Canal des Lices

Canal des Lices

 
Ou canal des syndicats d'arrosage des quartiers des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols

Pétition des présidents des syndicats
des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols
à M. le préfet du Var, datée du 11 avril 1945.

En notre qualité de propriétaires arrosants dans le terroir de Solliès-Pont, et Présidents des Syndicats d’arrosage des quartiers des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols, nous avons l’honneur de vous adresser et de signaler à votre attention l’exposé suivant :
Au temps des seigneurs il existait sur le territoire de Solliès-Pont un grand nombre d’usines qui étaient actionnées par les eaux du Gapeau : (moulins à farine, à huile, plâtrières, papeteries, tanneries, etc.)
Ces diverses usines possédaient leur règlement d’eau respectif : celles qui étaient en amont de Solliès-Pont rendaient leurs eaux à la rivière après utilisation. Il n’en était pas ainsi pour les eaux destinées aux usines qui se trouvaient dans Solliès-Pont et en aval.

De toutes ces usines il n’en existe plus qu’une : le moulin à farine dénommé « Moulin des Chevilles » à M. Béja, situé sur la route nationale à l’entrée à droite en venant de Nice.
Ce moulin qui tourne jour et nuit est actionné par les eaux du Gapeau dérivées au moyen d’un canal en maçonnerie ayant son origine à 500 mètres environ dudit moulin.
À leur sortie de ce moulin les eaux se dirigeaient et continuent malheureusement encore à se diriger comme il est dit ci-après : le jour vers le moulin de la Place et la nuit dans le canal des Lices.
Le jour donc après avoir actionné le moulin de la Place (actuellement supprimé) les eaux de fuite alimentaient et alimentent encore le quartier d’arrosage de Sarraire, La Tour et Cadouire dont la contenance est de : 68 h 59 a 70 ca. Or malgré la disparition dudit moulin, les quartiers dont il s’agit continuent à bénéficier de la totalité de l’eau du canal du Moulin des Chevilles, et ce pendant le jour.

La nuit à la sortie de ce même moulin, les eaux comme il est dit plus haut se dirigent dans le canal des Lices, où bientôt elles se divisent en trois branches qui alimentent les trois quartiers des Laugiers, des Trois-Pierres et des Fillols, contenance totale : 113 h.
Encore il faut ajouter que dans leur parcours ces eaux mettaient en jeu un moulin à tan (supprimé) et un moulin à huile.

Au moulin de la Place avait été prévu un déversoir destiné à recevoir l’excédent des eaux au moment où la totalité de celle-ci passent par le canal, étant observé dans un mémoire ancien que cet excédent pourrait faire tourner les roues du moulin, ledit excédent ou surverse se joint aux eaux du Gapeau et contribue à actionner le moulin de Sochet (supprimé)…

La copie de la pétition ci-dessus a été remise au Syndicat des Sauvans et Penchiers par le Syndicat de La Tour, par M. Henry, Directeur adjoint.

 

Détail du cadastre ancien de Solliès-Pont, le Canal des Lices.

Le canal et la promenade des Lices. Section B, détail, mai 1849. (Archives communales 83-130.)