Archives annuelles: 2019

Les colères du Gapeau

Ex-voto d'Antoine Sénès, 1780.

Ex-voto de 1780.

Les crues du Gapeau sont de régimes torrentiels, dues à la violence des précipitations et de la nature des sols. De Signes à La Crau les sols sont calcaires et karstifiés et sont cristallins pour le bassin du Réal-Martin, sols sur lesquels les ruissellements sont rapides et abondants.
En terrain karstique si l’infiltration de l’eau est grande il peut apparaître des résurgences périodiques qui aggravent les débits dans une haute et moyenne vallée très étroite.

Bassin hydrographique du Gapeau

Les inondation mémorables

Cote d'alerte du Gapeau = 1,80 m soit 43,3 m3/s (info : DIREN PACA 2001)
Crue décennale = 2,76 m soit 94 m3/s (info : DIREN PACA 2001)

– Crue du 8 septembre 1651

Roole de ceux qui se sont noyés à Belgentier, le jour de la Nativité de Notre Dame, le huistiesme de septembre mil six cents cinquante un, dans la rivière ayant débordé extraordinairement.

« Louis Ruy, dit renon, charpentier,
Pierre André, fils de Toussaint,
Louise Beaucier, veuve de Barthelemy Gassin (un corps trouvé et enterré le 13 décembre),
Isabeau Gassin, sa fille et Isabeau Teisseire, sa fem,
Jacques Teisseire, rentier du lieu,
Barthélemy Roque, papetier, natif de Pignans,
Louis Gavot, travailleur,
Françoise Gueit, sa femme,
Madeleine, Etienne et Catherine, ses enfants,
Louise Julien, femme de Louis Gavot, le majeur,
Catherine Laure, sa tante,
Jean Ruy, marchand curatier,
Claire Andrieu, sa belle-fille,
Anne, sa petite fille,
Jean-Baptiste Brémond, de Jean,
Claire Rentier, femme de Jacques Guérin,
Jean et Anne, enfants de ce dernier,
Claude Teisseire, de Jean,
André Teisseire, d’Antoine,
Charles Terras, de Claude,
Antoine Rouquier, de Louis,
Louis Chaulan, marchand papetier,
Anne Martel, de Louis,
Claire Brémond, de Jean,
Anne Marrot, de Paul,
Trois gardes du duc de Vendôme,
Jean Rouvier, travailleur,
Pierre Rouquier,
Claire, femme de Jean Revest et Honorade,
ses filles Isabeau, Françoise et Jean Revest, de Jean, ses petits-enfants,
Jacques Teisseire, de Pierre,
Guillaume et Honoré Ruy, de Jacques ».
(Archives communales, Belgentier).
Belgentier, AZI

Atlas des zones inondables – Belgentier (IPSEAU, scan25©IGN2007, éch. : 1 / 25 000).

– Crue du 28 septembre 1703

– Crue du 9 juin 1767

– Crue du 8 septembre 1871

– Crue du 27 octobre 1886

(Info : P.-A. Février, 1989).

– Crue du 12 janvier 1941

– Crue du 17 avril 1942

– Crue du 25 au 27 janvier 1948

(Info : A. Catoni, 1949 et Volot R. et Delfino J.-P. 1995)
À Solliès-Pont, dans la rue Notre-Dame : 0,45 m d’eau.

– Crue du 15 février 1951

Solliès-Toucas, AZI

Atlas des zones inondables – Solliès-Toucas (IPSEAU, scan25©IGN2007, éch. : 1 / 25 000).

– Crue du 20 février et les 24 et 25 mars 1955

– Crue du 27 octobre 1959 

(Info Var-Matin du 18 janvier 2000).

– Crue du 26 novembre 1961
(Info : coupure de presse)

« Le Gapeau s’est gonflé de façon spectaculaire à partir de 12 h, son niveau monta à la moyenne effarante de un  mètre à l’heure, pour arriver à 16 h 30 à la cote de 6, c’est-à-dire la cote d’alerte qui fut dépassée en moins d’un quart d’heure, et l’eau se répandit sur la Nationale 98 entre le pont du Gapeau et l’entrée d’Hyères, pour s’étendre à travers la plaine. À 17 h, la circulation sur cette route était interrompue »…

– Crue du 28 décembre 1972

579 m²/s à la station de Sainte-Eulalie.

– Crue du 4 février 1976

445 m²/s à Sainte-Eulalie.

– Crue du 16 et 17 janvier 1978
(info : Volot R. et Delfino J.-P. 1995)
Tout le Var est inondé.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, plaine de la Garde.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, chemin communal de La Foux et plaine de la Garde.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, nord du Pradet.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, plaine de la Garde.
1 - Plaine de la Garde.
2 - Chemin communal de La Foux, plaine de la Garde. Au fond le Coudon.
3 - CD 86 et piste cyclable au nord du pradet en diretion de La Garde.
4 - Plaine de la Garde, CD 29 / CD 86.
– Crue du 17 et 18 janvier 1999
Cette crue a été considérée comme une crue centennale en raison d’une hauteur d’eau de 3,51 m enregistrée au limnigraphe du pont de l’autoroute à Solliès-Pont et un débit de 147 m3 /s. (info : DIREN PACA 2001.)
La crue décennale s’établit à une hauteur de 2,76 m et un débit de 93 m3/s.
Notons également que la cote d’alerte aux inondations du Gapeau est établit à une hauteur de 1,80 m pour un débit de 43,3 m3/s.

Le débit d’eau à Sainte-Eulalie est de 380 m3/s.

Crue du Gapeau, 19 janvier 1999, Solliès-Pont.
Crue du Gapeau 19 janvier 1999, la rive gauche et le parking
à l'aval du pont de la salle des fêtes Solliès-Pont, photo René Long.
– Crue du 25 décembre 2000,

262 m3/s à Sainte-Eulalie.

– Crue du 27 au 28 février 2001,
Hauteur du Gapeau à Solliès-Pont, pont de l’autoroute (info : DIREN PACA 2001) :

– le 27 février 2001 à 16 h = 0,655 m soit 1,73 m3/s ;
– le 28 février 2001 à 0 h 40 = 1,115 m soit 14,3 m3/s ;
– le 28 février 2001 à 13 h = 0,965 m soit 10,5 m3/s.

Commune de Solliès-Pont, Atlas des Zones Inondables.

Atlas des zones inondables – Solliès-Pont, (IPSEAU, scan25©IGN2007, éch. : 1 / 25 000).

– Crue du 28 octobre 2004,

Ce 28 octobre 2004, pluie abondante toute la journée à partir de 0 h 35 et elle s’arrête à 22 h 35.

– Crue du 9 novembre 2011,

Crue du Gapeau, quartier Saint-Victor, novembre 2011, Solliès-Pont.

La crue à Saint-Victor le 9 novembre 2011.

– Crue du 21 novembre 2019,

Vigicrue, graphique débit du Gapeau.
Graphique du débit du Gapeau ; pointe 105,72 m3/s, à 12 h, le 23 novembre 2019. Site : Vigicrues
Vigicrue, graphique hauteur du Gapeau.
Graphique de la hauteur du Gapeau ; pointe à 3,07 m, à 12 h, le 23 novembre 2019. Site : Vigicrues
23 novembre 2019, crue du Gapeau à Solliès-Pont, la salle des fêtes.
23 novembre 2019, crue du Gapeau à Solliès-Pont, centre-ville.
23 novembre 2019, crue du Gapeau à Solliès-Pont, centre-ville.

Solliès-Pont, avenue Jean Moulin,
le 21 novembre 2019 à 11 h 43.

Solliès-Pont, barrage du Capelan,
le 21 novembre 2019,à 12 h 05, vers l'aval.

Solliès-Pont, barrage du Capelan,
le 21 novembre 2019, 11 h 59 vers l'amont.

Le 23 novembre 2019, panoramique du débordement du Gapeau.
Borne de niveau des inondations.
Cette borne, située derrière la salle de fêtes de Solliès-Pont,
indique le plus haut niveau de crue connue du Gapeau (19 janvier 1999).

Sanguisorba minor  L.

 PETITE PIMPRENELLE ou SANGUISORBE

Nom provençal :
 - Pimpinello

Famille : ROSACEAE

Localisation :
Commune, préférence sols sur calcaire, a besoin de chaleur, prés et sols incultes secs, rocailles, pelouses, prairies, friches.

Utilisation :
Comme l’un de ses noms le suggère, en bonne Sanguisorbe, elle a le pouvoir d’arrêter les saignements. Cette réputation lui vient surtout de sa grande sœur, la Sanguisorbe officinale, ou Grande Pimprenelle, dont la médecine des signatures voyait dans le rouge flamboyant de ses corolles le signe de son action dans les épanchements de sang !
Elle a ainsi été employée pour combattre hémorragie, diarrhée et météorisme intestinal…

Comestibilité :
Les feuilles peuvent être consommées en salade (goût rappelant le concombre ou la noix verte), ou comme le persil, dans les soupes, omelettes, et sauces. Infusées, elles permettent de confectionner un « thé » à la saveur un peu amère.

16 novembre  2019

Visite commentée des fours, Pascal, 2019.

Visite commentée :

— du four à T. C. A.

Reste d’un four à Terres Cuites Architecturées pour la réalisation et la cuisson des carreaux, briques et tuiles, au XVIIIe siècle.

— du four à cade des Pousselons

Four pour la fabrication de l’huile de cade qui est utilisée dans la pharmacopée humaine et vétérinaire, aux XIXe et XXe siècles.

Ce four est inscrit au titre des monuments historiques : arrêté du 1er octobre 1994.

commentaire : Pascal Grué

Gratuit

Visite du four, 2019.
Scientific reports of Port-Cros.
11 ouvrages du volume 21, au volume 32
 

Auteur : COLLECTIF

Éditeur : Parc national de Port-Cros

Ville : Hyères

Imprimeur : MARIM Toulon

Volume 21, 2005, pages : 208 p.
Volume 22, 2007, pages : 260 p ISSN 0241-8231
Volume 23, 2009, pages : 136 p. ISSN 0241-8231
Volume 24, 2010, pages : 230 p. ISSN 0241-8231
Volume 25, 2011, pages : 216 p. ISSN 0241-8231
Volume 27, 2013, pages : 494 p. ISSN 0241-8231
Volume 28, 2014, pages : 219 p. ISSN 0241-8231
Volume 29, 2015, pages : 301 p. ISSN 0241-8231
Volume 30, 2016, pages : 289 p. ISSN 0241-8231
Volume 31, 2017, pages : 351 p. ISSN 0241-8231
Volume 32, 2018, pages : 276 p. ISSN 0241-8231

 

 

 

Quelques ouvrages sont consultables à cette adresse : calameo.com

Outillage agricole de la Provence d'autrefois.

 

Auteur : MARCHANDIAU Jean-Noël

Éditeur : Édisud

Année : 1984

Pages : 219 p.

ISBN : 2-85744-184-3

Regarder le Gapeau, Camille Garreau.

un fleuve matrice de paysage

Auteur : GARREAU Camille

TPFE, paysagiste DPLG

Ville : Marseille

Année : 2018

Scientific reports of Port-Cros.

11 ouvrages du volume 21, au volume 32
 

Auteur : COLLECTIF

Éditeur : Parc national de Port-Cros

Ville : Hyères

Imprimeur : MARIM Toulon

Volume 21, 2005, pages : 208 p.
Volume 22, 2007, pages : 260 p ISSN 0241-8231
Volume 23, 2009, pages : 136 p. ISSN 0241-8231
Volume 24, 2010, pages : 230 p. ISSN 0241-8231
Volume 25, 2011, pages : 216 p. ISSN 0241-8231
Volume 27, 2013, pages : 494 p. ISSN 0241-8231
Volume 28, 2014, pages : 219 p. ISSN 0241-8231
Volume 29, 2015, pages : 301 p. ISSN 0241-8231
Volume 30, 2016, pages : 289 p. ISSN 0241-8231
Volume 31, 2017, pages : 351 p. ISSN 0241-8231
Volume 32, 2018, pages : 276 p. ISSN 0241-8231

 

 

 

Quelques ouvrages sont consultables à cette adresse : calameo.com

Samedi 21 septembre 2019

21 septembre 2019, conférence : Figues et figuiers.

Dans le cadre des :
Journées du Patrimoine  2019
 
L'Écomusée de la vallée du Gapeau présente une

Conférence :

Figues & figuiers

par Jean-Paul ROGER
(ingénieur des travaux agricoles,
Conservatoire botanique de Porquerolles).

Solliès-Pont,
salle Murat (maison des associations),
impasse de l'Enclos.

à 15 h

Tél. :  07 78 51 29 84

Une exposition sur les

Figues & figuiers

sera présentée le samedi et dimanche des journées du patrimoine dans cette même salle Murat.

 

 

 

Figue du monde, Calabacita.

Figues du monde, Brunswick.

La Calabacita.

La Brunswick.

Toute plante se caractérise entre autres par son centre d'origine et de diversité. À l'instar de l'olivier, le figuier est un arbre mythique, puissant symbole de la Méditerranée.
Seule région en France productrice de figues dotées d'une appellation d'origine contrôlée, celle de Solliès-Pont nous offre deux variétés phares : la Boule d'or et la Violette de Solliès. Mais le grand public ignore souvent l'extrême diversité qui existe chez les figuiers. Fruits quasi sphériques, en forme d'oignon, pyriformes, allongés, couleurs extrêmement variables allant du vert pâle au brun foncé en passant par le bleu-violet ou le jaune citron, nous vous proposons un panorama représentatif des centaines de variétés qui existent dans le bassin méditerranéen et le reste du monde.
Nous évoquerons aussi le mûrier qui appartient à la même famille que le figuier (les Moracées) et qui est surtout connu pour nourrir le ver à soie.

Jean-Paul Roger

 

 

 

Conférence « Figues et Figuiers » par Jean-Paul Roger.

Salle pleine pour la conférence.

Exposition : Figue et figuiers.

L'exposition avec un diaporama diffusé en boucle.

La Figue de Solliès, du verger à la coopérative

Feuille de Figuer ; la Bourjassotte noire.

 
Dans le cadre des :
Journées du Patrimoine  2019
L'Écomusée de la vallée du Gapeau organise avec
la participation de Monsieur Cyril Koontz et de la Copsolfruit :

la visite d’un verger,
du tri et du conditionnement

de la figue de Solliès.
 

Samedi 21 septembre 2019
à 9 h 30

Feuille de figuer « Bourjassotte noire », (la Violette de Solliès).

Description

Culture ancestrale importée par le peuple phocéen, le figuier jouit d’un microclimat spécifique et de sols privilégiés arrosés par le Gapeau. Chaque année, 1 200 tonnes sont récoltées dont 500 tonnes bénéficient du label AOP.
Au cours de cette visite, vous suivrez le cycle de production.
Dans le verger, vous verrez la Figue de Solliès mûrie sur l’arbre, gorgée de soleil.
Après un échange avec un arboriculteur, vous découvrirez les méthodes de tri et de conditionnement qui se transmettent à travers les générations, au sein de l’unique coopérative française de figues.
Dégustation et vente directe.

Prévoir : De bonnes chaussures - Eau en quantité suffisante. - Les enfants en bas âge devront être strictement surveillés. - Nos amis les animaux ne seront pas acceptés. Départ en covoiturage conseillé.
Inscriptions obligatoires (places limitées) : ‭04 94 28 92 35 et 07 78 51 29 84.

Sévery Christian, Figues (dessin).

Dessin : Christian Sévery, 2019.

  • Visite du verger (figuiers).
  • Commentaire de Jean-Paul Roger.
  • Copsolfruit, tri et conditionnement des figues.
  • Visite de la chaine de tri.
  • Copsolfruit, chaine de production.
  • Chaine de production, Copsolfruit (Solliès-Pont).

Samedi 6 juillet 2019

De 9 h à 11 h 30,
visite commentée du centre ancien de Solliès-Pont
par l'Écomusée de la vallée du Gapeau.

Visite commentée du centre-ville de Solliès-Pont.

6 juillet 2019, circuit découverte de Solliès-Pont

  • 1 Parcours, Solliès-Pont, juillet 2019
  • 2 Parcours, Solliès-Pont, juillet 2019
  • Visite commentée de Solliès-Pont, juillet 2019.

Descriptif de la sortie :

Solliès-Pont
Traversé par le Gapeau, Solliès-Pont comptait 10 951 habitants en 2015.
Le canton de Solliès, qui comporte quatre communes, est créé par le Directoire le 4 juillet 1799. La commune d’une superficie de 1773 ha ; elle s’étend sur les deux rives du Gapeau à une altitude de 79,1 m.

Le château
Il est cantonné de deux tours rondes et de deux tours carrées, lesquelles, ainsi que la façade principale sont plaquées de briques pleines en 1880. La toiture, restaurée, est recouverte d’ardoise en 2007.
Le parc est arboré avec de nombreuses essences plantées au XIXe siècle ; la palmeraie est riche d’un grand nombre d’espèces « exotique ». Le parc et son lac sont alimentés par un canal d’amenée dérivé du Gapeau.

Le groupe scolaire « Lou Castellas »
Inauguré le 1er janvier 1883 et construit sur les plans de M. Demol (architecte), sur un terrain négocié par la commune, l’établissement comprenait alors trois classes de filles et trois classes de garçons.
Le premier étage du bâtiment servait de logements de fonction des enseignants. En 1982, un CES comptera 730 élèves.

La 2chapelle Notre-Dame des pénitents blancs
Joseph Toulouzan, tuilier et Joseph Terrin, marchand de bois, acquièrent un terrain et construisent la nouvelle chapelle des pénitents blancs ; ils la dotent d’une cloche, bénie le 26 mai 1833.
À la disparition de la confrérie, la chapelle est vendue en 1905, et la cloche est déplacée à Solliès-Toucas.

La gare SNCF et la halle
La gare est construite en 1862.

Le service des voyageurs
La ligne principale du PLM voit le jour par étapes, de Marseille à l’Italie, et celle de Marseille à Toulon (avec cinq stations dans le Var) ouvre le 3 mai 1859. Le tronçon Toulon - les Arcs (douze stations) entre en service le 1er septembre 1862.

Le service des marchandises
Lorsque la STEF (Société Française de Transport et Entrepôt Frigorifique), filiale du réseau PLM, hérite du matériel américain, après la 1re Guerre mondiale, le transport frigorifique se développe dans la région et permet d’acheminer les cerises (ressource du terroir) vers les grands marchés de France, d’Angleterre, de Hollande et d’Allemagne (de 40 à 50 tonnes de fruits par jour).

La maison du tuilier
L’avenue de la Gare, en 1815, appelée rue du Saint-Sépulcre, devient vers 1845 la rue de la Tuilerie, suite à l’installation d’une famille de tuilier, présente depuis 1736.
Une décision du conseil municipal, le 21-09-1888, renomme cette rue : avenue de la Gare.

Une famille de tuilier
Lorsque Jean-Baptiste Toulousan (1693-1773), dont le père est originaire de Moustiers (A.-de-H.P.), se remarie en 1756 à Solliès-Pont, il est déjà « faiseur de tuiles » et ce depuis 1736. Ses descendants seront tuiliers jusqu’en 1872, plus tard Eugène, Louis, Marie Toulouzan (1874-1925), après des études aux Arts et Métiers, intègre l’usine de Bessèges (dans le Gard) en 1900 et il en deviendra le directeur.

1re chapelle des pénitents blancs
La chapelle Notre-Dame de l’Annonciation est fondée par les pénitents blancs en 1655, sert d’abord de lieu d’inhumation pour la confrérie et leur famille de 1656 et 1766, puis de paroisse de 1724 à 1734, et enfin de corps de garde à l’hôpital espagnol pendant la guerre de Succession d’Autriche en 1746. Vendue comme bien national, elle est utilisée comme remise, puis transformée en maison d’habitation au XIXe siècle.

15, rue Notre-Dame
Dans cette maison de 1671, Jacques Berge, prêtre, fonde en 1716 un hospice de charité pour les filles pauvres de Solliès avec l’argent qu’il lui est dû par la communauté. En 1736, les cinq ou six filles travaillant aux diverses cueillettes sont transférées à la Charité de Toulon.

La halle aux grains, la bibliothèque
En mai 1676, les syndics et des principaux habitants initient un projet de construction d’une halle, au Pont, pour le mesurage des grains (le piquet étant une taxe sur ceux-ci). Dès 1717, ce bâtiment s’appelle : l’hôtel de ville du bourg du Pont de Solliès.
C’est Pellegrin-Selmy, sculpteur et doreur toulonnais qui exécute en 1741, le blason sur le linteau de la porte. Georges Clemenceau (1841-1929) - Président du Conseil - est accueilli le samedi 3 janvier 1920 par les maires du canton et Jean Aicard prononce le discours de bienvenue.
L’Hôtel de Ville est déplacé en 1962 et en 1983 il est transformé en bibliothèque municipale.

Le barrage Saint-Victor et son moulin à farine
Il est alimenté par les eaux du barrage supérieur et par les eaux qui se déversent du canal des Carcés : elles actionnent le moulin à farine (qui appartient à A. Allègre – cf. le cadastre de 1813) et la tannerie Giraud.
L’ancien bâtiment industriel « les bouchons », servant au liège, abritait, dès 1865, une fabrique de bouchons créée par Henry, Théophile Malpas, puis reprise par les établissements Roure et Cie de 1934 et 1955.

Le canal du Sarraire, de la Tour et le moulin de Beaulieu
Ce canal long de 2000 m, arrose 68 ha. Le débit est de 198 l/s contre 1660 l/s pour le Gapeau en juin 1948.
Le moulin à blé de Beaulieu appartient aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem depuis le XVIe siècle et se trouve sur le canal du Sarraire. Le parlement du Dauphiné, par arrêt du 14 août 1632, réglemente l’usage de l’eau.
À partir de 1740, 1741 le fonctionnement des moulins va être source de procès incessant… et ce, pendant une période de 220 ans !

La chapelle Saint-Victor
Connue comme chapelle rurale du prieuré Saint-Michel de Solliès (cf. inventaire de l’abbaye Saint-Victor de Marseille en juillet 1338), elle est érigée en paroisse en 1617 par l’évêque de Toulon, pour les habitants, à la demande de Gaspard de Forbin, puis occupée par les pénitents blancs suivis des pénitents noirs. Elle est désaffectée en 1921 et la cloche est descendue en 2004.

L’église de l’Immaculée Conception de Notre-Dame des RR PP capucins et le couvent
En 1640, les pères capucins arrivent à Solliès pour aider à lutter contre l’épidémie de peste. En 1650, les moines s’installent dans un logement qu’ils louent. En 1655, ils posent la « Pierre angulaire » de l’église et en 1659, la première pierre du couvent qui sera achevé en 1660. Le 7 février de cette même année, le roi Louis XIV assiste à la messe dans l’église. L’enceinte du couvent servira de lieux d’inhumations de 1696 à 1766.
En 1791, l’ensemble conventuel est vendu à cinq acheteurs, comme bien national, et seul Alexis Laure en sera l’unique propriétaire en 1850.

Rue Charles Terrin
Sur décision du conseil municipal du 21 septembre 1888, la rue des Capucins devient la rue Charles Terrin.
Joseph, Charles Terrin (1793-1872), dit « l'abbé » est historien de la Provence, théologien et philosophe. Il est auteur sous le pseudonyme de Rinter de Liessol, et également sous son nom propre.
Dans La Sentinelle Toulonnaise, le 14 août 1865, le rédacteur Paul Amiot, fait son éloge en tant que secrétaire en chef de la Mairie de Toulon.

Jean-Baptiste, Célestin Sénès dit « la Sinse »
Au no 91 de la rue de la République est né le 3 février 1827, de parents boulangers, Jean-Baptiste, Célestin Sénès dit « la Sinse ». Poète et écrivain, il publia des ouvrages en provençal, puis d’autres en français, traitant des mœurs et coutumes de notre région. Frédéric Mistral lui remet La cigale d’or, prix de la prose provençale en 1885. Il mourut à Toulon le 19 janvier 1907.

La tour de l’horloge et la fontaine Saint-Jean-Baptiste
La tour de l’horloge, carrée, est haute de 21 m. Elle est surmontée d’un campanile auquel une cloche fixe est suspendue ; un tintement égrène les heures. La construction de la tour s’est achevée en 1810.
La fontaine devant la tour a été construite en 1665, par Jean-Baptiste Arnaud, fontainier de Toulon, elle sera remplacée par l’actuelle en 1865 par M. Aiguier et surmontée d’une statue en fonte représentant son saint patron.

L’église Saint-Jean-Baptiste
Construite entre 1661 et 1668 sur la rive gauche du Gapeau, l’église est bénie le 23 décembre 1734 sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Elle comprend trois nefs et cinq travées, s'ouvre de trois portes sculptées. Deux vitraux représentant sainte Christine et saint Jean-Baptiste sont placés au-dessus des portes latérales.
L'orgue de Joseph Callinet (1795-1857) construit en 1846 comprend 22 jeux. Classé Monument Historique le 16 février 1984, il a été restauré en 2010 par l’Atelier Pascal Quoirin.
Jean, Joseph Rigouard, nait à Solliès-Pont le 1eroctobre 1735, curé de Solliès-Farlède et de Solliès-Pont, député du clergé de la sénéchaussée de Toulon en avril 1789, évêque constitutionnel du Var en mai 1791 et franc-maçon. Il est inhumé le 15 mai 1800 à l'intérieur de l'église.
Le clocher construit en 1667 s'effondre en l'an V, il est reconstruit en 1819 par Joseph Reboul. Sa hauteur de 24 m et 102 marches permettent d’accéder aux trois cloches :
     Marie Charles 1869 ;
     Maria Clara Josépha 1926 ;
     Marie Christine 1961.

Le château primitif ou de « la Gallerie »
En 1534, François Forbin, écuyer et seigneur de Solliès loue ses biens qu’il énumère (château, moulin, étables, granges, jardins, vignes, etc.) à Jacques Conte il se réserve une partie de son domaine.
Le 8 septembre 1651, une pluie diluvienne provoque la crue du Gapeau, et submerge une partie de la ville, causant des dégâts importants.

Conduite Carcès-Toulon
Le lac Sainte-Suzanne – appelé communément « lac de Carcès » – a été construit de 1934 à 1939 et permet de stocker huit millions de mètres cubes d'eau. Par une conduite d’un mètre de diamètre, ses eaux alimentent Toulon, la marine et les communes de l’agglomération toulonnaise.

Station hydrométrique, « vigicrues »
Cette station mesure, de manière automatique, la hauteur d'eau ; le débit est ensuite calculé selon une courbe de tarage. Un jaugeage ponctuel permet de mesurer le débit de l’eau.

La martellière, canal de l’Enclos
Il s’agit d’une vanne constituée de deux pierres qui se font face appelées martellières, dans lesquelles vient coulisser un panneau en métal appelé ici : espansier qui permet de réguler le débit de l’eau.

La roue à aubes
Cette roue, munie de pales, permet de créer un mouvement rotatif à partir d'un mouvement linéaire de fluide. Celle-ci, de construction récente rappelle le passé industriel de notre terroir.

Les douves du château de La Gallerie
Ce sont des fossés larges et profonds, antérieurement remplis d’eau, qui formaient un obstacle contre les attaques, et servaient de vivier aux poissons.

Solliès-Pont

 

Aux XVII et XVIIIes siècles la solution utilisée pour l’adduction en eau dans les villages est le fil de l'eau, qui descend naturellement par gravité dans un canal à ciel ouvert.

Détail de sculpture de la fontaine, rond-point du château, Solliès-Pont.

Fontaine du rond-point du Château, détail.

L’eau va de fontaine en fontaine, la surverse de la première alimentant la suivante. Les usages différents de l’eau se répartissant tout au long de cette ligne : au point le plus haut, l’alimentation des habitants, puis les animaux, les usages domestiques et l’arrosage des jardins, le point le plus bas. (Belgentier 2, Solliès-Toucas 2, 3, 11, 12, 15, Solliès-Pont 1, 2, Solliès-Ville 1, 4, 5, La Farlède 1, 8).
Quand l’eau est peu abondante, les fontaines sont rares et fort simples ; le souci majeur des municipalités est donc la recherche de sources pérennes, l’amélioration des captages et l’acheminement de l’eau vers les différents quartiers des villages qui petit à petit s’étendent.
L’Empire et son administration sont à l’origine de la création des départements et parallèlement les ingénieurs des Ponts et Chaussées, en hommes de terrain participent à l’aménagement du territoire et aux travaux d’adduction d’eau (Solliès-Toucas 8, 9, Solliès-Ville 3)

Les matériaux changent et la fonte remplace de plus en plus la terre cuite qui, poreuse et fragile, provoque des pertes importantes, l’eau coulant à la fontaine correspondant à la moitié voire au quart du volume capté à la source. Le prix de la fonte baissant au cours du siècle va également favoriser son utilisation.

Le XIXe siècle est l’âge d’or des fontaines et dans tous nos villages, bornes-fontaines, fontaines centrales ou adossées, fontaines-lavoirs et puits dans les plaines vont voir le jour, dessinés par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, les architectes voire le maçon du village (Belgentier 7, 9 à 14, La Farlède 5, Solliès-Pont 3, Solliès-Toucas 6, 10, 13).

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la technique du réseau va permettre de multiplier les adductions d’eau. La résistance des matériaux, le calcul des sections des tuyaux vont permettre d’augmenter la taille des conduites et donc le volume d’eau disponible.
La loi sur la salubrité de 1902 va accélérer le développement des réseaux, car il est urgent de lutter contre les épidémies de choléra, de typhoïde, causées par les eaux polluées.
Aujourd’hui chaque commune, chaque habitation dispose de l’eau courante et les rôles les plus importants de la fontaine ont disparu (La Farlède  11 à 13, Solliès-Pont 11 à 16).

Heureusement les fontaines du passé gardant leur charme décoratif, permettent une meilleure compréhension de l’histoire urbaine, offrent aux artistes peintres ou photographes des sujets de choix et conservent leur rôle de point d’eau pour les promeneurs. On peut regretter que beaucoup d’entre elles arborent un « Non potable » alors qu’elles ont désaltéré des générations.

Certes, la construction des nouvelles fontaines a beaucoup diminué, mais on constate que nombre de projets décoratifs d’embellissement urbain passent par la création d’une fontaine, partie intégrante de cet espace (Solliès-Toucas 16, Solliès-Pont 9, 10, Solliès-Ville 6, La Farlède 9, 10).

  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 1b.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 2.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 3.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 4.
  • Les fontaines dans la vallée, à Solliès-Pont 5b.

 

 

 

HISTOIRE DES EAUX D’ARROSAGES
ET DES EAUX POTABLES
DANS LA COMMUNE DE SOLLIÈS-PONT

Par Georges Durando

Maire de Solliès-Pont, article paru dans :
Le Petit VaroisLa Marseillaise du 18 au 21 mars 1958

 

Des jeunes gens reprirent et promenèrent le drapeau tricolore, et d’autre part l’opposition constitutionnelle dans laquelle se lançait la bourgeoisie libérale avec ardeur (triompha à la fin du règne de Charles X qui avait aboli la liberté de la presse) par la révolution de 1830 qui éclata à Paris renversant la dynastie des Bourbon.
D’après diverses archives, nous avons pu noter que c’est en 1823 que les comtes de Saporta, seigneurs de la commune, laissèrent construirent le grand canal d’arrosage devant desservir les quartiers connus aujourd’hui sous les noms des : Laugiers, Fillols, Trois Pierres, les Terrins et plus tard La Tour.
Naturellement fut édifiée à l’époque l’écluse dite des « Messieurs » probablement en l’honneur des Saporta qui « sacrifiaient » un peu de leur terre pour la retenue indispensable des eaux.
Le sacrifice n’était pourtant pas très grand puisqu’encore de nos jours le château, malgré qu’il fut vendu en 1921 par les Saporta aux Hoirs Fontaine, bénéficie de la totalité de l’eau pendant 24 heures du samedi à midi au dimanche à 12 heures, alors qu’elle est divisée en cinq parts pour les quartiers.
Les paysans de l’époque qui firent les travaux ne perçurent qu’un cinquième d’une eau qui aurait dû être répartie au prorata de la surface irrigable.
La Révolution de 1830 ne changea donc rien en la matière. Il est vrai que la royauté se continuait avec Louis-Philippe 1er et quoiqu’il eut adopté le drapeau tricolore et reconnut la souveraineté du peuple.
Louis-Philippe et sa monarchie furent à leur tour renversés par la Révolution de février 1848, ce qui marqua la fin du régime de la bourgeoisie.
Cette fois la République est proclamée, le suffrage universel élit l’Assemblée nationale constituante, mais de nombreux départements dont la Provence sont travaillés sourdement par des sociétés secrètes et en 1852 Louis Bonaparte fit son coup d’État le 2 décembre.
L’insurrection éclata en Provence, des bandes de paysans insurgés occupèrent Brignoles, Forcalquier, Sisteron, Digne, etc. L’Empire fut rétabli par le plébiscite du 7 novembre 1852.
Et les paysans, malgré ces changements, restèrent encore avec la petite part de cette eau si précieuse comme ils le sont, hélas ! encore de nos jours, malgré l’étendue toujours plus grande des terres mises en valeur.
Les besoins se multiplient, l’on pourrait irriguer toute la plaine de nos jours, mais les lois féodales se perpétuent et les préfets, quoique maîtres des eaux, ne font rien pour les changer.
Est-ce parce qu’ils furent institués par Napoléon ? Toujours est-il que les rivalités divisent les quartiers que des procès interminables ruinent sans apporter une seule goutte d’eau de plus.
Vers 1948 l’on voulut reprendre l’ancienne idée du captage des eaux du Latail pour l’adduction d’eau du Beausset en particulier. Il ne suffisait pas de l’expérience de 1923 où il fut fait la preuve que le Latail était l’affluent principal du Gapeau, pour ce lancer dans cette aventure qui aurait asséché notre rivière et ruiné notre vallée.
Une levée de boucliers se fit de Belgentier à Hyères et le préfet de l’époque que je sollicitais au Conseil général, prit l’engagement de nous tenir au courant de toute initiative à ce sujet.
Les protestations, les vœux des Conseils municipaux, les démarches des maires et des associations agricoles décidèrent les auteurs du projet à l’abandonner définitivement.
Ce n’est pas pour autant que l’on resta longtemps tranquille. Voilà qu’un nouveau projet fut mis en avant et que la menace pour venir d’un autre côté n’était pas moins grave.
Cette fois, c’est à Solliès-Pont même, dans les profondeurs des terres en amont de la source qui alimente la ville, que l’on voulait s’en prendre.
À cet effet, nous fûmes convoqués (maires, dirigeants des C. G. A. et syndicat de quartier) par le Génie rural à Toulon où l’on nous fit connaître ce projet qui devait ne nous porter aucun préjudice.
Il me semble voir encore le géologue qui au tableau noir nous donnait la leçon sur l’éventualité toute problématique d’enlever l’eau de la cuvette naturelle qui se trouverait dans le quadrilatère (Solliès-Toucas, Les Aiguiers, Rebœuf, Solliès-Pont) pour alimenter la ville d’Hyères, La Londe, etc., avec la garantie pour nous de recevoir en surface la quantité d’eau que nous percevions auparavant, sinon un peu plus.
La réunion ne dura pas longtemps, à la première question que je posais, notre géologue fut désarçonné.
Elle fut celle-ci : « Pouvez-vous nous donner l’assurance que l’humidité qui résulte de l’infiltration permanente de cette nappe d’eau qui s’étend dans toute la plaine se continuera ? Pouvez-vous nous assurer que les diverses sources qui alimentent les puits, puis à moteur, le petit Réal, la Jonquière ne seront pas taries ? »
Cette assurance ne nous étant pas donnée, nous refusâmes de suivre le Génie rural dans cette nouvelle affaire, nous réservant d’alerter à nouveau, communes et usagers… et une nouvelle fois le projet fut abandonné.
Comme nous venons de le voir, quelque régime que nous ayons vécu, toujours les paysans ont fait les frais de la politique de leurs dirigeants réactionnaires. Tout ce qui servait les riches de 1830 les sert de nos jours.
Dans la nuit du 4 août, la bourgeoisie abandonna les titres de noblesse, mais conserva ses privilèges et ses titres de rentes.
L’exemple de l’arrachage des vignes qui a coûté au gouvernement 17 milliards de francs pour en venir à la vente aux tickets prouve d’une part l’insouciance de ceux qui ne connaissent rien à la terre et d’autre part le souci de favoriser certains colons au préjudice des paysans de la métropole.
Peut-on nous accuser de vouloir une politique de paix, lorsque nous disons qu’il faut en finir avec la guerre qui dure depuis 20 ans ?
Combien de barrages eut-on pu ériger dans notre département qui se prête facilement à ces retenues d’eau, avec des milliards engloutis inutilement à faire ces guerres sans issue ? Combien de milliers d’hectares restent stériles et des travailleurs de la terre sans biens par la faute d’une telle politique ?
Au moment où tout va mal pour notre économie, au moment où tous les Français veulent voir évoluer le progrès social et la paix, l’amitié entre les peuples on intensifie la guerre d’Algérie, on veut installer des rampes atomiques étrangères en France.
Qu’est-ce que cela peut rapporter aux Français, aux ouvriers et aux paysans ?
Revenons à notre sujet et voyons ce qu’il est de l’eau potable de consommation familiale. Dans la commune, nous ne sommes pas privilégiés à cet égard comme pour l’eau d’arrosage nous retrouvons les mêmes difficultés, encore une fois l’emprise du château pèse lourdement sur les contribuables.
Un accord datant du 19e siècle intervint entre la ville et les Saporta, il fallait construire les écoles, aucun terrain ne convenait à proximité, le conseil municipal sollicita les seigneurs qui acceptèrent sa construction sur l’avenue des Lices, actuellement avenue du 6e RTS, baptisée en 1945 en l’honneur de ce régiment qui participa à la libération des Solliès.
Quoique l’on ne circulait à l’époque qu’avec des draisiennes, les Saporta ne perdirent pas les pédales. Par un accord notarié, ces derniers cédèrent l’enclave qui groupe les bâtiments des écoles de filles, maternelle et de garçons, à la charge de la commune de construire le mur de séparation qui resterait la propriété du château, mais que la commune devait entretenir. Charmant, n’est-ce pas ? Mais tenez-vous bien, en contrepartie de ce don !… la ville était tenue de livrer journellement 30  000 litres d’eau au château (d’eau potable s’entend) tant que la source serait réputée pouvoir fournir l’eau à la ville, soit jusqu’à son tarissement, l’eau arrivant par gravitation.
Plus de cent ans après, en 1937, l’on jugea insuffisante l’arrivée d’eau et l’on entreprit le projet de l’adduction qui nous sert de nos jours, le puits fut creusé dans le terrain Gerfroit à cent mètres du Gapeau, le réservoir construit sur les hauteurs de la colline en face les Sénès.
À ce moment le Conseil municipal pouvait se libérer de l’emprise insupportable du Château, le contrat n’ayant plus lieu d’être dans cette situation.
Tarissement de la source d’une part, frais considérables pour la commune pour ces grands travaux et paiement de l’eau par les usagers, celle-ci n’arrivant que par pompage électrique d’autre part.
Il faut croire que la majorité du Conseil municipal qui vota par 19 voix contre deux le nouvel accord, cette fois avec le sieur Marant, l’un des propriétaires, n’entrevit pas les conséquences désastreuses (pour ne pas dire plus) qu’il engageait non pas contre la ville, mais contre toute la population.
L’accord reconduisait celui passé antérieurement, la ville continuerait à perpétuité à donner au Château 30 000 litres d’eau potable par jour.
Il me souvient qu’étant jeune, les vieux de notre village disaient que les Saporta étaient de bonnes gens, pensez, chaque fois que l’un d’eux mourait, l’on donnait cinq francs pour porter un cierge derrière le corbillard, tous les gamins de l’époque, et j’en fus un, trimbalaient ces cierges comme pour une première communion en souhaitant que l’on meure souvent dans cette famille.
Si les Saporta avaient le souci évident de leurs privilèges et s’ils ne donnaient pas facilement ou faisaient semblant de donner il n’en fut pas de même de la part de leurs successeurs, en mal naturellement : qui ne se souvient de l’attitude de celui qui fut président de la délégation spéciale sous Vichy envers la population !
En fait toujours le Château fut l’ennemi des Solliès-Pontois jusqu’à ce qu’il fut vendu et morcelé ces derniers temps.
Il reste toutefois le problème des eaux à régler, il faudra une fois pour toutes envisager cette solution.
Pour les terres, la part de chacun doit être fonction de leur surface par rapport à la quantité reçue de la rivière.
Pour la consommation tout le monde doit payer la quantité de mètres cubes consommés, il ne peut pas y avoir d’autre procédé ; chacun payant les mêmes impôts pour les propriétés non bâties et le même tarif au mètre cube d’eau potable.

 

 

Bibliothèque : Eaux et fontaines du Var

Bibliothèque : L'hydrologie à Solliès-Pont

Bibliothèque : Les routes de l’eau dans le Var

Le four à terres cuites des Pousselons 

Tesson trouvé dans le four à TCA

Le tesson de vaisselle du XVIIIe siècle.

Gueule du four TCA

Ce four à Terres Cuites Architecturées, pour la production de briques, carreaux, situé sur une parcelle de 19 310 m² est fortuitement redécouvert en décembre 2017, dans le vallon des Pousselons à Solliès-Pont – Var.

En 1810, le four est sur une parcelle de 836 m² déjà plantée d’oliviers et appartenant à Joseph Gueit et à Claire Genton mariés en 1770. 

Dans son état actuel, seule la chambre de chauffe de forme rectangulaire (1,93 m x 1,80 m) et d’une hauteur sous voûte de 0,93 m est en bonne condition de conservation.

La sole percée de trente carneaux est recouverte de matériaux provenant de l’écroulement de la voûte, de ratés de cuisson et de blocs divers.

Un tesson de vaisselle, daté du XVIIIe siècle, d’un atelier de potier de la vallée de l’Huveaune, a été retrouvé dans le foyer. 

Le 1er avril 2019, Mme Corinne Landuré, chargée de la gestion patrimoniale et scientifique – Var, du Service régional de l’archéologie, Drac–Aix-en-Provence visite le site et établie une note BSR.

La gueule du four.

Fond du four TCA.
Four à TCA des Pousselons, les carnaux.

L'intérieur du foyer avec les carneaux.

4/ Coupe 1-1, four TCA

 

 

 

Lundi 1er avril 2019, trois agents de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Daniel Pouly, de l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine du Var basée à Toulon, Corinne Landuré et Pascale Barthès du Service régional de l’Archéologie basé à Aix-en-Provence) se sont rendus à Solliès-Pont pour examiner une construction semi-enterrée découverte fortuitement par Monsieur Pascal Grué, président de l’Association de l’Écomusée du Gapeau, dans le vallon des Pousselons.

Il s’agit d’un petit four qui présente une chambre de chauffe en excellent état de conservation. Celle-ci, ouverte vers l’ouest, est de plan rectangulaire (1,93 x 1,80 m environ) et possède des murs en briques et une voûte en berceau, également en brique. Le sol de la chambre, recouvert d’une couche de sédiment, n’est pas visible. La hauteur maximum mesurée sous la voûte est de 0,93 m. Six rangées de trous (carneaux) sont ménagées dans la voûte pour le passage de l’air chaud vers la partie supérieure du four (laboratoire) où étaient déposés les produits à cuire. Cette partie du four est aujourd’hui effondrée ; il n’en subsiste qu’un épais niveau constitué d’argile rubéfiée, de tuiles rondes et de blocs de grès. L’aire de travail, où les potiers enfournaient le combustible, doit se trouver sous les blocs de grès présents autour de l’accès à la chambre de chauffe.

Par sa morphologie et sa taille, ce four est tout à fait comparable à plusieurs exemplaires recensés dans la région et attribués à l’époque moderne. Il est probable qu’il s’agisse d’un four destiné à produire des matériaux de construction (briques, tuiles, carreaux de pavement…) pour les besoins propres d’un grand domaine agricole.

Les agents de la DRAC se sont félicités d’avoir été prévenus de cette découverte ; l’enregistrement du four des Pousselons dans la base de données nationale des sites archéologiques va constituer une première étape dans sa préservation. Les agents de la DRAC ont également insisté sur la législation existant dans le domaine de l’archéologie, à savoir que toute fouille ou sondage est soumise au contrôle de l’État via une autorisation préfectorale.

Corinne Landuré,
chargée de la gestion patrimoniale et scientifique du Var, Drac-Aix.

 

 

 

Test de cuisson d'argile des pousselons, recto.
Test de cuisson d'argile des pousselons, verso.
Échantillon de terre des Pousselons.

La terre tamisée, avant cuisson.

Test de cuisson d'une galette recto et verso d'argile collecté à proximité du four.

Les  fontaines de la Farlède

Affichette découverte des fontaine La Farlède

L’Office de Tourisme de la Vallée du Gapeau
organise sous l’égide de
l’Écomusée de la Vallée du Gapeau
un

CIRCUIT DÉCOUVERTE
DES FONTAINES

La Farlède
samedi 18 mai 2019
de 9 h à 10 h 30

Grâce à ce circuit, vous découvrirez les fontaines, bornes-fontaines, alimentations et norias qui rappellent l’importance de l’eau et font partie du patrimoine. C’est un Farlédois qui mènera cette balade, véritable mémoire du village, témoin de grand nombre de transformations qui ont façonné le visage actuel de ce beau territoire.

Places limitées, inscription obligatoire.
Tél. : 04 94 28 92 35

Solliès-Ville, la chapelle du Deffend

Notre-Dame du Deffend, vue du haut

La vallée vue de la chapelle.

Chapelle Notre-Dame du Deffens

La chapelle et sa citerne (à gauche), vue extérieure.

Chapelle Notre-Dame du Deffens, intérieur

La chapelle, vue intérieure.

Solliès Ville, au sommet de la colline, à 381 mètres d’altitude, La chapelle Notre-Dame des Vents (encore appelée Notre-Dame de la Miséricorde, ou Notre-Dame du Deffend ou Défens) domine le village.
Elle est accessible, à partir du quartier des Selves, en suivant un chemin escarpé qui était autrefois emprunté par les troupeaux de moutons qu’on avait l’obligation de « mettre en défens » afin de les éloigner des zones cultivées.
Cette chapelle a été construite au 17e siècle sur l’emplacement d’une bergerie et depuis 1674, la population s’y rend en pèlerinage.
Elle a été épargnée pendant la Révolution, mais comme tous les lieux de culte, elle sera vendue et rejoindra la liste des Biens nationaux.
partie.
Plus tard, en août 1943, un incendie attisé par un vent violent ravagea le versant nord du Coudon et menaça le village qui fut épargné, car le mistral cessa soudainement au niveau de la chapelle...
Aussi, en remerciement et avec l’accord de l’occupant, le 15 août de cette même année, une procession en action de grâce eu lieu, à Notre-Dame du Deffend.
Lors des combats pour la libération de Solliès Ville, les 20 et 21 août 1944, la chapelle a subi de gros dommages.

On organisait autrefois dans cette chapelle trois processions : au lendemain de Pentecôte, le 15 août et le 8 septembre (fête de la Nativité de la Vierge Marie). Le prêtre en profitait pour bénir le terroir depuis le promontoire.

À propos du retable (aujourd'hui disparu) :
Texte 1 : Consolatrix afflictorum monstra te esse matrem OpN.

« Consolatrice des affligés montre que tu es (leur) mère, prier pour nous. »
Textes 2 : Sancta Christina Solleriensium patrona inclyta OpN.
« Sainte Christine de Solliès, illustre patronne des Sollièsiens, prier pour nous. »

Première indication
Le titre « Consolatrice » se trouve déjà dans des prières mariales très anciennes, Marie est notamment invoquée sous le titre Consolatrice des affligés durant de longs siècles, en Afrique du Nord, pendant la « traite des blancs », capturés lors de razzias sur les côtes d’Europe méridionale et réduits en esclavage par les musulmans à partir du VIIsiècle.

 

 

 

Cahier QQ, p. 126, Chapelle Notre-Dame du Deffend

Notes et croquis de Frédéric Dollieule en 1890, cahier QQ, page 126. (Archives Écomusée du Gapeau.)

 

 
Notes :
LUCCHESI Alexis :
Découvrez les chapelles du Var, Éditions Barthélemy - Avignon, 1993, pages 170 à 173,
ISBN : 2-87923-029-2.
 
Le deffend : Dès le XIIe siècle, par sentence arbitrale d’une autorité civile ou religieuse, c’est la protection d’un bien délimité en édictant diverses mesures de restriction ou d’interdiction : de pâturage, de glanage, de chasse, de pêche…

Samedis 13 et 20 avril 2019

Balade botanique 2019, Nicole Marchal

Excursions botanique :
Menée par Nicole Marchal

Samedi 13 avril 2019 
de 9 h à 16 h (env.)
et samedi 20 avril 2019 
de 9 h à 16 h (env.)
 
Ripisylve du Gapeau
a
Méounes-lès-Montrieux
(Rassemblement à Solliès-Pont.)

organisée par :
l'Écomusée de la Vallée du Gapeau.
Gratuit, (places limitées)

Renseignements,  inscriptions :

Tél. : 06 15 94 56 26

 

 

 

  • Balade botanique, 13 avril 2019
  • Balade botanique 13 avril 2019b
  • Balade botanique, 13 avril 2019
  • Balade botanique 20 avril 2019 a
  • Balade botanique 20 avril 2019 b

Quelques images des deux sorties des 13 et 20 avril 2019 en pleine nature sur la ripisylve du Gapeau. Sur le chemin du retour, le premier groupe a ainsi pu visité l'exposition « l'Art campanaire dans la Vallée  du Gapeau » au passage à Belgentier.

Du 12 au 15 avril 2019

Affichette Belgentier : Les Fontaines dans la Vallée du Gapeau.

 

Belgentier,
salle Henri Aycard,
place Étienne Arnaud.

Du 12 au 15 avril 2019
du 10 h à 17 h

 

La Maison du Patrimoine de Belgentier et l’Écomusée de la Vallée du Gapeau vous proposent à Belgentier, l'exposition :
Les fontaines dans la vallée du Gapeau
ou la découverte historique et photographique des fontaines des cinq communes de notre terroir.
 
Entrée libre

 

 

 

Vernissage fontaines Belgentier 1

Vernissage fontaines Belgentier 2

Vernissage le vendredi avril 2019 à 18 h.

 Mercredi 13 février 2019

Conférence : Si les cloches m'étaient contées par André Gabriel.
 
Conférence :

« L'Art campanaire

dans la Vallée du Gapeau »

par André Gabriel

La Farlède,
médiathèque Eurêka,
à 18 h 30.
Entré libre

 

« félibre, philosophe, musicien virtuose, collectionneur, musicologue, magicien,
et provençal dans l’âme,
bref un personnage vrai et unique ! »

 

 

 

Conférence André Gabriel 1
Conférence André. Gabriel 2
Conférence André Gabriel 3

Quelques photos de la conférence.

6 au 23 février 2019

Affichette L'Art campanaire, salle Eurêka.

 Un travail de recensement
des cloches de la Vallée du Gapeau
par l'Écomusée du Gapeau
et Serge Porre

Exposition : prêtée par l'Écomusée.
 
Stage poterie : mercredi février à 10 h, pour les adultes par Brigitte Lancrenon, céramiste.
 

Inauguration : vendredi février à 18 h 30.

Stage poterie : mercredi 13 février à 14 h 30, pour enfants, par Brigitte Lancrenon, céramiste (réalisation de petites cloches et carillons).

Conférence : mercredi 13 février à 18 h 30 par André Gabriel, félibre, musicologue.

Projection : d'un film en continu dans la salle audiovisuelle, produit par les établissements Paccard, fondeurs depuis 1796 à Sevrier, lac d'Annecy (durée : 40 minutes).

 

 

 

  • Exposition L'art campanaire dans la Vallée, La Farlède 1
  • Exposition L'art campanaire dans la Vallée, La Farlède 2
  • Exposition L'art campanaire dans la Vallée, La Farlède 4

L'exposition à la médiathèque Eurêka.

  • Vernissage La Farlède 1
  • Vernissage La Farlède 2
  • Vernissage La Farlède 3

Inauguration : vendredi 8 février

  • Atelier de poterie, La Farlède.
  • Atelier de poterie, La Farlède

Stage de poterie (adultes)

 23 janvier 2019

 

Assemblée générale 2019 Écomusée

 

 

Salle Murat

À 18 h

Compte rendu…

en cours…

Travaux du Centre archéologique du Var, 1995

Hommage à Françoise Brien-Poitevin

Auteur : COLLECTIF

Éditeur : Centre archéologique du Var
14, boulevard de Bazeilles

Ville : Toulon

Année : 1995

Pages : 208 p.

 

 

 

Cliché de couverture :
Lampe trouvée dans les fouilles de la Villa romaine de Saint-Tropez
Cliché : J.-P. Brun
Travaux du Centre archéologique du Var, 1993.

Auteur : COLLECTIF

Éditeur : Centre archéologique du Var
14, boulevard de Bazeilles

Ville : Toulon

Imprimerie du Sud-Est, Toulon

Année : 1993

Pages : 166 p.

ISBN : 2-905757-00-0

 

 

 

Cliché de couverture :
Fouilles de la Villa romaine de la rue du Port à Cavalaire
Cliché : J.-P. Brun

Le Centre archéologique du Var, 1998

 

Auteur : COLLECTIF

Éditeur : Centre archéologique du Var
14, boulevard de Bazeilles

Ville : Toulon

Imprimerie du Sud-Est, Toulon

Année :  1998

Pages : 229 p.

ISBN : 2-905-757-00-0

 

 

 
Cliché de couverture :
Villa Saint-Martin, Taradeau.
Cliché Christian Hussy / Marc Heller

Revue du CAV, 2005.

 

Auteur : COLLECTIF

Éditeur : Centre archéologique du Var
14, boulevard de Bazeilles

Ville : Toulon

Année :  2005

Pages : 208 p.

ISBN : 2-905757-03-5
ISSN : 1639-83-86

 

 

 

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Revue du CAV, 2004.

 

Auteur : COLLECTIF

Éditeur : Centre archéologique du Var
14, boulevard de Bazeilles

Ville : Toulon

Année :  2004

Pages : 132 p.

ISBN : 2-905757-02-7
ISSN : 1639-83-86

 

 

 

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