Thymus vulgaris L.
Nom provençal :
- Farigouleto (tout le Var) ;
- Frigoureto (Fréjus) ;
- Farigo (Seillans).
Famille : LAMIACEAE
Localisation :
Garrigues, pelouses sèches, rochers. Très commun.
Le thym a des propriétés antibactérienne, antivirale, antifongique, spasmolytique et expectorante.
2/ À très fortes doses, les gens s’en servaient pour provoquer des vomissements.
Comestibilité :
Plante condimentaire (sommités fleuries, feuilles).
Tanacetum Vulgare L.
Nom provençal :
- Tanarido ;
- Erbo-de-sant-Marc
Famille : ASTERACEAE
TOXIQUE
Photo : Andreas Rockstein et licence
Pinus pinaster Aiton
Nom provençal :
- Pin-sot (Fréjus, Hyères) ;
- Pin-negre (Montauroux) ;
- Pin-rouge (Seillans) ;
- Pin-mauresc (Mons).
Famille PINACEAE
Localisation :
Maquis, localement pelouses karstiques et pentes marneuses.
— Bois de chauffage et bois de mine ;
— Fabrication de la poix pour la marine ;
— Traitement des affections respiratoires grâce aux « bourgeons ».
Comestibilité :
Graines et jeunes pousses comestibles.
Cônes femelle.
Cytisus villosus Pourret
Nom provençal :
- Mourlanchin (Fréjus),
- Mourlanquin (La Mole, Les Mayons)
Famille : FABACEAE
Localisation :
Un pur méditerranéen, principalement sur le littoral, dans les bois secs au milieu des bruyères, aux bords des chemins, sur les coteaux. Forêts claires et maquis, souvent en ubac ou en fonds de vallons.
Préfère les terrains siliceux.
Arbrisseau dressé, de un à deux mètres à jeunes tiges hérissées de longs poils. Feuilles pétiolées à trois folioles ; fleurs jaunes en général disposées par 3 ou par 1-4 à l’aisselle des feuilles supérieures, de février à mai — juin selon la situation.
Fruits longs et velus (gousses).
Utilisation :
Sédatif nerveux.
Toxicité :
Plante tout entière toxique.
Spartium junceum L.
Nom provençal :
- Ginèsto
Famille : FABACEAE
Localisation :
Commun.
Toxique :
Il renferme de la cytisine qui est le Cytise, mais aussi de la spartéine très toxique !
Il est arrivé que ses grandes fleurs parfumées tentent des imprudents ; toute la plante étant toxique, il s’en suit des troubles digestifs et cardiovasculaires très graves.
Son vrai nom vernaculaire devrait être
« Spartier jonc »,
car le véritable genêt d’Espagne est le
Genista hispanica L.
commun dans les montagnes méridionales.
Prunus dulcis (Mill.) D. A. Webb
Nom provençal :
- Amendié ;
- Amelié.
Famille : ROSACEAE
Localisation :
Bords des champs, vergers, jardins.
Utilisation :
L’huile d’amande douce soigne les inflammations superficielles, les brûlures et les érysipèles (inflammation aiguë des téguments caractérisée par une plaque rouge).
Le lait d’amandes est adoucissant et calmant en usage interne.
Comestibilité :
Le fruit est très nutritif et entre dans la composition de macarons, de massepains, de nougats, de pralines et de la frangipane. Il sert aussi à préparer le sirop d’orgeat.
Pin parasol, Pinus pinea L.
PIN PARASOL OU PIN PIGNON
Nom provençal :
- Pin-pignoun ;
- Pin-pignòu et
- Pin-bouan (région de Fréjus)
Famille : PINACEAE
Localisation :
Maquis, pelouses souvent sur sable.
Utilisation :
Ornementale, culture pour les pignons.
Comestibilité :
Le pignon est un élément essentiel de la gastronomie provençale : accompagnement des salades, pesto, croquants, tartelettes…
Pistacia lentiscus L.
Nom provençal :
- Lentiscle
Famille : ANACARDIACEAE
Localisation :
Très commun, maquis, garrigues, bois, forêts sempervirentes, coteaux arides, rochers.
Utilisation :
En saignant les tiges de ce Pistachier, on obtient le « mastic » utilisé en médecine et pour la fabrication du vernis. Ce mastic, ainsi que les différents extraits de la plante, ont des propriétés antimicrobiennes.
Ce « mastic » est la fameuse « gomme à mâcher » de la Méditerranée orientale, ou « gomme de Chio » qui est utilisée, aujourd’hui, pour les soins dentaires dans la préparation des amalgames et en parfumerie.
L’huile essentielle est intéressante dans les pathologies de la circulation veineuse et lymphatique (varices, stase veineuse, hémorroïdes…) ainsi que dans les adénomes prostatiques.
Comestibilité :
À partir des fruits, les Arabes fabriquent une liqueur connue sous le nom de mastiche et aromatisent leurs fameuses pâtisseries.
Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy
Nom provençal :
- Escudet ;
- Coucoumario.
Famille : CRASSULACEAE
Localisation :
Vieux murs, rochers ombragés, parfois épiphyte. Commun.
Utilisation :
Au XIXe siècle, il était utilisé dans certains cas d’épilepsie rebelle, associé à d’autres traitements.
De nos jours, il peut servir en usage externe (plaie, ulcère, brûlure légère, cor au pied). Ses feuilles, riches en mucilage, posées sur les plaies en facilitent la cicatrisation.
Comestibilité :
Les feuilles charnues, agréablement acidulées, peuvent être consommées crues en salade.
Cardamine hirsuta L.
Nom provençal :
- Creissoun-de-prat
Famille : BRASSICACEAE
Localisation :
Très petite et discrète, elle se plaît au bord des ruisseaux, dans des sols riches et frais jusqu’à huit-cents mètres d’altitude.
Utilisation :
La Cardamine est diurétique, stimulante, riche en vitamine C, expectorante.
Comestibilité :
Les rosettes récoltées au printemps, de saveur piquante et soufrée, proche de celle du Cresson, sont délicieuses en salade ou en soupe.
Précaution :
Bien laver les rosettes avec de l’eau vinaigrée et une goutte de Javel, car elles sont parfois le support de la douve du foie (parasite amené par les moutons). En cas de doute ; les consommer cuites…
Photo Andreas Rockstein et license
Tragopogon porrifolius L.
Nom provençal :
- Barbabou
Famille : ASTERACEAE
Localisation :
Calcicole, très fréquent dans le Midi. Bords des champs, chemins, coteaux secs, pelouses, friches…
Utilisation :
Les Salsifis contiennent de l’inuline. Ils sont diurétiques et dépuratifs.
Comestibilité :
L’utilisation du Salsifis à feuilles de poireau est très proche de celle du Salsifis des prés.
Ses racines charnues et tendres sont dépourvues d’amertume et se consomment cuites, à la vapeur, ou sautées à la poêle.
Ses feuilles et jeunes pousses sont également appréciées en salade ou cuites à l’eau, puis servies avec de l’huile d’olive et du citron.
Laurus nobilis L.
Nom provençal :
- Baguié ;
- Lourié.
Famille : LAURACEAE
Ce Laurier fut symbole de paix et de prospérité puis fut destiné à couronner les vainqueurs, poètes, soldats ou athlètes ; les lauréats.
Localisation :
Naturalisé dans le bassin méditerranéen, haies, vieux murs, vallons encaissés, lisières, ripisylves, forêts littorales.
Le Laurier-sauce ou Laurier noble a des propriétés toniques et stimulantes que l’on mettra à profit dans les dyspepsies et fermentations intestinales ainsi que les fatigues grippales.
Ses produits dérivés, notamment l’huile essentielle et le « beurre de Laurier » obtenu à partir des fruits, peuvent être à l’origine de réactions allergiques.
Comestibilité :
condiment connu, les feuilles sont employées dans le court-bouillon et pour relever certaines préparations. Bien que très différents, attention aux confusions possibles avec le Laurier-rose et le Laurier-cerise hautement toxiques !
Photo : Marie-France Sugier et licence
Juniperus phoenicea L.
Nom provençal :
- Mourven ;
- Cade endourmi.
Famille : CUPRESSACEAE
Localisation :
Espèce calcicole. Souvent sur rochers et coteaux escarpés, falaises, rocailles, dunes. Une population importante de ce Genévrier se trouve sur la route du Grand-Cap qui mène à Signes. Il pousse également sur le mont Faron et le mont Caume…
Identification :
Arbuste, de un à cinq mètres, rappelant un petit cyprès, à port normalement pyramidal ou ovoïde et aux minuscules feuilles en écailles imbriquées, masquant la tige.
Utilisation :
Les gens de notre vallée en faisaient un usage original : la décoction de jeunes pousses servait, en friction, à prévenir l’apparition des escarres.
Toxicité :
Toxique par voie interne.
Ses fruits, à la différence de ceux de ses cousins, le Genévrier oxycèdre et le Genévrier commun, sont toxiques !
Genista-hispanica L.
Nom provençal :
- Tiro-buou
Famille : FABACEAE
Localisation :
Espèce calcicole, très bien représentée dans les chênaies pubescentes, les pinèdes, les lavandaies, les bois arides, les pelouses et friches chaudes sur sols profonds, les ripisylves.
C’est un petit arbrisseau dont les tiges dressées portent de nombreux rameaux, les uns épineux, car leurs feuilles sont en forme d’épines, les autres, fertiles, à feuilles plates et poilues, sans pétiole. Les fleurs jaunes sont regroupées au sommet de ces rameaux d’avril à mai.
Utilisation :
Le Genêt piquant est, quelquefois, cultivé comme plante ornementale pour orner les rocailles.
Capparis spinosa L.
Nom provençal :
- Tapenié
Famille : CAPPARACEAE
Localisation :
Vieux murs, ruines, très rarement rochers.
Utilisation :
Alimentaire, ornementale et médicinale : les racines sont astringentes, diurétiques et toniques.
Comestibilité :
Les câpres (boutons floraux) sont excellentes confites au vinaigre, elles entrent dans la composition de la tapenade.
Les fruits sont aussi comestibles ; ils sont appelés « cornichons de câpriers ».
Calendula arvensis L.
(Souci des jardins = Calendula officinalis L.)
Nom provençal :
- Gauche-fèr ;
- Soucit-bastard.
Famille : ASTERACEAE
Localisation :
Pelouses rudéralisées, friches. Commun, fleurit presque toute l’année.
Utilisation :
Possède des propriétés : antiseptique, anti-bactérienne, anti-œdémateuse et cicatrisante en usage externe.
Comestibilité :
Les « pétales » (qui sont, en fait, des fleurs extérieures) ont servi de condiment : on peut les mettre dans les soupes, pour colorer le beurre ou encore dans les salades, car ils ont un goût aromatique.
Sisymbrium officinale L. Scop.
Nom provençal :
- Erbo-au-cantaire
Famille : BRASSICACEAE
Localisation :
bords des chemins, champs, friches, cultures.
Utilisation :
C’est la plante des orateurs, des comédiens et des chanteurs. Son action sur la voix est due à la présence de composés soufrés. Au XVIIe siècle, Racine lui-même conseille ce remède à Boileau qui s’était plaint d’être aphone. On le recommandera donc en cas d’enrouement, laryngite, toux, trachéite…
Comestibilité :
Les feuilles peuvent être consommées crues ou cuites. Il faut les récolter lorsqu’elles forment une rosette dense, avant que ne se développe la hampe florale. Si la plante est déjà « avancée », on pourra consommer les jeunes sommités tendres des tiges.
Scandix pecten-veneris L.
Nom provençal :
- Aguïo-de-pastre
Famille : APIACEAE
Localisation :
plante calcicole, bords des chemins, escarpements rocheux, friches, cultures.
Comestibilité :
Les Égyptiens et les Grecs ont consommé les feuilles comme légumes, crues ou cuites.
Elles ont un goût agréable, anisé, de même que les fleurs et les jeunes fruits, en forme de glaive. C’est à eux que la plante doit son nom, Peigne-de-Vénus.
La récolter avec modération, car elle est moins abondante qu’autrefois, du fait de l’emploi généralisé des herbicides.
Photo Lies Van Rompaey et licence
Scabiosa atropurpurea L.
Photo : Tela botanica
Nom provençal :
- Escabiouso
famille : CAPRIFOLIACEAE
Localisation :
Très commune, pelouses, friches. Terrains sablonneux ou incultes du littoral et de l’intérieur des terres. Peut fleurir en toutes saisons.
Utilisation :
La Scabieuse doit son nom générique à son action contre la gale (du latin scabere, se gratter). Dès le XVIe siècle, elle était reconnue comme efficace dans les maladies de peau et contre la teigne.
Dans notre région, on l’utilise en bain de pieds (infusion de fleurs) contre l’hypersudation plantaire.
Satureja montana L.
Nom provençal :
- Pebre d’ai
Famille : LAMIACEAE
Localisation :
Pelouses sèches, fruticées ouvertes, cours d’eau temporaires, rochers, rocailles thermophiles, garrigues, maquis.
– Au Moyen Âge, l’Église interdit aux moines de la cultiver dans leurs jardins, de peur qu’elle ne les engageât à rompre leurs vœux de chasteté…
Propriétés toniques, stimulantes, digestives et antiseptiques intestinales.
Comestibilité :
Feuilles et sommités fleuries sont des condiments.
Saponaria officinalis L.
Nom provençal :
- Sabouniero ;
- Sabouneto
Famille : CARYOPHYLLACEAE
Localisation :
Commune, garrigues, maquis, ripisylves, fossés, prairies fraîches.
Utilisation :
Utilisée déjà, par les Anciens, qui ne connaissaient pas le savon, la Saponaire a été pendant des siècles l’Herbe à savon des lavandières et des drapiers. En effet, ses feuilles et ses racines, broyées et frottées dans l’eau abaissent sa tension superficielle, ce qui la fait mousser et la rend détergente comme le savon. Cette propriété est due à la présence de la saponine, un des divers glucosides que contient la Saponaire.
La plante n’est plus utilisée comme savon, bien que les herboristes recommandent encore de se servir d’une décoction de ses rhizomes comme shampooing pour cheveux fragiles.
Sanicula europaea L.
Nom provençal :
- Saniclo
Famille : APIACEAE
Localisation :
Vallons frais, sous-bois de forêts fraîches humides, bords de rivière.
Utilisation :
Baptisée, pour ses vertus cicatrisantes, « Herbe de Saint-Laurent », à la mémoire de celui qui fut étendu sur un gril de fer rouge par le préfet de Rome au IIIe siècle. Ses feuilles, broyées crues sur les contusions et les hématomes, aident à leur résorption. Infusées, elles servent à laver les plaies qui cicatrisent sans suppurer.
Sa racine est recommandée par les herboristes en gargarisme contre l’angine.
Comestibilité :
Les jeunes feuilles peuvent être consommées comme légume cuit.
Sanguisorba minor L.
Nom provençal :
- Pimpinello
Famille : ROSACEAE
Localisation :
Commune, préférence sols sur calcaire, a besoin de chaleur, prés et sols incultes secs, rocailles, pelouses, prairies, friches.
Utilisation :
Comme l’un de ses noms le suggère, en bonne Sanguisorbe, elle a le pouvoir d’arrêter les saignements. Cette réputation lui vient surtout de sa grande sœur, la Sanguisorbe officinale, ou Grande Pimprenelle, dont la médecine des signatures voyait dans le rouge flamboyant de ses corolles le signe de son action dans les épanchements de sang !
Elle a ainsi été employée pour combattre hémorragie, diarrhée et météorisme intestinal…
Comestibilité :
Les feuilles peuvent être consommées en salade (goût rappelant le concombre ou la noix verte), ou comme le persil, dans les soupes, omelettes, et sauces. Infusées, elles permettent de confectionner un « thé » à la saveur un peu amère.
Photo : Andreas Rockstein et licence
Tragopogon pratensis L.
Nom provençal :
- Barbabou ;
- Sarsifi.
Famille : ASTERACEAE
Localisation :
Ce Salsifis est très commun en France, mais peu fréquent dans le Midi. Prairies de fauche et lieux herbeux frais, coteaux pierreux, talus et berges.
Utilisation :
Dépuratif, diurétique et sudorifique.
Comestibilité :
Accommodées en salade, ses feuilles ont un goût qui ressemble à celui de l’Endive ou de la Chicorée.
Sont consommés la racine, les jeunes pousses, les feuilles et les capitules floraux encore en boutons.
Son nom de genre lui vient du grec
tragos, « bouc »,
et pogon, « barbe »,
d’où son nom populaire de
Barbe de bouc faisant allusion à l’aigrette longue et plumeuse
de ses fruits.
Rumex crispus L.
RUMEX CRÉPU, PATIENCE CRÉPUE, PARELLE CRÉPUE
Nom provençal :
- Lengo-de-buou ;
- Paciènci-frisado.
Famille : POLYGONACEAE
Localisation :
Bords des champs et dans les près. Friches, décombres, alluvions des cours d’eau. Aux Vieux Salins, aux endroits frais nitrophiles.
Utilisation :
C’est un laxatif, stimulant de la sécrétion biliaire et un dépuratif (acné, furoncles, eczéma). Sa racine entre dans des bouillons apéritifs.
Comestibilité :
Les feuilles de toutes les espèces de rumex sont potentiellement comestibles. Si elles sont trop amères, on peut les cuire à deux eaux pour en éliminer les tanins.
Précautions :
Il ne faut pas abuser des rumex, car leur teneur élevée en acide oxalique et en oxalates pourrait favoriser la formation de calculs rénaux.
Photo Scott Zona et licence
Rosmarinus officinalis L.
Nom provençal :
- Roumaniéu
Famille : LAMIACEAE
Localisation :
Garrigues, particulièrement sur sables ou marnes.
Utilisation :
On l’employait en teinture contre les maux de dents et l’irritation des gencives.
D’après de vieilles recettes, il active la repousse des cheveux et supprime les cernes.
Une tisane de Romarin, associé à la Menthe poivrée et à la Sarriette, est un puissant stimulant.
De façon générale : aide à la digestion (stomachique, spasmolytique, cholagogue) et tonique de l’organisme.
Le Romarin, toxique à forte dose, est utilisé en phytothérapie : son infusion stimule l’élimination urinaire et biliaire. L’huile essentielle extraite de ses feuilles est utilisée pour les massages.
Comestibilité :
Il est connu de tous pour ses vertus aromatiques (feuilles et sommités fleuries).
Genista lobelii DC
Nom provençal :
- Ginèsto
Famille : FABACEAE
Localisation :
Espèce calcicole, endémique de basse Provence, localisée dans les pelouses pierreuses rases, fentes de rochers, lapiaz, principalement sur les crêtes ventées toulonnaises et de la Sainte-Baume…
Ce sous-arbrisseau épineux (sauf à l’ombre), de vingt à cinquante centimètres, a un port érigé : ses nombreux rameaux verts forment un coussin arrondi très dense que les Provençaux ont coutume d’appeler « coussin de belle-mère ». Ses feuilles sont rapidement caduques, dès le début de l’été, ce qui évite à la plante une trop forte évapotranspiration. Ses très belles fleurs jaunes transforment ces coussins discrets, l’hiver, en féérie colorée à partir du mois de mai.
Robinia pseudoacacia L.
ROBINIER FAUX ACACIA OU CAROUGE
Nom provençal :
- Acacia
Famille : FABACEAE
Localisation :
Espèce pionnière en pineraies et forêts mélangées, de l’étage méditerranéen à l’étage montagnard. Le Robinier est répandu dans toute la vallée (cultivé et naturalisé). Fourrés rudéraux sur sols profonds.
Utilisation :
Les fleurs sont réputées calmantes, anti-spasmodiques, toniques (vin tonique obtenu en faisant macérer 15 à 20 grammes de fleurs dans un litre de vin rouge), astringentes et cholagogues.
Cet arbre est dédié à Jean Robin (1550-1629), jardinier du roi Henri IV, qui rapporta les graines du Canada et sema le premier arbre de cette espèce en France en 1601, place Dauphine à Paris (il fut transplanté en 1635 au Jardin des Plantes où l’on peut encore l’admirer de nos jours).
Comestibilité :
Les fleurs peuvent être consommées en beignets au parfum suave et au goût sucré. Bouillies à l’eau, les inflorescences ont une saveur sucrée rappelant celle des petits pois. Au Japon, les bourgeons foliaires sont mangés bouillis et assaisonnés de sauce soja.
Toxicité :
Un excès de fleurs de Robinier, à l’état cru, peut se montrer émétique. Plus aucun problème n’est à craindre lorsque les fleurs sont cuites.
Ricinus communis L.
Photo : Jeonghi Go et licence
Nom provençal :
- Langastié
Famille : EUPHORBIACEAE
Localisation :
Originaire d’Afrique et des Indes, il est souvent cultivé pour son huile, mais se rencontre quelquefois échappé des cultures et naturalisé. Décombres, friches humides, berges des cours d’eau.
Utilisation :
Déjà connue des Égyptiens, l’huile de Ricin est employée contre la constipation et comme cosmétique, en guise de « brillantine ».
Autres utilisations : pharmaceutiques (pommades dermatologiques) et industrielles (lubrifiants).
Toxicité :
Les graines renferment une phytotoxine hautement vénéneuse, la « ricine » : trois ou quatre graines peuvent tuer un enfant ; une quinzaine, un adulte.
Polygonum aviculare L.
Portulaca oleracea L.
Nom provençal :
- Bourtoulaigo
Famille : PORTULACACEAE
Localisation :
Champs et lieux incultes, terrains sableux, jardins, alluvions des rivières, décombres.
Utilisation :
Tout l’intérêt du Pourpier réside dans sa richesse en acides gras polyinsaturés de la série oméga-3 qui ont des effets biologiques favorables sur de nombreux paramètres cardio-vasculaires : régulation de la tension artérielle, de la vasodilatation, de l’agrégation plaquettaire et de l’inflammation. La plante fraîche est également une bonne source d’anti-oxydants comme les vitamines E et C, le bêta-carotène et le glutathion.
La décoction de graines, dans de l’eau ou du lait, a également servi à lutter contre les vers intestinaux.
Comestibilité :
Les tiges et les feuilles sont charnues et légèrement acides. On peut les manger crues, mais il est préférable de les mélanger avec d’autres plantes en raison de leur texture mucilagineuse. Elles peuvent être conservées dans le vinaigre et, au XVIIIe siècle, en France, le Pourpier était frit, saupoudré de sucre et mangé en dessert.
Il est à la base du régime crétois ou « régime méditerranéen »
Hypochaeris radicata L.
PORCELLE OU MOURRE DE PORC
Nom provençal :
- Engraisso-pouarc ;
- Mourre-de-pouarc.
Famille : ASTERACEAE
Localisation :
Sur silice, pelouses fraîches, prairies, dépressions interdunaires, talus, friches, décombres, sites rudéraux, prés secs, rocailles jusqu’à 1500 mètres d’altitude.
Porcelle, de porc, ce qui laisserait supposer que les porcs en sont friands, à moins que l’on ait à faire à un nom dépréciatif : tout juste bon pour les porcs !
Comestibilité :
Les feuilles en rosette fournissent une bonne salade. Elles sont croquantes et dénuées d’amertume ; pommes de terre vapeur, lardons grillés et ail font un très bon accompagnement.
Les jeunes tiges tendres portant les capitules en boutons sont cueillies au printemps et préparées comme les asperges après avoir été bouillies au préalable.
Allium porrum subsp. polyanthum Schultes
Nom provençal :
- Pouarrato
Famille : AMARYLLIDACEAE
Localisation :
Croît dans les champs, les talus humides, les vignes et les endroits incultes du Midi de la France. Ne s’élève pas à une altitude importante.
Utilisation :
Au lVe siècle avant notre ère, Hippocrate – père de la médecine, de la diététique et du code moral des médecins – fut le premier à préciser les vertus du Poireau : « il est diurétique, augmente le lait des nourrices, guérit la phtisie (tuberculose) et augmente la fécondité des femmes ».
Le Poireau sauvage est excellent contre toutes les inflammations des voies respiratoires, la toux, l’extinction de voix, les maux de gorge. Il est très digeste, laxatif, recommandé aux personnes sujettes aux calculs rénaux.
Comestibilité :
C’est l’ancêtre de nos poireaux cultivés ; Allium porrum. Il est très recherché, dès l’hiver, pour sa saveur délicate.
Comme les salades sauvages, on le récolte longtemps avant la floraison, dans des endroits non pollués. On le prépare, comme le Poireau cultivé, en vinaigrette, en bouillon, en gratins, en tartes et dans les soupes.
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