Descriptif de la sortie :
Solliès-Pont
Traversé par le Gapeau, Solliès-Pont comptait 10 951 habitants en 2015.
Le canton de Solliès, qui comporte quatre communes, est créé par le Directoire le 4 juillet 1799. La commune d’une superficie de 1773 ha ; elle s’étend sur les deux rives du Gapeau à une altitude de 79,1 m.
Le château
Il est cantonné de deux tours rondes et de deux tours carrées, lesquelles, ainsi que la façade principale sont plaquées de briques pleines en 1880. La toiture, restaurée, est recouverte d’ardoise en 2007.
Le parc est arboré avec de nombreuses essences plantées au XIXe siècle ; la palmeraie est riche d’un grand nombre d’espèces « exotique ». Le parc et son lac sont alimentés par un canal d’amenée dérivé du Gapeau.
Le groupe scolaire « Lou Castellas »
Inauguré le 1er janvier 1883 et construit sur les plans de M. Demol (architecte), sur un terrain négocié par la commune, l’établissement comprenait alors trois classes de filles et trois classes de garçons.
Le premier étage du bâtiment servait de logements de fonction des enseignants. En 1982, un CES comptera 730 élèves.
La 2e chapelle Notre-Dame des pénitents blancs
Joseph Toulouzan, tuilier et Joseph Terrin, marchand de bois, acquièrent un terrain et construisent la nouvelle chapelle des pénitents blancs ; ils la dotent d’une cloche, bénie le 26 mai 1833.
À la disparition de la confrérie, la chapelle est vendue en 1905, et la cloche est déplacée à Solliès-Toucas.
La gare SNCF et la halle
La gare est construite en 1862.
Le service des voyageurs
La ligne principale du PLM voit le jour par étapes, de Marseille à l’Italie, et celle de Marseille à Toulon (avec cinq stations dans le Var) ouvre le 3 mai 1859. Le tronçon Toulon - les Arcs (douze stations) entre en service le 1er septembre 1862.
Le service des marchandises
Lorsque la STEF (Société Française de Transport et Entrepôt Frigorifique), filiale du réseau PLM, hérite du matériel américain, après la 1re Guerre mondiale, le transport frigorifique se développe dans la région et permet d’acheminer les cerises (ressource du terroir) vers les grands marchés de France, d’Angleterre, de Hollande et d’Allemagne (de 40 à 50 tonnes de fruits par jour).
La maison du tuilier
L’avenue de la Gare, en 1815, appelée rue du Saint-Sépulcre, devient vers 1845 la rue de la Tuilerie, suite à l’installation d’une famille de tuilier, présente depuis 1736.
Une décision du conseil municipal, le 21-09-1888, renomme cette rue : avenue de la Gare.
Une famille de tuilier
Lorsque Jean-Baptiste Toulousan (1693-1773), dont le père est originaire de Moustiers (A.-de-H.P.), se remarie en 1756 à Solliès-Pont, il est déjà « faiseur de tuiles » et ce depuis 1736. Ses descendants seront tuiliers jusqu’en 1872, plus tard Eugène, Louis, Marie Toulouzan (1874-1925), après des études aux Arts et Métiers, intègre l’usine de Bessèges (dans le Gard) en 1900 et il en deviendra le directeur.
1re chapelle des pénitents blancs
La chapelle Notre-Dame de l’Annonciation est fondée par les pénitents blancs en 1655, sert d’abord de lieu d’inhumation pour la confrérie et leur famille de 1656 et 1766, puis de paroisse de 1724 à 1734, et enfin de corps de garde à l’hôpital espagnol pendant la guerre de Succession d’Autriche en 1746. Vendue comme bien national, elle est utilisée comme remise, puis transformée en maison d’habitation au XIXe siècle.
15, rue Notre-Dame
Dans cette maison de 1671, Jacques Berge, prêtre, fonde en 1716 un hospice de charité pour les filles pauvres de Solliès avec l’argent qu’il lui est dû par la communauté. En 1736, les cinq ou six filles travaillant aux diverses cueillettes sont transférées à la Charité de Toulon.
La halle aux grains, la bibliothèque
En mai 1676, les syndics et des principaux habitants initient un projet de construction d’une halle, au Pont, pour le mesurage des grains (le piquet étant une taxe sur ceux-ci). Dès 1717, ce bâtiment s’appelle : l’hôtel de ville du bourg du Pont de Solliès.
C’est Pellegrin-Selmy, sculpteur et doreur toulonnais qui exécute en 1741, le blason sur le linteau de la porte. Georges Clemenceau (1841-1929) - Président du Conseil - est accueilli le samedi 3 janvier 1920 par les maires du canton et Jean Aicard prononce le discours de bienvenue.
L’Hôtel de Ville est déplacé en 1962 et en 1983 il est transformé en bibliothèque municipale.
Le barrage Saint-Victor et son moulin à farine
Il est alimenté par les eaux du barrage supérieur et par les eaux qui se déversent du canal des Carcés : elles actionnent le moulin à farine (qui appartient à A. Allègre – cf. le cadastre de 1813) et la tannerie Giraud.
L’ancien bâtiment industriel « les bouchons », servant au liège, abritait, dès 1865, une fabrique de bouchons créée par Henry, Théophile Malpas, puis reprise par les établissements Roure et Cie de 1934 et 1955.
Le canal du Sarraire, de la Tour et le moulin de Beaulieu
Ce canal long de 2000 m, arrose 68 ha. Le débit est de 198 l/s contre 1660 l/s pour le Gapeau en juin 1948.
Le moulin à blé de Beaulieu appartient aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem depuis le XVIe siècle et se trouve sur le canal du Sarraire. Le parlement du Dauphiné, par arrêt du 14 août 1632, réglemente l’usage de l’eau.
À partir de 1740, 1741 le fonctionnement des moulins va être source de procès incessant… et ce, pendant une période de 220 ans !
La chapelle Saint-Victor
Connue comme chapelle rurale du prieuré Saint-Michel de Solliès (cf. inventaire de l’abbaye Saint-Victor de Marseille en juillet 1338), elle est érigée en paroisse en 1617 par l’évêque de Toulon, pour les habitants, à la demande de Gaspard de Forbin, puis occupée par les pénitents blancs suivis des pénitents noirs. Elle est désaffectée en 1921 et la cloche est descendue en 2004.
L’église de l’Immaculée Conception de Notre-Dame des RR PP capucins et le couvent
En 1640, les pères capucins arrivent à Solliès pour aider à lutter contre l’épidémie de peste. En 1650, les moines s’installent dans un logement qu’ils louent. En 1655, ils posent la « Pierre angulaire » de l’église et en 1659, la première pierre du couvent qui sera achevé en 1660. Le 7 février de cette même année, le roi Louis XIV assiste à la messe dans l’église. L’enceinte du couvent servira de lieux d’inhumations de 1696 à 1766.
En 1791, l’ensemble conventuel est vendu à cinq acheteurs, comme bien national, et seul Alexis Laure en sera l’unique propriétaire en 1850.
Rue Charles Terrin
Sur décision du conseil municipal du 21 septembre 1888, la rue des Capucins devient la rue Charles Terrin.
Joseph, Charles Terrin (1793-1872), dit « l'abbé » est historien de la Provence, théologien et philosophe. Il est auteur sous le pseudonyme de Rinter de Liessol, et également sous son nom propre.
Dans La Sentinelle Toulonnaise, le 14 août 1865, le rédacteur Paul Amiot, fait son éloge en tant que secrétaire en chef de la Mairie de Toulon.
Jean-Baptiste, Célestin Sénès dit « la Sinse »
Au no 91 de la rue de la République est né le 3 février 1827, de parents boulangers, Jean-Baptiste, Célestin Sénès dit « la Sinse ». Poète et écrivain, il publia des ouvrages en provençal, puis d’autres en français, traitant des mœurs et coutumes de notre région. Frédéric Mistral lui remet La cigale d’or, prix de la prose provençale en 1885. Il mourut à Toulon le 19 janvier 1907.
La tour de l’horloge et la fontaine Saint-Jean-Baptiste
La tour de l’horloge, carrée, est haute de 21 m. Elle est surmontée d’un campanile auquel une cloche fixe est suspendue ; un tintement égrène les heures. La construction de la tour s’est achevée en 1810.
La fontaine devant la tour a été construite en 1665, par Jean-Baptiste Arnaud, fontainier de Toulon, elle sera remplacée par l’actuelle en 1865 par M. Aiguier et surmontée d’une statue en fonte représentant son saint patron.
L’église Saint-Jean-Baptiste
Construite entre 1661 et 1668 sur la rive gauche du Gapeau, l’église est bénie le 23 décembre 1734 sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Elle comprend trois nefs et cinq travées, s'ouvre de trois portes sculptées. Deux vitraux représentant sainte Christine et saint Jean-Baptiste sont placés au-dessus des portes latérales.
L'orgue de Joseph Callinet (1795-1857) construit en 1846 comprend 22 jeux. Classé Monument Historique le 16 février 1984, il a été restauré en 2010 par l’Atelier Pascal Quoirin.
Jean, Joseph Rigouard, nait à Solliès-Pont le 1
eroctobre 1735, curé de Solliès-Farlède et de Solliès-Pont, député du clergé de la sénéchaussée de Toulon en avril 1789, évêque constitutionnel du Var en mai 1791 et franc-maçon. Il est inhumé le 15 mai 1800 à l'intérieur de l'église.
Le clocher construit en 1667 s'effondre en l'an V, il est reconstruit en 1819 par Joseph Reboul. Sa hauteur de 24 m et 102 marches permettent d’accéder aux trois cloches :
Marie Charles 1869 ;
Maria Clara Josépha 1926 ;
Marie Christine 1961.
Le château primitif ou de « la Gallerie »
En 1534, François Forbin, écuyer et seigneur de Solliès loue ses biens qu’il énumère (château, moulin, étables, granges, jardins, vignes, etc.) à Jacques Conte il se réserve une partie de son domaine.
Le 8 septembre 1651, une pluie diluvienne provoque la crue du Gapeau, et submerge une partie de la ville, causant des dégâts importants.
Conduite Carcès-Toulon
Le lac Sainte-Suzanne – appelé communément « lac de Carcès » – a été construit de 1934 à 1939 et permet de stocker huit millions de mètres cubes d'eau. Par une conduite d’un mètre de diamètre, ses eaux alimentent Toulon, la marine et les communes de l’agglomération toulonnaise.
Station hydrométrique, « vigicrues »
Cette station mesure, de manière automatique, la hauteur d'eau ; le débit est ensuite calculé selon une courbe de tarage. Un jaugeage ponctuel permet de mesurer le débit de l’eau.
La martellière, canal de l’Enclos
Il s’agit d’une vanne constituée de deux pierres qui se font face appelées martellières, dans lesquelles vient coulisser un panneau en métal appelé ici : espansier qui permet de réguler le débit de l’eau.
La roue à aubes
Cette roue, munie de pales, permet de créer un mouvement rotatif à partir d'un mouvement linéaire de fluide. Celle-ci, de construction récente rappelle le passé industriel de notre terroir.
Les douves du château de La Gallerie
Ce sont des fossés larges et profonds, antérieurement remplis d’eau, qui formaient un obstacle contre les attaques, et servaient de vivier aux poissons.