Le 20 juin 1791, Louis XVI tente l’évasion et l’Assemblée législative décrète la création des bataillons de volontaires pour renforcer l’armée royale.
C’est ainsi que Gardanne est élu (le 16 septembre 1791) chef de bataillon des volontaires du Var et il en prendra le commandement le 30 septembre 1792.
Il sera confirmé dans ce grade, par décret de la Convention le 23 germinal de l’an II.
Gardanne participe à la campagne des Alpes pour défendre les frontières naturelles du pays, puis en 1793, il prend une part active au siège de Toulon, contre les Anglais, où Bonaparte le remarque.
Les traités de La Haye et de Bâle reconnaissant nos nouvelles frontières, le théâtre des opérations est désormais l’Italie du Nord.
Après que Bonaparte eut pris Nice en 1796, Gardanne se distingue la même année à la bataille de Castiglione, puis à celle du pont d’Arcole.
Il est confirmé dans son grade de général de brigade ; il continue à faire la guerre en Italie, mais à court d’effectifs, il doit s’enfermer dans Alexandrie (Piémont) et face aux Austro-Russes trop nombreux, il se rend (juillet 1799) et est conduit en Hongrie puis est nommé général de division en 1800.
Gardanne est alors affecté à Caen, dans l’armée de l’Ouest, chargé de rétablir l’ordre dans ce département de l’Orne, en proie aux Chouans.
La région pacifiée, Gardanne est désigné pour prendre le commandement d’une division de l’armée d’Italie.
Il s’illustre, au côté de Bonaparte, à la bataille de Marengo (juin 1800) où sont battus les Autrichiens qui se retirent du Piémont et de la Lombardie.
La conduite exemplaire de bravoure et d’intelligence de Gardanne lui vaudra de recevoir du ministre de la Guerre un sabre d’honneur sur lequel figure le nom de Bonaparte, Premier consul.
Ce sabre est conservé au musée Carnavalet à Paris.
À son retour en France en 1801, Gardanne est nommé à Périgueux, garnison trop tranquille à son goût…
Fin avril 1802, il prend le commandement des troupes stationnées en Italie.
En juillet 1804, Gardanne est fait membre de droit de la Légion d’honneur.
En 1806, bien qu’ayant pris sa retraite, Gardanne participe aux campagnes de Prusse et de Pologne. L’année suivante, il quitte définitivement son commandement, repart pour la France, en passant par la Silésie, mais malade, il meurt dans un hôpital à Breslau le 14 août 1807, sans jamais avoir revu son pays, sa famille, ses enfants et sa ville natale : Solliès.
Son nom est gravé sur un des piliers de l’Arc de Triomphe à Paris, parmi les 658 généraux du 1er Empire..