Anno refa en 1937 ».
Oratoire Sainte-Anne à Belgentier

(Photo nov. 2014.)

Saint-Antoine de Padoue

Au bord du vieux chemin de Cuers, deux cents mètres après la Poste. En maçonnerie crépie, niche rectangulaire avec grille et statue. Toit à deux pentes en tuiles creuses, et croix au sommet.
Oratoire Saint-Antoine de Padoue

(Photo nov. 2014.)

Saint-Sébastien

Chemin de la Rouvière, quartier du Fruitier. Reconstruit à l'extrémité du mur d'une propriété-villa « Saint-Sébastien » en 1970 par son propriétaire ; sud-ouest du village. On s'y rendait en procession pour les rogations, il servait alors de reposoir. En pierres, niche cintrée renfermant la statuette protégée par une grille. Toit à deux pentes, croix ouvragée en fer au faîte.

 

 

 

Bibliothèque : Inventaire des oratoires du Var

Les oratoires

 

Un oratoire est un édifice qui appelle à la prière, pour invoquer la protection divine. Plus précisément, ce terme désigne un petit monument voué au culte d'un saint ou d'une sainte représenté par une statuette ou parfois tout simplement par une simple plaque à son image ou une croix.

L'oratoire peut succéder à d'anciens lieux de culte christianisés. Mais si certaines images sont des témoignages de christianisation de symboles païens (tels que menhirs, roches, arbres ou sources), toutes n'ont pas cette origine. Elles peuvent aussi marquer le souvenir de lieux miraculeux ou d'apparitions, être érigées en ex-voto ou en souvenir (y compris celui d'un accident). Elles peuvent aussi rappeler des lieux désertés, ou bien être une étape sur un pèlerinage ou un itinéraire de procession. L'origine et la fonction de l'oratoire peuvent donc être très diverses, mais il a un lien profond avec les croyances populaires.

L'édifice peut être façonné dans un monolithe, ou de briques, ou de pierres du pays, suivant les régions de France. L'origine de ces petits monuments chrétiens serait en fait païenne.

En Provence, région particulièrement dotée de ces fameux oratoires, c'est à Moustiers-Sainte-Marie que se trouve le plus ancien des oratoires datant probablement du XIVe siècle.

Le Beausset, autre village provençal, se revendique être la capitale des oratoires ; cette commune en possède à elle seule une soixantaine environ. Il existe d'ailleurs dans cette commune un chemin pédestre baptisé le chemin des oratoires, jalonné de treize édifices.

L'oratoire a un caractère rural puisqu'il permettait aux paysans vivant dans un univers parfois décentré de venir se recueillir pieusement auprès d'un saint patron et de s'adonner à une prière sans pour autant se rendre à l'église. Néanmoins, l'oratoire constitue davantage qu'un lieu de culte ; c'est aussi un lieu de remerciement et d'offrande avec l'espoir en retour de la protection du saint auquel il est dévoué.

Oratoire Solliès-Ville

 

 

 
Bibliothèque : Les oratoires de Provence

Bibliothèque : Inventaire des oratoires du Var

Le cadastre de 1813 dénombre cinq moulins à huile actionnés par la force hydraulique et appartenant à des particuliers ; un moulin appartenant à l’hospice de la Miséricorde d’Hyères ; un moulin à ressence aux quartiers des Fillols et un moulin mû à sang au quartier des Sénès.

Moulin des Sénès

Le moulin à huile, quartier des Sénès.

Le moulin à huile

Il comprend :
- une meule verticale tournante dans une auge circulaire ou dormante. (Sans chute d’eau suffisante, elle était actionnée par des mulets ; d’où son nom de moulin à sang) ;
moulin des Sénès
- une ou plusieurs presses ou chapelles construites en pierres taillées — surmontées d’un mur de force ;
- de nombreux couffins en sparterie appelés des scourtins ;
- plusieurs bassins de décantation montés en cascade où l’eau et l’huile par différence de densité se séparent, l’huile est récupérée en surface par le maître moulinier et mise en jarre ou elle continue une décantation naturelle ;
- et finalement le filtrage pour obtenir une huile vierge, jus naturel d’olive.

Aux sorties des bassins de décantation, les eaux grasses se jettent dans les enfers. L’huile provenant des enfers avait des usages industriels et domestiques (huile lampante).

Moulin à ressence

Les marcs d’olives issus du pressage contiennent encore une faible proportion d’huile (quatre à cinq %). Par l’action de l’eau bouillante, cette pâte est séparée des noyaux qui serviront au chauffage de l’eau. Cette pâte enfin libérée et humidifiée est à nouveau pressée. Après décantation, cette huile épaisse et acide approvisionnera les savonneries.

Moulin des Sénès

Fontaine Saint-Jean-Baptiste à Solliès-Pont

Fontaine Saint-Jean-Baptiste à Solliès-Pont

Cette fontaine qui comprend au-dessus de son bassin isolé de forme octogonale une seule vasque portée par un pilier central et dont la forme en calotte sphérique avec quatre mascarons est construite sur la place de l'Église, en 1665, par Jean-Baptiste Arnaud, fontainier de Toulon, à la demande du conseil de la communauté. Elle est remplacée en 1865 par la fontaine actuelle.

Vasque, fontaine de 1665, Solliès-Pont
Détail de la vasque
Détail de la vasque.

Vasque trouvée dans le jardin contiguë à la maison de retraite Félix Pey lors des travaux du passage couvert créé en 2012 au 55, rue de la République ; diamètre interne : 0,72 m, poids : 350 kg.

Vasque de la fontaine Saint-Jean-Baptiste

La vasque sur son emplacement actuel (2013).

Chapelle Saint-Jacques à Solliès-Pont

Chapelle Saint-Jacques des Sénès, l'intérieur.
Chapelle Saint-Jacques des Sénès, l'autel.

Chapelle Saint-Jacques et Saint-Philippe, quartier des Sénès.

Chapelle rurale de quatre mètres soixante de large et de douze mètres de long à nef unique à deux travées, à voûtes d’arêtes avec arcs-doubleaux et une abside plate.
L’entrée (photo ci-contre) est une porte cintrée et le carrelage est constitué de carreaux pan carrés en terre cuite.

Chapelle Saint-Jacques des Sénès, plan.
Lors de la fondation en 1668, les habitants du hameau promettent au nom de « l'amour de Notre-Dame, de saint Jacques et de saint Philippe », selon leur moyen des sommes allant de quatre, six, et d’autres vingt-deux livres.
Les habitants réunis en assemblée en 1697 en exécution de l’ordonnance synodale du 21 avril 1697 fondent l’œuvre de la Miséricorde, administrée par deux prieurs :
- prieur de la Miséricorde ;
- prieur de Notre-Dame ;
et deux « prieuresses » :
- prieuresses de la Charité élues pour deux ans, en partie renouvelé par moitié tous les ans.
Un troisième prieur est élu en 1750 comme prieur de Saint-Siriès, desservant de l’autel éponyme.

De nombreuses inhumations dans le caveau de la chapelle (situé en rentrant à droite) depuis 1675 jusqu’en 1705 (BMS, archives 83130.)

Un four banal est attenant à la chapelle. Il est vendu en 1795 par le recteur de la chapelle pour cent cinquante livres en assignats. Dès 1813 jusqu’en 1911 le four est loué par fermage.