Fontaines de Solliès-Toucas

… Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la technique du réseau va permettre de multiplier les adductions d’eau. La résistance des matériaux, le calcul des sections des tuyaux vont permettre d’augmenter la taille des conduites et donc le volume d’eau disponible.
La loi sur la salubrité de 1902 va accélérer le développement des réseaux, car il est urgent de lutter contre les épidémies de choléra, de typhoïde, causées par les eaux polluées.
Aujourd’hui chaque commune, chaque habitation dispose de l’eau courante et les rôles les plus importants de la fontaine ont disparu (La Farlède  11 à 13, Solliès-Pont 11 à 16)…

Solliès-Toucas

  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Toucas 1.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Toucas 2.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Toucas 3.
  • Les fontaines à Solliès-Toucas

 

 

Les fontaines

Située entre l'épicerie et la boulangerie « la grosse fontaine » est datée de 1830 (anciennement la placette). Ses substructions sont probablement plus anciennes. Au 16e siècle, considéré comme place principale, c'est à cet endroit qu'avait lieu le marché aux volailles, c'était alors la place du troc.
Le 20 septembre 1829, le Conseil municipal lance pour la première fois, un projet de construction d'une grande fontaine sur la place de l'Église (fontaine de l'église). La source du Thon étant plus basse de sept mètres, suivant les judicieux conseils des fontainiers Jules Hugues dit « Rampélous » et Augustin Gauthier, il est décidé qu'elle serait alimentée par un captage à la source de Truébi. La construction de cette fontaine à vasques superposées demandera cinquante mois (1829-1834). Les pierres ayant servi à sa construction furent achetées 20 francs au sieur Sénès dit « Job ».
En 1870, un généreux donateur lègue mille francs à la municipalité, à condition que cet argent soit employé pour la réparation des canalisations et la création d'une fontaine au quartier du Pont de Table qui en est cruellement dépourvu. Les habitants se contentent de récupérer l'eau de l'arrosant qui se perd inutilement dans la campagne environnante. Idée retenue, la fontaine verra le jour l'année suivante. Depuis cette période, alimentée par une veine profonde du Thon, sa qualité minérale ainsi que sa fraîcheur lui assurent un succès qui dépasse largement les frontières communales.
Les fontaines des rues Renaudel et de la Fontaine, sont toutes deux composées d'un bassin semicirculaire. L'eau provient de la source de Truébi qui assure sans faillir une alimentation régulière. Toutes les deux sont datées de 1898.
La fontaine de la place des Écoles fut construite en 1899. Alimentée par la source du Thon elle apporte un point de fraîcheur au quartier qui vit la première occupation romaine s'installer à cet endroit il y a deux mille ans.
En entrant dans le village, avenue du 8 Mai 1945, la fontaine de la Libération a été inaugurée le 16 décembre 1945 en mémoire des soldats du dernier conflit mondial. Elle est alimentée par l'eau du canal Gerffroy (en bordure de la départementale 554).
Nous voici au coeur du saint lieu où coule la source qui a permis à tant de générations de prospérer, d'être le témoin de la naissance du village et les spectateurs de mouvements sociaux parfois brutaux. En cet endroit a été bâtie la fontaine du Thon sur l'emplacement d'un aqueduc romain, datant du deuxième siècle de notre ère, qui servait à amener cette eau abondante aux légions romaines qui étaient cantonnées à Hyères.
« En 1835, la municipalité de Toucas considère qu'il est utile de nommer un fontainier public afin de régler les histoires sur l'eau alimentant les fontaines, de surveiller l'état des conduits et des réservoirs, de trouver ceux qui tenteraient de détourner le précieux liquide et enfin de dresser les procès verbaux. Le Conseil estime que le budget de la commune est suffisant pour permettre de créer cet emploi. Deux candidats sont en lices ; Théodore Aiguier et François Xavier Audibert, maître maçon. Après un vote à main levée, ce dernier est nommé fontainier pour un salaire de quarante francs annuel. »
Comme nous l'avons dit, la machinerie de tous les moulins fonctionne à la force hydraulique. Pour ce faire, les sources et le Gapeau ont été canalisées afin d'assurer un rendement optimum malgré les sécheresses de l'été. Pour acheminer cette eau abondante, un système complexe de canaux est organisé par les industriels qui par la suite laisseront la place aux agriculteurs. Utilisés pour l'énergie motrice dans les années 1930-1950, au 17e siècle ces canaux étaient destinés principalement à l'arrosage des vergers et jardins.
Le canal des Tourettes (des Mastres) longe la rive gauche du Gapeau. Avec le canal des Mastres qui activait la scierie Bordogna et le moulin à huile Arnaud, c'est l'un des plus ancien puisque les manuscrits signalent sa présence à partir de 1650. Il faisait fonctionner plusieurs moulins ; le moulin à plâtre (actuellement propriété Le Provost), la minoterie Nègre, le moulin Pie (scierie), le moulin Bernard (plâtre) et le moulin Gerffroy (huile). Ce canal, en partie souterrain, traverse à deux reprises la départementale 554 et poursuit sa course vers Solliès-Pont. Le canal des Guirans, initialement créé pour alimenter les domaines de la Guiranne, longe la rive droite du fleuve et dessert les propriétés riveraines, ainsi que le moulin à huile Castel.

« Le syndicat libre du quartier arrosable de la Font du Thon est créé lors de la séance du 4 avril 1824, approuvé par arrêté de monsieur le Préfet de Var en date du 12 mai 1824. »

Jean-Claude VINCENT

conseiller municipal

 

Canal d'arrosage des Tourettes

 

Informations complémentaires  « ICI »

 

 

Bibliothèque : Eaux et fontaines du Var

Bibliothèque : L'hydrologie à Solliès-Pont

Bibliothèque : Les routes de l’eau dans le Var