Le romarin ou Rosmarinus officinalis

Le romarin est un arbrisseau aromatique bien connu des cuisinières provençales pour les daubes et grillades. Avec ces hivers doux, il commence dès février à présenter ses fleurs en épi bleu-violet, mais ne vous empressez pas pour la récolte, on les retrouvera jusqu’en mai. Cette plante de la famille des Lamiacées que l’on rencontre plus généralement sur sol calcaire est présente sur quelques stations arides et rocailleuses des Maures. Elle est facilement reconnaissable à ses feuilles coriaces (repliées sur les bords du limbe) sans pétioles avec une très forte odeur de camphre.
En médecine, le romarin est connu pour être l’ami du foie et de la vésicule biliaire : il est cholagogue, c’est-à-dire qu’il facilite l’évacuation de la bile, ce qui en fait une excellente plante digestive. C’est également une plante stimulante pour le système nerveux : il est utilisé pour soulager les tensions, les coups de fatigue et les déprimes passagères. Soyez prudent toutefois, car à forte dose, il est cardiotonique et donc déconseillé pour les personnes au cœur fragile (en décoction trop forte). Les Grecs l’utilisaient pour fortifier la mémoire et stimuler l’intellect ; les étudiants garderont donc précieusement quelques bouquets pour leurs périodes d’examens.
Romarin, Rosmarinus officinalis L.
Enfin, antirhumatismal, il est de bon usage de mélanger quelques gouttes d’huile essentielle à une huile neutre pour se masser les articulations. En phytothérapie, on utilisera les fleurs et/ou les feuilles.
C’est également une des premières fleurs mellifères de la saison et donnera, lorsque les abeilles auront fait leur œuvre, un miel très apprécié. Attention depuis quelques années (sûrement depuis 86 !) les romarins et les thyms sont fortement radioactifs.

Texte et photo : Fabien Tambolini, technicien forestier.
Conservatoire du Patrimoine.

 

 

 
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