20 octobre 2015
Déroulement de la visite :
Le talus rive gauche en amont, rehaussé pour protéger le lotissement des crues du Gapeau.
Le barrage de Monsieur, le plus ancien barrage de Solliès-Pont, mentionné dans le cartulaire de la chartreuse de Montrieux dès L'an 1216.
Le barrage de Seyrol, le canal qu’elle alimente ne servait qu’à la tannerie/mégisserie de M. Boyer.
Le canal de l’Enclos, canal principal pour alimenter tous les moulins et les six associations syndicales d’arrosants.
Les berges du Gapeau
Le canal couvert, recalibré en 1962 et couvert en 1980-1981 par sécurité pour les résidents du lotissement.
La prise du canal d’arrosage des Terrins, soixante-cinq hectares de terres arrosables en 1843.
Le pont des Oiseaux, construit en 1981 pour desservir le lotissement de l’Enclos.
La conduite forcée du canal de Carcès, qui alimente Toulon pour neuf millions de mètres cubes grâce au barrage de Carcès construit entre 1934 et 1939, d’une capacité de huit millions de mètres cubes d'eau, pour une superficie de plus de cent hectares avec huit kilomètres de rive.
La prise du canal du Château, trente-neuf hectares de terres arrosables.
Le silo à blé, dépendance de l’ancien moulin à farine.
Le château de la Gallerie, construit avant 1534, par la famille de Forbin après l’abandon du château féodal de Solliès-Ville. Il reçoit la visite de Charles IX. Les douves du château primitif ont servi de vivier à ce château détruit lors de la crue du fleuve du 8 septembre 1651.
L’église Saint-Jean-Baptiste, située sur la rive gauche du Gapeau, la première église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, en remplacement de l'église Saint-Victor devenue trop petite, fut construite entre 1661 et 1668. En 1707 la voûte s'effondra, et en 1708 l'église s'écroula. Partiellement réédifiée en 1710, elle tomba en ruines en 1717. En 1724 le projet de reconstruction de l'architecte Joseph Pomet fut adopté. En 1726 c'est le début de la réédification par Joseph Giraudy et fils, maître maçon, mais en 1729 ils abandonnèrent le chantier. Pierre Sénès architecte de Toulon reprit aussitôt les travaux jusqu'à sa mort en 1730 ; il fut remplacé par son frère Charles jusqu'à l'achèvement de l'église en 1734. Elle est bénie le 23 décembre 1734
Poids : 430 kg, diamètre : 0,95 mètre, note : Sol.
La fontaine Saint-Jean-Baptiste, construite en 1865-1866, pour remplacer l’ancienne datant de 1660.
Les Carcés, ou la division des eaux. Avant de se jeter dans le Gapeau que les eaux se divisent en deux parties. La première partie alimente le canal qui avait été primitivement construit pour actionner le moulin à Nerte ou à tan (1552) et ensuite cette partie des eaux retourne dans le fleuve pour alimenter les barrages en aval (les Sauvans, les Mauniers, les Daix, la Castille) ; avant 1553, cette eau était destinée à alimenter seulement les moulins à blé et à huile appartenant au seigneur de Solliès et à l’arrosage de ses terres, la Garréjade et les Fonts des Fabres. La deuxième partie alimente le canal qui avait été primitivement construit pour actionner le moulin de la commanderie de Beaulieu (aujourd’hui canal du Sarraire, de la Tour et Cadouire).
Façade de l'ancienne mairie ou halle aux grains.
La halle aux grains
Les biens de la communauté furent affermés en 1638 pour 2 700 livres. Palamède Albert fut le premier fermier connu, le renouvellement du fermage est annuel.
Le 26 mai 1676, projet de construction au bourg du Pont d’une halle pour le mesurage des grains. Le corps du bourg du Pont composé des syndics et des principaux habitants s’assemblèrent devant le juge de Solliès ou son lieutenant : le baille, dans cette halle. En 1707, l’assemblée du corps du bourg du Pont, dans la maison de la halle, nomma quatre syndics : Étienne Portanier, André Silassy-Mazan, Joseph Jean et Claude Guibaud.
Le 15 juillet 1714, on délibéra de faire une salle pour servir de maison commune sur le Piquet et moulin à huile du Bourg du Pont et l’on reconnut que la muraille de derrière sur le béal était en très mauvais état et on la fit de neuf. On délibéra de faire un second étage sur le Piquet. Dès 1717, ce bâtiment fut nommé : hôtel de ville du bourg du Pont. Le 1er août 1723, un piquet de ½ denier par livre de farine que les habitants du bourg du Pont consommeront à l’avenir.
Pellegrin-Selmy, sculpteur sur pierre et doreur, de Toulon : exécuta la sculpture des armoiries de la commune en 1741 « sur la pierre placée au-dessus de la porte de la maison de ville » : 10 livres.
Le 3 mai 1789 : le conseil unanimement délibéra de réduire le droit de piquet à deux deniers par livre (poids) et d’imposer une taille de quarante-cinq livres par livre cadastrale (Conseil général de la communauté de Solliès).
Le 16 août 1789, le piquet fût totalement supprimé, et de laisser néanmoins le commis de bureau.
Le 31 octobre 1817, dans l’état des biens immeubles formant le domaine de la commune de Solliès-Pont il fut fait mention de la prison et de l'Hôtel de Ville dont la porte fut remplacée en 1856. Le bâtiment fut désaffecté en 1962, et transformé en bibliothèque municipale en février 1983 (7 000 ouvrages).
Rue Pierre Brossolette
Pierre Brossolette (1903-1944), professeur d'histoire et journaliste socialiste, rentra dans la Résistance, conseiller politique du général de Gaulle (1942), arrêté en mission, il se jeta d'un 5e étage pour éviter de parler sous la torture. Cette rue en 1758 se nommait : rue de la Miséricorde. Il existait un établissement de charité connu sous le nom de l’œuvre de la Miséricorde, qui accueillait les pauvres et les malades. En 1642, l'évêque de Toulon en visite à Solliès ordonna la fermeture de l'œuvre de la Miséricorde au profit de l'hospice Saint-Roch de Solliès-Ville. En 1914, elle se nommait rue du Général Gardanne.
Place du Général Gardanne
Gaspard, Amédée Gardanne (1758-1807), général d'Empire, lieutenant des canonniers garde-côtes (1780), rentre dans les Gardes du Corps du Roy (1780-1784), fermier de la Grande Bastide (1784-1789), aide-major de la garde nationale à Solliès-Pont puis commandant du 1er bataillon des volontaires du Var (1791), bataille de l'Authion (1792-1793), siège de Toulon (1793), Arcole (1796), Pérouse, Alexandrie (1799), Vendée (1800), Marengo (1800), Lunéville (1801), Vérone et Caldiéro (1805), siège de Gaëte (1806), Dantzig (1806), mourut de maladie à Breslau le 14 août 1807.
Appelée en 1815 place de la Miséricorde elle devint plus tard place Général Gardanne.
L’impasse des Lices
Arrivée du canal de l’Enclos et répartition entre le canal des Lices et le canal de la Miséricorde.
Le parc du Château est la propriété des Forbin-Solliès, il fut pillé et incendié en 1792. Les comtes de Saporta le restaurent en 1880 et il devient propriété communale en 1998. Sur la façade ouest, au-dessus du portail d’entrée de la cour du château, le blason des Saporta : D’azur à la porte d’or au chef de gueules chargé d’un lion d’or passant, Les serres ou jardin d’hiver.
Le corps principal du château cantonné de deux tours rondes à l’est et de deux tours carrées à l’ouest. La façade du corps principal et des quatre tours sont plaquées de briques pleines en 1880 et l’ensemble des toitures est recouvert d’ardoise.
Le lac et le parc arboré d’essences plantées au XIXe siècle : des ormes, des bouleaux, des chênes verts, des pins d’Alep, des micocouliers, des cyprès de Provence, des frênes, des cyprès chauve de Louisiane, des séquoias… Ainsi que la palmeraie et ses nombreuses espèces : palmier à chanvre, cocotier du Chili, palmier nain, cycas ou sagoutier, dattier des Canaries, Washingtonia filifera, Brahea edulis…
Le lac du château creusé dans le grès est alimenté par un canal d’amenée pris sur le canal de l’Enclos.
Arrivée à la salle des fêtes entre 16 h 30 et 17 h.