Le hameau des Laugiers
et la chapelle Saint-Roch
« Laugier » est le nom patronymique des premiers habitants de ces bastides installées sur les bords du vallat Cubertis (en 1566, il existe dans la communauté de Solliès trente et un chefs de famille, dont deux femmes, et en 1432, quatre chefs de famille siègent dans l’assemblée communautaire).
La chapelle rurale a douze mètres cinquante de long, cinq de large, sur sept mètres de haut avec des fondations de un mètre cinquante, nef unique à deux travées, à voûte d’arêtes et une abside en cul-de-four.
Elle est éclairée par une imposte cintrée au-dessus de la porte d’entrée – à deux battants – ouverte sur le mur pignon ouest et une baie verticale cintrée, ébrasée intérieurement, munie de vitrail sur chaque mur gouttereau, ouverte dans la deuxième travée.
Élevée en 1642 par maître Balthazar Laugier, avocat au parlement de Provence, pour sa mère Magdeleine Laugier, atteinte de la peste et qui en guérit en 1640, elle a été agrandie en 1708 d’une sacristie qui s’ouvre par une porte basse dans l’abside.
En mars 1727, l’évêque de Toulon rend une ordonnance qui transfère le service de l’ancienne chapelle Sainte-Maxime (Sainte-Maïsse) dans cette chapelle. Maître Jean-Baptiste Laugier, fils de Jean Laugier, avocat, fait recrépir, plafonner, carreler et blanchir tout l’intérieur de la chapelle en 1779. Le dernier membre de cette famille en 1809 donne la chapelle à la fabrique paroissiale de Solliès-Pont.
Les habitants du quartier des Laugiers décident d’agrandir la chapelle en 1893.
Le clocher pignon abrite une cloche de Pascal Azan (fondeur à Toulon) d’un diamètre de quarante-trois centimètres avec l’inscription :
SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM L’AN 1828
Sur la façade sud, une tuile saillante a permis à des générations de jeunes filles de réaliser leur vœu :
« Saint Roch, aidez-moi à trouver un fiancé »