Archives annuelles: 2013

Oratoires de La Farlède

d'après Louis JANVIER

Saint-Roch

Bord de la RD67, sortie du village vers Solliès-Ville. Détruit en 1968, reconstruit en 1970, sur plaque en marbre avec inscription : « Oratoire Saint-Roch, A.M. 1905 ».
Pilier en maçonnerie crépie, niche cintrée encadrée de pierre (gneiss) sur corniche, avec statuette, fermée par une grille. Toit en bâtière en tuiles creuses.

Oratoire Saint-Roch, La Farlède

L'oratoire.

Oratoire Saint-Roch, statuette, La Farlède

Statuette de Saint-Roch dans sa niche.

 Notre-Dame de Lourdes

Chemin du Partégal, au-dessus du torrent, au pied de la chapelle Sainte-Trinité, après le pontet. Pilier massif crépi, niche rectangulaire abritant une statue protégée par une grille. Toit à quatre versants sur corniche, surmonté d'une croix de fer.

Oratoire Notre-Dame de Lourdes, La Farlède

 

 

Notre-Dame du Partégal(1)

Près de la chapelle Saint-Pierre, au bord du torrent ; pilon rectangulaire à toit pyramidal ; bien entretenu et fleuri. Statue de la Vierge, grille, croix.

 

(1) Oratoire non référencé par les Amis des oratoires.

 

 

Consulter l'ouvrage : Inventaire des oratoires du Var

Oratoires de Belgentier

d'après Louis JANVIER

Sainte-Anne

À la sortie nord du village, au-dessus de la D 554 et à l'entrée du chemin du même nom. Restauré par les soins de l'abbé Roubaud, curé, avec l'aide de toute la population. Béni le 12 septembre 1937 à l'issue d'une procession, par le chanoine Llosa, archiprêtre de la cathédrale, et futur évêque d'Ajaccio qui prononça l'allocution. En pierres avec niche cintrée en pierres de taille abritant une statue, et surmonté d'une croix sur un toit épousant la forme de la niche. Statue, grille et croix furent offertes par les Amis des Oratoires.
Plaque : « Oratori Santo Anno refa en 1937 ».
Oratoire Sainte-Anne à Belgentier

(Photo nov. 2014.)

Saint-Antoine de Padoue

Au bord du vieux chemin de Cuers, deux cents mètres après la Poste. En maçonnerie crépie, niche rectangulaire avec grille et statue. Toit à deux pentes en tuiles creuses, et croix au sommet.
Oratoire Saint-Antoine de Padoue

(Photo nov. 2014.)

Saint-Sébastien

Chemin de la Rouvière, quartier du Fruitier. Reconstruit à l'extrémité du mur d'une propriété-villa « Saint-Sébastien » en 1970 par son propriétaire ; sud-ouest du village. On s'y rendait en procession pour les rogations, il servait alors de reposoir. En pierres, niche cintrée renfermant la statuette protégée par une grille. Toit à deux pentes, croix ouvragée en fer au faîte.

 

 

 

Bibliothèque : Inventaire des oratoires du Var

Les oratoires

 

Un oratoire est un édifice qui appelle à la prière, pour invoquer la protection divine. Plus précisément, ce terme désigne un petit monument voué au culte d'un saint ou d'une sainte représenté par une statuette ou parfois tout simplement par une simple plaque à son image ou une croix.

L'oratoire peut succéder à d'anciens lieux de culte christianisés. Mais si certaines images sont des témoignages de christianisation de symboles païens (tels que menhirs, roches, arbres ou sources), toutes n'ont pas cette origine. Elles peuvent aussi marquer le souvenir de lieux miraculeux ou d'apparitions, être érigées en ex-voto ou en souvenir (y compris celui d'un accident). Elles peuvent aussi rappeler des lieux désertés, ou bien être une étape sur un pèlerinage ou un itinéraire de procession. L'origine et la fonction de l'oratoire peuvent donc être très diverses, mais il a un lien profond avec les croyances populaires.

L'édifice peut être façonné dans un monolithe, ou de briques, ou de pierres du pays, suivant les régions de France. L'origine de ces petits monuments chrétiens serait en fait païenne.

En Provence, région particulièrement dotée de ces fameux oratoires, c'est à Moustiers-Sainte-Marie que se trouve le plus ancien des oratoires datant probablement du XIVe siècle.

Le Beausset, autre village provençal, se revendique être la capitale des oratoires ; cette commune en possède à elle seule une soixantaine environ. Il existe d'ailleurs dans cette commune un chemin pédestre baptisé le chemin des oratoires, jalonné de treize édifices.

L'oratoire a un caractère rural puisqu'il permettait aux paysans vivant dans un univers parfois décentré de venir se recueillir pieusement auprès d'un saint patron et de s'adonner à une prière sans pour autant se rendre à l'église. Néanmoins, l'oratoire constitue davantage qu'un lieu de culte ; c'est aussi un lieu de remerciement et d'offrande avec l'espoir en retour de la protection du saint auquel il est dévoué.

Oratoire Solliès-Ville

 

 

 
Bibliothèque : Les oratoires de Provence

Bibliothèque : Inventaire des oratoires du Var

Le cadastre de 1813 dénombre cinq moulins à huile actionnés par la force hydraulique et appartenant à des particuliers ; un moulin appartenant à l’hospice de la Miséricorde d’Hyères ; un moulin à ressence aux quartiers des Fillols et un moulin mû à sang au quartier des Sénès.

Moulin des Sénès

Le moulin à huile, quartier des Sénès.

Le moulin à huile

Il comprend :
- une meule verticale tournante dans une auge circulaire ou dormante. (Sans chute d’eau suffisante, elle était actionnée par des mulets ; d’où son nom de moulin à sang) ;
moulin des Sénès
- une ou plusieurs presses ou chapelles construites en pierres taillées — surmontées d’un mur de force ;
- de nombreux couffins en sparterie appelés des scourtins ;
- plusieurs bassins de décantation montés en cascade où l’eau et l’huile par différence de densité se séparent, l’huile est récupérée en surface par le maître moulinier et mise en jarre ou elle continue une décantation naturelle ;
- et finalement le filtrage pour obtenir une huile vierge, jus naturel d’olive.

Aux sorties des bassins de décantation, les eaux grasses se jettent dans les enfers. L’huile provenant des enfers avait des usages industriels et domestiques (huile lampante).

Moulin à ressence

Les marcs d’olives issus du pressage contiennent encore une faible proportion d’huile (quatre à cinq %). Par l’action de l’eau bouillante, cette pâte est séparée des noyaux qui serviront au chauffage de l’eau. Cette pâte enfin libérée et humidifiée est à nouveau pressée. Après décantation, cette huile épaisse et acide approvisionnera les savonneries.

Moulin des Sénès

Fontaine Saint-Jean-Baptiste à Solliès-Pont

Fontaine Saint-Jean-Baptiste à Solliès-Pont

Cette fontaine qui comprend au-dessus de son bassin isolé de forme octogonale une seule vasque portée par un pilier central et dont la forme en calotte sphérique avec quatre mascarons est construite sur la place de l'Église, en 1665, par Jean-Baptiste Arnaud, fontainier de Toulon, à la demande du conseil de la communauté. Elle est remplacée en 1865 par la fontaine actuelle.

Vasque, fontaine de 1665, Solliès-Pont
Détail de la vasque
Détail de la vasque.

Vasque trouvée dans le jardin contiguë à la maison de retraite Félix Pey lors des travaux du passage couvert créé en 2012 au 55, rue de la République ; diamètre interne : 0,72 m, poids : 350 kg.

Vasque de la fontaine Saint-Jean-Baptiste

La vasque sur son emplacement actuel (2013).

Chapelle Saint-Jacques à Solliès-Pont

Chapelle Saint-Jacques des Sénès, l'intérieur.
Chapelle Saint-Jacques des Sénès, l'autel.

Chapelle Saint-Jacques et Saint-Philippe, quartier des Sénès.

Chapelle rurale de quatre mètres soixante de large et de douze mètres de long à nef unique à deux travées, à voûtes d’arêtes avec arcs-doubleaux et une abside plate.
L’entrée (photo ci-contre) est une porte cintrée et le carrelage est constitué de carreaux pan carrés en terre cuite.

Chapelle Saint-Jacques des Sénès, plan.
Lors de la fondation en 1668, les habitants du hameau promettent au nom de « l'amour de Notre-Dame, de saint Jacques et de saint Philippe », selon leur moyen des sommes allant de quatre, six, et d’autres vingt-deux livres.
Les habitants réunis en assemblée en 1697 en exécution de l’ordonnance synodale du 21 avril 1697 fondent l’œuvre de la Miséricorde, administrée par deux prieurs :
- prieur de la Miséricorde ;
- prieur de Notre-Dame ;
et deux « prieuresses » :
- prieuresses de la Charité élues pour deux ans, en partie renouvelé par moitié tous les ans.
Un troisième prieur est élu en 1750 comme prieur de Saint-Siriès, desservant de l’autel éponyme.

De nombreuses inhumations dans le caveau de la chapelle (situé en rentrant à droite) depuis 1675 jusqu’en 1705 (BMS, archives 83130.)

Un four banal est attenant à la chapelle. Il est vendu en 1795 par le recteur de la chapelle pour cent cinquante livres en assignats. Dès 1813 jusqu’en 1911 le four est loué par fermage.

Chapelle Sainte-Christine à Solliès-Pont

Sainte-Christine, chapelle exterieure
Chapelle Sainte-Christine, Solliès-Pont.

La chapelle rurale de Sainte-Christine est située à trois kilomètres et demi au nord de Solliès-Pont et à deux-cent quarante-neuf mètres d’altitude. C’est, dans son état originel, une courte nef voûtée avec une abside en cul-de-four. Le premier agrandissement médiéval est opéré par la destruction du mur ouest et le prolongement des murs nord et sud. La couverture de l’agrandissement est un voûtement, plus haut que celui de la première chapelle. Un autre agrandissement prolonge vers l’extérieur, les murs sud et nord, avec une couverture charpentée. Une dernière transformation en 1865 a consisté à prolonger la chapelle, toujours vers l’ouest, en y adjoignant au sud le clocher. Une cloche de 1818 est fondue par Baudoin, de Marseille. Elle remplace une cloche baptisée le 14 juillet 1577 et confisquée en 1795.
Une tradition fixe la fondation de cette chapelle vers le XIe siècle.

Plan de masse, de la citerne de Sainte-Christine.

Plan de Sainte-Christine, relevé CAV 83, 1993.

Chapelle romane, dite oratoire de Saint-Maur.
L’abside est en cul-de-four, le dallage du sol a été reconstitué en pierre (en opus incertum) sauf la partie du bassin ou silo, découvert en 1994, qui reprend les pierres de sa margelle ancienne, de soixante-cinq centimètres de diamètre et soixante-dix centimètres de profondeur en forme de jarre.

De nombreux ermites entre le XVIIe et le XIXe siècle ont occupé le bâtiment, entretenu les lieux et accueilli le pèlerin. Le bâtiment de l’ermitage est à droite de la chapelle et la chapelle Sainte-Christine de Cuers juste derrière avec sa limite séparative d’une coudée. En mai 1793, l’autel et les boiseries sont envoyés à Hyères pour être vendus et en 1798 l’ermitage est pillé et brulé.

Frédéric Dollieule fait éditer en 1882 une notice historique de cinquante-neuf pages, écrite par son oncle Philémon Dollieule : L'ermitage de Sainte-Christine de la paroisse de Solliès-Pont (Var), tirée à cinq cents exemplaires.

 

Géologie du site de Sainte-Christine

Panneau didactique du Conseil général du Var, situé sur le tracé du parcours botanique autour de Sainte-Christine.

 

Chapelle Saint-Roch de Solliès-Pont

Chapelle Saint-Roch

Chapelle rurale privée de cinq mètres de large, de douze mètres cinquante de long sur sept mètres de haut avec des fondations d'un mètre cinquante, à nef unique à deux travées, à voûte d’arêtes et une abside en cul-de-four. Elle est éclairée par une imposte cintrée au-dessus de la porte d’entrée à deux battants ouverte sur le mur pignon ouest et une baie verticale cintrée, ébrasée intérieurement, munie de vitrail, sur chaque mur gouttereau, ouverte dans la deuxième travée.

Fondée en 1642 par maître Balthazar Laugier, avocat au parlement de Provence, pour sa mère Magdeleine Laugier, atteinte de la peste et qui en guérit en 1640.
Cette chapelle a été agrandie en 1708 d’une sacristie qui s’ouvre par une porte basse dans l’abside.

Saint-Roch

L’évêque de Toulon rend une ordonnance qui transfère le service de la chapelle Sainte-Maxime dans cette chapelle en mars 1727. En 1779, maître Jean-Baptiste Laugier, fils de Jean Laugier, avocat, fait recrépir, plafonner, carreler et blanchir tout l’intérieur de la chapelle en 1779. Le dernier membre de cette famille en 1809 donne la chapelle à la fabrique paroissiale de Solliès-Pont.

Les habitants du quartier des Laugiers décident d’agrandir la chapelle à leur frais en 1893.

Dans le clocher-pignon se trouve une cloche de Pascal Azan, fondeur à Toulon, d’un diamètre de quarante-trois centimètres et le texte : SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM L’AN 1828.

 

 

Sur la façade sud, une tuile saillante a permis à des générations de jeunes filles de réaliser leur vœu :

« Saint Roch, aidez-moi à trouver un fiancé »

Tuile saillante à l'extérieur de la chapelle Saint-Roch, détentrice d'une légende.

Inscription funéraire de l'époque romaine

à Solliès-Pont (Var)

 

Pierres gravées, latin

Localisation : confidentiel
Propriétaire : confidentiel

Rapport

Écomusée de la vallée du Gapeau
M. Pascal Yves GRUÉ
ecomuseegapeau@icloud.com

Historique

Blocs de pierres gravées et sculptées puis réutilisés ultérieurement sur un canal de fuite comme martellières. Après destruction du canal ces deux blocs ont été déplacés il y a trente ans pour servir de banc ou « assèti » sous un arbre.

L’inscription (aujourd’hui en partie retrouvée) servait de martellière dans le moulin :
Manius Otacilius Onesimus / sibi et Otaciliae Philonicae / uxori optimae Valeriae Sextil / liae et Otaciliae Proculae / v(ivus) f(ecit) :

« Manius Otacilius Onesimus, de son vivant, a élevé (ce monument) pour lui-même et pour Otacilia Philonica, son épouse très bonne, pour Valerie Sextilia et pour Otacilia Procula. »
Il s’agit probablement d’un couple d’affranchis du même propriétaire.

Description :

Deux blocs calcaires ; un grand bloc de 1,43 x 0,44 x 0,30 m = 490 kg, à deux parements avec deux lignes incomplètes de lettres gravées en creux, une rainure a détruit une ligne de texte, un socle et deux moulures.

moulure / V X O R I   O P T I M A E   V A L E R S
SON ÉPOUSE TRÈS BONNE, POUR VALÉRIE SEXTILIA

Inscription funéraire : Valérie Sextilia.

Un autre bloc calcaire de 0,96 x 0,27 x 0,31 m, avec un retour de 0,46 m = 280 kg, à deux parements avec une ligne incomplète de lettres gravées en creux, une rainure, un socle et une moulure.

Inscription funéraire, MANIUS OTACILIUS.

Après retournement on peut lire : MANIUS OTACILIUS

Inscription funéraire, MANIUS OTACILIUS.

Bibliographie

La  Carte archéologique de la Gaule, 1999, ISBN : 2-87754-064-2, le Var 83/2, p. 743, § 13* indique :
(8150) Au moulin de Saporta, inscription funéraire de l’époque romaine :
— N. Jules Raymond de Solier, 1564-1579, p. 49 ;
— Honoré Bouche, 1664, tome I, p. 339 (1) ;
— Gustave de Bonstetten, 1873, p. 33 ;
— C.I.L., XII, n° 320.

(1) Dans « LA CHOROGRAPHIE OV DESCRIPTION DE PROVENCE ET L'HISTOIRE CHRONOLOGIQUE DU MESME PAYS, », par le sieur Honoré BOVCHE, docteur en Théologie, A.P.D.S.I, tome I, livre IV, chapitre IV, § III, in f°, 1664, p. 339.

 

 

Canal de la Nerthe (ou des Carcès)

Le canal et le moulin de la Nerte (Dessin)

13 mai 1946

Lettre adressé à maître Bresson

Cahier de 198 pages, de brouillon de lettres du syndicat des Sauvans et Penchiers
tenu du 16 novembre 1936 au 30 août 1948

Voici ce que je sais du canal de la Nerthe, d’après le rapport Floquet :
La Nerthe était une herbe qui servait à habiller les peaux. Le moulin de la Nerthe devait être probablement une tannerie. En se reportant au croquis ci-contre et d’après le rapport Floquet, je crois que les bards servaient de barrage pour actionner la chute de la Nerthe. Et pour donner de l’eau au canal de Beaulieu Floquet a fait de nombreuses expériences.

En relevant les bards, au lieu d’augmenter la hauteur de la chute il déviait une plus grande quantité d’eau dans le canal de la Tour et faisait boucher les moulins de la Place. En abaissant les bards il diminuait la hauteur de chute de la Nerthe, mais augmentait son débit, diminuait le débit de la Tour, et dégageait la chute de la Place. Il a conclu que le dessus des bards devait se trouver au niveau d’un caillou repère, minutieusement décrit et rattaché par nivellement au 1er seuil de la Tour a 118 cannes plus loin.

Le canal de la Nerthe n’a que 12 cannes de long. Le moulin de Beaulieu se trouve sur le canal de la Tour a 1 km des bards. Floquet avait surtout en vue, à mon avis, le fonctionnement des moulins de la Nerthe, aux frères Blin, et du moulin de Beaulieu au commandeur d’Artuard de Murs. Les frais du rapport Floquet ont été à la charge de la Tour, qui n’avait pas accepté le rapport Cundier de 1740.

Le canal et le moulin de la Nerte
Vers l’amont : arrivée des eaux dans les Carcés.
(Photo H.J. Bagarry ; du 17 septembre 1955.)
Le canal et le moulin de la Nerte
Vers l’aval : entrée du canal de la Nerte avec les bards, au fond, débouché sur le Gapeau. À gauche départ du canal du Sarraire et de la Tour. (Photo H.J. Bagarry ; du 17 septembre 1955.)

Les bards étaient le régulateur de la Nerthe et servaient a partager les eaux entre la Nerthe et Beaulieu.

Vous en tirerez les conséquences. Les intérêts des Sauvans étaient liés à ceux des frères Blin de la Nerthe, tandis que la Tour était solidaire du moulin de Beaulieu. Les moulins de la Nerthe et de Beaulieu ont disparu il ne reste que les arrosants de la Tour et ceux des Sauvans. Nous ignorons totalement depuis quand et comment les bards se trouvent dans leur position actuelle. J’ai prétendu que l’an dernier les bards n’ayant pas déversé, il y avait quelque chose d’anormal.

Je joins à ma lettre les copies :
– du jugement préparatoire de 1842, dont j’ai retrouvé la minute ;
– de la visite des lieux par l’expert.
Ce dernier document est introuvable au greffe.

Vous verrez quelle est la valeur de ces documents et vous nous donnerez votre avis sur la meilleure façon d’engager l’affaire.

Veuillez croire, mon cher maître à mes meilleurs et bien dévoués sentiments.

Clément

Mémoire Blin, 1739

Mémoire au sujet du moulin à nerte, au pont du Pont de Solliès (1739).

Canaux et irrigations

Les documents que j’ai consultés sur Solliès m’ont, depuis longtemps fait revenir de l’opinion généralement répandue, ici comme ailleurs, suivant laquelle les dérivations des cours d’eau auraient été faites en vue de l’agriculture. Ces documents m’ont en effet révélé l’existence de plusieurs moulins, à farine ou à foulon, au temps des « de Soleriis » ou de leurs successeurs immédiats, à une époque où la culture maraîchère était assurément moins développée qu’aujourd’hui, où le commerce des primeurs ne pouvait guère être soupçonné de nos aïeux.

Tout dernièrement je lisais dans les minutes de Me Mazan (étude Hammer) les conditions très précaires dans lesquelles le quartier [?] a été admis à se servir, pour l’irrigation du très ancien béal de Beaulieu quelques années avant la Révolution [?] ; le moulin de Beaulieu ne fonctionnait plus à cette époque. Ces données concordent avec les documents relevés par Mr Mireur, dans sa notice sur « Le canal et les irrigations de Draguignan » (Draguignan, Latil, 1905). Pour ce qui demeure de conjectural, ses suppositions touchant la destination primitive de la généralité des anciennes canalisations sont des plus vraisemblables
Cependant, à une époque antérieure au moyen âge, ne peut-on pas admettre que des canaux aient pu être construits, sur divers points, à des fins autres que le service des usines ? Je me le demande, en ce qui concerne Solliès, à propos du canal, existant encore en partie, d’origine romaine, semble-t-il, qui capte la source dite la Font du Ton(1) (à 200 mètres environ en amont des Toucas). Le canal est, sur quelques points creusé dans le roc, ailleurs construit avec un béton de chaux et de brique concassée, semblable à celui que j’ai vu prés de Cimiez. Les vestiges les plus éloignés de la source que j’ai pu relever se trouvent à une centaine de mètres du cimetière de Solliès-Pont : ici encore le vulgaire croit se trouver en présence d’une création de la reine Jeanne. Le canal n’a guère qu’une largeur de 40 centimètres environ, chiffre approximatif donné de mémoire. À mi-chemin de Solliès-Pont, il fait mouvoir un moulin à huile, le moulin dit des Rainauds ayant appartenu à la Communauté  ; mais il ne l’actionne que par le moyen d’une chute, la fuite alimentant un canal construit en contrebas et ne servant qu’à l’irrigation des terres avoisinantes. Pour faire mouvoir des engins à Solliès-Pont, où la forte déclivité du terrain a permis de multiplier les écluses, nul besoin n’était d’amener les eaux des Toucas. Cette eau aurait-elle été captée pour l’alimentation ?
L’importance probablement minime de la population rend l’hypothèse peu vraisemblable. Peut-être faut-il tout simplement penser que les établissements d’autrefois étaient loin de réclamer la force motrice que l’industrie a exigée dans la suite. Au début tout au moins du XVIe siècle, au-dessus du pont de Solliès, vers la montée de Ville, il existait un certain nombre de tanneries sur un point où le canal du Ton aurait pu avoir son prolongement.
 
Frédéric Dollieule, août 1907.
Canal de la Font du Ton, Solliès-Toucas.

Lavoir sur le canal de la Font du Ton.

 

 

Histoires locales de Solliès

[?]u coteau appelé picarlé coteau [?] outre d’où lui est venu le nom [?]arlé, l’on voit des ruines d’un ancien [?]. Il serait à souhaiter que l’administration (emp]èche l’entière destruction : Plusieurs [pro]priétaires se sont débarrassés de ces massifs antiques comme de roches inutiles.
On en voit encore en trois endroits différents entre le cimetière de Solliès pont et le hameau des Aiguiers, du coté de ce cimetière on trouve les deux bases d’une arcade. En voici à peu près les dimensions. Epaisseur 1m,25, diamètre de l’arceau 2 mètres, hauteur qu’on doit lui supposer le canal compris 4 mètres. En suivant le chemin où sont ces ruines en allant vers le hameau, on trouve bientôt à gauche un mur composé de petites pierres carrées liées par un mortier indélébile portant tous les caractères de la bâtisse romaine. À cent pas de là on voit un autre mur de la même qualité dans lequel on voit la profondeur et à peu près la largeur du canal. Le peuple ignorant dit que c’est l’ouvrage de la Reine Jeanne pour conduire le[s] eaux de la source du Ton au château de [Ta]magnon.

Jean-Baptiste, Victor Davin, curé de Solliès-Pont (1841-1867).

D’après M. Apollinaire Simon (le menuisier) les vestiges du canal se voient au chemin des Aiguiers allant aux Toucas, à droite en allant près un four à plâtre. Ce serait en amont des 3 vestiges relevés par Mr Davin et du même canal qui était bien de construction romaine. Les eaux ont été conduites plus tard à Tamagnon par un tuyautage en poterie qui a été retrouvé en partie près de Picarlet.
Le cimetière actuel a été ouvert le 8 avril 1838, le quartier où il a été établi est appelé dans les délibérations le 6 mai 1832, le quartier Saint-Antoine (D’après M. Simon, le cimetière aurait été ouvert bien avant 1838, vers 1835  ; ce quartier ne serait nullement celui de Saint-Antoine qu’est au-dessus du chalet Chritien par-dessus la grand route à 300 m environ en aval de Solliès-Pont.

Frédéric Dollieule.

D’après Paulin Simon, aux Gavots, quartier dépendant des Toucas, près des Aiguiers, non loin de la Plâtrière de M. de Saporta se trouvent les restes d’un canal creusé dans le roc sur une longueur de 50 centimètres ; le reste a quelques mètres en béton : la direction est des Toucas vers Solliès-Pont. - j’ai vu le 10 8bre [18]88 ces restes : Le canal creusé dans le roc a une largeur de [?] ; les rebords ont [?] de hauteur  ; la longueur est de [?] ; plus loin se trouve la continuation en béton. La pente est vers [?] ; ces débris se trouvent sur le chemin des Aiguiers à Solliès-Ville, sur la nouvelle ouverture de la plâtrière, carrière de plâtre achetée par M. de Saporta, aux Aiguiers.
À la bifurcation du chemin de Ville et de celui des Toucas, au Pont une croix de bois portant la date gravée : 1787.
 
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La croix de bois.

Sous terre dans la même direction près du cimetière on a trouvé de très anciens tuyaux en poterie : d’après Paulin Simon se sont ces tuyaux qui conduisaient les eaux de la fontaine du Ton à Tamagnon  ; le canal conduisait les eaux à Pomponiana. Il a vu cela dans un annuaire du Var remontant environ à 1830 ; quelques mots seulement.

Frédéric Dollieule.

En août [18]90, j’ai retrouvé les traces de l’ancien canal creusé dans le roc ou fait avec du tuileau, dans le canal actuel venant du Ton et du ruisseau de Valaurie : au-dessus de Rainaud, au quartier de Rainaud, en face du moulin se trouve actuellement une branche par laquelle l’eau du Ton passe le plus habituellement pour desservir le moulin d’abord (l’hiver, pour la fabrication de l’huile) et le dessous de la côte. Autrefois très probablement la branche mère devait avoir plus d’importance et porter les eaux jusqu’aux Aiguiers et à Picarlet où j’ai retrouvé les restes du canal. Actuellement l’eau du Ton n’arrive plus dans le canal dit encore du Ton (mais plus souvent de Valaurie) : l’eau est conduite aux Toucas en petite partie pour les fontaines et en plus grande partie pour les arrosages : l’eau qui alimente ce canal est fournie par le ruisseau de Valaurie et par celui du Vallon des Andourins.

Frédéric Dollieule, août 1890.

Canal de la Font du Ton
allant à Hyères ou à Tamagnon

Canal de la Fon du Ton

Les terrains (le sol exhaussé) dans lequel se retrouvent les vestiges ci-dessous ont été profondément modifiés par les masses de terre entraînées des collines par les eaux.

Frédéric Dollieule.

  A - Fragment de canal creusé dans le roc au quartier des Gavots sur la 2e galerie de la carrière de plâtre de M. de Saporta et en contrebas et à gauche de Solliès-Ville aux Toucas : ce fragment mesure [?],[?] en longueur, [?],[?] en largeur et [?],[?] en profondeur. 8 à 10 mètres plus bas se trouve la continuation du canal, mais en béton.

  B - Au quartier des Aiguiers près du puits communal, dans la propriété de M. Jean, Joseph Aiguier, canal en béton coupé par un puits, 1,25 m sous terre. Toujours sur la droite de la route.

  C - Au même quartier des Aiguiers, 70 mètres plus loin, au-dessus de la fontaine du hameau se vois la moitié d’un arc qui devait porter le canal et immédiatement après un mur ou l’on voit la profondeur et à peu près la largeur du canal.

  D - À 150 mètres plus loin, toujours sur la droite de la route, dans la propriété de M. Guilas perruquier, se voit un mur de petites pierres de 12 à 15 cm de côté, coudé mesurant 8 mètres en longueur et environ 1,50 m en hauteur. Ce mur certainement très ancien semblait destiné à soutenir le canal. Il est bien bâti, avec un mortier très dur.

  E - 60 mètres plus loin, dans la propriété qui touche celle de M. Guilas, M. Pin a trouvé récemment enfoui sous terre, à 35 mètres environ de la route et à 15 au-dessus de sa bastide le canal en béton. Il était en terre à une profondeur de 75 centimètres environ.

  F - 240 mètres plus loin, sur la droite de la route et suit la route même, contre le ravin qui la côtoie se voient les bases d’un pont qui pouvait servir d’aqueduc et avoir sa raison d’être dans un ravin qui coupait l’aqueduc. Ce pont a une largeur ou épaisseur d’1,30 m et une ouverture de 3 mètres. Le diamètre était aussi le rayon soit 1,50 m une base a 2,35 m de longueur ; l’autre est moins longue. Les fondements, qui ont été déchaussés par les eaux du ravin sont de 35 à 45 cm seulement. Les pierres sont hautes de 12 cm environ et de longueur inégale.

  G - À 120 mètres plus loin, sur l’embranchement du chemin de Solliès-Pont à celui de Solliès-Ville, à gauche, au-dessus de la croix de fer qui se trouve près du cimetière, à la hauteur du haut du piédestal on voit l’assiette du canal qui sort sur ce point de macadam à la route. En agrandissement de cet embranchement en octobre 1888 on a enlevé en partie ces vestiges ; mais on les voit encore.
Dans la propriété qui surplombe l’embranchement et à laquelle est adossée la croix se voient un grand nombre de débris du canal en béton avec du tuf. J’ai recueilli un échantillon de ce tuf de 7 centimètres d’épaisseur, épaisseur de la couche de tuf.

Canal d'arrosage des Aiguiers

D’après M. Simon l’eau de la fontaine du Ton aurait été conduite au château de Tamagnon, au moyen âge non pas par un canal mais par un tuyautage souterrain, en tuyaux de poterie dont plusieurs ont été retrouvés à Picarlet, garnis de tuf à l’intérieur. D’après la tradition la châtelaine de Tamagnon aurait dit alors que l’eau commençait à venir mais péniblement : Malgré Dieu et les hommes l’eau de la font du Ton arrivera à Tamagnon : a l’instant l’eau s’arrêta, elle n’a plus coulé. D’après Misé Pey et Virginie se serait la reine Jeanne qui aurait jeté ce défi au Ciel.
Rechercher article sur ce canal dans l’annuaire du Var, vers 1831 - voir Denis 396 - Le 20 8bre [18]88 j’ai parcouru avec Paulin Simon les vestiges du canal qui aurait été construit par les Romains pour conduire l’eau de la fontaine du Ton à Pomponiana. On en trouve les fragments suivants en allant des Toucas à Solliès-Pont :

- 1° Un fragment du canal creusé dans le roc, sur le chemin des Toucas à Solliès-Ville, au quartier des Gavots, sur la nouvelle ouverture de la carrière de plâtre de M. de Saporta : le canal a [?],[?] en longueur, [?],[?] en largeur, [?],[?] en hauteur ou profondeur. Dix mètres plus loin on retrouve le même canal fait en béton : la pente est dirigée vers Solliès.
- 2° Au quartier des Aiguiers près du puits communal, dans la propriété de M. Jean, Joseph Aiguier, dit l’Espagnol, celui-ci a trouvé et coupé le même canal en béton, le tout enfoui sous terre, à une profondeur d’1 m 25, en creusant un puits. Le canal mesure intérieurement 38 centimètres de largeur et 40 centimètres de hauteur. Le fond de la cuvette du canal est revêtu d’une couche de tuf d’environ 2 centimètres d’épaisseur, dont j’ai pris échantillon.
- 3° Au même quartier, 70 mètres plus loin sur la droite du chemin, au-dessus de la fontaine se voient la cuvette du même canal recouverte de tuf et plus près un demi-arceau qui devait porter le canal. L’arceau devait mesurer 2 mètres de corde, la ½ de l’arceau a 1 m d’ouverture : il part du sol.
- 4° Sur le même chemin, à droite en allant au cimetière, 400 mètres environ avant le cimetière, dans la propriété de M. [?]. A 5 à 10 mètres de la route un mur dispose de petites pierres carrées liées par un mortier très dur, probablement le mur dont parle M. Davin. Ce mur a environ 10 à 12 mètres de long.
- 5° À gauche du chemin, en contre bas, à [?] du cimetière, dans la propriété [?], les 2 bases d’une arcade.

Frédéric Dollieule

Prise du canal Reynauds Aiguiers
Prise du canal des Reynauds et des Aiguiers, dans le vallon de Vallaury.
 

Statuts du canal d'arrosage des Aiguiers

Règlement du syndicat du canal d'arrosage des quartiers des Reynauds et des Aiguiers dérive du Vallon de Vallaury
Draguignan - 11 avril 1859, préfecture du département du Var

Règlement pour la réorganisation du Syndicat du Canal d'arrosage des quartiers des Reynauds et des Aiguiers
dérivé du Vallon de Vallaury.

Nous Préfet du Var.
Vu la demande etc... etc. (sic)
Arrêtons :

Article premier :

Le Canal du quartier des Reynauds et des Aiguiers et les embranchements sont soumis aux dispositions réglementaires suivantes :

 

Titre 1er du Syndicat

Article II
Les usagers des eaux des canaux ci-dessus désignés sont réunis en association syndicale sous le contrôle et la surveillance de l'administration :
-  1° pour le curage, le faucardement et l'entretien de ces cours d'eau ;

-  2° pour les élargissements, rectifications partielles, travaux quelconques de réparations qu'il serait jugé utiles d'y exécuter.

Article III
L'association est administrée par un syndicat composé d'un directeur et de quatre membres, l'un et l'autre choisis par le Préfet ; quatre sont pris parmi les propriétaires ou locataires des terrains arrosés par le canal en nombre égal dans chacune des deux communes riveraines ; le cinquième est toujours au choix du préfet, le propriétaire ou le locataire du moulin des Reynauds, le Préfet nomme, ou entre dans chacune des deux premières catégories un syndic suppléant qui siège lorsque l'un des syndics titulaires de la catégorie correspondante vient à s'absenter. Le directeur est choisi parmi les syndics de la commune de Solliès-Toucas.
Article IV
Les fonctions du directeur et des syndics dureront 6 ans. Cependant à la fin de la 2e et de la 4e année, on renouvellera deux des syndics faisant partie du syndicat primitif. Les syndics sortant seront désignés par le sort. Les syndics sortant peuvent être renommés. Ils continuent leurs fonctions jusqu'à leur remplacement.
Les syndics renommés doivent appartenir à la même catégorie d'intéressés que les syndics auxquels ils succèdent.
Article V
Tout membre qui, sans motifs légitimes, aura manqué à trois réunions consécutives, pourra être déclaré démissionnaire par le Préfet. Il en sera de même de tout membre qui aura cessé de satisfaire aux conditions d'aptitude qu'il remplissait lors de sa nomination. Dans le cas où l'un des syndics, soit titulaire, soit suppléant, serait démissionnaire ou viendrait à décéder, le Préfet pourvoira immédiatement à son remplacement. Les fonctions du syndic ainsi nommé ne durent que pendant le temps pendant lequel le membre remplacé serait resté en fonction.
Article VI
Le directeur est chargé de la surveillance générale des intérêts de la communauté et de la conservation des plans, registres et autres papiers relatifs à l'administration des travaux.
Après autorisation du syndicat, il représente l'association en justice tant en demandant qu'en défendant. En cas d'empêchement, le directeur est remplacé par le plus âgé des membres du syndicat.
Le syndicat élit un secrétaire parmi les membres.
Article VII
Le syndicat fixe le lieu de ses réunions.
Il se réunit toutes les fois que les besoins du service l'exigent, et une fois au moins tous les trois mois.
Les réunions extraordinaires ont lieu, soit en vertu de l'initiative du directeur, soit sur la demande des deux syndics, soit sur l'invitation directe du Préfet.
Article VIII
Les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas de partage, la voix du président est prépondérante.
Les délibérations du syndicat seront valables lorsque tous les membres ayant été convoqués par lettre à domicile, les deux tiers au moins y auront pris part. Néanmoins lorsque après deux convocations faites à 15 jours d'intervalle et dûment constatées sur le registre des délibérations les syndics ne se sont pas réunis en nombre suffisant, la délibération prise après la troisième convocation est valable quel que soit le nombre de membres présents.
Les délibérations seront inscrites par ordre de date sur un registre côté et paraphé par le président. Elles seront signées de tous les membres présents à la séance ou mention faite des motifs qui les auront empêchés de signés.
Dans tous les cas les délibérations du syndicat ne peuvent être exécutées qu'après l'approbation du Préfet. Tous les intéressés ont droit de prendre communication de ces délibérations.
Article IX
Le syndicat a pour mission d'adresser au Préfet des propositions pour tout ce qui concerne la nomination et le traitement des agents chargés de la rédaction des projets, de l'exécution, de la surveillance des travaux et de la police des cours d'eau ;
De faire rédiger les projets, de les discuter et de proposer le mode à suivre pour l'exécution des travaux ;
De poursuivre s'il y a lieu, l'expropriation des terrains nécessaires pour l'exécution des projets d'amélioration, après l'accomplissement des formalités indiquées à l'article XXXI ;
De concourir aux mesures nécessaires pour passer les marchés en adjudications ;
De surveiller l'exécution des travaux ;
De dresser le tableau de la répartition des dépenses entre les divers intéressés, conformément à ce qui est prescrit aux titres IV et V du présent règlement ;
De préparer les budgets annuels ;
De délibérer sur les emprunts qui peuvent être nécessaires à l'association, l'approbation de l'autorité supérieure sera nécessaire lorsque la totalité des emprunts contractés par l'association se trouvera portée à plus de 3000 f. Les emprunts sont autorisés par le Préfet et sont contractés par le directeur au nom de l'association ; l'approbation de l'autorité supérieure sera néanmoins nécessaire ;
De vérifier le compte administratif du directeur, ainsi que la comptabilité du percepteur ;
De veiller à ce que les conditions imposées à tous les établissements de barrages ou de prises d'eau soient strictement observées, de provoquer au besoin la répression des infractions aux lois et règlement qui régissent les cours d'eau en général et au présent règlement en particulier, de proposer au Préfet un projet de règlement des eaux avant la fin de la présente année.
De donner son avis sur tous les intérêts de la communauté, lorsqu'il est consulté par l'administration et de proposer tout ce qu'il croit utile à l'association.
Dans le cas où le syndicat ne remplirait pas les fonctions qui lui sont attribuées, le Préfet, après mise en demeure régulière pourra y suppléer en déléguant à cet effet tel agent qu'il jugera convenable.

Titre 2 du syndicat

Curages ordinaires et extraordinaires et faucardements exécution et paiement des travaux

Article X
Il sera fait tous les ans du 1er octobre au 1er avril: un curage à vieux fonds et vieux bords des cours d'eau désignés en l'article I. Indépendamment de ces curages périodiques, le Préfet pourra, sur la proposition du syndicat et l'avis des ingénieurs, en ordonner d'extraordinaires sur les portions des cours d'eau soumis au présent règlement qui seront jugées en avoir besoin.
Article XI
Le curage comprendra les travaux nécessaires pour ramener les cours d'eau à leur largeur naturelle. Ces largeurs pour les différentes parties des cours d'eau et les dimensions des digues, partent où il sera nécessaire d'en établir, seront reconnues et constatés par un arrêté du Préfet, après enquête de 15 jours dans chacune des communes intéressées sur la proposition des ingénieurs, l'avis du syndicat et du sous-préfet.
Article XII
Outre les opérations de curages ; un faucardement général sera fait une fois tous les ans et plus souvent si cela est nécessaire.
Article XIII
Des arrêtés du sous-préfet rendus sur la proposition du syndicat, déterminerait, tous les ans, les époques précises du commencement et du terme des opérations de curage et de faucardement, tant ordinaire, qu'extraordinaire.
Article XIV
Les travaux seront faits à l'entreprise ou par les intéressés.
Article XV

Les projets des travaux à exécuter seront rédigés par les agents que désignera le syndicat, ils seront soumis à son examen et à l'approbation du Préfet.

Article XVI
Les vases, déblais et matières quelconques provenant du curage opéré dans la moitié de la longueur du lit seront jetés sur la rives des mêmes côtés, à un mètre au moins de distance des bords, de manière qu'ils ne puissent pas retomber dans le lit, tout en causant le moins de préjudice possible aux propriétaires riverains. Ces vases et ces déblais seront employés à recharger les berges partout où cela sera reconnu nécessaire, pour leur donner les dimensions fixées comme il est dit à l'article XI. Les riverains ne pourront disposer pour d'autres usages que la quantité surabondante et ils seront tenus d'opérer l'enlèvement des vases dès qu'elles auront acquis une consistance suffisante. Toute personne qui rejettera ou fera rejeter dans le lit les terres et les immondices qui en auront été retirés sera poursuivie par les voies de Droit. Un nouveau curage pourra même être ordonné administrativement aux frais du contrevenant.
Article XVII
Les riverains seront tenus d'enlever et de recéper tous les arbres, buissons, branches et souches qui formeront saillie sur la ligne des berges et tous ceux qui, en baignant dans les eaux, nuiraient à leur écoulement.
Article XVIII
Les travaux seront surveillés par les membres du syndicat, le maire, l'agent chargé de l'exécution des projets et les gardes-rivière.
Ils seront reçus par deux membres désignes par le syndicat, accompagnés de l'agent dont il vient d'être parlé.
Article XIX
Les travaux d'urgence pourront être exécutés immédiatement et d'office par ordre du directeur, qui sera tenu d'en rendre compte sans retard au Préfet. Ce magistrat pourra suspendre l'exécution de ces travaux après avoir pris l'avis des Ingénieurs et du syndicat ; a défaut du directeur, le Préfet pourra faire constater l'urgence des travaux et en ordonner l'exécution sur l'avis des Ingénieurs.
Article XX
Les paiements d'acompte pour les travaux seront effectués en vertu du mandat du directeur, d'après les états de situation dressés par les gens de l'art chargés de l'exécution des travaux, et visé par le syndic chargé de la surveillance des travaux. Pour les paiements définitifs, il sera produit, en outre, un procès-verbal de réception dressé conformément aux dispositions de l'article XVIII. A défaut du directeur, le Préfet pourra délivrer des mandats d'après les états de situation pour le paiement des dépenses faites d'office, conformément à ses ordres.

Titre 3

Police des cours d'eau - Gardes-Rivières
Prescriptions diverses

Article XXI
Aucune construction nouvelle ou reconstruction ne pourra être faite au-dessus des cours d'eau ; ou les joignant qu'en vertu d'une autorisation donnée sur l'avis du syndicat, par le Préfet qui pourra déléguer le sous-préfet ou le maire de la commune.
Cette autorisation sera également nécessaire pour planter des pieux dans les cours d'eau, établir des batardeaux ou barrages provisoires, poser des chaînes ou faire toute autre entreprise sur les cours d'eau ou les joignant.
Article XXII
Aucun moulin ou barrage, aucune usine ne pourront être établis, aucune réparation aux vannes de décharge, et autres ouvrages régulateurs des usines portant barrage, ne pourra avoir lieu sans une autorisation donnée par le Préfet.
Article XXIII
Les déversoirs et vannes de décharge seront toujours entretenus libres, et il est expressément défendu d'y placer aucune hausse.
A défaut de titre réglementaire qui fixe les hauteurs légales de la retenue les eaux ne pourront pas dépasser le dessus du déversoir de décharge le moins élevé, s'il n'existe pas de déversoir. Les usiniers seront responsables de la surélévation des eaux tant que les vannes de décharge ne seront pas levées à toute hauteur.
Article XXIV
Il est fait défense expresse aux propriétaires riverains de pratiquer dans les berges des coupures ou autres moyens de dérivation, ou prise d'eau quelconque sans avoir obtenu l'autorisation du Préfet. Les prises d'eau naturelles qui ne seraient pas régulièrement autorisées et dont la conservation serait nuisible, devront être fermées de manière à intercepter toute filtration.
Article XXV
Défense est faite de faire écouler dans le lit du cours d'eau des eaux infectées ou des matières nuisibles.
Article XXVI
Il pourra être nommé un ou plusieurs gardes rivières spécialement chargés sous les ordres du syndicat et sous la surveillance des communes riveraines ; Les gardes rivières prêteront serment devant le tribunal de leur arrondissement. Ils constateront par des procès-verbaux les délits et contraventions aux lois et règlements sur la police des cours d’eau.
Ils visiteront fréquemment la partie des eaux commises à leur garde. Ils tiendront un registre côté et paraphé par le Directeur du syndicat, et ils y inscriront le rapport de tous les faits reconnus dans leurs tournées et particulièrement les délits et contraventions qu’ils auront constatés. Ce registre devra être présenté à toute réquisition des membres du syndicat, des Ingénieurs et des Maires, et sera visé au moins une fois chaque mois par le Directeur. Ils se rendront aux réunions périodiques du syndicat et à toutes celles où ils seraient appelés pour rendre compte de leur service et recevoir les instructions nécessaires. Ils feront d’ailleurs connaître au Directeur toutes les entreprises qui seraient faites sur les cours d’eau confiés à leur surveillance, ainsi que les changements qui auront été effectués aux usines et à leurs ouvrages extérieurs.
Article XXVII
Les propriétaires riverains sont tenus de livrer passage sur les terrains depuis le lever jusqu’au coucher du soleil, aux membres du syndicat, aux fonctionnaires, agents dans l’exercice de leurs fonctions, aux entrepreneurs et aux ouvriers chargés du curage.
Ces personnes ne pourront toutefois user de ce droit de passage sur les terrains sans qu’après en avoir préalablement prévenu le propriétaire. En cas de refus elles requerront l’assistance du Maire de la Commune. Elles seront d’ailleurs responsables de tous les dommages et délits commis par elles ou par leurs ouvriers.

Titre 4

Répartition des dépenses

Article XXVIII
Les dépenses de curage et faucardement et entretien. Sauf les droits de servitudes contraires seront supportées par tous les usagers, chacun en proportion des avantages qu’il devra en retirer.
La même base sera appliquée aux dépenses pour élargissements, ou rectifications partielles, ou travaux quelconques, ou réparation.
Article XXIX
Les diverses dépenses pour traitements d’agents, honoraires, frais de voyages, frais généraux seront réglés par le Préfet et réparties par le syndicat d’après les même bases que les dépenses des travaux.

Article XXX

Ne serons pas compris dans la masse des dépenses à la charge de la communauté, les frais de curage des fossés, canaux et bassins qui auront été ou seront ouverts pour des motifs d’agrément ou d’intérêts privés. Le curage sera fait par les soins et aux frais des propriétaires de ces fonds, canaux et bassins.

Titre 5

Travaux d’améliorations

Article XXXI
Lorsqu’il y a eu lieu d’entreprendre des travaux destinés à améliorer le régime de la rivière, les projets de ces travaux dressés par les soins du Syndicat, vérifiés par les Ingénieurs seront ensuite soumis à une enquête de 20 jours dans les communes intéressées.  Si ces projets ne donnent lieu à aucune expropriation forcée, ils peuvent être approuvés par le Préfet. S’ils entrainent des expropriations le projet est soumis à une commission d’enquête et sur l’avis des Ingénieurs et les propositions du Préfet il est statué, s’il y a lieu, conformément à la loi du 3 mai 1841 par un décret qui déclare l’utilité publique de ces travaux. Dans tous les cas la répartition des dépenses est faite par le syndicat, sauf appel des intéressés devant le Conseil de Préfecture.

Titre 6

Comptabilité et recouvrement des taxes

Article XXXII
Le recouvrement des taxes est fait soit par un percepteur des contributions directes, soit par un receveur spécial choisi par le syndicat et nommé par le Préfet. Le receveur pourra être un syndic.

Le receveur spécial prête le serment voulu par la loi.

Article XXXIII
Le percepteur est tenu de fournir un cautionnement proportionné au montant des rôles. Il reçoit une remise dont la quotité proposé par le syndicat est déterminé par le ministre des finances, si le recouvrement des taxes est confié à un percepteur des contributions directes, et par le préfet si le syndicat a choisi un receveur spécial.
Article XXXIV
Le receveur dresse les rôles d’après les documents fournit par le syndicat. Ces rôles après avoir été affichés à la porte de la Mairie de la situation des lieux, pendant un délai de 8 jours sont visés par le Directeur et rendus exécutoires par le Préfet qui fixe les époques des paiements à faire par les contribuables.
Article XXXV
Le recouvrement des dits rôles est poursuivi dans les mêmes formes et avec les mêmes privilèges que celui des contributions publiques.
Article XXXVI
Les poursuites nécessaires pour le recouvrement sont faites à la requête du Directeur et diligence du percepteur. L’état des contraintes signé du Directeur et soumis au visa du Sous-Préfet ou du Préfet dans l’arrondissement. L’exécution en est confiée aux porteurs de contraintes de l’arrondissement, si le recouvrement des taxes est confié à un percepteur des contributions directes ou dans le cas contraire à des porteurs de contraintes spéciaux dûment commissionnés.
Article XXXVII
Le percepteur est responsable du défaut de paiement des taxes dans les délais fixés par les rôles à moins qu’il ne justifie des poursuites faites contre les contribuables en retard.
Article XXXVIII
Le percepteur acquitte les mandats délivrés conformément aux dispositions du présent règlement. Il rend compte annuellement au syndicat avant le 1er février des recettes et des dépenses qu’il a faite, pendant l’année précédente. Il ne lui est pas tenu compte des paiement irrégulièrement faits.
Article XXXIX
Le syndicat vérifie le compte annuel du percepteur, l’arrête provisoirement et l’adresse au Préfet pour être soumis au Conseil de préfecture qui l’arrête définitivement s’il y a lieu.
Article XXXX
Le Directeur vérifie lorsqu’il le juge convenable, la situation de la caisse du percepteur qui est tenu de lui communiquer toutes les pièces de la comptabilité.

Titre 7

Dispositions générales

Article XXXXI
Au présent règlement les contraventions seront constatées au moyen de procès-verbaux dressés par les gardes rivières ou par tout autre agent ayant qualité à cet effet.
Ces procès-verbaux timbrés ou visés, pour timbres enregistrés en débit, seront affirmés dans les vingt quatre heures soit devant le Maire de la commune où les contraventions auront eu lieu, soit devant le juge de paix du canton et déférés aux juridictions compétentes. Copie de chaque procès-verbal sera remise, par l’agent qui l’aura dressé, au maire de la Commune et notifié par celui-ci au contrevenant, avec sommations s’il y a lieu, de faire cesser immédiatement le dommage.
Article XXXXII
Les réclamations et les constatations relatives au recouvrement des rôles et à la confection des travaux seront portées devant le Conseil de préfecture  ; conformément aux dispositions des lois des 28 pluviôse an VIII et 11 floréal an XI sauf recourt au Conseil d’État.

 

Draguignan, le 11 avril 1859.
Pour le préfet du Var en congé, le conseiller de préfecture, secrétaire général délégué,
signé : H. Anglès.
Validé par M. le Préfet du Var en 1883.

20 mai 1806, extrait du registre des délibération
de la commune de Solliès-Toucas

 
– État de répartition du montant de la construction d’une écluse et d’un canal pour l’arrosage du quartier des Tourretes et des Sénès, pour les engins de la plâtrière, du blanchissage.
Montant des dommages et servitudes causé par la construction de l'écluse et du canal audit Charles Vincent, Lazare Toucas et Madeliene Sénès, Vve Toucas. Et tous les frais résultant de cette construction.
Le secrétaire greffier de la commune dresse l’état de répartition d’après le revenu net de chaque propriété, suivant l’arrêt du préfet en date du 21 frimaire, an XIV.
Le sieur de Lestang-Parade, possesseur de la plâtrière, Cazon, possesseur du blanchissage et les frères Grué, principaux propriétaires aux dit quartier indiquent au secrétaire la délibération du 11 juin 1780 :
–   le quartier de la Tourretes jouirait de 24 heures d’eau par semaine et paierait 1/7 des dépenses ;
–   le sieur marquis de Forbin représenté par de Lestang-Parade, le sieur Laugier représenté par la dame Cazon, paieront 2 ½ /7 pour la faculté de l’eau ;
–   le quartier des Sénès paierait les 3 ½ /7 ;
–   et le sieur de Forbin paierait le 1/6 des 3 ½ /7 du quartier des Sénès, pour la faculté d’arrosage de son parc.
Procès-verbal d’adjudication pour la construction de l’écluse et du canal se monte à la somme de : 2308 francs,
Procès-verbal estimatif des dommages se monte à la somme de : 617,45 francs,
A payé au secrétaire greffier pour son travail la somme de : 75 francs,
Soit un total de : 3000,45 francs.
État de répartition soit :
–  1/7 pour le quartier de la Tourrettes : 428,63 francs
–  4/7 pour tous les propriétaires du quartier à raison de 17,86 francs par heure d'eau,
 1½/7 pour l’usage des engins de la plâtrière (sur les 2 ½ /7) : 642,95 francs,
–  1/7 pour l'usage des engins du blanchissage de la dame Cazon : 428,63 francs,
–  3½/7 pour le quartier des Sénès soit : 1500,22 francs,
de cette somme il faut retrancher le 1/6 payé par le sieur de Saporta, héritier de Forbin pour arrosé son parc soit : 250,04 francs, reste à payer par le quartier des Sénès la somme de 1250,18 francs soit les 3 ½ /7 à répartir sur tous les possédants à raison de 3 centimes 2/3 et ¼ du produit par cannes, soit la somme de : 3000,45 francs
Plus la remise du percepteur à raison de 5 centimes par francs qui sera ajouté à chaque cote soit : 3152,09 francs.
 
Fait à Toulon, le 29 mai 1806, le sous préfet,
signé (illisible). 
 
11 janvier 1844
Ordonnance royale qui a autorisé la construction en pierres de taille de l’écluse de la Tourette et des Sénès a respecté et conservé la réglementation actuelle des eaux du Gapeau.
(Arch. com. de Solliès-Pont, carton C, eaux de Signes.)
Le 23 mai 1948
Arrosages du canal des Tourettes à Solliès-Toucas. Il n’existe aucune association syndicale du canal des Tourettes.
—  Lundi de 5 heures du soir à 5 heurres du matin : départ du premier arrosant jusqu'à Paul Gilli ;
—  Mardi de 5 heures du soir à 5 heurres du matin : Château de Solliès ;
—  Mercredi de 5 heures du soir à 5 heurres du matin : Madame Gerfroit ;
—  Jeudi de 5 heures du soir à 5 heurres du matin : les Basses Tourettes ;
—  Vendredi de 5 heures du soir à 5 heurres du matin : Madame Gerfroit ;
—  Samedi  midi au dimanche midi : (?) de Paul Gilli à la Promenade ;
—  Dimanche au lundi 5 heures du matin : (?) de la Promenade à Madame Gerfroit.
Observations :
Les propriétaires ont droit à l’arrosage tous les jours fériés  ;
Les dimanches les propriétaires ont droit à l’arrosage depuis la source.
Le Blanchissage (usine Gerfroit) a droit à une partie de l’eau tout le temps en dehors des arrosages, le surplus retourne au Gapeau. Il y a eu des procès donnant droit aux arrosages, de 1890 à 1900 entre MM Nègre et Giraud.
Fernand, minotier des Chevilles envoyait tous les matins à 5 heures un homme vérifier que l’eau des Tourettes retournait au Gapeau.
(Note manuscrite de É. Clément).
En août 1953
… Je me permets de vous rappeler que le règlement d’eau du canal des Guirans, Tourettes et Sénès dont vous êtes usager a été défini comme suit par l’audience du 21 août 1845 tenue par M. Alexandre, Timoléon Pellen, Juge de Paix du Canton de Solliès-Pont assisté du sieur Auguste, Alexandre Bernard, commis-greffier [Feuilles d’audience du Greffe de la Justice de Paix de Solliès-Pont enregistré le 25 août 1845, folio 5, case 5 :
“… Les eaux dérivées par les barrages et canal du dit quartier (Guirans, Tourettes et Sénès) depuis 5 heures du matin jusqu'à 5 heures du soir des lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi et depuis 5 heures du matin jusqu’à midi des samedi de chaque semaine, doivent rentrer dans la rivière par la prise d’eau de la blanchisserie des hoirs Cazon (actuellement propriété de Mme Gerfroit) pour servir à l’arrosage des terres des quartiers situés à l’aval…”.
(courrier non daté de l’association syndicale des eaux du canal de la Tour [Jules Rimbaud]
à Émile Clément, propriétaire à Solliès-Ville).
Le 14 septembre 1953
… Le beau temps continue, l’eau est de plus en plus rare, nos cultures souffrent de la sécheresse persistante…
… Voici que la Tour se réveille ; vous pourrez vous en rendre compte par les deux lettres que je joint à la mienne. J’ignore quelle sera la réaction des dix-neuf arrosants des Tourettes. S’ils résistent il y a dix-neuf procès en perspective…

(courrier d’Émile Clément à Me Jean Fabre, avocat conseil)

Le 30 octobre 1953
accuser réception par L. R. du 31 octobre 1953 du courrier du président de la Tour.

Le 15 juillet 1955
demande au Greffier de la Justice de Paix de Solliès-Pont, de rechercher l’audience du 21 août 1845 au sujet des eaux du canal des Tourettes, les procès entre 1890 et 1900 au sujet des eaux du canal entre MM Nègre et Giraud.

Le 12 août 1955
La scierie de Solliès-Toucas, de Borgogne, rendait l’eau à la rivière au pied du Pont, actuellement tout le monde arrose à sa fantaisie. La scierie de Py sur la route de Méounes travaillait le jour avec l’eau des Tourettes ; actuellement elle est fermée, et tout le monde arrose.

Le 20 juin 1959
M. Tarditi, habitant aux Sénès à Solliès-Pont, arrosant des Tourettes et des Sauvans, voisin des Penchiers, m’a dit ce qui suit : « Le canal des Tourettes inonde parfois la route de Belgentier. Les Ponts et Chaussées ont réclamé auprès de Giai, gendre de Py, scieur aux Toucas et usager de ce canal pour la force motrice. Ce dernier ayant la scierie en chômage ne veut rien entendre et menace de couper l’eau à tout le monde. Les arrosants des Tourettes, usagers des eaux ont été obliger de se substituer à Giai et de répondre aux P. et C. qui les menaçaient de dommages-intérêts. Ils ont réuni tous les arrosants. L’un d’eux, un Docteur étranger au pays, a fait remarquer qu’il conviendrait de se syndiquer pour réglementer les arrosages et fixer des cotisations pour l’entretien du canal.

C’est alors que Madame Gerfroit a protesté contre cette proposition, disant que l’intérêt des arrosants des Tourettes est de ne pas se syndiquer, pour ne pas donner prise aux réclamations des arrosants de Solliès qui se plaignent des violations du règlement d’eau qui prévoit que les eaux des Tourettes doivent tomber dans le Gapeau dans la propriété Gerfroit au Blanchissage, de 5 heures du matin à 5 heures du soir. Si l’on crée un syndicat les usagers d’aval auront la possibilité de mettre en cause le Syndicat, personne morale, tandis que sans Syndicat il faut faire des procès individuels ce qui complique les choses. D’ailleurs, il y a quelques années la Tour et son Président en ont fait l’expérience, sans résultat.
Les arrosants ont approuvé Madame Gerfroit et le Docteur en question n’a pas insisté.

(note dactylographiée de É. Clément).
Canal des Tourettes

Rive gauche du Gapeau, en aval du pont de Guiran. (Photo décembre 2011.)

Association syndical,
constitution de la société

Objet et siège de l'association

Art.1er : les propriétaires de terrains dont les noms sont portés à l'état q'accompagne les présents statuts sont réunis en association syndicale.
1. pour assurer la répartition et l’entretien du canal du quartier des Sauvans et Penchiers et de ses dérivations,
2. pour exécuter tous travaux destinés à conserver ou à augmenter le volume des eaux.
Prise du canal des Sauvants et des Penchiers 1
Prise du canal des Sauvants et des Penchiers

La prise du canal. (Photos 2014.)

Le siège de l’association est à Solliès-Pont.

Titre 1er

Assemblée générale et syndicat

Composition de l'assemblée
Art. 2 l’assemblée générale se compose des propriétaires de terrains possédant au moins 10 ares.
Les propriétaires de parcelles ayant une superficie inférieure au minimum ci-dessus fixé peuvent se réunir pour se faire représenter à l’assemblée générale par un ou plusieurs d’entre eux en nombre égal au nombre de fois que le minimum d’intérêt se trouve compris dans leurs propriétés réunis.
Chaque propriétaire de terrains a droit à autant de voix qu’il possède de fois le minimum ci-dessus fixé sans que toutefois ce nombre puisse dépasser trente.

Convocation à l'assemblée générale
Art. 3 les convocations à l’assemblée générale se font collectivement dans chaque commune par voie de publications et d’affiches à la porte de la mairie et dans un autre lieu apparent, ou par lettre individuelle au domicile de chaque intéressé.
L’assemblée générale est valablement constituée lorsque le nombre des voix représentées est au moins égal à la moitié des voix plus une du total des voix de l’association. Néanmoins lorsque cette condition n’est pas remplie dans une première réunion, une seconde convocation est faite au moins à quinze jours d’intervalle et l’assemblée délibère alors valablement quel que soit le nombre des voix représentées.
Les délibérations sont prises à la majorité.

Représentation à l'assemblée générale
Art. 4 les propriétaires de terrains peuvent se faire représenter à l’assemblée générale par des fondés de pouvoir sans que le même fondé de pouvoir puisse être porteur de plus de trois mandats, ni disposer d’un nombre de voix supérieure au minimum déterminé par l’article 2.
Les fondés de pouvoirs doivent être eux même membres de l’association. Toutefois les fermiers que les propriétaires auraient délégués sont exemptés de cette condition.

Attributions de l'assemblée générale
Art. 5 l’assemblée générale nomme les syndics chargés de l’administration de l’association.
Dans le cas ou l’assemblée générale après deux convocations ne se serait pas réunie ou n’aurait pas procédé à l’élection des syndics ceux-ci sont nommés par le préfet conformément à l’art. 22 de la loi du 21 juin 1865. l’assemblée générale vote les emprunts qui, soit par eux même, soit réunis au chiffre des emprunts déjà votés dépassent la somme de six mille francs.

Nomination et composition du syndicat
Art. 6 le syndicat se compose de six membres nommés comme il est dit à l’art. 5 : sans préjudice de droit soit pour le préfet en cas de subvention fournie par l’État ou par une commune soit par la commission départementale en cas de subvention accordée par le Département de nommer conformément à l’art. 23 de la loi du 21 juin 1865, un nombre de syndics proportionnés à la part que la subvention représente dans l’ensemble de l’entreprise.
Il est un autre élu, un syndic suppléant qui siège en cas d’absence d’un des syndics titulaires.

Durée des fonctions des syndics et renouvellement périodique
Art. 7 les fonctions des syndics nommés comme il est dit à l’art. 5 durent neuf ans. Cependant à la fin de la troisième année et de la sixième année, les syndics nommés pour la première fois seront renouvelés par tiers.
Lors des deux premiers renouvellements, les membres sortants sont désignés par le sort. À partir de la neuvième année et de trois en trois ans, les membres sortants sont désignés par l’ancienneté.
Les syndics sont indéfiniment rééligible et continuent leurs fonctions jusqu’à leur remplacement.

Remplacements partiels
Art. 8 tout syndic nommé comme il est dit à l’art. 5 qui sans motifs reconnus légitimes aura manqué à trois réunions consécutives peut être déclaré démissionnaire par le préfet sur la demande de la majorité absolue des membres du syndicat.
Le syndic qui viendrait à décider ou qui aurait cessé de satisfaire aux conditions d’éligibilité qu’il remplissait, lors de sa nomination sera remplacé à l’époque du plus prochain renouvellement.
Les fonctions du syndic ainsi élu ne durent que le temps pendant lequel le membre remplacé serait encore resté lui-même en fonction.

Élection du directeur et du sous-directeur adjoint – nomination du secrétaire
Art. 9 les syndics élisent tous les trois ans l’un d’eux pour remplir les fonctions de directeur et s’il y a lieu, un adjoint pour remplacer le directeur en cas d’absence ou d’empêchement.
Le directeur et l’adjoint sont toujours rééligibles. Ils conservent leurs fonctions jusqu’à leurs remplacements.
Le syndicat nomme aussi un secrétaire soit parmi ses membres, soit en dehors. La durée des fonctions du secrétaire n’est pas limitée, il peut être remplacé à toute époque par le syndicat.

Fonctions du directeur
Art. 10 le directeur est chargé de la surveillance générale des intérêts de la communauté, de la conservation des plans, registres et autres papiers relatifs à l’administration des travaux.
Il représente l’association en justice quand une délibération du syndicat l’a expressément autorisé à cet effet.
En cas d’absence ou d’empêchement il est remplacé par le directeur adjoint et à défaut de celui-ci par le plus âgé des membres du syndicat.

Réunions du syndicat
Art. 11 le syndicat fixe le lieu de ses réunions il est convoqué et présidé par le directeur. Il se réunit toutes les fois que les besoins du service l’exigent, soit sur l’initiative du directeur, soit sur la demande du tiers au moins des syndics, soit sur l’initiative du préfet.

Délibération du syndicat
Art. 12 les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas de partage, la voix du président est prépondérante.
Les délibérations du syndicat sont valables lorsque tous les membres ayant été convoqués par lettres à domicile plus de la moitié y a pris part.
Néanmoins lorsque après 2 convocations faites à quinze jours d’intervalle et dûment constatées sur le registre des délibérations, les syndics ne se sont pas réunis en nombre suffisant à la délibération prise après la deuxième convocation est valable quel que soit le nombre des membres présents.
Les délibérations sont inscrites par ordre de date sur un registre coté et paraphé par le président. Elles sont signées par les membres présents à la séance ou portent mention des motifs qui les ont empêchés de signer.
Tous les intéressés ont droit de prendre communication sans déplacement de ces délibérations.

Fonction du syndicat
Art. 13 Le syndicat esr chargé :
- 1er de nommer les agents auxquels seront confiés la rédaction des projets, ainsi que l’exécution et la surveillance des travaux, de fixer le traitement de ces agents ;
- 2. de faire rédiger les projets, de les discuter et de statuer sur le mode à suivre pour leur exécution ;
- 3. de passer les marchés et adjudications et de veiller à ce que toutes les conditions en soient accomplies ;
- 4. de surveiller l’exécution des travaux ;
- 5. de voter le budget annuel ;
- 6. de dresser les rôles des taxes à imposer aux membres de l’association ;
- 7. de délibérer sur les emprunts qui peuvent être nécessaire à l’association. Ces emprunts doivent être votés par l’assemblée générale dans le cas prévu par l’art. 5. Dans tous les cas, ils seront autorisés par l’administration supérieure ou par le préfet suivant qu’ils porteront ou non à plus de 50 000 f la totalité des emprunts de l’association ;
- 8. de contrôler et de vérifier les comptes présentés annuellement par le directeur et par le Receveur de l’association ;
- 9. d’autoriser toutes actions devant les tribunaux judiciaires ou administratifs ;
- 10. de veiller à ce que les conditions imposées pour l’établissement des barrages et des prises d’eaux soient strictement observées, de provoquer au besoin la répression des infractions aux lois et règlements qui régissent la police des cours d’eau ;
- 11. enfin de donner son avis et de faire des propositions sur tout ce qu’il croira utile aux intérêts de l’association, a défaut par le syndicat de remplir les fonctions dont il est chargé ;
le préfet rapportera s’il y a lieu et après, mise en demeure l’arrêté autorisant l’association et ce sans préjudice des mesures prescrites aux articles 22 et 23.

Titre II

Curages ordinaires et extraordinaires
Faucardement, Exécution des travaux

Époques des curages
Art. 14 il sera fait tous les ans aux époques qui seront fixées par le syndicat un curage des canaux désignés à l’art. 1er.
L’association est également tenue de faire exécute les curages extraordinaires qui seraient ordonnés par le préfet, après avoir entendu le syndicat et pris l’avis des ingénieurs sur la portion des canaux qui seraient jugés en avoir besoin.

Définition des curages
Art. 15 le curage comprendra les travaux nécessaires pour ramener les différentes parties des canaux à leurs largeurs et à leurs profondeurs naturelles.

Faucardements ordinaires, extraordinaires et locaux
Art. 16 indépendamment des curages un faucardement général sera fait tous les trois ans sans préjudice des faucardements extraordinaires qui pourraient avoir lieu dans les conditions prescrites par le 2e paragraphe de l’article 14.

Rédaction des projets
Art. 17 les projets seront rédigés par les agents désignés par le syndicat. Ils seront soumis à l’examen des ingénieurs et à l’approbation du préfet.
Les travaux seront exécutés à l’entreprise au rabais après adjudication publique ou en régie.

Obligation des riverains
Art. 18 les riverains sont tenus de couper et d’enlever tous les arbres, buissons et souches qui forment saillie sur les berges ainsi que toutes les branches qui en baignant dans les eaux nuiraient à leur écoulement. Ils devront supporter le dépôt et l’emploi sur leurs terrains des matières provenant des curages dans les conditions prévues aux projets approuvés.
Les matières notées sans emploi sont laissées à leur disposition sous la défense expresse de les rejeter dans les canaux.

Passage sur les propriétés riveraines
Art. 19 les riverains devront livrer passage sur leurs terrains depuis le lever jusqu’au coucher du soleil aux membres du syndicat ou fonctionnaires & agents dans l’exercice de leurs fonctions.

Règlement des eaux du syndicat des Sauvans et Penchiers
Règlement en vigueur depuis le 20 mai 1865
Règlement en vigueur depuis le 15 août 1923
Règlement en vigueur depuis le 23 août 1928

Les différents lieux-dit des Sauvans et des Penchiers
- La Chevalière ;
- La Planquette ;
- La Planquette des Daix ;
- Darius ;
- Britony ;
- Derrière Campagne ;
- Devant Campagne ;
- Flayosque ;
- Jaufrette ;
- Pataue ;
- etc.

Acte constitutif de l'association syndicale des quartiers
des Sauvants, des Penchiers et des Luquets

Copie de l'acte du 7 avril 1867

Acte constitutif
Les soussignés, propriétaires arrosants dans le quartier des Sauvans, des Penchiers et des Luquets, animés du désir de placer leur association syndicale actuelle en rapport des progrès de l’époque, en ce qui concerne l’économie ou le développement de l’agriculture, et, en conséquence, afin d’atteindre à ce but, en assurant désormais à cette association ce caractère régulier qui lui manque, conforme au texte de la loi, et indispensable même à sa propre conservation comme à celle des intérêts qu’elle régit, les soussignés ont, d’un commun accord, résolu de se déclarer et se déclarent, en effet, par le présent acte en date du 7 avril 1867, constitués en associations syndicale libre.

Du but de l'association
La dite association a pour but :
Article 1er : l’amélioration, notamment par l’irrigation, des terres agricoles ;
Article 2 : la surveillance de tout ce qui offre un caractère d’intérêt collectif ;
Article 3 : l’entretien, en bon état de conservation, de l’écluse principale ; des autres écluses ou martelières et des berges relevant des canaux d’irrigation du domaine des dits quartiers ;
Article 4 : le curage des dits canaux tel qu’il a été mis en pratique jusqu’à jour, ou modifié, au gré de l’assemblée.

De l'administration
Article 5 : les propriétaires intéressés sont réunis en assemblée générale.
Article 6 : les syndics sont élus par l’assemblée ; leur nombre est fixé à cinq, et la durée de leurs fonctions est de quatre années.
Article 7 : les syndics élisent l’un d’eux pour remplir les fonctions de directeur.
Article 8 : l’assemblée, à la majorité des suffrages et sur proposition du syndicat, fixe, par hectare, le chiffre des cotisations à percevoir sur des rôles dressés à cet effet.
Article 9 : la somme perçue ou le produit des cotisations est appliquée au service des travaux ordinaires de l’année, et le restant à celui de l’année suivante, et ainsi de suite.
Article 10 : le montant des travaux ordinaires de l’année : tel que le curage des canaux, la réparation des écluses, etc. ne peut, en aucun cas, s’élever au-dessus de la somme de 400 F sans l’assentiment de l’assemblée.
Article 11 : l’assemblée nomme un secrétaire chargé du recouvrement et de la comptabilité.
Article 12 : à la fin de l’année, il est procédé à l’apurement des comptes de l’association, dont le tableau, pendant 15 jours, demeure affiché dans le local ordinaire des délibérations de l’assemblée.

Du mandat des syndics
Article 13 : le syndicat convoque les membres de l’assemblée ; il est chargé de l’exécution des clauses de l’acte d’association, ainsi que de l’apurement des comptes.
Article 14 : il recherche les améliorations agricoles et réprime, en matière d’irrigation, les abus, dans un but d’intérêt collectif et dans la mesure des attributions dévolues à l’association.
Article 15 : le syndicat passe les marchés, dirige les travaux et fait recouvrer les cotisations.

L’extrait de cet acte a été inséré dans le journal Le Toulonnais, le 7 mai 1867.

- 11° enfin de donner son avis et de faire des propositions sur tout ce qu’il croira utile aux intérêts de l’association, a défaut par le syndicat de remplir les fonctions dont il est chargé ;
le préfet rapportera s’il y a lieu et après, mise en demeure l’arrêté autorisant l’association et ce sans préjudice des mesures prescrites aux articles 22 et 23.

Canal des Lices

 
Ou canal des syndicats d'arrosage des quartiers des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols

Pétition des présidents des syndicats
des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols
à M. le préfet du Var, datée du 11 avril 1945.

En notre qualité de propriétaires arrosants dans le terroir de Solliès-Pont, et Présidents des Syndicats d’arrosage des quartiers des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols, nous avons l’honneur de vous adresser et de signaler à votre attention l’exposé suivant :
Au temps des seigneurs il existait sur le territoire de Solliès-Pont un grand nombre d’usines qui étaient actionnées par les eaux du Gapeau : (moulins à farine, à huile, plâtrières, papeteries, tanneries, etc.)
Ces diverses usines possédaient leur règlement d’eau respectif : celles qui étaient en amont de Solliès-Pont rendaient leurs eaux à la rivière après utilisation. Il n’en était pas ainsi pour les eaux destinées aux usines qui se trouvaient dans Solliès-Pont et en aval.

De toutes ces usines il n’en existe plus qu’une : le moulin à farine dénommé « Moulin des Chevilles » à M. Béja, situé sur la route nationale à l’entrée à droite en venant de Nice.
Ce moulin qui tourne jour et nuit est actionné par les eaux du Gapeau dérivées au moyen d’un canal en maçonnerie ayant son origine à 500 mètres environ dudit moulin.
À leur sortie de ce moulin les eaux se dirigeaient et continuent malheureusement encore à se diriger comme il est dit ci-après : le jour vers le moulin de la Place et la nuit dans le canal des Lices.
Le jour donc après avoir actionné le moulin de la Place (actuellement supprimé) les eaux de fuite alimentaient et alimentent encore le quartier d’arrosage de Sarraire, La Tour et Cadouire dont la contenance est de : 68 h 59 a 70 ca. Or malgré la disparition dudit moulin, les quartiers dont il s’agit continuent à bénéficier de la totalité de l’eau du canal du Moulin des Chevilles, et ce pendant le jour.

La nuit à la sortie de ce même moulin, les eaux comme il est dit plus haut se dirigent dans le canal des Lices, où bientôt elles se divisent en trois branches qui alimentent les trois quartiers des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols, contenance totale : 113 h.
Encore il faut ajouter que dans leur parcours ces eaux mettaient en jeu un moulin à tan (supprimé) et un moulin à huile.

Au moulin de la Place avait été prévu un déversoir destiné à recevoir l’excédent des eaux au moment où la totalité de celle-ci passent par le canal, étant observé dans un mémoire ancien que cet excédent pourrait faire tourner les roues du moulin, ledit excédent ou surverse se joint aux eaux du Gapeau et contribue à actionner le moulin de Sochet (supprimé)…

La copie de la pétition ci-dessus a été remise au Syndicat des Sauvans et Penchiers par le Syndicat de La Tour, par M. Henry, Directeur adjoint.

 

Détail du cadastre ancien de Solliès-Pont, le Canal des Lices.

Le canal et la promenade des Lices. Section B, détail, mai 1849. (Archives communales 83-130.)

Canal d'arrosage de Pompeyren

Règlements et notes, pour l'arrosage des deux côtés, et pour l'eau permanente à remettre à Mr Ernest Garnier avec l'extrait par article de la loi Syndicale.
Je joins la quittance de la prime d'assurances « Le Midi », ainsi que la feuille d'avertissement des contributions foncières.

Commune de Belgentier, quartier Pompeyren.

Extrait du règlement d'arrosage dressé le 25 juillet 1865 et approuvé par Mr le préfet le 16 9bre même année 1865.

Partie du Château contenance 1 h 24 a. 50 ca. durée de l'arrosage pour cette parcelle : 17 h 03 minutes commencent la première année de l'exercice, le premier janvier 1866 avec une variation de 4 h plus tard, chaque année comme suit : 1866 commencera le dimanche à 7 h 21 minutes du matin et finira à minuit 12 h 24 minutes du matin et continuera son mouvement par 4 h plus tard chaque année, jusqu'à la sixième année, incluse qui terminera à 7 h 21 minutes du matin, suivant la marche indiquée et ainsi de suite pour l'éternité ou changement.

 1866  du dimanche de 7 h 21 du matin  à   0 h 24 du matin
 1867  de 11 h 21 du matin  à   4 h 24 lundi matin
 1868  de   3 h 21 de l'après-midi  à   8 h 24 matin
 1869  de   7 h 21 du soir dimanche  à 12 h 24 matin
 1870  de 11 h 21 du soir dimanche  à   4 h 24 de l'après-midi
 1871  de   3 h 21 du lundi matin  à   8 h 24 du lundi soir
 1872  de   7 h 21 du lundi matin  à   0 h 24 mardi matin
Prise du canal Pompeyren

Prise du canal Pompeyren.

Barrage du Bassinet ou des Daix

Barrage des Daix

Propriété seigneuriale. Arrose les Mauniers, la Garréjade. Existait en 1566 sous le nom de « Resclause des Daix » ; existait peut-être en 1380 sous le nom de « Béal des Fabres ».

*« Sur la rive droite, entre les propriétés Meyriés et Théodore se trouve le barrage qui dessert le moulin à farine et la ressence (M. Escudier), au quartier du Bassinet, et qui a été établi de 1775 à 1780. »

*Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

Barrage de la Castille

Il alimente la prise du canal de Jean Natte.
Est situé à la limite des quatre communes de Solliès-Ville, Solliès-Pont, la Crau et la Farlède.

Barrage de la Castille

Plan des quatre communes

Plan de situation, barrage de la Castille.

Exposition mycologique

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(avec détermination des espèces)

Solliès-Pont

Exposition de 10 h à 18 h

 Conférence
de Didier Borgarino dimanche à 15 h
 
« Champignons de Provence :
des plus toxiques aux plus recherchés »
 

Salle espace Sainte-Christine,
quartier les Plantades

Entrée libre

Découverte patrimoniale

Sortie pédestre
 

la Vallée du Gapeau à Solliès-Pont

aux professeurs d'histoire-géographie et de latin du collège.

 

Rendez-vous au boulodrome de Solliès-Pont

samedi 12 octobre 2013

de 9 h à 12 h

Excursion menée par Pascal Yves Grué

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Résumé de la sortie :

Introduction

Pour la période médiévale, la commanderie de Beaulieu a fait l’objet d’une étude historique (Durbec 1975). Elle est également mentionnée par l’abbé Boyer dans son étude sur La chartreuse de Montrieux (1980, note n° : 166, 143).
C'est vers la fin du Moyen Âge que sont réalisées les premières habitations autour du pont du Gapeau. Ce bourg prit alors l'appellation de « bourg du Pont de Solliès » au XVIIe siècle et ensuite au XVIIIe siècle devient « Solliès le Pont ». Ce pont est figuré sur le blason de la commune.
Durant la Guerre de Religion, le duc de La Valette imposa aux habitants, après leur reddition, une contribution de guerre de trente-mille écus. Le seigneur de Solliès fit édifier un château sur la rive gauche du Gapeau, il sera dénommé château de la Gallerie.

tour

La communauté commença alors à se développer et prendre une importance stratégique, grâce à la construction de plusieurs barrages pour la mise en œuvre de la force hydraulique qui va permettre la construction et le fonctionnement de nombreux moulins (à huile, à blé, à papier, à tan…). De plus un réseau de canaux d'arrosage va permettre l'irrigation de jardins et de plus de quatre cents hectares de plaine agricole.
L'histoire de Solliès-Pont, est intimement liée à celle des trois autres communes issues du partage de l'ancien territoire de Solliès, seigneurie des de Forbin :
Solliès-Toucas, Solliès-Ville et Solliès-Farlède – qui devient La Farlède en 1880 – car le 16 messidor an VII (4 juillet 1799), le Directoire approuvait l’arrêté de l’Administration centrale du département du Var portant démarcation des quatre communes.

 

Le Gapeau

C’est un fleuve côtier à régime torrentiel qui prend sa source sur le plateau de Signes à trois cent douze mètres d’altitude et après un cours de quarantes kilomètres, trouve son embouchure aux Salins d’Hyères en mer Méditerranée. Il traverse neuf communes : Signes, Méounes, Belgentier, Solliès-Toucas, Solliès-Pont, Solliès-Ville, La Farlède, La Crau et Hyères.

Le Gapeau à Pont

Le Réal Collobrier après un parcours de treize kilomètres se jette à Pierrefeu dans le Réal Martin qui, lui-même, affluent le plus important, se jette dans le Gapeau au quartier des Mesclans à La Crau après vingt-cinq kilomètres de cours. Ces affluents drainent et traversent : Collobrières, Pignans, Carnoules, Puget-Ville, Pierrefeu et Cuers.
En 1858, entre Belgentier et La Crau grâce à de nombreux barrages la force hydraulique actionne vingt-deux usines (papeteries, tanneries, moulins à plâtre, à farine, à huile, à tan…).
L’ensemble du bassin versant drainé par le Gapeau et ses affluents est de cinq cent soixante kilomètres carrés.

 

Le barrage de Monsieur

En fonction des différents propriétaires fonciers, ce barrage ou resclause a été successivement dénommé : de l’Évêque (en 1216, une charte de la chartreuse de Montrieux évoque ce barrage), de la Vaquière, des Martins, des moulins de Monsieur. Il alimente, sur la rive gauche, depuis le XIIIe siècle, le canal de l’Enclos et achemine les eaux vers tous les moulins de la ville

Groupe Gapeau

En outre, elle permet l’irrigation de quatre cent dix hectares de terres agricoles.

 

La gare

L’expédition des cerises représente une autre phase du travail. De la gare PLM (Paris, Lyon, Marseille) de Solliès-Pont les cerises sont expédiées à destination des grands marchés de France, d’Angleterre, de Hollande et d’Allemagne, de quaranre à cinquante tonnes de fruits par jour.
Lorsque la STEF (Société Française de Transport et Entrepôt Frigorifique), filiale du réseau PLM, hérite après la Première Guerre du bon matériel provenant des troupes américaines, le transport frigorifique prend son essor dans notre région. De quatre cents wagons en 1924 on passe à mille deux cents en 1934.
En 1931 la STEF achève à Toulon la construction d’un entrepôt frigorifique et les premiers essais sont faits en 1932 à Solliès-Pont pour la campagne des cerises.
Le transport des corbeilles à la halle de la gare, la pesée des corbeilles et le chargement des wagons achèvent une journée de travail.
En 1881 le conseil municipal demande à la compagnie du PLM : d’agrandir les quais couverts jugés trop courts, de ne plus employer d’enfants pour le chargement des wagons et que les trains qui manœuvrent ne coupent plus la circulation au passage à niveau.

 

La maison du tuilier

L’avenue de la Gare devient vers 1845 la rue de la Tuilerie par l’installation d’une famille de tuiliers dans cette rue depuis 1736.
Sur décision du conseil municipal du 21 septembre 1888, la rue de la Tuilerie sera dénommée avenue de la Gare.

Porte de la maison du tuilier

Une famille de tuilier
Lorsque Jean-Baptiste Toulousan (1693-1773), fils de Jacques originaire de Moustiers (Alpes-de-Haute-Provence) se remarie à Solliès-Pont en 1756 il est « faiseur de tuiles » à Solliès depuis 1736. Son fils Jean, Joseph Toulousan (1740-1810) est tuilier de 1761 à 1810 et son petit-fils Jean, Joseph (1768-1840) est aussi « thuilier » de 1788 à 1820 et désigné propriétaire à partir de 1835. Le fils de celui-ci Joseph Toulouzan (1796-1878) également tuilier de 1826 à 1872 puis propriétaire en 1878. Mais son frère cadet Marcelin, Romain Toulouzan (1813- ) sera menuisier de 1843 à 1880. Le petit-fils de Joseph, Théodore, Fénelon Toulouzan (1839-1890) est aussi fabricant de tuiles (parcelle B 387, 1,90 are) mais son fils - Eugène, Louis, Marie Toulouzan (1874-1925), étudiant boursier à Aix aux Arts et Métiers entre 1890 et 1893 - rentre aux usines de Bessèges, dans le Gard en 1900, et en sera directeur à son décès en 1925.

 

Les « Bouchons »

Ancien bâtiment industriel servant de séchoir au liège, une fabrique de bouchons établit par Henry, Théophile Malpas dès 1865 et ensuite les établissements Roure et Cie entre 1934 et 1955.

 

Inscription funéraire

Latitude N : 43,185350°, Longitude E : 6,065180°, altitude : 50 m.
Blocs de pierre gravée et sculptée puis utilisés ultérieurement sur un canal de fuite comme martellières. Après destruction du canal, ces deux blocs ont été déplacés il y a trente ans pour servir de banc ou « assèti » sous un arbre.

Inscription funéraire, MANIUS OTACILIUS.

Néanmoins la Carte archéologique de la Gaule, (1999, ISBN : 2-87754-064-2, le Var 83/2, p. 743, §13*) indique  :
«  (8150) Au moulin de Saporta, inscription funéraire de l’époque romaine : N. Jules Raymond de Solier, 1564-1579, p. 49 ; - Honoré Bouche, 1664, tome I, p. 339 (1) ; - Gustave de Bonstetten, 1873, p. 33 ; - C.I.L., XII, n° 320.  »
L’inscription servait de martellière dans le moulin :
« Manius Otacilius Onesimus / sibi et Otaciliae Philonicae / uxori optimae Valeriae Sextil / liae et Otaciliae Proculae / v(ivus) f(ecit) » :

«Manius Otacilius Onesimus, de son vivant, a élevé (ce monument) pour lui-même et pour Otacilia Philonica, son épouse très bonne, pour Valerie Sextilia et pour Otacilia Procula. »
Il s’agit probablement d’un couple d’affranchis du même propriétaire.

Description :
Deux blocs calcaires :
— Un grand bloc calcaire de 1,43 m x 0,44 x 0,30 m de haut= 490 kg, à deux parements avec deux lignes incomplètes de lettres gravées en creux, une rainure, un socle et deux moulures.
SON EPOUSE TRES BONNE, POUR VALERIE SEXTILIA
— Un petit bloc calcaire de 0.96 m x 0,27G / 0,46D x 0,31 h m = 280 kg, à deux parements avec une ligne incomplète de lettres gravées en creux, une rainure, un socle et une moulure.

Et après retournement on peut lire :
« MANIUS OTACILIUS »

Visite patrimoniane

Patrimoine 2013

Journées du Patrimoine 2013

Farleda nostra in provincia romana

La Farlède

 

Visite patrimoniale

guidée et commentée par
l'Écomusée de la vallée du Gapeau
 

le samedi 14 de 9 h à 12 h
Gratuit

 

Excursion botanique

Mercredi 5 juin 2013

 
Solliès-Pont

Ripisilve du Gapeau
à la chartreuse de Montrieux

 

Rendez-vous à l'Office du Tourisme
Excursion menée par Nicole Marchal
 
la demi-journée :
de 9 h à 12 h

et/ou

13 h 30 à 17 h 30

Inscriptions : 06 15 94 56 26

Gratuit

 

Le bois - Solliès -pont

Le bois à Pont, 2013

Le Bois, les différentes essences
son utilisation
et les outils pour son travail

 

Solliès-Pont

 

Exposition

du lundi au samedi de 14 h 30 à 17 h

les mercredis, samedis et dimanches de 10 h à 12 h

Salle de la Fontaine,

place Général de Gaulle
Entrée libre

 

 

 

Le bois - Solliès-Ville

Le bois à Ville, 2013

Le Bois, les différentes essences,
son utilisation et
les outils pour son travail

 

Solliès-Ville

 

Exposition

de 14 h 30 à 17 h 30

Musée du Vêtement provençal
Entrée libre

 

 

 

 

Plantes sauvages comestibles

Conférence :

Plantes sauvages comestibles en région PACA

Belgentier

 

Conférence de Pierre et Délia VIGNES, coauteurs de :
L'herbier des plantes sauvages
Éditions Larousse

à 18 h

Salle des fêtes
Entrée libre

 

Yellostone, affichette

Yellowstone supervolcan

« Des bisons
dans le volcan »

Solliès-Pont

Conférence 

du docteur Jean-Paul FORÊT

de 18 h 30 à 20 h 30

Salle Quiétude

Entrée libre

 

 

 

Résumé de la conférence :

Le Parc national américain du Yellowstone (pierre jaune) occupe, dans le nord-ouest de l'État du Wyoming, au cœur des montagnes Rocheuses, une superficie de 8  983 km2. Il a été créé le 1er mars 1872 par décret du Président Ulysse Grant. C'est le premier parc de préservation de la nature créé dans le Monde. Outre les bisons, les wapitis, les ours bruns et grizzly, il abrite une faune et une flore très variée, associées à des phénomènes géologiques puissants qui permettent de parler d'un géo-écosystème.

Des bisons dans le volcan, Yellowstone

En effet l'hydrothemmalisme est particulièrement développé, avec un grand nombre de geysers (plus de 300), de sources d'eaux chaudes et de volcans de boues. Un grand nombre de sources chaudes d'une température de 50 à 70 °C, voient le développement de « stromatolites », structures biominérales constituées par des archéobactéries, développées en coussins avec des eaux calcaires ou en perles avec des eaux siliceuses.
La source chaude la plus spectaculaire est « Prismatic pool » avec ses couleurs rouges, jaunes, vertes et bleues. Cette source débite 2 000 l/min d'eau chaude chargée en soufre et en oxyde de fer, à une tempétature de 70 °C. C'est dans cette source que le professeur Thomas D. Brock découvre l'archéobactérie Thermus aquaticus, qui produit une enzyme, la « taq polymérase » capable de répliquer l'ADN ; elle permet la détection des micro-organismes infectieux, y-compris les virus et la détection des variations génétiques ainsi que les mutations dans les gènes l'homme.

La caldeira du Yellowstone

Parmi les nombreux geysers actifs dans le parc, nous retiendrons, le plus connu, « le Vieux fidèle » qui entre en éruption toutes les heures en une colonne d'eau à  65 °C d'une hauteur de 40 mètres. Les tremblements de terre sont aussi très nombreux dans le Yellowstone. Tous ces phénomènes volcaniques sont dus à la présence d'un « point chaud » formé par une chambre magmatique à une profondeur de 700 km, et affleurant entre 5 000 et 7 000 mètres sous la croûte terrestre. Cet affleurement du magma, à plus de 1500 °C, forme un dôme important traduisant un soulèvement de la croûte terrestre. La caldeira a été repérée en 1984 sur une image satellite, son étude détaillée a montré qu'elle se développe sur 85 km de long et sur 45 km de large.
Elle a été formée lors d'une éruption majeure, il y a 630 000 ans, éruption qui aurait émis 1000 km3 de cendres, couvrant plus de la moitié du territoire américain.

Point chaud du volcan Yellowstone, dessin.

C'est pour cela que l'on parle d'un super-volcan et que les scientifiques américains craignent une éruption majeure pouvant détruire toutes formes de vie sur le continent nord-américain.
Si cela devait se produire souvenons-nous que les archéobactéries qui ont été, il y a trois millions d'années les premiers êtres vivants de la planète, ont été capables de réaliser la photosynthèse en nous donnant l'oxygène de l'atmosphère que nous respirons.

Docteur Jean-Paul Forêt

Vieux Fidèle, éruption

Éruption du « Vieux fidèle ».

Journées du Patrimoine 2012

15, 16 septembre 2012, journées du Patrimoine

À Belgentier,

La Farlède,

Solliès-Pont,

Solliès-Toucas,

et Solliès-Ville.

 

expometal2012

Le métal

dans la vie quotidienne

Solliès-Pont

Exposition

le 28 juillet et le 1er août : 10 h à 12 h / 15 h à 17 h
le 29 juillet : 15 h à 17 h

Salle de la Fontaine,
place Général de Gaulle,
Solliès-Pont

Entrée libre

Collectionnite à Ville

Exposition Collectionnite à Ville

Collectionnite à ville 2012

Solliès-Ville

 

Exposition

de 15 h à 18 h

Musée du Vêtement provençal
Entrée libre

 

F comme Filouterie et Fleur ou...
de l'art d'attirer et tromper les pollinisateurs

F comme Filouterie

Solliès-Pont
Salle des fêtes
à 18 h

Conférence :

F comme Filouterie et Fleur ou...
de l'art d'attirer et tromper les pollinisateurs

présentée par : Yvan AVRAMOV 
Docteur en pharmacie

Entrée libre

Les présidents de la République française

Les présidents de la République française (1).

Solliès-Pont
Salle de la Fontaine

Exposition :

Les présidents de la République française

tous les jours de 15 h à 18 h

Entrée libre

Les présidents de la République française

Les présidents de la République française (1).

 
 SOLLIÈS-PONT
Salle du Château

Exposition :

Les présidents de la République française

tous les jours de 15 h à 18 h

Entrée libre

La terre cuite en Provence

La terre cuite en Provence, La Farlède

 

La Farlède
Médiathèque Eurêka,

chemin du Partégal

Exposition :

La terre cuite en Provence

mardi : 14 h à 18 h
mercredi & vendredi : 9 h à 12 h / 14 h à 18 h

samedi : 10 h à 16 h

Entrée libre

La terre cuite en Provence

La terre cuite en Provence, Solliès-Pont.


Solliès-Pont

Exposition :

La terre cuite en Provence

Tous les jours de 15 h à 18 h et

mercredi, samedi et dimanche de 9 h à 12 h

Hôtel de la Fontaine,

place Général de Gaulle

Entrée libre

La collectionnite à Ville

Collectionnite à Ville

Solliès-Ville

Exposition

La Collectionnite à Ville 2011

de terres cuites provençales, etc.

de 15 h à 18 h

Musée du Vêtement provençal

et salle Saint-Roch

Ouvert en nocturne lors de la
Nuit européenne des Musées
le 14 mai 2011, de 20 à 24 h
 

Entrée libre

Conférence

Le monde des santons, par Jean-Paul Forêt

Solliès-Ville
jeudi 16 décembre 2010,
Salle Saint-Roch,
rue Jules Ferry

Conférence :

Le monde des santons

Par Jean-Paul Forêt

Entrée libre

Histoires autour du Gapeau

Les Hommes de la Vallée, Belgentier

Belgentier

Conférence
de Christophe AQUADRO 

« Les Hommes de la Vallée »
De 1789 à 1914

à 18 h 30
Salle Polyvalente

Entrée libre

 

 

 
Diaporama de la conférence : Peiresc et les hommes de la Vallée

Conférence :

Dans les pas de Jules Vernes, conférence de Jean-Paul Forêt.

 

Solliès-Pont

Conférence

de M. Jean-Paul FORÊT 

Dans les pas de Jules Verne
ou
La vie de notre planète

18 h 30

Salle des Fêtes,
rue Lucien Simon

Entrée libre

Solliès-Pont en 1910

Solliès-Pont en 1910.

 

Exposition et projection vidéo

Solliès-Pont en 1910

de 20 h à 22 h

À l'occasion de la
Nuit européenne des Musées

Hôtel de la Fontaine,
place Général de Gaulle

Entrée libre

Mesure des débits au canal de la Miséricorde

de la commune de Solliès-Pont

Le 5 mars 1948 à 15 heures, MM Castanier, Campion et Bertinchamps, experts :

 Débit des Carcès  598 l/min    60 m3
 Débit de la Tour  319 l/min  soit 53,4 %  32 m3, soit 53 %
 Débit de la Nerthe  279 l/min  soit 46,6 %  28 m3, soit 47 %

Calcul des débits en supposant les bards baissés de 14 c/m :

 La Tour  270 l/min  soit 45 %
 La Nerthe  330 l/min  soit 55 %

Ces chiffres sont erronés. Le canal de la Nerthe était obstrué par des décombres qui faisaient refluer l’eau dans le canal de la Tour. L’écoulement de l’eau dans la Nerthe était contrarié. Nous ne nous en étions pas aperçu, je l’ai constaté le lendemain 6 mars 1948.

Lettre du 8 février 1949, de R. Campion, ingénieur à M. le Dr des Sauvans et Penchiers :

       Mesure des débits    21 juin 1948    23 août 1948
 Rivière du Gapeau  1660 l/s  569 l/s
 Canal de la Miséricorde    778 l/s  561 l/s
 Canal de la Nerthe    580 l/s  403 l/s
 Canal des Sarraire    198 l/s  158 l/s

 

Les ASA 002

Barrages de La Crau

 

Barrage de la Castille

Après la surverse du barrage de Flayosque et la desserte de deux moulins à la Castille, il alimente la prise du canal de Jean Natte (photo ci-contre).

Prise du canal Jean-Natte à la Castille.

Il est situé à la limite des quatre communes de la Crau, la Farlède, Solliès-Ville et Solliès-Pont.

Barrage de la Castille
Plan des quatre communes

Découpage des quatre communes.

 

Barrage de Notre-Dame

Sur la rive gauche, en aval du pont de la ligne vicinale no 20, entre les propriétés (MM. Bon et Blanc), au quartier de Notre-Dame-de-La-Crau, se trouve un barrage qui a été construit il y a 50 ans et qui dessert le moulin à huile (M. Blanc).

Sur la rive droite, au quartier de la Roquette se trouve le barrage qui dérive les eaux qui servent à arroser la propriété de M. Boutiny et qui, plus bas, après avoir traversé la rivière sur un aqueduc, vont arroser sur la rive gauche les propriétés du quartier Richaud. Ce barrage a été établi en 1844.

Sur la rive droite, au pied de la Raie sombre, M. de Beauregard dérive au moyen d’un barrage, les eaux nécessaires à l’irrigation de ses terres.

Sur la rive gauche, plus bas se trouve un second barrage, pour le service des irrigations de la propriété et celui d’un moulin à huile et d’une ressence (M. de Beauregard).

 

 

Barrage de l’Abattoir

Barrage de l'Abattoir

Barrage de Flayosque

Barrage de Flayosc

 Il est alimenté par les sources de Flayosque et actionne un moulin à farine.

*« Sur la rive droite, le barrage à la suite fournit de l’eau au moulin à farine (M. Escudier) établi en 1841. »

 

*Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

Barrage de la Castille

Il alimente la prise du canal de Jean Natte.
Est situé à la limite des quatre communes de la Farlède, Solliès-Ville et Solliès-Pont et la Crau.

Barrage de la Castille
Plan des quatre communes

Plan de situation, barrage de la Castille.

Les barrages de Solliès-Pont

 

 

 Barrage des Piquets ou de la Ferrage

Barrage des Piquets

Barrage des Piquets.

S’appelait « l’écluse de l’Évêque » en 1712, le 4 septembre, il est dit « le torrent de la rivière avait emporté l’ancienne écluze et le canal ». Les arrosants de l’écluse votent une imposition de 1500 livres pour payer les dettes du quartier « et préférablement ceux dans le fonds desquels le nouveau canal passe dans leurs terres ».

Arrose jusqu'à La Ferrage et sur la rive droite du Gapeau, était construite en pieux et fascines. Une grande quantité d’eau passait à travers la terre et les graviers amoncelés contre la digue. Non-comptant de ces infiltrations naturelles, les arrosants des écluses inférieures s’efforçaient, en temps de sécheresse, de diminuer le volume d’eau entrant dans le canal de la Ferrage, en crevant l’écluse, à l’aide de perches, de longs bâtons. Les arrosants de la Ferrage bouchaient aussitôt ces brèches à l’aide de branchages et avec de la terre glaise, avec de l’argile, moins perméable que la terre sablonneuse mêlée de gravier, qui constitue le lit du Gapeau. Pour mettre fin à ce conflit, aux disputes et aux violences qui s’ensuivaient, on proposa aux syndicats intéressés de faire mesurer par experts le volume d’eau qui devait normalement passer à travers le barrage en fascines et, la constatation faite, construire une écluse en maçonnerie disposée de façon à donner à chaque partie la quantité d’eau qui devait lui revenir.

Ces propositions ayant été acceptées, des experts furent nommés, qui, à l’aide d’expériences réitérées, constatèrent que les quatre cinquièmes de l’eau retenue par le barrage filtraient à travers la digue : un cinquième seulement entrait dans le canal de la Ferrage. Par condescendance, les arrosants inférieurs consentirent à porter aux 22/100es la part à attribuer au syndicat de la Ferrage. Un arrêté du préfet du Var, du 11 décembre 1879, consacra cet accord. Actuellement en vertu de cet arrêté, la Ferrage reçoit constamment, en toute saison, le 22/100es de l’eau retenue par l’écluse : les 78/100es restent dans Gapeau.

 

Le barrage des Piquets

Barrage des Piquets et la prise du canal de la Ferrage, le 5 novembre 2011.

**« Le barrage de la Ferrage, construit en piquets et fascines, ne dessert que l’irrigation de plusieurs quartiers au nord et au midi de Solliès-Pont. »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Monsieur ou des Messieurs

 

Barrage des Messieurs
Barrage des Messieurs

Le barrage des Messieurs, le 8 mai 2007.

Écluse seigneuriale, retient toutes les eaux de la rivière, qui appartenaient aux seigneurs de Solliès, qui s’en servaient seuls, pour actionner leurs moulins à blé, à huile et grignon et pour l’arrosage de leurs terres domaniales, qu’ils possédaient audit bourg de Solliès, au quartier de Beaulieu, au quartier des Mauniers, au quartier de la Garréjade, au quartier des fonts des Fabres. Existait en 1216. Donc personne n’arrosait que le seigneur avant 1553, époque à laquelle le marquis de Forbin, seigneur de Solliès vendit à la communauté les herbages, pâturages et moulins à olives et grignon avec faculté de prendre les eaux nécessaires à la marche des moulins, se réservant pour lui les moulins à blé, avec défense à la communauté ou à des particuliers d’en construire. Donc les droits aux eaux ne devinrent pas la propriété, mais bien la faculté de se servir des eaux pour les moulins à huile de la communauté, qui décida seulement, vu l’abondance des eaux, de faire profiter les riverains de la partie des eaux dont elle avait l’usage, pour l’arrosage de leurs terres. Le seigneur restait donc propriétaire des eaux de ses moulins à blé et pour ses terres.
Alimente sur la rive gauche le canal de l’Enclos, d’où le canal de dérivation avec division des eaux entre les trois quartiers : les Fillols, les Laugiers et les Trois-Pierres servant à l’arrosage la nuit seulement, temps pendant lequel les moulins ne fonctionnent pas. Les moulins : un à farine, propriété seigneuriale ; le 2e appartenant à la communauté (démoli en 1880), existaient avant 1553.

Le canal de l'Enclos
Les vestiges du canal de l'enclos.

Le canal de l'Enclos, la vidange et la surverse. Photo : 8 mai 2007.

Vestiges de l'ancien canal de l'Enclos, le 8 mai 2007.

La division des eaux, dit « Carcès » : C’est avant de se jeter dans la rivière que les eaux se divisent en deux parties. La première alimente le canal qui avait été primitivement construit pour actionner les moulins seigneuriaux de Beaulieu (aujourd’hui canal du Sarraire et de la Tour). il prenait le nom de béal de Beaulieu. Cette écluse doit être celle qui est dite en 1380 « de noble Hugues Riquier » entre le jas d’Hugon Ayguier et le bancal d’Huguette de Podio Auito. Le seigneur n’avait rien vendu en 1553, voir l’arrêt de 1634, qui confirme les droits de la commanderie de Beaulieu. La deuxième partie des eaux tombe dans la rivière, actuellement pour alimenter le barrage des Sauvans, des Mauniers, d’Hyères ; avant 1553 ou au plus tard avant 1628, cette eau était destinée à alimenter seulement les moulins à blé et à huile appartenant aux seigneurs et à l’arrosage des terres de la Garréjade et des Fonts des Fabres.

**« Sur la rive gauche, le barrage de Monsieur dessert deux moulins à farine (M. de Saporta), un moulin à huile de Solliès-Pont, un moulin à tan et un moulin à huile (M. Jolibois.) »

 

**Notes de M. Frédéric Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Seyrol, de Seiros ou Madame

 

Barrage de Seyrol
Barrage de Seyrol

 Barrage de Seyrol le 30 novembre 2004.

Barrage de Seyrol

Barrage de Seyrol le 08 mai 2007.

Alimenté seulement par les eaux de sources ou de Trépan. Arrose très peu sur la rive droite : le canal qu’elle alimente ne sert qu’à la Tannerie Boyer pour un moulin à sumac ou à tan. Autrefois il faisait aller le moulin à huile de la Serre appartenant à M. Gensollen. Les eaux retournent à la rivière.

**« Sur la rive droite, le barrage Gence dessert un moulin à farine, un moulin à huile et un moulin à tan (M. Gence.) »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Monsieur le Curé ou des Capellans

 

Barrage des Capellans, (carte postale de 1999). 800 x 514.
Barrage des Capellans

Barrage des Capellans.

Barrage des Capellans, le 23 novembre 2007.

Alimenté par le barrage supérieur ; retient les eaux qui se déversent dans le canal après avoir actionné le moulin et retournent dans la rivière.

**« Rive droite, le barrage du Presbytère fournit les eaux nécessaires à un moulin à huile que possèdent en indivis M. Chrétien et Mme Gensolen. Il a été établi en 1782. »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Saint-Victor

 

Barrage Saint-Victor
Barrage de Saint-Victor

Barrage de Saint-Victor.

Alimenté par les eaux du barrage supérieur et par les eaux qui se déversent du canal des Carcès le jour seulement. Sert à la Tannerie Giraud ; le canal de cette écluse tombe à 100 mètres en aval.

**« Sur la rive droite, au dessous du pont de Solliès-Pont, les eaux necessaires à un moulin à huile et à une ressence (M. Suchet), sont dérivés par un barrage dit barrage de Saint-Victor. »

 

 **Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage du Pont-Neuf ou des Sauvans et Penchiers

 

Barrage des Sauvans

Le barrage des Sauvans.

Le pont Neuf

Le pont-Neuf (photo 2014.)

Il n’est pas mentionné sur le cadastre de 1566. Il a été construit primitivement en pieux et fascines, au moment où la Communauté décida de faire profiter les riverains du Gapeau, pour l’arrosage de leurs terres, des eaux superflues, c’est à dire des eaux qui n’étaient pas utilisées par les moulins ou encore les arrosages des terres seigneuriales.

Vers 1628, des discussions continuelles entre tous les arrosants obligèrent la Communauté à établir une répartition égale de ces eaux. Voir arrêt de 1634, où il est fait mention de ce règlement. Il n’a pas été possible d’établir d’une façon précise l’année ou a été construit le barrage en bois. Tout ce que l’on peut assurer c’est qu’en 1628 il existait et qu’en 1566 il n’existait pas. Ce genre de barrage était destiné à arrêter une faible partie des eaux (un cinquième a été admis en 1886, lors de la transformation du barrage en bois de la Ferrage, en barrage en maçonnerie). Voilà donc la preuve qu’en 1628, les Sauvans n’avaient reçu en partage que le 5e environ des eaux qui coulaient dans la rivière.
En 1633, les Sauvans obtinrent l’autorisation de construire le barrage en pierre parce qu’à chaque crue de la rivière, le barrage en bois était emporté comme la chose s’était passée pour le barrage de la ville d’Hyères, qui fut aussi autorisé en maçonnerie, à cause des crues qui le balayaient toutes les années. Cette autorisation fut accordée aux Sauvans par les intéressés, la communauté, le seigneur, les arrosants des Mauniers, le propriétaire de la Garréjade et des moulins, la commune d’Hyères, à des conditions que nous indiquent les trous qui ont été constatés par les experts nommés par le tribunal de Toulon.

Plan barrage des Sauvans

Copie du cadastre de Solliès-Pont (1918). Prise du canal des Sauvans et des Penchiers.

Ces trous, d’après les experts, devaient laisser passer une quantité d’eau considérable ; c’est ce qui démontre que l’eau qui en découlait n’était pas seulement pour les arrosants des Mauniers, mais bien pour alimenter le canal des Moulins et l’écluse de la commune d’Hyères. Cet état des lieux a été constaté par la sentence de 1768. Au début, il n’y avait que les terres riveraines qui étaient arrosées.
C’est peu à peu et usant de la faculté de prendre l’eau dont ne se servaient pas les riverains au-dessus d’eux, que les propriétaires des terres longeant le canal d’égout devinrent propriétaires arrosants.

Voilà comment les Sauvans qui n’avaient que des terres, vignes et oliviers
sont arrivés à avoir quatre-vingt-six hectares arrosables.

Gapeau panorama barrage des Sauvants et Penchiers

Le Gapeau, barrage des Sauvants et Penchiers, (2014.)

**« Sur la rive gauche, le barrage du Pont-Neuf dessert les irrigations du quartier des Sauvans (et des Penchiers.) »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

Barrage de la Castille

Celui-ci est situé à la limite des quatre communes de Solliès-Pont, la Crau, la Farlède et Solliès-Ville.
Il alimente la prise du canal de Jean Natte - le Béal - sur la Crau puis Hyères.

Barrage de la Castille
Plan des quatre communes

Plan de situation, barrage de la Castille.

Les barrages de Solliès-Toucas

 

 

Barrage des Tourrettes

Le barrage des Tourettes, Solliès-Toucas

*« Sur la rive gauche, au-dessous du pont de Truébis, et en amont du pont de Guiran sur Gapeau, se trouve le barrage dit des Tourrettes et des Sénès ; ce barrage existait en piquets et fascines en 1587.
En vertu d’une ordonnance royale du 12 janvier 1844, ce barrage a été reconstruit en maçonnerie avec un radier en pavés et un couronnement en pierres de taille. Ce genre de construction a été contesté par un grand nombre d’usagers, et le barrage est en partie détruit aujourd’hui. Le canal dérivé dessert, outre les irrigations, comme les autres canaux pris sur Gapeau, trois moulins à plâtre, un moulin à farine, une ressence et une blanchisserie. »

Barrage Truébie, Solliès-Toucas.

Barrage sur la Truébie.

 

Barrage en amont du pont de Guiran

Barrage Solliès-Toucas la Guiranne
Barrage Solliès-Toucas la Guiranne

Arrose jusqu’aux Terrins sur la rive gauche. Existait déjà en 1566 sous le nom de « Resclause de la Gippière », faisait marcher ce moulin et arrosait bien au-delà des Sénès.

Barrage des Mastres au quartier des Tourrettes

Barrage des Mastres
Le barrage des Mastres

Le barrage des Mastres, le 15 décembre 2011.

*« Vis-à-vis de la Tourrette, les eaux sont dérivées au moyen d’un barrage établi en 1773, pour le service d’un moulin à farine et d’un moulin à huile (M. Toucas). »

 

Barrage du pont des Toucas

*« Au-dessus du pont de Solliès-Toucas, se trouve le barrage des moulins à huile établi le 30 juillet 1787 (M.  Toucas). »

Barrage pont des Toucas

 

Barrage du Gaou ou Nègre

barrage Nègre

*« Sur la rive droite, le barrage Gautier dessert par ordonnance royale en date du 12 février 1839, un moulin à farine et une ressence autorisée »

 
*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.

Barrage de Sainte-Croix et aqueduc Charcheli

Barrage de Belgentier 2

Le projet date de 1795, avec une reprise du chantier en 1824, mais une crue arrête les travaux qui reprennent et s’achèvent en 1863.

 *« Sur la rive droite, le barrage de Gavaudan, sous la bastide Roubaud, sert à dériver un canal d’irrigation sur la rive droite. Ce barrage, établi par les chartreux de Montrieux, a été reconstruit entre 1833 et 1835. »

*« Sous la propriété de Castelin, se trouve le barrage des moulins de Belgentier. Les eaux dérivées traversent ensuite le Gapeau sur un aqueduc en bois, et vont desservir, dans le village, deux tanneries, deux moulins à tan, un moulin à farine et un moulin à huile. »

Barrage de Belgentier

*« Sur la rive gauche, à l’entrée au nord du village de Belgentier, se trouve le barrage du moulin à tan (Monsieur Sales). Le barrage de la Bastide sert à dériver les eaux nécessaires à la papeterie de la Bastide, à celle des Conférences (papeterie de Madame veuve Géry née Ruy), à celle de la Ferrière, enfin à une papeterie et à un moulin à farine (M. Rosselin). »

Sur les limites de Belgentier, arrose la rive droite : le barrage des Hauts-Guirans.

*« Sur la rive droite au cinquième kilomètre de la route, sous les Conférences, les eaux sont dérivées au moyen d’un barrage, pour la papeterie de la Guiranne (Monsieur Ruy). »

 

*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.

Barrage de Signes

Barrage de Signes

À trois cents mètres environ en aval de l’usine de Cancérille, fut construit en 1833 pour l’arrosage des terres de Cancérille (rives droite et gauche du cours d’eau) et de Paveyrolles (rive gauche). Les terres arrosables de Paveyrolles empruntent 2/3 dans la commune de Signes, 1/3 dans celle de Méounes.

(Acte, notaire Mauric à Belgentier, du 23 septembre 1832).

*« Sur la rive gauche, près de sa source, les eaux sont prises au moyen d’une vanne, pour l’arrosage de La Glandette.
Plus bas, au moyen de deux vannes, les eaux sont prises à droite, pour l’arrosage (Madame veuve Baume), et à gauche, pour la filature de Beaupré (M. Ventre).
Sur la rive gauche presque en face de la filature de Beaupré, les eaux sont prises au moyen d’un barrage formé par une vanne, pour le service d’une filature de coton établie depuis 1835 (M. Ventre). La même prise fait mouvoir, à quelques centaines de mètres plus bas, le moulin à farine dit moulin de Gapeau (M. Allègre), et plus bas encore, au ponceau de Cancérille, un foulon (M. Ventre).
À peu de distance du foulon mentionné ci-dessus, il y a un barrage qui sert à deux prises, l’une à droite, pour l’irrigation (Mme Fabre), et l’autre à gauche qui existe depuis deux ou trois ans (M. Roubaud, de Méounes). »

 

*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.

Barrages de Méounes
 

 

Barrage des Lantiers

Barrage de Méounes

À six cents mètres plus bas, rive droite, existe l’écluse dite « de Cerisy » retenant les eaux du Gapeau et de Beaupré pour l’arrosage de Montrieux-le-Vieux (commune de Méounes).

 
Note : de M. Marius Gueit, maire de Solliès-Pont (1878-1886), percepteur à Marseille (1909), elles ont été recueillies par M. Frédéric Dollieule en août 1909.

 

 

Barrage du Naï

Barrage de Méounes

*« Sur la rive gauche, à deux mètres du poteau de la chartreuse, les eaux sont dérivées au moyen d’un barrage dit « barrage de la Trinité » pour une papeterie (M. Redortier) et pour l’irrigation des terres placées au-dessous du canal. La prise de la Trinité a été établie anciennement pour une papeterie dite « le Martinet » actuellement fermée.
La fabrique de papier près de Pachoquin, sur le bord de la route, est mise en mouvement à l’aide d’une dérivation issue d’un barrage connu sous le nom de barrage de Pachoquin, dont l’établissement remonte au début du XVIIe siècle. »
À deux kilomètres, plus bas, se trouve l’écluse des usines Lantier et du Martinet.

 

*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.
 

Les barrages et les prises sur le Gapeau

Le Gapeau longe ou traverse ces communes :

Communes Surfaces arrosées en ha Longueur du Gapeau en km Débit en l/s
au 7/10/1843
 Signes 3,5 3 236
 Méounes 60 6,7
 Belgentier 43 4,75 461
 Solliès-Toucas 70 5,4
 Solliès-Pont 323 1,85
 Solliès-Ville 73 3,98
 Solliès-Farlède 57 /
 Hyères 326 13,86 628 l/s dont :
Jean Natte : 306
Gapeau : 322
 Totaux : 955,5 ha 39,54 km
Barrages sur le Gapeau. Dessin.
Les barrages industriels et agricoles sur le Gapeau, 1re catégorie. La longueur du fleuve de Beaupré à Solliès-Pont est de 21 km. Le 10 mars 1956.
Barrage des Capellans
La vallée du Gapeau est un lieu qui n’existe pas !
Bien sûr, il existe dans le département du Var, à l’est de Toulon, une dépression géologique longue de près de quarante kilomètres, tantôt étroite, tantôt évasée, formée par un fleuve côtier appelé « Gapeau ».
Il traverse les communes de Signes, Méounes-lès-Montrieux, Belgentier, Solliès-Toucas, Solliès-Pont, Solliès-Ville, La Farlède, La Crau et Hyères.

Mais ce territoire n’a pas d’unité administrative, éco­no­mique, humaine, historique, culturelle, géo­lo­­­gi­que… Il est donc illusoire d’appréhender cet espace de manière globale : il n’y a pas « une » vallée du Gapeau, mais des entités, traversées en partie ou en totalité par ce fleuve.

 Ce fleuve garde également une part de mystère : que signifie son nom ? Depuis quand est-il appelé ainsi ? Dans son ouvrage « La chartreuse de Montrieux aux XIIe et XIIIe siècles », Raymond Boyer évoque les noms médiévaux de Capel, Capellus, Gabellus, Gapel ou Gapellus. Les textes du XVIe siècle parlent de Gapeau, mais depuis quand ? Son étymologie est également incertaine. Une autre interrogation demeure : d’où vient l’eau de sa source officielle ? Il s’agit d’une résurgence située sur la commune de Signes, à trois cent quinze mètres d’altitude, en bordure de la route départementale D2 et un kilomètre en amont de la source Beaupré, exploitée par la Société d'Exploitation des Sources de Signes. Ces eaux souterraines circulent sans doute depuis le massif de la Sainte-Baume voisin.

Source bleue du Gapeau

La Source Bleue, résurgence du Gapeau.

C’est entre Signes et Belgentier que sa pente est la plus forte, son cours est alors jalonné de quelques rapides et de chutes. Sa profondeur moyenne est de trente centimètres. Puis de Belgentier à la Castille, la pente s'adoucit et la profondeur oscille de cinquante à cent trente centimètres, enfin jusqu'à son embouchure, au lieu-dit « Cabanes du Gapeau », la pente diminue nettement. Cela explique en partie la présence d’eaux saumâtres dans son estuaire. La largeur moyenne du lit est de six mètres. La région qu’il traverse est marquée par la pauvreté du réseau hydrographique : quelques fonts (sources) et réales (cours d’eau) alimentent ce fleuve, mais leur apport est inégal notamment en raison de l’aridité estivale et de l’irrégularité des pluies.
Le principal affluent du Gapeau est le Réal Martin, venant de Pierrefeu.
Entre sa source à Signes et son embouchure à Hyères, ce cours d’eau a plus profondément marqué l’histoire de certaines communes qu’il traverse. Pendant longtemps, il a été au cœur de l’économie locale, employé pour l’irrigation ou comme force motrice. Aujourd’hui encore, il est surveillé, car il est à l’origine de dramatiques débordements et son débit capricieux engendre méfiance et crainte dès que les précipitations s’accentuent plus que d’ordinaire.

Crue 1994-01-06

Crue du 6 janvier 1994 sous le pont de l'autoroute à Solliès-Pont.

Le Gapeau a vu son environnement changer ces dernières décennies : le caractère rural des espaces qu’il traverse et des populations qui vivent sur ses rives s’estompe au profit de l’agglomération toulonnaise qui progresse dans sa direction. La population de toutes les communes qu’il traverse croît fortement : elle a triplé voire sextuplé en un siècle ! Ce bouleversement s’est accompagné de l’abandon de nombreuses activités économiques traditionnelles, agricoles et industrielles, au profit de zones d’activités commerciales situées le long des grands axes de transport.

De telles transformations nous poussent naturellement à nous interroger sur l’avenir et à souhaiter préserver la mémoire du passé ainsi que le patrimoine qui s’y rattache.

L’Écomusée de la vallée du Gapeau a vocation à regarder
à la fois notre histoire, notre présent
et à présenter des pistes sur le devenir de nos territoires

 

 

*La chartreuse de Montrieux aux XIIe et XIIIe siècles, Raymond BOYER, deux tomes, éditions : Jeanne Laffitte, Marseille, 1980.

L'Écomusée de la vallée du Gapeau

Nous recherchons un local d'exposition permanent.

Nous n'avons actuellement qu’un accueil administratif
situé dans les locaux de l'Office de tourisme à Solliès-Pont

plan

C'est en quelque sorte un musée qui travaille sur le passé, le présent et le futur, se plaçant résolument dans cette démarche indispensable de développement durable, intégrant pleinement les trois aspects  ; économique, social et environnemental des activités humaines.

 L'écomuséologie

Concept et mouvement d'essence française, a l'homme et son milieu comme objet, « l'Homme et son territoire : son foyer, son village, son petit pays, sa région ».
Musée du territoire, véritable « passeur de mémoire », interprète de la communauté et des patrimoines, l'Écomusée de la vallée du Gapeau déborde le simple champ culturel par sa contribution à la structuration et au développement du territoire de la vallée du Gapeau.
Attaché à ce territoire dont il valorise l'ensemble des formes d'expressions pluridisciplinaires dans son approche scientifique, en résonance avec les différentes composantes du patrimoine, il contribue ainsi à une meilleure lisibilité environnementale, économique, sociale et culturelle de ce territoire.

Cette vocation l'amène à devenir :
– un observatoire expert du territoire ;
– un outil pédagogique et de formation ;
– un média qui crée du lien et du sens ;
– un espace d'intermédiation interculturel et intergénérationnel.

Il répond ainsi au désir de plus en plus vif des Français, en quête de repères dans un monde incertain, de s'approprier pleinement leur patrimoine et de rechercher dans le sens profond du territoire sur lequel ils vivent, les solutions viables pour assurer durablement son développement, en un mot leur avenir...

En dehors de la classique exposition de l’objet documenté ou du parcours conceptuel éclairé par des objets et des documents, il est judicieux de développer d’autres médiations :
– Site internet très complet, véritable guide interactif du territoire ;
– télévision et radio locale à programmation orientée vers l'Éducation au Développement durable ;
– documentaires audiovisuels ;
– inventaires et archivages en ligne ;
– spectacles arts vivants ;
– événementiels interactifs ;
– ateliers de techniques et savoir-faire reconstitués... ;
– échanges culturels et programme d'ouverture sur le monde ;
– et de mener toute action susceptible d'ouvrir des pistes vers des modèles économiques et sociaux innovants.
Tous ces contenus scientifiques, économiques, informatifs ou documentaires seront accessibles sur le site internet de l'Écomusée de la vallée du Gapeau, qui constitue plus que son organe essentiel et sa salle d'exposition, un véritable média au service de sa communication.
L'Écomusée de la vallée du Gapeau est un outil pour la collectivité et se met à la disposition des communes désireuses de fonder un lieu dédié à la mise en valeur du patrimoine de son territoire.
L'Écomusée de la vallée du Gapeau met au service des projets son expertise scientifique, ses compétences organisationnelles et ses techniques de communication. Il fédère les lieux existants et favorise la création d'un maillage de sites culturels qui présentent ses collections physiques et ses réalisations muséologiques.
Soucieux de favoriser une appropriation sociale du patrimoine, pour en faciliter la valorisation, l'étude et la préservation dans l'intérêt des générations futures, l'objectif de L'Écomusée de la vallée du Gapeau est :
– d'observer ;
– de questionner ;
– d'inventorier ;
– d'analyser ;
– de transmettre.

Musée forum, l'Écomusée de la vallée du Gapeau propose une vision globale et sans rupture entre l'homme et son milieu, invitant la communauté qu'il sert à agir et à contribuer à son propre développement.

L'Écomusée de la vallée du Gapeau

C'est d'abord et avant tout le territoire de la vallée du Gapeau, ses habitants et leurs activités d'hier et d'aujourd'hui. Il s'intéresse à ce territoire sous tous ses aspects :
– histoire ;
– géographie ;
– écologie ;
– économie ;
– sociologie ;
– ethnologie ;
– archéologie ;
– patrimoine ;
– traditions…
La vallée du Gapeau, territoire riche et cohérent, réunit tous les critères qui font le succès et la pérennité des écomusées et des musées de société :
– une multitude de sites géologiques remarquables ;
– une aire classée en Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique ;
– un passé qui remonte à la Préhistoire ;
– un très riche patrimoine historique, architectural et culturel ;
– une tradition humaniste de premier plan avec l'illustre figure de Peiresc ;
– une tradition industrielle (tanneries, papeteries, moulins à huile...) et agricole (figues, cerises...) qui a toujours été orientée vers les produits de haut de gamme et de luxe et qui perdure aujourd'hui ;
– un potentiel touristique énorme avec la proximité de la mer ;
– des événements culturels existants, célèbres et bien ancrés ;
– un climat et une qualité de vie incomparables.