Le Myrte

Myrtus communis L.

Détail d’un buisson de Myrte, Myrtus communis L., en graines.
Myrte, Myrtus communis L., une fleur de Myrthe en gros plan.
Myrte, Myrtus communis L., détail d’un buisson en fleur avec des boutons.
Dans l'Antiquité, le Myrte était aussi important que le Laurier et l'Olivier. Comme l'Eucalyptus, il appartient à la famille des myrtacées.
Il pousse en bordure du littoral (pas seulement : maquis et garrigues dolomitiques de l'intérieur) sous forme d'un arbuste de deux à trois mètres de hauteur, dont les feuilles persistantes et opposées sont luisantes, coriaces et aromatiques (elles renferment une quantité importante de tanins et des flavonoïdes dont le myricétol).
Ses petites fleurs (2-3 cm) blanches et odorantes, aux nombreuses étamines, s'ouvrent en été (mai-juillet).

Arbre sacré chez les Latins, le Myrte est le symbole de la virginité, de la beauté et de l'immortalité ; les jeunes femmes se paraient d'une couronne de rameaux fleuris le jour de leur mariage.

Le Myrte est une plante médicinale des plus symboliques du pourtour de la Méditerranée.

Il arrive à maturité en décembre, on le rencontre fréquemment en bordure de nos sentiers, c'est le moment de le cueillir pour en faire un délicieux vin d'apéritif ; recette ci-dessous.

Écorce, rameaux et feuilles ont été utilisés dans la médecine médiévale.

En Italie, au XVIe siècle, on produisait de « L'eau d'ange » par distillation (de la plante tout entière) des fleurs et des feuilles, utilisée en parfumerie, aujourd'hui encore fabriquée dans le Midi de la France. Ses fruits, petites baies presque noires (bleu foncé) parfumées, que l'on transforme en délicieuses gelées, confitures, liqueurs et vin d'apéritif, se ramassent en automne-hiver.

En Provence, on mêlait à la nourriture que l'on donnait aux volailles des baies de myrte pour donner du goût à leur chair. Séchées, on s'en sert comme une épice dans la cuisine (avec gibier et ragoût).

Pour le traitement des diarrhées et des troubles gastriques : croquer quelques baies de myrte.
Mais attention : le myrte, à trop fortes doses, peut agir comme l'ergot du seigle et fut utilisé autrefois comme abortif, tout comme la lavande et le henné.


Bibliothèque : Ces précieuses plantes de Méditerranée par Yvan Avramov, pages 142 à 146.

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Le vin de myrte

 
Ingrédients :

– 5 litres de bon vin rouge (peut se faire avec du vin rosé) ;
– 1 litre d'alcool pour fruits à 40° ;
– 100 millilitres d'alcool à 90° non dénaturé ;
– 750 grammes de sucre (ou moins si l'on préfère moins doux) ;
– 1 bâton de vanille ;
– 300 à 500 grammes de myrtes ;
– quelques lamelles de gingembre (facultatif).

Préparation :

– mettre le vin dans une bonbonne de 10 litres ;
laver les myrtes, les sécher et les ajouter au vin ;
couper le bâton de vanille dans le sens de la longueur, le gingembre en fines lamelles et mettre dans la bonbonne avec le vin ;
rajouter l'alcool ;
faire macérer le tout dans un endroit sombre pendant deux mois ;
ajouter le sucre et remuer l'ensemble deux à trois fois par semaine jusqu'à ce qu'il soit complètement fondu ;
filtrer, mettre en bouteilles et laisser vieillir ;
– à consommer bien frais en apéritifs.

N. B. On peut également incorporer le sucre lors de la préparation avec les autres ingrédients, ce qui ne change rien à la texture et à la saveur.