Hypericum perforatum
Si l’Aubépine est l’arbre de mai, le Millepertuis est sans aucun doute la plante du mois de juin. Plante du soleil par excellence, les alchimistes disent qu’elle en transcende ses bienfaits.
Il a connu ses lettres de noblesse au Moyen Âge où il était réputé pour guérir de la mélancolie et chasser le diable. Puis, il fut peu à peu oublié au 19e siècle pour réapparaître de nos jours et être connu comme un excellent antidépresseur.
L’infusion des inflorescences sur quelques semaines redonne du baume au cœur… sans doute y amène-t-il le soleil ! Attention toutefois, comme tous les antidépresseurs, il ne fait pas de miracle et si les symptômes persistent, n’hésitez pas à consulter un bon psy ! D’autant que les effets secondaires ne sont pas négligeables : le Millepertuis a une chimie tellement puissante qu’il peut annuler les effets de la pilule contraceptive ou d’autres médicaments.
Il est à proscrire pour les personnes suivant un traitement de chimiothérapie et pour les personnes sensibles du cœur.
Il est à proscrire pour les personnes suivant un traitement de chimiothérapie et pour les personnes sensibles du cœur.
En usage externe, c’est un médicament vulnéraire et utilisé pour les traitements cutanés. C’est un apaisant qui rendra de précieux services en matière de brûlures et de contusions. Attention, en usage interne comme externe, le millepertuis est photosensibilisant.
Il est donc recommandé de ne pas s’exposer au soleil. Une consommation et une exposition trop régulière peut même conduire à la mort !
Voici une petite recette qui achalandera utilement votre pharmacie champêtre de premiers secours. Remplir une bouteille de sommités fleuries et la couvrir d’huile d’olive ou d’huile de sésame (bio, bien sûr !) et laisser votre préparation quarante jours dehors à la lune et au soleil. Votre macéra prendra rapidement une couleur rouge brique qui, une fois filtré, fera des merveilles sur les coups de soleil de l’été.
Traditionnellement, le Millepertuis est rattaché à la Saint-Jean puisqu’il est conseillé de le récolter ce jour-là (feu et solstice), mais en Provence, nous le récoltons généralement plus tôt, car il risque d’être passé le vingt et un juin !
À vos paniers !
Fabien Tambolini : technicien forestier et guide naturaliste.
Conservatoire du Patrimoine.
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