Barrages

Les colères du Gapeau

Ex-voto d'Antoine Sénès, 1780.

Ex-voto de 1780.

Les crues du Gapeau sont de régimes torrentiels, dues à la violence des précipitations et de la nature des sols. De Signes à La Crau les sols sont calcaires et karstifiés et sont cristallins pour le bassin du Réal-Martin, sols sur lesquels les ruissellements sont rapides et abondants.
En terrain karstique si l’infiltration de l’eau est grande il peut apparaître des résurgences périodiques qui aggravent les débits dans une haute et moyenne vallée très étroite.

Bassin hydrographique du Gapeau

Les inondation mémorables

Cote d'alerte du Gapeau = 1,80 m soit 43,3 m3/s (info : DIREN PACA 2001)
Crue décennale = 2,76 m soit 94 m3/s (info : DIREN PACA 2001)

– Crue du 8 septembre 1651

Roole de ceux qui se sont noyés à Belgentier, le jour de la Nativité de Notre Dame, le huistiesme de septembre mil six cents cinquante un, dans la rivière ayant débordé extraordinairement.

« Louis Ruy, dit renon, charpentier,
Pierre André, fils de Toussaint,
Louise Beaucier, veuve de Barthelemy Gassin (un corps trouvé et enterré le 13 décembre),
Isabeau Gassin, sa fille et Isabeau Teisseire, sa fem,
Jacques Teisseire, rentier du lieu,
Barthélemy Roque, papetier, natif de Pignans,
Louis Gavot, travailleur,
Françoise Gueit, sa femme,
Madeleine, Etienne et Catherine, ses enfants,
Louise Julien, femme de Louis Gavot, le majeur,
Catherine Laure, sa tante,
Jean Ruy, marchand curatier,
Claire Andrieu, sa belle-fille,
Anne, sa petite fille,
Jean-Baptiste Brémond, de Jean,
Claire Rentier, femme de Jacques Guérin,
Jean et Anne, enfants de ce dernier,
Claude Teisseire, de Jean,
André Teisseire, d’Antoine,
Charles Terras, de Claude,
Antoine Rouquier, de Louis,
Louis Chaulan, marchand papetier,
Anne Martel, de Louis,
Claire Brémond, de Jean,
Anne Marrot, de Paul,
Trois gardes du duc de Vendôme,
Jean Rouvier, travailleur,
Pierre Rouquier,
Claire, femme de Jean Revest et Honorade,
ses filles Isabeau, Françoise et Jean Revest, de Jean, ses petits-enfants,
Jacques Teisseire, de Pierre,
Guillaume et Honoré Ruy, de Jacques ».
(Archives communales, Belgentier).
Belgentier, AZI

Atlas des zones inondables – Belgentier (IPSEAU, scan25©IGN2007, éch. : 1 / 25 000).

– Crue du 28 septembre 1703

– Crue du 9 juin 1767

– Crue du 8 septembre 1871

– Crue du 27 octobre 1886

(Info : P.-A. Février, 1989).

– Crue du 12 janvier 1941

– Crue du 17 avril 1942

– Crue du 25 au 27 janvier 1948

(Info : A. Catoni, 1949 et Volot R. et Delfino J.-P. 1995)
À Solliès-Pont, dans la rue Notre-Dame : 0,45 m d’eau.

– Crue du 15 février 1951

Solliès-Toucas, AZI

Atlas des zones inondables – Solliès-Toucas (IPSEAU, scan25©IGN2007, éch. : 1 / 25 000).

– Crue du 20 février et les 24 et 25 mars 1955

– Crue du 27 octobre 1959 

(Info Var-Matin du 18 janvier 2000).

– Crue du 26 novembre 1961
(Info : coupure de presse)

« Le Gapeau s’est gonflé de façon spectaculaire à partir de 12 h, son niveau monta à la moyenne effarante de un  mètre à l’heure, pour arriver à 16 h 30 à la cote de 6, c’est-à-dire la cote d’alerte qui fut dépassée en moins d’un quart d’heure, et l’eau se répandit sur la Nationale 98 entre le pont du Gapeau et l’entrée d’Hyères, pour s’étendre à travers la plaine. À 17 h, la circulation sur cette route était interrompue »…

– Crue du 28 décembre 1972

579 m²/s à la station de Sainte-Eulalie.

– Crue du 4 février 1976

445 m²/s à Sainte-Eulalie.

– Crue du 16 et 17 janvier 1978
(info : Volot R. et Delfino J.-P. 1995)
Tout le Var est inondé.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, plaine de la Garde.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, chemin communal de La Foux et plaine de la Garde.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, nord du Pradet.
  • 16 et 17 janvier 1978. Inondations du Gapeau, plaine de la Garde.
1 - Plaine de la Garde.
2 - Chemin communal de La Foux, plaine de la Garde. Au fond le Coudon.
3 - CD 86 et piste cyclable au nord du pradet en diretion de La Garde.
4 - Plaine de la Garde, CD 29 / CD 86.
– Crue du 17 et 18 janvier 1999
Cette crue a été considérée comme une crue centennale en raison d’une hauteur d’eau de 3,51 m enregistrée au limnigraphe du pont de l’autoroute à Solliès-Pont et un débit de 147 m3 /s. (info : DIREN PACA 2001.)
La crue décennale s’établit à une hauteur de 2,76 m et un débit de 93 m3/s.
Notons également que la cote d’alerte aux inondations du Gapeau est établit à une hauteur de 1,80 m pour un débit de 43,3 m3/s.

Le débit d’eau à Sainte-Eulalie est de 380 m3/s.

Crue du Gapeau, 19 janvier 1999, Solliès-Pont.
Crue du Gapeau 19 janvier 1999, la rive gauche et le parking
à l'aval du pont de la salle des fêtes Solliès-Pont, photo René Long.
– Crue du 25 décembre 2000,

262 m3/s à Sainte-Eulalie.

– Crue du 27 au 28 février 2001,
Hauteur du Gapeau à Solliès-Pont, pont de l’autoroute (info : DIREN PACA 2001) :

– le 27 février 2001 à 16 h = 0,655 m soit 1,73 m3/s ;
– le 28 février 2001 à 0 h 40 = 1,115 m soit 14,3 m3/s ;
– le 28 février 2001 à 13 h = 0,965 m soit 10,5 m3/s.

Commune de Solliès-Pont, Atlas des Zones Inondables.

Atlas des zones inondables – Solliès-Pont, (IPSEAU, scan25©IGN2007, éch. : 1 / 25 000).

– Crue du 28 octobre 2004,

Ce 28 octobre 2004, pluie abondante toute la journée à partir de 0 h 35 et elle s’arrête à 22 h 35.

– Crue du 9 novembre 2011,

Crue du Gapeau, quartier Saint-Victor, novembre 2011, Solliès-Pont.

La crue à Saint-Victor le 9 novembre 2011.

– Crue du 21 novembre 2019,

Vigicrue, graphique débit du Gapeau.
Graphique du débit du Gapeau ; pointe 105,72 m3/s, à 12 h, le 23 novembre 2019. Site : Vigicrues
Vigicrue, graphique hauteur du Gapeau.
Graphique de la hauteur du Gapeau ; pointe à 3,07 m, à 12 h, le 23 novembre 2019. Site : Vigicrues
23 novembre 2019, crue du Gapeau à Solliès-Pont, la salle des fêtes.
23 novembre 2019, crue du Gapeau à Solliès-Pont, centre-ville.
23 novembre 2019, crue du Gapeau à Solliès-Pont, centre-ville.

Solliès-Pont, avenue Jean Moulin,
le 21 novembre 2019 à 11 h 43.

Solliès-Pont, barrage du Capelan,
le 21 novembre 2019,à 12 h 05, vers l'aval.

Solliès-Pont, barrage du Capelan,
le 21 novembre 2019, 11 h 59 vers l'amont.

Le 23 novembre 2019, panoramique du débordement du Gapeau.
Borne de niveau des inondations.
Cette borne, située derrière la salle de fêtes de Solliès-Pont,
indique le plus haut niveau de crue connue du Gapeau (19 janvier 1999).

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Le préfet du Var

Toulon, le 21 octobre 2013

Lettre recommandée avec accusé de réception

Objet : Relèvement du débit réservé sur les ouvrages de prélèvement en rivière et régularisation.

Référence : SC/CG
 Courrier de la DDTM du 19 septembre 2012 relatif au relèvement des débits réservés des ouvrages existants au 1 » janvier 2014 et à la mise en place de dispositifs de mesure du débit prélevé.
  Réponse du Président de l’ASA de l’Union des ASA de l’Écluse des Messieurs et du canal du Château du 3 avril 2013.

Pièce jointe :
 Projet d’arrêté préfectoral relatif au canal des Messieurs.

 Brochure « Sauvons l’Eau ! Gestion des milieux aquatiques et du grand cycle de l’eau
 Aides financières Rhône Méditerranée Corse ».

Copie à :
Mairie de Solliès-Pont,
Agence de l’Eau.

Monsieur le Président,

Dans le cadre de la révision des débits réservés, en application de l’article L.214-18 du code de l’environnement, mon service procède à l’examen des autorisations de prélèvements en vue de leur mise en conformité avec les évolutions réglementaires.
Au vu du droit fondé en titre, attesté par « L’arrêt du Parlement tenant la chambre des Eaux et Forêts » du 18  février 1781, Extrait des Registres du Parlement, et par le texte « Mémoire de l’association syndicale autorisée de l’union des ASA de l’écluse des messieurs et du canal du château sur le fleuve Gapeau à Solliès-Pont », paragraphe « Historique et Droits en Titre du Roi » indiquant : le 26 décembre 1740 selon les observations de M. Floquet il est noté en page 66 et 67 un descriptif très précis de l’Écluse du barrage “Monsieur” et du béal qui y est dérivé, autorisant la prise d’eau du canal des Messieurs, l’existence administrative du canal des Messieurs est démontrée en application de l’article L.214-6 du code de l’environnement.
Le débit minimum sur la prise d’eau du canal des messieurs au niveau du seuil de ra retenue Roll, peut être fixé à 138 litres par seconde. Ce débit est équivalent au dixième du débit moyen inter-annuel du cours d’eau, calculé à partir des valeurs fournies, par la banque Hydro de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement, et du Logement (DREAL), au niveau de la station hydrométrique du Gapeau a Solliès-Pont. Le calcul est issu de la multiplication débit spécifique annuel (Qsp = 7' 4L/s/km²) par la surface de bassin versant, au niveau du canal des Messieurs (Sbv = 186,5 km²).
Je tiens à préciser que le prélèvement doit être interrompu dès lors que le débit en amont de l’ouvrage est inférieur au débit réservé, hors dispositions temporaires particulières dues à des conditions d’étiage exceptionnelles, attestées par l’autorité administrative.
Par ailleurs, je vous rappelle que les ouvrages de prélèvements doivent être dotés d’équipement(s) de mesure du débit prélevé. Ces prélèvements doivent être enregistrés, avec lecture périodique pour les dispositifs ne permettant pas l’enregistrement en continu. Il est a savoir qu’il est possible d’obtenir des subventions de l’Agence de l’Eau pour l’installation d’équipements de mesure, et ce jusqu’à la décision administrative précisant le débit réservé du canal des messieurs qui devra être prise
Votre prise d’eau se situe sur un cours d’eau classé au titre de l’article L.214-17 2e du code de l’environnement, qui vise à effacer les obstacles à la migration piscicole et à rétablir un transport suffisant des sédiments, pour permettre aux poissons de rejoindre les zones nécessaires à leur reproduction (zones de frayère) et pour maintenir l’équilibre sédimentaire des rivières et éviter les problèmes d’érosion de berge et/ou d’incision du lit. Les ouvrages situés sur un cours d’eau classé doivent être rendus franchissables, par les poissons et lorsque c’est nécessaire par les sédiments, dans un délai de cinq ans.
Vous trouverez ci-joint un projet d’arrêté préfectoral complémentaire reprenant l’ensemble de ces prescriptions. Je vous demande de me faire part de vos observations, dans un délai d’un mois à compter de la date d’envoi du présent courrier, sur les conséquences techniques pour vos installations. Vous me proposerez un calendrier de travaux le cas échéant.
Au terme de ce délai, je proposerai le projet d’arrêté préfectoral complémentaire à la signature de Monsieur le préfet après avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques sanitaires et Technologiques.

Restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.

Pour le Préfet et Par délégation.

Pour le Directeur départemental des territoires et de la mer.

Le Chef du service de l’eau et des milieux aquatiques,

Richard FEUILLADE

Cadastre 3PP 130 05

Tableau d’assemblage du plan cadastral parcellaire de la commune de Solliès-Pont, canton de Solliès-Pont, arrondissement de Toulon, département du Var. Terminé sur le terrain le 31 juillet 1849, sous l’administration de M.M. Haussemann, préfet, Arène, maire. Et sous la direction de M.M. Perrottet, directeur des contributions, Bosc, géomètre en chef, par Mrs Fouque et Loup, géomètres.

 

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Le préfet du Var

Arrêté préfectoral du
portant prescription complémentaire à l’autorisation
relative au canal des Messieurs

PROJET

Le préfet du Var
Chevalier de la Légion d’Honneur,
Chevalier de l’Ordre National du Mérite,
Officier des Palmes Académiques.

Vu le code de l’environnement et notamment ses articles L.214-3, L.2I4-6, L.2T4-18, R.214-17 et R.214-18, R.214-11-1 à R.214-111-2
Vu le droit fondé en titre, attesté par « l’arrêt du Parlement tenant la chambre des Eaux et Forêts » du 18 février 1781, Extrait des Registres du Parlement, et par le texte “Mémoire de l’association syndicale autorisée de l’union des ASA de l’écluse des messieurs et du canal du château sur le fleuve Gapeau à Solliès-Pont, paragraphe ‘Historique et Droits en Titre du Roi’ indiquant : ‘le 26 décembre 1740 selon les observations de M. Floquet il est noté en page 66 et 67 un descriptif très précis de l’Écluse du barrage ‘Monsieur’ et du béal qui y est dérivé’, autorisant la prise d’eau du canal des Messieurs,
Vu le courrier du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer en date du 19 septembre 2012, relatif au relèvement du débit réservé de la prise d’eau du seuil de la retenue Roll,
Vu la réponse de Monsieur le Président de l’Association Syndicale Autorisée de l’Union des Associations Syndicales Autorisées de l’Écluse des Messieurs et du canal du Château reçue le 3 avril 2013,
Vu le rapport du Directeur Départemental des Territoires et de la Mer en date du (…),
Vu l’avis favorable émis par le Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques du Var en date du (date du CODERST),
Vu le projet d’arrêté adressé à Monsieur le Président de l’Association Syndicale Autorisée de l’Union des Associations Syndicales Autorisées de l’Écluse des Messieurs et du canal du Château en date du (date d’envoi),
Considérant la nécessité de maintenir dans le cours d’eau à l’aval de l’ouvrage un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de l’installation de l’ouvrage,
Considérant que des documents attestent de l’existence du canal avant 1789, qu’il bénéficie ainsi d’un droit fondé en titre, que son fonctionnement est attesté par l’activité de l’Association Syndicale Autorisée de l’Union des Associations Syndicales Autorisées de l’Écluse des Messieurs et du canal du Château,

Sur proposition du Secrétaire Général de la Préfecture,

ARRÊTE :

TITRE 1 : OBJET DE LA MODIFICATION

Article 1 : Consistance de l’autorisation
L’Association Syndicale Autorisée de l’Union des Associations Syndicales Autorisées de l’Écluse des Messieurs et du canal du Château est autorisée à exploiter le canal des Messieurs.
Le canal des Messieurs a sa prise d’eau au niveau du seuil de la retenue Roll, commune de Solliès-Pont.
Le gestionnaire de l’eau prélevée est l’Association Syndicale Autorisée de l’Union des Associations Syndicales Autorisées de l’Écluse des Messieurs et du canal du Château.
Les installations, ouvrages, travaux et activités déclarés comprennent :
Un canal ayant sa prise d’eau dans le cours d’eau Gapeau au niveau de la commune de Solliès-Pont.
Le canal rentre dans la nomenclature des opérations soumises à autorisation au titre de l’article L.214-3 du code de l’environnement, sous la rubrique 1.2.1.0 ‘A l’exception des prélèvements faisant l’objet d’une convention avec l’attributaire du débit affecté prévu par l’article L.214-9, prélèvements et installations et ouvrages permettant le prélèvement, y compris par dérivation, dans un cours d’eau, dans sa nappe d’accompagnement ou dans un plan d’eau ou canal alimenté par ce cours d’eau ou cette nappe :
1e D’une capacité totale maximale supérieure ou égale à I 000 m3/ heure ou à 5 % du débit du cours d’eau ou, à défaut, du débit global d’alimentation du canal ou du plan d’eau (A)’

Article 2 : Débit minimal à laisser au droit de la prise d’eau
Le débit minimal à maintenir pour garantir en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces vivant dans les eaux au moment de f installation de l’ouvrage, au droit de la prise d’eau du canal des Messieurs, au seuil de la retenue Roll est établi comme indiqué dans le tableau ci-dessous :

Prise d’eau Coordonnées géographiquement de la prise d’eau (référentiel Lambert 93) Module au niveau de la prise d’eau Valeur du débit minimal à maintenir au droit de la prise d’eau
Seuil de la retenue Roll – commune de Solliès-Pont X : 946 732 m
Y : 6 237 725 m
1380 L/s 138 L/s
soit 10 % du module

 

TITRE 2 : PRESCRIPTIONS

Article 3 : Modalités de respect du débit réservé
Si le débit à l’amont immédiat de l’ouvrage est inférieur aux valeurs fixées par l’article 2, c’est l’intégralité du débit entrant qui doit être restituée à l’aval.
L’exploitant de l’ouvrage est tenu d’assurer le fonctionnement et l’entretien des dispositifs garantissant le débit minimal défini par l’article2.
Les valeurs de débit fixées à l’article 2 sont mises en œuvre le 1er janvier 2014, au plus tard.
Les valeurs de débit fixées à l’article 2 pourront être révisées, dès lors que des données nouvelles en montrent la nécessité.

Article 4 : Équipements de contrôle du débit
L’exploitant assure la surveillance continue et permet le contrôle visuel rapide du débit réservé délivré, par la mise en place d’un dispositif de contrôle adapté (échancrure, déversoir, bassin de mesure, venturi) et a minima par un repère visuel sur une section accessible et fiable.
L’exploitant procède à l’installation d’équipements de mesures (échelle limnimétrique, courbe de tarage) permettant un suivi continu du débit prélevé dans le canal. Ces prélèvements doivent être enregistrés, avec lecture périodique pour les dispositifs ne permettant pas l’enregistrement en continu.
L’exploitant procède à la mise en place d’un plan de grille empêchant la pénétration des poissons dans le canal d’amenée, ainsi qu’aux points de rejet.

TITRE 3 : DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Article 5 : Publicité et information des tiers
Le présent arrêté sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture du Var.
Une copie du présent arrêté sera transmise pour information à la commune de Solliès-Pont, à l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques et à la Fédération du Var pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique.

Article 6 : Voies et délais de recours
Le présent arrêté est susceptible de recours contentieux devant la juridiction administrative territorialement compétente :
— Par le bénéficiaire, dans un délai de deux mois suivant sa notification,
— Par les tiers, dans un délai d’un an à compter de sa publication.
Toutefois, si la mise en application n’est pas intervenue six mois après la publication, le délai de recours continue à courir jusqu’à l’expiration d’une période de six mois après cette mise en application.
 
Article 7 : Exécution :
— Le secrétaire général de la préfecture du Var,
— Le directeur départemental des territoires et de la mer du Var,
— Le chef de service départemental de I'ONEMA du Var,
— Le commandant de groupement de la gendarmerie,
— Le maire de la commune de Solliès-Pont,

sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la présente autorisation.

Le Préfet

Barrage anti-sel à Hyères

Hyères, barrage anti-sel, sur le Gapeau.

 BASSE VALLÉE DU GAPEAU

PLAINE D'HYÈRES

Contexte hydrogéologique*

La nappe des alluvions de la plaine d'Hyères est sollicitée pour l'irrigation des cultures maraîchères de la plaine. Pour l'alimentation en eau potable de la ville d'Hyères, la nappe est également sollicitée en deux points  : à Moulin Premier (RN98) et au Père Éternel (six cents mètres au SW).
Une nette tendance au déséquilibre entre alimentation et prélèvement se manifeste dès que la valeur annuelle des précipitations descend au-dessous d'un certain seuil, ce qui se traduit alors par des évolutions de salure, au voisinage de l'embouchure du Gapeau et de la rivière du Ceinturon, et également, mais plus faiblement, dans le secteur au sud de Notre-Dame-du-Plan.
Un barrage anti-sel a été établi sur le Gapeau, surmonté récemment par une « digue gonflable » pouvant s'effacer pour laisser passer les crues ; il maintient en amont la nappe en charge et empêche la remontée du biseau salé.
À l'étiage la nappe est déprimée, au voisinage ou en-dessous de la côte 0, au droit des stations de pompage alimentant la ville d'Hyères (-6 à Moulin Premier en octobre 1967, -2 au Père Éternel).

*Données sur l'hydrogéologie de la basse vallée du Gapeau et de la plaine d'Hyères. Bulletin du B.R.G.M. 2° série, n° 2, 1971.

L'intérêt de la surveillance de l'évolution de la nappe est donc évident
De plus un contentieux oppose le syndicat des agriculteurs utilisant la nappe et la Société des eaux exploitante.

Deux limnigraphes ont été installés, un dans le secteur sensible de Notre-Dame du Plan, l'autre au voisinage de la station de pompage du Père Éternel (La Cambaronne).

RÉSULTATS
- Puits Notre-Dame du Plan (aval)
La dépression en période estivale a été nettement inférieure à celle de l'année 1972 (- 0,40 au lieu de + 0,40) mais les précipitations de septembren et surtout celles d'octobre 1973 ont très rapidement fait remonter la nappe à + 1,75).
- Puits de la Cambaronne (amont)
Le puits s'est tari en août et septembre 1973 : le fond est à + 0,05. La nappe a donc été déprimée à une cote négative, alors qu'en 1972 on était resté à une cote légèrement positive (+ 0,10). Jusqu'en octobre 1973 la pluviosité a été déficitaire par rapport à 1972 et les prélèvements ont été plus importants.
Les précipitations de novembre ont fait remonter la nappe à la cote + 1,80 mais celles de décembre n'ont pas permis de retrouver la cote de janvier 1973 (+ 3,20).
Une remontée du biseau salé s'est donc certainement produite à la fin de septembre, à l'aval de Notre-Dame du Plan.
Total des précipitations annuelles 1972 : 1 025,2 mm - 1973 : 667,6 mm
Prélèvements de la Compagnie générale des eaux, volumes annuels :
- Père Éternel, 1972 : 1 566 439 m3 - 1973 : 1 642 047 m3
- Golf Hôtel, 1972 : 2 854 190 m3 - 1973 : 3 021 470 m3
Volumes de pointe :

- Père Éternel, juillet 1972 : 153 827 m3 - septembre 1973 : 169 641 m3
- Golf Hôtel, juillet 1972 : 305 700 m3 - juin 1973 : 373 930 m3

Le boudin

Le « boudin » de la digue gonflé. Vue panoramique.

 

 

 

Barrage du Bassinet ou des Daix

Barrage des Daix

 

Propriété seigneuriale. Arrose les Mauniers, la Garréjade. Existait en 1566 sous le nom de « Resclause des Daix » ; existait peut-être en 1380 sous le nom de « Béal des Fabres ».

*« Sur la rive droite, entre les propriétés Meyriés et Théodore se trouve le barrage qui dessert le moulin à farine et la ressence (M. Escudier), au quartier du Bassinet, et qui a été établi de 1775 à 1780. »

 

*Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de la Castille

 

Il alimente la prise du canal de Jean Natte.
Est situé à la limite des quatre communes de Solliès-Ville, Solliès-Pont, la Crau et la Farlède.

Barrage de la Castille
Plan des quatre communes

Plan de situation, barrage de la Castille.

Barrages de La Crau

 

Barrage de la Castille

Après la surverse du barrage de Flayosque et la desserte de deux moulins à la Castille, il alimente la prise du canal de Jean Natte (photo ci-contre).

Prise du canal Jean-Natte à la Castille.

Il est situé à la limite des quatre communes de la Crau, la Farlède, Solliès-Ville et Solliès-Pont.

Barrage de la Castille
Plan des quatre communes

Découpage des quatre communes.

 

Barrage de Notre-Dame

Sur la rive gauche, en aval du pont de la ligne vicinale no 20, entre les propriétés (MM. Bon et Blanc), au quartier de Notre-Dame-de-La-Crau, se trouve un barrage qui a été construit il y a 50 ans et qui dessert le moulin à huile (M. Blanc).

Sur la rive droite, au quartier de la Roquette se trouve le barrage qui dérive les eaux qui servent à arroser la propriété de M. Boutiny et qui, plus bas, après avoir traversé la rivière sur un aqueduc, vont arroser sur la rive gauche les propriétés du quartier Richaud. Ce barrage a été établi en 1844.

Sur la rive droite, au pied de la Raie sombre, M. de Beauregard dérive au moyen d’un barrage, les eaux nécessaires à l’irrigation de ses terres.

Sur la rive gauche, plus bas se trouve un second barrage, pour le service des irrigations de la propriété et celui d’un moulin à huile et d’une ressence (M. de Beauregard).

 

 

Barrage de l’Abattoir

Barrage de l'Abattoir

Barrage de Flayosque

Barrage de Flayosc

 Il est alimenté par les sources de Flayosque et actionne un moulin à farine.

*« Sur la rive droite, le barrage à la suite fournit de l’eau au moulin à farine (M. Escudier) établi en 1841. »

 

*Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

Barrage de la Castille

Il alimente la prise du canal de Jean Natte.
Est situé à la limite des quatre communes de la Farlède, Solliès-Ville et Solliès-Pont et la Crau.

Barrage de la Castille
Plan des quatre communes

Plan de situation, barrage de la Castille.

Les barrages de Solliès-Pont

 

 

 Barrage des Piquets ou de la Ferrage

Barrage des Piquets

Barrage des Piquets.

S’appelait « l’écluse de l’Évêque » en 1712, le 4 septembre, il est dit « le torrent de la rivière avait emporté l’ancienne écluze et le canal ». Les arrosants de l’écluse votent une imposition de 1500 livres pour payer les dettes du quartier « et préférablement ceux dans le fonds desquels le nouveau canal passe dans leurs terres ».

Arrose jusqu'à La Ferrage et sur la rive droite du Gapeau, était construite en pieux et fascines. Une grande quantité d’eau passait à travers la terre et les graviers amoncelés contre la digue. Non-comptant de ces infiltrations naturelles, les arrosants des écluses inférieures s’efforçaient, en temps de sécheresse, de diminuer le volume d’eau entrant dans le canal de la Ferrage, en crevant l’écluse, à l’aide de perches, de longs bâtons. Les arrosants de la Ferrage bouchaient aussitôt ces brèches à l’aide de branchages et avec de la terre glaise, avec de l’argile, moins perméable que la terre sablonneuse mêlée de gravier, qui constitue le lit du Gapeau. Pour mettre fin à ce conflit, aux disputes et aux violences qui s’ensuivaient, on proposa aux syndicats intéressés de faire mesurer par experts le volume d’eau qui devait normalement passer à travers le barrage en fascines et, la constatation faite, construire une écluse en maçonnerie disposée de façon à donner à chaque partie la quantité d’eau qui devait lui revenir.

Ces propositions ayant été acceptées, des experts furent nommés, qui, à l’aide d’expériences réitérées, constatèrent que les quatre cinquièmes de l’eau retenue par le barrage filtraient à travers la digue : un cinquième seulement entrait dans le canal de la Ferrage. Par condescendance, les arrosants inférieurs consentirent à porter aux 22/100es la part à attribuer au syndicat de la Ferrage. Un arrêté du préfet du Var, du 11 décembre 1879, consacra cet accord. Actuellement en vertu de cet arrêté, la Ferrage reçoit constamment, en toute saison, le 22/100es de l’eau retenue par l’écluse : les 78/100es restent dans Gapeau.

 

Le barrage des Piquets

Barrage des Piquets et la prise du canal de la Ferrage, le 5 novembre 2011.

**« Le barrage de la Ferrage, construit en piquets et fascines, ne dessert que l’irrigation de plusieurs quartiers au nord et au midi de Solliès-Pont. »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Monsieur ou des Messieurs

 

Barrage des Messieurs
Barrage des Messieurs

Le barrage des Messieurs, le 8 mai 2007.

Écluse seigneuriale, retient toutes les eaux de la rivière, qui appartenaient aux seigneurs de Solliès, qui s’en servaient seuls, pour actionner leurs moulins à blé, à huile et grignon et pour l’arrosage de leurs terres domaniales, qu’ils possédaient audit bourg de Solliès, au quartier de Beaulieu, au quartier des Mauniers, au quartier de la Garréjade, au quartier des fonts des Fabres. Existait en 1216. Donc personne n’arrosait que le seigneur avant 1553, époque à laquelle le marquis de Forbin, seigneur de Solliès vendit à la communauté les herbages, pâturages et moulins à olives et grignon avec faculté de prendre les eaux nécessaires à la marche des moulins, se réservant pour lui les moulins à blé, avec défense à la communauté ou à des particuliers d’en construire. Donc les droits aux eaux ne devinrent pas la propriété, mais bien la faculté de se servir des eaux pour les moulins à huile de la communauté, qui décida seulement, vu l’abondance des eaux, de faire profiter les riverains de la partie des eaux dont elle avait l’usage, pour l’arrosage de leurs terres. Le seigneur restait donc propriétaire des eaux de ses moulins à blé et pour ses terres.
Alimente sur la rive gauche le canal de l’Enclos, d’où le canal de dérivation avec division des eaux entre les trois quartiers : les Fillols, les Laugiers et les Trois-Pierres servant à l’arrosage la nuit seulement, temps pendant lequel les moulins ne fonctionnent pas. Les moulins : un à farine, propriété seigneuriale ; le 2e appartenant à la communauté (démoli en 1880), existaient avant 1553.

Le canal de l'Enclos
Les vestiges du canal de l'enclos.

Le canal de l'Enclos, la vidange et la surverse. Photo : 8 mai 2007.

Vestiges de l'ancien canal de l'Enclos, le 8 mai 2007.

La division des eaux, dit « Carcès » : C’est avant de se jeter dans la rivière que les eaux se divisent en deux parties. La première alimente le canal qui avait été primitivement construit pour actionner les moulins seigneuriaux de Beaulieu (aujourd’hui canal du Sarraire et de la Tour). il prenait le nom de béal de Beaulieu. Cette écluse doit être celle qui est dite en 1380 « de noble Hugues Riquier » entre le jas d’Hugon Ayguier et le bancal d’Huguette de Podio Auito. Le seigneur n’avait rien vendu en 1553, voir l’arrêt de 1634, qui confirme les droits de la commanderie de Beaulieu. La deuxième partie des eaux tombe dans la rivière, actuellement pour alimenter le barrage des Sauvans, des Mauniers, d’Hyères ; avant 1553 ou au plus tard avant 1628, cette eau était destinée à alimenter seulement les moulins à blé et à huile appartenant aux seigneurs et à l’arrosage des terres de la Garréjade et des Fonts des Fabres.

**« Sur la rive gauche, le barrage de Monsieur dessert deux moulins à farine (M. de Saporta), un moulin à huile de Solliès-Pont, un moulin à tan et un moulin à huile (M. Jolibois.) »

 

**Notes de M. Frédéric Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Seyrol, de Seiros ou Madame

 

Barrage de Seyrol
Barrage de Seyrol

 Barrage de Seyrol le 30 novembre 2004.

Barrage de Seyrol

Barrage de Seyrol le 08 mai 2007.

Alimenté seulement par les eaux de sources ou de Trépan. Arrose très peu sur la rive droite : le canal qu’elle alimente ne sert qu’à la Tannerie Boyer pour un moulin à sumac ou à tan. Autrefois il faisait aller le moulin à huile de la Serre appartenant à M. Gensollen. Les eaux retournent à la rivière.

**« Sur la rive droite, le barrage Gence dessert un moulin à farine, un moulin à huile et un moulin à tan (M. Gence.) »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Monsieur le Curé ou des Capellans

 

Barrage des Capellans, (carte postale de 1999). 800 x 514.
Barrage des Capellans

Barrage des Capellans.

Barrage des Capellans, le 23 novembre 2007.

Alimenté par le barrage supérieur ; retient les eaux qui se déversent dans le canal après avoir actionné le moulin et retournent dans la rivière.

**« Rive droite, le barrage du Presbytère fournit les eaux nécessaires à un moulin à huile que possèdent en indivis M. Chrétien et Mme Gensolen. Il a été établi en 1782. »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage de Saint-Victor

 

Barrage Saint-Victor
Barrage de Saint-Victor

Barrage de Saint-Victor.

Alimenté par les eaux du barrage supérieur et par les eaux qui se déversent du canal des Carcès le jour seulement. Sert à la Tannerie Giraud ; le canal de cette écluse tombe à 100 mètres en aval.

**« Sur la rive droite, au dessous du pont de Solliès-Pont, les eaux necessaires à un moulin à huile et à une ressence (M. Suchet), sont dérivés par un barrage dit barrage de Saint-Victor. »

 

 **Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

 

Barrage du Pont-Neuf ou des Sauvans et Penchiers

 

Barrage des Sauvans

Le barrage des Sauvans.

Le pont Neuf

Le pont-Neuf (photo 2014.)

Il n’est pas mentionné sur le cadastre de 1566. Il a été construit primitivement en pieux et fascines, au moment où la Communauté décida de faire profiter les riverains du Gapeau, pour l’arrosage de leurs terres, des eaux superflues, c’est à dire des eaux qui n’étaient pas utilisées par les moulins ou encore les arrosages des terres seigneuriales.

Vers 1628, des discussions continuelles entre tous les arrosants obligèrent la Communauté à établir une répartition égale de ces eaux. Voir arrêt de 1634, où il est fait mention de ce règlement. Il n’a pas été possible d’établir d’une façon précise l’année ou a été construit le barrage en bois. Tout ce que l’on peut assurer c’est qu’en 1628 il existait et qu’en 1566 il n’existait pas. Ce genre de barrage était destiné à arrêter une faible partie des eaux (un cinquième a été admis en 1886, lors de la transformation du barrage en bois de la Ferrage, en barrage en maçonnerie). Voilà donc la preuve qu’en 1628, les Sauvans n’avaient reçu en partage que le 5e environ des eaux qui coulaient dans la rivière.
En 1633, les Sauvans obtinrent l’autorisation de construire le barrage en pierre parce qu’à chaque crue de la rivière, le barrage en bois était emporté comme la chose s’était passée pour le barrage de la ville d’Hyères, qui fut aussi autorisé en maçonnerie, à cause des crues qui le balayaient toutes les années. Cette autorisation fut accordée aux Sauvans par les intéressés, la communauté, le seigneur, les arrosants des Mauniers, le propriétaire de la Garréjade et des moulins, la commune d’Hyères, à des conditions que nous indiquent les trous qui ont été constatés par les experts nommés par le tribunal de Toulon.

Plan barrage des Sauvans

Copie du cadastre de Solliès-Pont (1918). Prise du canal des Sauvans et des Penchiers.

Ces trous, d’après les experts, devaient laisser passer une quantité d’eau considérable ; c’est ce qui démontre que l’eau qui en découlait n’était pas seulement pour les arrosants des Mauniers, mais bien pour alimenter le canal des Moulins et l’écluse de la commune d’Hyères. Cet état des lieux a été constaté par la sentence de 1768. Au début, il n’y avait que les terres riveraines qui étaient arrosées.
C’est peu à peu et usant de la faculté de prendre l’eau dont ne se servaient pas les riverains au-dessus d’eux, que les propriétaires des terres longeant le canal d’égout devinrent propriétaires arrosants.

Voilà comment les Sauvans qui n’avaient que des terres, vignes et oliviers
sont arrivés à avoir quatre-vingt-six hectares arrosables.

Gapeau panorama barrage des Sauvants et Penchiers

Le Gapeau, barrage des Sauvants et Penchiers, (2014.)

**« Sur la rive gauche, le barrage du Pont-Neuf dessert les irrigations du quartier des Sauvans (et des Penchiers.) »

 

**Notes de M. Fréderic Dollieule (1848-1932), ancien magistrat, avocat à Marseille.

 

Barrage de la Castille

Celui-ci est situé à la limite des quatre communes de Solliès-Pont, la Crau, la Farlède et Solliès-Ville.
Il alimente la prise du canal de Jean Natte - le Béal - sur la Crau puis Hyères.

Barrage de la Castille
Plan des quatre communes

Plan de situation, barrage de la Castille.

Les barrages de Solliès-Toucas

 

 

Barrage des Tourrettes

Le barrage des Tourettes, Solliès-Toucas

*« Sur la rive gauche, au-dessous du pont de Truébis, et en amont du pont de Guiran sur Gapeau, se trouve le barrage dit des Tourrettes et des Sénès ; ce barrage existait en piquets et fascines en 1587.
En vertu d’une ordonnance royale du 12 janvier 1844, ce barrage a été reconstruit en maçonnerie avec un radier en pavés et un couronnement en pierres de taille. Ce genre de construction a été contesté par un grand nombre d’usagers, et le barrage est en partie détruit aujourd’hui. Le canal dérivé dessert, outre les irrigations, comme les autres canaux pris sur Gapeau, trois moulins à plâtre, un moulin à farine, une ressence et une blanchisserie. »

Barrage Truébie, Solliès-Toucas.

Barrage sur la Truébie.

 

Barrage en amont du pont de Guiran

Barrage Solliès-Toucas la Guiranne
Barrage Solliès-Toucas la Guiranne

Arrose jusqu’aux Terrins sur la rive gauche. Existait déjà en 1566 sous le nom de « Resclause de la Gippière », faisait marcher ce moulin et arrosait bien au-delà des Sénès.

Barrage des Mastres au quartier des Tourrettes

Barrage des Mastres
Le barrage des Mastres

Le barrage des Mastres, le 15 décembre 2011.

*« Vis-à-vis de la Tourrette, les eaux sont dérivées au moyen d’un barrage établi en 1773, pour le service d’un moulin à farine et d’un moulin à huile (M. Toucas). »

 

Barrage du pont des Toucas

*« Au-dessus du pont de Solliès-Toucas, se trouve le barrage des moulins à huile établi le 30 juillet 1787 (M.  Toucas). »

Barrage pont des Toucas

 

Barrage du Gaou ou Nègre

barrage Nègre

*« Sur la rive droite, le barrage Gautier dessert par ordonnance royale en date du 12 février 1839, un moulin à farine et une ressence autorisée »

 
*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.

Barrage de Sainte-Croix et aqueduc Charcheli

Barrage de Belgentier 2

Le projet date de 1795, avec une reprise du chantier en 1824, mais une crue arrête les travaux qui reprennent et s’achèvent en 1863.

 *« Sur la rive droite, le barrage de Gavaudan, sous la bastide Roubaud, sert à dériver un canal d’irrigation sur la rive droite. Ce barrage, établi par les chartreux de Montrieux, a été reconstruit entre 1833 et 1835. »

*« Sous la propriété de Castelin, se trouve le barrage des moulins de Belgentier. Les eaux dérivées traversent ensuite le Gapeau sur un aqueduc en bois, et vont desservir, dans le village, deux tanneries, deux moulins à tan, un moulin à farine et un moulin à huile. »

Barrage de Belgentier

*« Sur la rive gauche, à l’entrée au nord du village de Belgentier, se trouve le barrage du moulin à tan (Monsieur Sales). Le barrage de la Bastide sert à dériver les eaux nécessaires à la papeterie de la Bastide, à celle des Conférences (papeterie de Madame veuve Géry née Ruy), à celle de la Ferrière, enfin à une papeterie et à un moulin à farine (M. Rosselin). »

Sur les limites de Belgentier, arrose la rive droite : le barrage des Hauts-Guirans.

*« Sur la rive droite au cinquième kilomètre de la route, sous les Conférences, les eaux sont dérivées au moyen d’un barrage, pour la papeterie de la Guiranne (Monsieur Ruy). »

 

*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.

Barrage de Signes

Barrage de Signes

À trois cents mètres environ en aval de l’usine de Cancérille, fut construit en 1833 pour l’arrosage des terres de Cancérille (rives droite et gauche du cours d’eau) et de Paveyrolles (rive gauche). Les terres arrosables de Paveyrolles empruntent 2/3 dans la commune de Signes, 1/3 dans celle de Méounes.

(Acte, notaire Mauric à Belgentier, du 23 septembre 1832).

*« Sur la rive gauche, près de sa source, les eaux sont prises au moyen d’une vanne, pour l’arrosage de La Glandette.
Plus bas, au moyen de deux vannes, les eaux sont prises à droite, pour l’arrosage (Madame veuve Baume), et à gauche, pour la filature de Beaupré (M. Ventre).
Sur la rive gauche presque en face de la filature de Beaupré, les eaux sont prises au moyen d’un barrage formé par une vanne, pour le service d’une filature de coton établie depuis 1835 (M. Ventre). La même prise fait mouvoir, à quelques centaines de mètres plus bas, le moulin à farine dit moulin de Gapeau (M. Allègre), et plus bas encore, au ponceau de Cancérille, un foulon (M. Ventre).
À peu de distance du foulon mentionné ci-dessus, il y a un barrage qui sert à deux prises, l’une à droite, pour l’irrigation (Mme Fabre), et l’autre à gauche qui existe depuis deux ou trois ans (M. Roubaud, de Méounes). »

 

*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.

Barrages de Méounes
 

 

Barrage des Lantiers

Barrage de Méounes

À six cents mètres plus bas, rive droite, existe l’écluse dite « de Cerisy » retenant les eaux du Gapeau et de Beaupré pour l’arrosage de Montrieux-le-Vieux (commune de Méounes).

 
Note : de M. Marius Gueit, maire de Solliès-Pont (1878-1886), percepteur à Marseille (1909), elles ont été recueillies par M. Frédéric Dollieule en août 1909.

 

 

Barrage du Naï

Barrage de Méounes

*« Sur la rive gauche, à deux mètres du poteau de la chartreuse, les eaux sont dérivées au moyen d’un barrage dit « barrage de la Trinité » pour une papeterie (M. Redortier) et pour l’irrigation des terres placées au-dessous du canal. La prise de la Trinité a été établie anciennement pour une papeterie dite « le Martinet » actuellement fermée.
La fabrique de papier près de Pachoquin, sur le bord de la route, est mise en mouvement à l’aide d’une dérivation issue d’un barrage connu sous le nom de barrage de Pachoquin, dont l’établissement remonte au début du XVIIe siècle. »
À deux kilomètres, plus bas, se trouve l’écluse des usines Lantier et du Martinet.

 

*M. Auguste Bosc, géomètre à Draguignan, 1845.
 

Les barrages et les prises sur le Gapeau

Le Gapeau longe ou traverse ces communes :

Communes Surfaces arrosées en ha Longueur du Gapeau en km Débit en l/s
au 7/10/1843
 Signes 3,5 3 236
 Méounes 60 6,7
 Belgentier 43 4,75 461
 Solliès-Toucas 70 5,4
 Solliès-Pont 323 1,85
 Solliès-Ville 73 3,98
 Solliès-Farlède 57 /
 Hyères 326 13,86 628 l/s dont :
Jean Natte : 306
Gapeau : 322
 Totaux : 955,5 ha 39,54 km
Barrages sur le Gapeau. Dessin.
Les barrages industriels et agricoles sur le Gapeau, 1re catégorie. La longueur du fleuve de Beaupré à Solliès-Pont est de 21 km. Le 10 mars 1956.