Archives mensuelles: mars 2015

Samedi 21 mars 2015

Ginesto 1b

Visite guidée privée

Le 21 mars 2015

Départ du fougaou : 14 h 30

 

Déroulement de la sortie

La chapelle Saint-Victor. En juillet 1338, dans l'inventaire des biens appartenant à l'abbaye Saint-Victor de Marseille au prieuré Saint-Michel de Solliès il est fait mention d'une « ecclesia vero sanctus Victor ».
Installation de la confrérie des pénitents noirs au bourg du Pont en 1519. En avril 1564, établissement de trois messes pour la confrérie des pénitents et agrandissement de la chapelle (8 cannes x 3 cannes).
En mai 1617, fondation de la première paroisse dans la chapelle par Monseigneur Gilles de Seytre, évêque de Toulon à la demande de messire Gaspard de Forbin, seigneur de Solliès.
La confraternité des pénitents blancs fut établie en mars 1643 par Barthélemy Blin, prieur, Jehan Pellotier, sous prieur, Me Jean-Baptiste Sénès et Claude Paul.
Elle redevient en 1698 la paroisse du bourg du Pont après l'effondrement de l'église Saint-Jean-Baptiste.
Vendue comme bien national à Hyères en 1793.

L’avenue des Aiguiers, anciennement rue des Blins.

La rue de la Serre.

Le barrage des Capelans, alimentait le moulin à huile attenant dont le canal de fuite longe la rive droite du Gapeau pour éviter le mélange des eaux grasses avec le fleuve.

L’avenue Maréchal Juin. Le château de la Gallerie, construit avant 1534, par la famille de Forbin après l’abandon du château féodal de Solliès-Ville. Il reçoit la visite de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis en 1564.

Le pont des Oiseaux, construit en 1981 pour desservir le lotissement de l’Enclos.

La conduite forcée du canal de Carcès, qui alimente Toulon pour neuf millions de mètres cubes grâce au barrage de Carcès construit entre 1934 et 1939, d’une capacité de huit millions de mètres cubes d'eau, pour une superficie de plus de cent hectares avec huit kilomètres de rive.

Les berges du Gapeau, piétonnier créé avec le lotissement de l'Enclos.

Le barrage de Seyrol, le canal qu’elle alimente ne servait qu’à la tannerie mégisserie de M. Boyer.

Le barrage de Monsieur, le plus ancien barrage de Solliès-Pont, mentionné dans le cartulaire de la chartreuse de Montrieux dès 1216.

Le canal de l’Enclos, canal principal pour alimenter tous les moulins et les six associations syndicales d’arrosants.

Le talus rive gauche en amont, rehaussé pour protéger le lotissement de l’Enclos des crues du Gapeau.

Le canal couvert, recalibré en 1962 et couvert en 1980-1981 par sécurité pour les résidents du lotissement.

La prise du canal d’arrosage des Terrins, soixante-cinq hectares de terres arrosables en 1843.

La prise du canal du Château, trente-neuf hectares de terres arrosables.

Le silo à blé, dépendance de l’ancien moulin à farine de la rue de la République.

Les douves du château primitif, ont servi de vivier à ce château détruit lors de la crue du fleuve du  8 septembre 1651.

L’église Saint-Jean-Baptiste, située sur la rive gauche du Gapeau.
La première église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, en remplacement de l'église Saint-Victor devenue trop petite, fut construite entre 1661 et 1668. En 1707 la voûte s'effondra, et en 1708 l'église s'écroula. Partiellement réédifiée en 1710, elle tomba en ruines en 1717.
En 1724 le projet de reconstruction de l'architecte Joseph Pomet fut adopté.
En 1726 c'est le début de la réédification par Joseph Giraudy et fils, maître maçon, mais en 1729 ils abandonnèrent le chantier. Pierre Sénès architecte de Toulon reprit aussitôt les travaux jusqu'à sa mort en 1730 ; il fut remplacé par son frère Charles jusqu'à l'achèvement de l'église en 1734.
Elle est bénie le 23 décembre 1734.

La tour de l’horloge, dont la construction sur la place remonte à 1809. La cloche comporte le texte suivant :
 « PLACÉ LE 13 AOUST 1809 MR FIES MAIRE DE LA COMMUNE DE SOLLIES »,

poids : 430 kg, diamètre : 0,95 m, note : Sol.

La fontaine Saint-Jean-Baptiste, construite en 1865-1866, pour remplacer l’ancienne datant de 1660.

Le passage Félix Pey, créé en 2010 pour relier le centre-ville aux zones de stationnement à l’est.

Le barrage Saint-Victor, alimenté par les eaux du barrage supérieur et par les eaux qui se déversent du canal des Carcès et qui actionnait le moulin à farine et la tannerie Giraud ; le canal de fuite de ce moulin tombe à cent mètres en aval.

Le canal du Sarraire et de la Tour, canal maître du syndicat des arrosants du Sarraire et de la Tour. Long de 2000 m, il arrose cinquant-huit hectares, cinquante-neuf ares.
Le débit est de 198 l/s contre 1660 l/s pour le Gapeau (juin 1948).

Retour au fougaou, vers 16 h 30.

Ginesto 2

(Photo : Écomusée)

Le grand orgue Joseph Callinet

de l'église Saint-Jean-Baptiste, Solliès-Pont

Joseph Callinet, 1795-1857

Né à Dijon, le 15 novembre 1795, il est l’ainé des enfants de François Callinet, facteur d’orgues, et de Marguerite Rabiny, fille de facteur d’orgues. Il apprend le métier auprès de son père. En 1820, François s’éteint à Rouffach, Joseph reprend alors l’entreprise et termine la formation de son frère cadet Claude-Ignace. En 1823, Joseph épouse Eugénie Sartory à Huningue.

En 1826, il termine son premier instrument à trois claviers à Brunstatt et s’installe dans de nouveaux ateliers. En 1827, Claude-Ignace quitte l’atelier pour rejoindre son cousin Louis à Paris. Mais, il revient en 1833, à Rouffach, pour épouser Anne Marie Mooser.
Les deux frères travaillent alors dans le même atelier, mais sous leurs noms propres. Joseph signe « Callinet aîné » et Claude-Ignace « Callinet cadet ».
En 1837, les frères s’associent, l’entreprise occupe alors entre trente et quarante ouvriers. En 1843, ils se séparent comme ils s’étaient associés : verbalement, et sans aucun acte dressé. Fruit de cette florissante période, une quarantaine d’instruments neufs et quelques restaurations dont l’orgue monumental de Masevaux (1842).
En 1844, il rencontre à Lutter (68), Aristide Cavaillé-Coll qui deviendra un ami.

Grand orgue Callinet, buffet, Solliès-Pont.

En 1852, une crise d’apoplexie frappe Joseph qui est contraint de ralentir peu à peu son activité qu’il cesse définitivement en juin 1856.
Un an plus tard, Joseph Callinet, qui traînait sa paralysie depuis cinq ans, décède le 13   juillet 1857 à 61 ans.
Il repose dans le cimetière de Rouffach.
Hermès Vernet, organiste, décembre 2010.

 L’orgue restauré

Lorsqu’on regarde un orgue, le regard est d’abord attiré par des tuyaux en métal accrochés à un grand meuble en bois. Les tuyaux de façade appartiennent au jeu dit de la « Montre » tout simplement parce qu’ils sont visibles (montrés) à l’auditeur. Le meuble en bois, ici presque entièrement en sapin plaqué de chêne est dénommé « buffet ». Suivant les époques, le buffet est plus ou moins ouvragé. Le bois employé est très varié : chêne, ébène, poirier, sapin, tilleul…
Cette première vision ne permet d’appréhender qu’une petite partie de l’instrument. L’orgue Callinet de Solliès-Pont comprend 22 jeux et 1390 tuyaux : 64 sont en bois et 1326 en métal dont 28 « chanoines » (tuyaux décoratifs en façade).

Les tuyaux
Organe sonore de l’orgue, les tuyaux sont en métal ou en bois. Le métal est un alliage d’étain et de plomb. La majorité d’entre eux est à 95 % d’étain. Les tuyaux en bois, de section rectangulaire, sont en sapin et peints. Tous les tuyaux ont été « ausculté » un par un.
Il existe deux grandes catégories de tuyaux :
- les tuyaux à bouche ;
- les tuyaux à anche.

Les tuyaux à bouche sont en métal ou en bois, ouverts ou fermés dans le haut, de taille large ou étroite, mais toujours, comme un pipeau de roseau, avec une entaille appelée « bouche ».
Le son du tuyau à anche est produit par la vibration d’une « languette » comme dans un harmonica. Les anches sont réservées aux jeux de trompette, clairon, hautbois, basson, chalumeau, voix humaine, cromorne (terme utilisé au milieu du XVIIe siècle pour désigner, en France, un nouveau type de hautbois construit en plusieurs sections emboîtables)…

Grand orgue Callinet, tuyaux.

La console
Définie par Norbert Dufourcq comme le « moteur » de l’instrument, la console abrite les claviers manuels, le pédalier, les tirants des différents jeux et toutes les commandes nécessaires à l’organiste pour tirer le meilleur des sonorités de l’orgue.
À chaque clavier correspond un plan sonore.

Grand orgue Callinet, la console.

Les claviers
Le « Récit » (clavier supérieur) comprend 42 notes et 7 jeux.
Le « Grand Orgue » (clavier inférieur) comprend 54 notes et 15 jeux.
Le pédalier ne possède pas de jeux indépendants. Il joue en « tirasse » permanente avec le Grand Orgue.
L’accouplement entre les deux claviers manuels est dit à « tiroir » par le glissement du clavier supérieur sur le clavier inférieur. Cette manipulation se fait à l’aide d’un tirant à gauche des claviers.

Les registres ou jeux
Ils sont mis en action par des tirants en bois placés à droite et à gauche des claviers. Les volets de la boite expressive sont actionnés par un tirant à droite (et non par une pédale basculante comme le plus souvent).
Au pédalier, deux « cuillères » (pédales métalliques) permettent d’appeler ou de repousser le « grand jeu ».

Un jeu est formé par une série de tuyaux de même caractéristiques. Les jeux diffèrent par : la hauteur, le timbre, l’intensité.
Schématiquement, les tuyaux sont « plantés » sur une caisse étanche appelée « sommier ». Le sommier est principalement composé d’un réservoir : la « laye », remplie d’air comprimé amené du soufflet par un conduit appelé « porte-vent ». En ouvrant la soupape, l’air entre dans le tuyau qui met à « chanter ».

L’ensemble de la machinerie qui permet de transformer le toucher du doigt sur une touche en l’ouverture d’une soupape sous le tuyau choisi s’appelle « mécanique de traction » (traction parce qu’il s’agit, in fine, de tirer sur une soupape). Vergettes, rouleaux d’abrégé, pilotes, écrous, boursettes, soupapes, ressorts, esse… sont autant de pièces qui participent à cette traction.
L’orgue a retrouvé sa place initiale sur l’avant de la tribune. Cela a permis de replacer la soufflerie entre l’arrière de l’instrument et le mur de façade de l’église.
Toute la mécanique a fait l’objet d’une révision complète. Les pièces défectueuses ont été réparées ou refaites à l’identique.

Grand orgue Calinet, intérieur.

La nef, vue de l'intérieur de l'orgue, au travers des vergettes.

Composition de l’orgue

Récit 42 touches
Grand orgue 54 touches Bourdon 8’
Bourdon 16’
Doublette 2’
Dulciana 8’
Montre 8’ Clairon 4’
Flûte traverse 8’ Bourdon 8’
Trompette 8’
Prestant 4’
Gambe 8’
Cromorne 8’
Hautbois 8’
Flûte traverse 8’
Basse de Basson 8’
Trompette 8’
Prestant 4’
Dessus de Chalumeau 8’
Voix humaine 8’
Flûte 4’
Dessus de Cornet 5 rangs
Fourniture 5 rangs
Pédale 30 marches
Tirasse permanente du Grand Orgue
(laye séparée)

Grand orgue Callinet, jeu de tuyaux.

Détail de la fourniture 5 rangs
C1 C2 F2 C3 C#3 G3 C#4 F4 Bd4 C5
1 1/3 2 2/3 4 5 1/3
1 1 1/3 2 4
2/3 1 1 1/3 2 2 2/3 4
1/2 1 1 1/3 2 2 2/3
1/3 2/3 1 1 1/3 2 2 2/3
Pascal Quoirin, facteur d’orgue, octobre 2010.

Canal d’arrosage du Sarraire et de la Tour

Canal du Sarraire. Solliès-Pont

Le canal traverse sous la voie ferrée.

 

Rapport du 22 août 1741 de J. A. Floquet et homologué
par décret du 14 décembre 1742 du Parlement de Provence

Rapporteur Sr Villeneuve d’Ansouis, conseiller à la Cour

 

CANAL DE LA TOUR OU DE SARRAIRE :
(Folio 68)
… la largeur à l’entrée est de 12 pans 1 pouce un peu plus, à 7 ou 8 pans plus loin à partir de l’angle en bâtisse cette largeur n’est plus que de 10 pans environs. À 4 cannes 6 pans après, c’est à dire à l’endroit ou finit la partie voûtée de ce canal, cette largeur est réduite à 6 pans 1 pouce. La longueur totale voûtée du canal de Sarraire à partir de l’angle en bâtisse serait donc de 4 cannes 12 ou 13 pans. De 40 à 50 cannes après le canal n’à plus que 4 pans ¾ de largeur et à l’endroit ou il cesse d’être formé par des murs et où il est traversé obliquement par un ponceau, il a 5 pans ½ de large.

(Folios 5 et 78)

… à 118 cannes de l’angle en bâtisse est situé la première martellière Sénès, qui a près de 5 pans de large.

Martellière sur le canal de Sarraire.
Vanne de décharge au niveau du pont de la salle des fêtes, sur le canal du Sarraire.

 

CONVERSION DES MESURES ANCIENNES EN MESURES MÉTRIQUES
Les experts ont recueilli au Musée Arbaud, 2A, rue du 4 septembre à Aix-en-Provence, les renseignements suivants extraits d’un livre intitulé : 
Tableau comparatif des mesures anciennes du département des Bouches-du-Rhône avec les poids et mesures républicains, par le citoyen Nicolas, professeur de Mathématiques, édité à Aix-en-Provence en l’imprimerie de Veuve Audibert, vis-à-vis le Collège, an ..x..
La canne d’Aix vaut = 1,988655 m
Le pan = 0,2486 m
La toise = 1,949036 m
Le pied = 0,3248 m
Le pouce = 0,0270 m
La ligne = 0,0023 m
La canne vaut 8 pans ou 6 pieds, 1 pouce ½
Le pied vaut 12 pouces
Le pouce vaut 12 lignes.
Canal du Sarraire
Le canal du Sarraire à l'occasion des travaux d'élargissement du chemin des Filliols (2019).

Canal d'arrosage des Trois-Pierres

 

Dossier déposé à l’enquête reçu par M. Bonnefoi, adjoint au maire de Solliès-Toucas,
en vertu de l’arrêté de M. le préfet du Var du 4 septembre 1858

Prise du canal des Trois-Pierres - Canal des Laugiers

Prise du canal des Trois-Pierres sur le canal des Laugiers. (Cette prise est aujourd'hui souterraine.)

Date de création de l’Association Syndicale Autorisée des Trois-Pierres : 26 décembre 1859.
Surface totale arrosable : 48 ha 05 a 75 ca.
Nombre d‘arrosants : 71 en 1858.
Longueur des canaux : 1300 m.
Débit en litre/seconde : 111,60 l/s.
Débit par seconde à l’hectare : 2,72 litre/seconde/ha.

 

Canal des Trois Pierres Solliès-Pont

Dérivation d'un canal secondaire.