Le jonc et la vannerie

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Photo : John Tann et licence
Dans notre région, le jonc (juncus acutus) est répertorié dans les zones humides d’eau douce par le : « Guide du naturaliste dans le Var » (Éditions Libris).

Il signifie « le lien » du latin jungere, joindre.

C’est un matériau de choix pour débuter en vannerie spiralée ou cousue. Les vanneries spiralées sont constituées de boudins de jonc cousus sur eux-mêmes par un lien végétal.
C’est une technique universelle et très ancienne. Les fouilles archéologiques ont démontré que le colombin de paille était de réalisation antérieure à celui de la terre cuite. Les premiers récipients étanches auraient été des vanneries ressemblant à des « paillassous » (corbeille en paille) tapissés d’argile.
La longue tige que l’on utilise en vannerie est ronde, flexible, lisse et dépourvue de nœud.  Lorsqu’on la coupe, elle paraît spongieuse. Elles se récoltent selon les régions de juillet à octobre avant le dessèchement des fleurs. Séchées à l’ombre, elles restent souples. Torsadées ou tressées ensemble, elles ont la réputation d’être incassables et permettent de réaliser des attaches de type charnière. Convenablement séchées, elles se conservent plusieurs années.
Avant d’être travaillé, le jonc doit être aspergé et laissé au repos. On le maintient ensuite dans une serviette humide. Il ne doit pas être immergé, car il se gorgerait d’eau.
On s’en sert en sparterie (fabrication  d’objets avec des fibres végétales), en vannerie spiralée, en vannerie à tresses cousues (3-4 ou 6 brins) comme les cabas et en vannerie à tressage en nappe (technique de fabrication des paniers en châtaignier des Maures).

Il était également utilisé dans la vannerie marine pour la fabrication de nasses.

Claudine Manhes : vannière en herbe.

BIBLIOGRAPHIE 
Guide du naturaliste dans le Var - Éditions Libris.
La vannerie sauvage - Éditions de Terran.
La vannerie - Techniques et réalisations - Éditions Eyrolles.

 

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