Barrage de Hyères-les-Palmiers

Barrage anti-sel à Hyères

Hyères, barrage anti-sel, sur le Gapeau.

 BASSE VALLÉE DU GAPEAU

PLAINE D'HYÈRES

Contexte hydrogéologique*

La nappe des alluvions de la plaine d'Hyères est sollicitée pour l'irrigation des cultures maraîchères de la plaine. Pour l'alimentation en eau potable de la ville d'Hyères, la nappe est également sollicitée en deux points  : à Moulin Premier (RN98) et au Père Éternel (six cents mètres au SW).
Une nette tendance au déséquilibre entre alimentation et prélèvement se manifeste dès que la valeur annuelle des précipitations descend au-dessous d'un certain seuil, ce qui se traduit alors par des évolutions de salure, au voisinage de l'embouchure du Gapeau et de la rivière du Ceinturon, et également, mais plus faiblement, dans le secteur au sud de Notre-Dame-du-Plan.
Un barrage anti-sel a été établi sur le Gapeau, surmonté récemment par une « digue gonflable » pouvant s'effacer pour laisser passer les crues ; il maintient en amont la nappe en charge et empêche la remontée du biseau salé.
À l'étiage la nappe est déprimée, au voisinage ou en-dessous de la côte 0, au droit des stations de pompage alimentant la ville d'Hyères (-6 à Moulin Premier en octobre 1967, -2 au Père Éternel).

*Données sur l'hydrogéologie de la basse vallée du Gapeau et de la plaine d'Hyères. Bulletin du B.R.G.M. 2° série, n° 2, 1971.

L'intérêt de la surveillance de l'évolution de la nappe est donc évident
De plus un contentieux oppose le syndicat des agriculteurs utilisant la nappe et la Société des eaux exploitante.

Deux limnigraphes ont été installés, un dans le secteur sensible de Notre-Dame du Plan, l'autre au voisinage de la station de pompage du Père Éternel (La Cambaronne).

RÉSULTATS
- Puits Notre-Dame du Plan (aval)
La dépression en période estivale a été nettement inférieure à celle de l'année 1972 (- 0,40 au lieu de + 0,40) mais les précipitations de septembren et surtout celles d'octobre 1973 ont très rapidement fait remonter la nappe à + 1,75).
- Puits de la Cambaronne (amont)
Le puits s'est tari en août et septembre 1973 : le fond est à + 0,05. La nappe a donc été déprimée à une cote négative, alors qu'en 1972 on était resté à une cote légèrement positive (+ 0,10). Jusqu'en octobre 1973 la pluviosité a été déficitaire par rapport à 1972 et les prélèvements ont été plus importants.
Les précipitations de novembre ont fait remonter la nappe à la cote + 1,80 mais celles de décembre n'ont pas permis de retrouver la cote de janvier 1973 (+ 3,20).
Une remontée du biseau salé s'est donc certainement produite à la fin de septembre, à l'aval de Notre-Dame du Plan.
Total des précipitations annuelles 1972 : 1 025,2 mm - 1973 : 667,6 mm
Prélèvements de la Compagnie générale des eaux, volumes annuels :
- Père Éternel, 1972 : 1 566 439 m3 - 1973 : 1 642 047 m3
- Golf Hôtel, 1972 : 2 854 190 m3 - 1973 : 3 021 470 m3
Volumes de pointe :

- Père Éternel, juillet 1972 : 153 827 m3 - septembre 1973 : 169 641 m3
- Golf Hôtel, juillet 1972 : 305 700 m3 - juin 1973 : 373 930 m3

Le boudin

Le « boudin » de la digue gonflé. Vue panoramique.