Canal de la Ferrage
Le canal au Logis-Neuf. (Photos 2014).
D'après Louis JANVIER
Au sommet de la colline au-dessus et à l’est du village. Grande construction en maçonnerie crépie ouverte sur trois côtés par des arcs en plein cintre, surmontée d’une statue en ciment de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse. Remplace une chapelle disparue, au milieu des ruines de l’ancien château et village.
Bord du chemin de la Verrerie, quartier de Planeselve (prendre le troisième chemin à droite, sur la RD 5, 1 km après la sortie nord du bourg, et rouler sur 6 km). Construit en 1981 par M. Pierre Granet, à l’entrée de sa propriété, et béni le 19 octobre par un père chartreux de Montrieux. En pierres, niche en retrait sur dalles de terre cuite, sur le pilier ; encadrement de la niche cintrée, en briques pleines. Niche abritant une statue de la Bonne Mère offerte par les chartreux voisins de Montrieux, protégée par des barreaux. Au fronton pierre de taille sculptée avec l’emblème des chartreux ; le globe crucifère, et « P.G. 1981 ». Le fond de la niche est fermé par des verres colorés.
Toit à deux pentes en dalles de terre cuite et tuiles rondes. Agenouilloir monolithe au pied.
Chemin de la Verrerie, 200 mètres après le précédent, quartier du « Pin de La Plume ». Construit par M. Fleur Nadoti en 1976 à l’entrée de sa propriété, sur une murette, derrière un cyprès bleu. Béni par l’abbé Cellier, curé. Niche en cintre surbaissé en pierres calcaires sur corniche en granit rouge, fermée par un grillage abritant une statuette de Marie Immaculée. Corniche en granit rouge. Agenouilloir au pied.
(Photo : nov. 2014.)
Bord de l’ancienne route de Néoules, quartier des Augustins, 100 mètres après le quartier de la Plâtrière, 200 mètres après la RD 5. À l’entrée de la propriété de M. Guillaume Chaix qui l’a construit en 1965 et l’a dédié à l’évêque de Cavaillon (VIe s.) patron des troupeaux provençaux. Pilier en pierre (tuf, calcaire) sur un petit rocher.
La niche est une ancienne conque de puits, monolithe, posée sur un chant, avec une statuette.
À usage de lanterne des Morts sur la pente ouest de la colline de Notre-Dame du château, au-dessus du village. Aurait été érigé en 1885 après le choléra de 1884. Porte la date du 11 janvier 1921 qui serait celle d’une première restauration. Endommagé, à demi détruit a été restauré en 1982 par les soins de l’ASER (Association de Sauvegarde et d’Étude du Patrimoine Naturel et culturel du canton de La Roquebrussanne) sous la direction de son président Philippe Hameau. Le 11 février la niche lanterne a été rallumée au sens strict du terme. Socle trapézoïdal à base carrée en pierres recouvertes de ciment, surmonté d’un mince pilier en pierres sur plan carré supportant une « niche-lanterne » en ciment ouverte sur quatre côtés avec trois vitres et une porte, sous un toit à deux versants.
Bibliothèque : Inventaire des oratoires du Var
D'après Louis JANVIER
Quartier de l’Infirmerie ou de La Vaucrette. Bord du vieux chemin de La Roquebrussanne par la Bastide Blanche. Avant l’auberge du Vieux Pressoir. À l’entrée d’une propriété.
Si l’on en croit l’abbé Saglietto (Histoire de Signes 1935) un jas (bergerie) voisin aurait servi de lazaret au XVIe siècle ; ce qui expliquerait la dédicace à ce saint martyr, invoqué par les malades.
En partie démoli il n’en reste que la base avec un bénitier creusé dans le pilier...
(Photo : nov. 2014.)
Quartier du Plan. Au bord du chemin, au sud-est de l’église. Restauré une première fois en 1938 par les soins de M. Authié. En 1975 une deuxième fois avec le concours de la mairie, les A.d.O. offrirent une grille pour protéger la plaque de Simone Garnier, de Moustiers offerte par Mme P. Eustache, de Toulon, en remerciement d’un vœu exaucé.
Elle fut bénie le 1er février 1976 par l’abbé Cellier curé en présence du maire M. Ricard, et du président Gavot qui prononcèrent les allocutions d’usage, du vice-président Louis Janvier et d’une pieuse assistance.
Pilier en pierres, niche crépie, cintrée fermée par une grille de M. Valériano, du Beausset. Toit pyramidal avec croix de fer lancéolée. Bénitier sur le devant creusé dans le fût.
Vieille route de Méounes, à l’amorce du chemin des Voltes. On s’y rendait en procession pour la Trinité. Il n’en reste que la base.
Entre la chapelle Saint-Clair et la chapelle Notre-Dame de l’Annonciation ou Notre-Dame Proche ; vieux chemin d’Envès. Connu sous le nom d’oratoire Proche, ou de l’Annonciation. Pilier en pierres crépies, avec niche cintrée sur corniche renfermant une statuette, protégée par une grille ; sous un toit pyramidal surmonté d’une croix en fer. Bénitier creusé dans le pilier.
Chemin d’Envès, 800 mètres après la chapelle Notre-Dame de l’Annonciation ou Proche, quartier des Plauques, à une petite bifurcation. Dédié au patron du bourg. En pierres, délabré et envahi par le lierre. Niche cintrée, toit épousant la forme de la niche.
Sortie nord du village, sur le chemin qui par la vallée du Rabi mène à la chapelle Notre-Dame l’Éloignée ou Notre-Dame de la Nativité, et au col de Taillane. À l’entrée d’une petite grotte. Il est le premier d’une série de cinq. Restauré en 1934 par les soins de l’abbé Saglietto, curé.
Pilier en maçonnerie crépie, niche cintrée renfermant une statuette, toit en tuiles, en bâtière, surmonté d’une croix de fer.
Le deuxième de la série, fait suite au précédent. Non loin d’une cascade, sur un rocher. Restauré en 1935 par les soins de l’abbé Saglietto, statue, grille et croix de fer offertes par les A.d.O. niche cintrée, basse, en pierres et maçonnerie.
Le troisième de la série. Restauré en 1935 par les soins de l’abbé Saglietto. Statue, grille et croix offertes par les A.de.O. Pilier circulaire comme une meule, en maçonnerie, niche cintrée, et toit épousant la forme de la niche.
(Photo : nov. 2014.)
Le cinquième de la série, au sommet du col de Taillane. Sa niche en briques creuses et maçonnerie se délabre chaque année un peu plus sous l’effet des intempéries. Pilier plus ancien et plus large en pierres avec bénitier. Le toit au-dessus de la niche rectangulaire est surmonté d’une croix de fer.
(Bibliographie : Notice historique et archéologique : La commune de Signes, abbé Saglietto 1935.)
Érigé en 2011 en remerciement à Saint-Éloi, par l'association Saint-Jean - Saint-Éloi qui à financé sa construction.
(Photo : sept. 2014.)
(1) Oratoires non référencés par les Amis des oratoires.
Bibliothèque : Inventaire des oratoires du Var
Bibliothèque : La commune de Signes
Trois circuits de balades autour des oratoires de Signes :
Monsieur Dollieule
Pas autre chose pour le moment le bonjour à Madame de notre part.
A. Simon
Beaulieu.
Monsieur Dollieule
Je viens vous donner encore quelques nouvelles de Solliès.
Codou Marius 32 ans soldat au 4e colonial marié 3 enfants natif du Luc tué le 21 Xbre 1914 au environ de Mametz 365 habitants dans la Somme
Sénès Louis Jules soldat territorial au 19e artillerie à Nîmes 44 ans né à Solliès mort subitement en service à Nîmes le 30 janvier, père d’un enfant.
Depuis le commencement de l’année nous avons à l’hospice 24 soldats blessés convalescents de toutes armes il part et il en arrive, le gouvernement passe un franc par jour et par homme avec prescription pour le menu. L’administration voyant que un franc ne suffisait pas et qu’il manquait environ 0 f, 85 par homme, ils ont formé un comité pour faire souscrire les personnes généreuses a donné chaque mois pour tout le temps que les soldats resteront à l’hospice une somme à partir 0 f, 50 et au-dessus. Ce comité se compose de 48 personnes divisées à douze groupes que chacun à son quartier ou rue pour percevoir les cotisations mensuelles.
Ce comité est formé du conseil municipal, celui de l’hospice et de celui du Bureau de bienfaisance, le curé, le chef de gare, les présidents des cercles, les correspondants des journaux, les 3 notaires, le receveur de l’enregistrement, du percepteur, le directeur de la poste et celui de la Caisse d’épargne et autres. Dans mon groupe il y a Gerfroit, Pey et Gasquet conseiller municipal, dans ma liste j’ai 52 personnes qui ont donné de
0 f, 50 à 5 f, dans ma liste j’en ai cinq de 5 f vos cousines ont bien voulu s’inscrire pour 5 f, tout cela marche assez bien. Pour tout l’ensemble pour les deux mois on a recueilli 1400 f.
Je vous dirais aussi qu’à Solliès il vient de partir une vingtaine des anciens réservistes qui avaient été fait bon au conseil de révision et il en partira encore. Je crois qu’à Marseille vous ne devez pas vous apercevoir comme nous du vide que cela fait dans le pays. Comme menuisier moi je reste seul, depuis le début de la mobilisation il en est parti cinq.
Il y a un mois et demi environ on fit publier au son de trompe la vente de la chapelle St-Victor, la veille de la vente une nouvelle publication que la vente était renvoyée jusqu’à présent ça été comme cela.
Pas autre chose pour le moment
Bien des choses à Madame de notre part.
Bien à vous
A. Simon
Monsieur Dollieule
Je vous dirais qu’a Solliès nous avons depuis une douzaine de jours 600 hommes de troupe, quand ils ont besoin de quelques choses pour leur services ils réquisitionnent tant tôt de chevaux, de charrette enfin tous ce qu’ils ont besoin pour leur service. Depuis cinq jour on nous donner un officier a logé qui est le secrétaire du colonel il est très gentil il vient se coucher et partir le matin on ne l’entend presque pas. Son ordonnance vient faire la chambre tous les matins et nous ne le voyons plus ; il est très convenable, nous l’avons logé au 2e étage. Les soldats sont tous du côté de Bordeaux et presque tous des réservistes, il y en a à Solliès-Toucas, à La Farlède, à Solliès-Ville, il y en a du Génie qu’il font des travaux de batteries à Notre(-Dame) du Défend parmi ceux-là il y a un prêtre qui est soldat qui a dit la messe le jour de Notre-Dame à Solliès-Ville et de là il venu chanter la grand-messe et les vêpres à Solliès-Pont, M. le curé lui a prêter une soutane. M. le curé a annoncé hier dimanche qu’il reviendrait dire la messe dimanche prochain.
Nous sommes heureux qu’il y ait deux médecins dans la troupe qu’ils font le service gratuit pour les habitants. Le jour de Notre-Dame une jeune piémontaise mariée depuis deux mois à tenter de s’asphyxier par le charbon, les deux médecins sont venu lui donner des soins, aujourd’hui elle va mieux. Cela s’est passé à la maison qui touche Mlle Marguerite Gardanne tous près de nous.
Dans l’angle de la maison de la place Neuve, il y a une auberge buvette, il vendait le vin au soldat jusqu’à 18 sous le litre les soldats se sont un peu révolté il ne voulait pas payer, il y a eu un grand rassemblement, le colonel et venu il a donné les ordres pour lui faire fermer la buvette. Il a fallu que les autorités interviennent pour prier le colonel de ne pas le faire fermer. Alors on a consigné la buvette que les soldats ni sont plus allé.
On a fait des quêtes pour la Croix Rouge dans beaucoup de localité environnante à Solliès-Pont, des jeunes demoiselles ont quêté, ils ont ramassé 1200 f, la plus forte sommes qu’on a fait c’est à Solliès-Pont.
Maintenant que j’ai un peu du temps le travail ne presse pas trop, je suis allé plusieurs fois aux archives vous verrez ce que j’ai trouvé jusqu’à présent au sujet de contrôle des exploits, j’ai vu aussi le cadastre de 1600 je n’ai rien vu.
Le 7 août j’ai envoyé un mandat sur la poste de 10 f pour un abonnement de six mois au Soleil du Midi à l’adresse M. Sénès Emile, place de la Mairie à Solliès-Pont et il n’a encore rien reçu, pourtant moi je reçois le journal tous les jours. Je ne sais pas si les abonnements partent du 1er ou du 15 de chaque mois, le journal n’en fait pas mention, hier je lui ai écrit de nouveau pour lui rappeler ce retard, je n’y comprends rien.
Bien de choses à Madame Bien à vous
A. Simon
Au moment je mets ma signature, l’officier vient me dire qu’il quitte la maison avec grand peine qu’il se trouvé bien, son commandant le réclame auprès de lui, le commandant loge chez M. Giraud tanneur, il le trouve trop éloigné.
On fait faire fermer les café à 10 heures, on a défendu au cafetier de servir de l’absinthe.
Auberge place Neuve.
Joseph, Apollinaire Simon (menuisier à Solliès-Pont) fut le correspondant de Frédéric Dollieule (1848-1932), magistrat au Tribunal civil de Marseille, pour les recherches dans les archives municipales de Solliès-Pont et Solliès-Ville, les informations locales et la gestion des affaires courantes.
Correspondant du Soleil du Midi, quotidien de Marseille.
Frédéric, Aimé, Marie, Félix Dollieule est né le 7 novembre 1848 et est décédé le 9 novembre 1932, à Solliès-Pont au 30, rue de l'Hôtel de Ville, âgé de quatre-vingt-quatre ans. Il fut marié à Eugénie Céaly. Fils de Joseph, Auguste, Antoine Dollieule, notaire (1837-1850), et de Louise de Magallon et neveu de Jacques Philémon.
Il fut magistrat au tribunal civil de Marseille, avant 1882 au 77, rue Breteuil, membre correspondant de la Société d'étude de Draguignan.
À partir de 1882, il récupère les notes et les manuscrits de son oncle Philémon et collationne tous documents – manuscrits, imprimés, archives (privées et publiques) – se rapportant à l'historique de Solliès. En 1930, à partir de ces documents, il rédige une monographie restée manuscrite intitulée : Solliès, de ses origines au XVIe siècle.
Cette œuvre a servi à Paul Maurel pour écrire : La vie tourmentée d'une commune à travers les âges, Toulon, 1936.
Auteur de :
Antoine Arène poète macaronique et jurisconsulte, sa vie et ses œuvres - Marseille, 1886, 79 p.
Francois-Joseph Pey, martyr pour la foi - Toulon, 1927, 46 p.
Correspondance fidèlement retranscrite :
- Solliès le (jeudi) 6 août 1914
- Solliès-Pont le (lundi) 17 août 1914
- Solliès-Pont le 25 7bre 1914
- Solliès-Pont le 29 8bre 1914
- Solliès-Pont le 4 décembre 1914
- Solliès-Pont le 3 février 1915
- Solliès-Pont le 24 février 1915
Solliès-Pont
Espace associatif Murat
de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 18 h 30
Renseignements : 07 78 51 29 84
*Coauteurs de L'herbier des plantes sauvages, éditions Larousse.
Dédicace sur place.
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6 Itinéraires à la découverte du patrimoine fortifié de l'agglomération
Carnet de route n° 1
Auteur : COLLECTIF
Toulon Provence Méditerranée, communauté d'agglomération
Éditeur : Hémisud
Année : été 2005
Pages : 52 p.
Bibliothèque manuscrite des Écoles primaires :
1re partie
Pour exercer à la lecture des Manuscrits
1 Préceptes de conduite pour les enfants, et anecdotes instructives
2 Principaux évènements de l'histoire ancienne et de l'histoire moderne
3 Modèles d'actes et des factures ; notions industrielles
4 Modèles de style épistolaire
Ouvrage autorisé par le Conseil de l'Instruction publique
Éditeur : HACHETTE ET CIE
Année : 1879
ASIN : B00EQ4BW0S