Le four à terres cuites des Pousselons
Ce four à Terres Cuites Architecturées, pour la production de briques, carreaux, situé sur une parcelle de 19 310 m² est fortuitement redécouvert en décembre 2017, dans le vallon des Pousselons à Solliès-Pont – Var.
En 1810, le four est sur une parcelle de 836 m² déjà plantée d’oliviers et appartenant à Joseph Gueit et à Claire Genton mariés en 1770.
Dans son état actuel, seule la chambre de chauffe de forme rectangulaire (1,93 m x 1,80 m) et d’une hauteur sous voûte de 0,93 m est en bonne condition de conservation.
La sole percée de trente carneaux est recouverte de matériaux provenant de l’écroulement de la voûte, de ratés de cuisson et de blocs divers.
Un tesson de vaisselle, daté du XVIIIe siècle, d’un atelier de potier de la vallée de l’Huveaune, a été retrouvé dans le foyer.
Le 1er avril 2019, Mme Corinne Landuré, chargée de la gestion patrimoniale et scientifique – Var, du Service régional de l’archéologie, Drac–Aix-en-Provence visite le site et établie une note BSR.
La gueule du four.
L'intérieur du foyer avec les carneaux.
Lundi 1er avril 2019, trois agents de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Daniel Pouly, de l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine du Var basée à Toulon, Corinne Landuré et Pascale Barthès du Service régional de l’Archéologie basé à Aix-en-Provence) se sont rendus à Solliès-Pont pour examiner une construction semi-enterrée découverte fortuitement par Monsieur Pascal Grué, président de l’Association de l’Écomusée du Gapeau, dans le vallon des Pousselons.
Il s’agit d’un petit four qui présente une chambre de chauffe en excellent état de conservation. Celle-ci, ouverte vers l’ouest, est de plan rectangulaire (1,93 x 1,80 m environ) et possède des murs en briques et une voûte en berceau, également en brique. Le sol de la chambre, recouvert d’une couche de sédiment, n’est pas visible. La hauteur maximum mesurée sous la voûte est de 0,93 m. Six rangées de trous (carneaux) sont ménagées dans la voûte pour le passage de l’air chaud vers la partie supérieure du four (laboratoire) où étaient déposés les produits à cuire. Cette partie du four est aujourd’hui effondrée ; il n’en subsiste qu’un épais niveau constitué d’argile rubéfiée, de tuiles rondes et de blocs de grès. L’aire de travail, où les potiers enfournaient le combustible, doit se trouver sous les blocs de grès présents autour de l’accès à la chambre de chauffe.
Par sa morphologie et sa taille, ce four est tout à fait comparable à plusieurs exemplaires recensés dans la région et attribués à l’époque moderne. Il est probable qu’il s’agisse d’un four destiné à produire des matériaux de construction (briques, tuiles, carreaux de pavement…) pour les besoins propres d’un grand domaine agricole.
Les agents de la DRAC se sont félicités d’avoir été prévenus de cette découverte ; l’enregistrement du four des Pousselons dans la base de données nationale des sites archéologiques va constituer une première étape dans sa préservation. Les agents de la DRAC ont également insisté sur la législation existant dans le domaine de l’archéologie, à savoir que toute fouille ou sondage est soumise au contrôle de l’État via une autorisation préfectorale.
Test de cuisson d'une galette recto et verso d'argile collecté à proximité du four.