Patrimoine civil de Solliès-Pont

Solliès-Pont

Aux XVII et XVIIIes siècles la solution utilisée pour l’adduction en eau dans les villages est le fil de l'eau, qui descend naturellement par gravité dans un canal à ciel ouvert.

Détail de sculpture de la fontaine, rond-point du château, Solliès-Pont.
Fontaine du rond-point du Château, détail.

L’eau va de fontaine en fontaine, la surverse de la première alimentant la suivante. Les usages différents de l’eau se répartissant tout au long de cette ligne : au point le plus haut, l’alimentation des habitants, puis les animaux, les usages domestiques et l’arrosage des jardins, le point le plus bas. (Belgentier 2, Solliès-Toucas 2, 3, 11, 12, 15, Solliès-Pont 1, 2, Solliès-Ville 1, 4, 5, La Farlède 1, 8).
Quand l’eau est peu abondante, les fontaines sont rares et fort simples ; le souci majeur des municipalités est donc la recherche de sources pérennes, l’amélioration des captages et l’acheminement de l’eau vers les différents quartiers des villages qui petit à petit s’étendent.
L’Empire et son administration sont à l’origine de la création des départements et parallèlement les ingénieurs des Ponts et Chaussées, en hommes de terrain participent à l’aménagement du territoire et aux travaux d’adduction d’eau (Solliès-Toucas 8, 9, Solliès-Ville 3)

Les matériaux changent et la fonte remplace de plus en plus la terre cuite qui, poreuse et fragile, provoque des pertes importantes, l’eau coulant à la fontaine correspondant à la moitié voire au quart du volume capté à la source. Le prix de la fonte baissant au cours du siècle va également favoriser son utilisation.

Le XIXe siècle est l’âge d’or des fontaines et dans tous nos villages, bornes-fontaines, fontaines centrales ou adossées, fontaines-lavoirs et puits dans les plaines vont voir le jour, dessinés par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, les architectes voire le maçon du village (Belgentier 7, 9 à 14, La Farlède 5, Solliès-Pont 3, Solliès-Toucas 6, 10, 13).

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la technique du réseau va permettre de multiplier les adductions d’eau. La résistance des matériaux, le calcul des sections des tuyaux vont permettre d’augmenter la taille des conduites et donc le volume d’eau disponible.
La Loi sur la salubrité de 1902 va accélérer le développement des réseaux, car il est urgent de lutter contre les épidémies de choléra, de typhoïde, causées par les eaux polluées.
Aujourd’hui, chaque commune, chaque habitation dispose de l’eau courante et les rôles les plus importants de la fontaine ont disparu (La Farlède  11 à 13, Solliès-Pont 11 à 16).

Heureusement les fontaines du passé gardant leur charme décoratif, permettent une meilleure compréhension de l’histoire urbaine, offrent aux artistes peintres ou photographes des sujets de choix et conservent leur rôle de point d’eau pour les promeneurs. On peut regretter que beaucoup d’entre elles arborent un « Non potable » alors qu’elles ont désaltéré des générations.

Certes, la construction des nouvelles fontaines a beaucoup diminué, mais on constate que nombre de projets décoratifs d’embellissement urbain passent par la création d’une fontaine, partie intégrante de cet espace (Solliès-Toucas 16, Solliès-Pont 9, 10, Solliès-Ville 6, La Farlède 9, 10).

  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 1b.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 2.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 3.
  • Les fontaines dans la vallée, Solliès-Pont 4.
  • Les fontaines dans la vallée, à Solliès-Pont 5b.

HISTOIRE DES EAUX D’ARROSAGES
ET DES EAUX POTABLES
DANS LA COMMUNE DE SOLLIÈS-PONT

Par Georges Durando

Maire de Solliès-Pont, article paru dans :
Le Petit VaroisLa Marseillaise du 18 au 21 mars 1958

Des jeunes gens reprirent et promenèrent le drapeau tricolore, et d’autre part l’opposition constitutionnelle dans laquelle se lançait la bourgeoisie libérale avec ardeur (triompha à la fin du règne de Charles X qui avait aboli la liberté de la presse) par la révolution de 1830 qui éclata à Paris renversant la dynastie des Bourbon.
D’après diverses archives, nous avons pu noter que c’est en 1823 que les comtes de Saporta, seigneurs de la commune, laissèrent construire le grand canal d’arrosage devant desservir les quartiers connus aujourd’hui sous les noms des : Laugiers, Fillols, Trois Pierres, les Terrins et plus tard La Tour.
Naturellement fut édifiée à l’époque l’écluse dite des « Messieurs » probablement en l’honneur des Saporta qui « sacrifiaient » un peu de leur terre pour la retenue indispensable des eaux.
Le sacrifice n’était pourtant pas très grand puisqu’encore de nos jours le château, malgré qu’il fut vendu en 1921 par les Saporta aux Hoirs Fontaine, bénéficie de la totalité de l’eau pendant 24 heures du samedi à midi au dimanche à 12 heures, alors qu’elle est divisée en cinq parts pour les quartiers.
Les paysans de l’époque qui firent les travaux ne perçurent qu’un cinquième d’une eau qui aurait dû être répartie au prorata de la surface irrigable.
La Révolution de 1830 ne changea donc rien en la matière. Il est vrai que la royauté se continuait avec Louis-Philippe 1er et quoiqu’il eut adopté le drapeau tricolore et reconnut la souveraineté du peuple.
Louis-Philippe et sa monarchie furent à leur tour renversés par la Révolution de février 1848, ce qui marqua la fin du régime de la bourgeoisie.
Cette fois la République est proclamée, le suffrage universel élit l’Assemblée nationale constituante, mais de nombreux départements, dont la Provence, sont travaillés sourdement par des sociétés secrètes et en 1852 Louis Bonaparte fit son coup d’État le 2 décembre.
L’insurrection éclata en Provence, des bandes de paysans insurgés occupèrent Brignoles, Forcalquier, Sisteron, Digne, etc. L’Empire fut rétabli par le plébiscite du 7 novembre 1852.
Et les paysans, malgré ces changements, restèrent encore avec la petite part de cette eau si précieuse comme ils le sont, hélas ! encore de nos jours, malgré l’étendue toujours plus grande des terres mises en valeur.
Les besoins se multiplient, l’on pourrait irriguer toute la plaine de nos jours, mais les lois féodales se perpétuent et les préfets, quoique maîtres des eaux, ne font rien pour les changer.
Est-ce parce qu’ils furent institués par Napoléon ? Toujours est-il que les rivalités divisent les quartiers que des procès interminables ruinent sans apporter une seule goutte d’eau de plus.
Vers 1948 l’on voulut reprendre l’ancienne idée du captage des eaux du Latail pour l’adduction d’eau du Beausset en particulier. Il ne suffisait pas de l’expérience de 1923 où il fut fait la preuve que le Latail était l’affluent principal du Gapeau, pour ce lancer dans cette aventure qui aurait asséché notre rivière et ruiné notre vallée.
Une levée de boucliers se fit de Belgentier à Hyères et le préfet de l’époque que je sollicitais au Conseil général, prit l’engagement de nous tenir au courant de toute initiative à ce sujet.
Les protestations, les vœux des Conseils municipaux, les démarches des maires et des associations agricoles décidèrent les auteurs du projet à l’abandonner définitivement.
Ce n’est pas pour autant que l’on resta longtemps tranquille. Voilà qu’un nouveau projet fut mis en avant et que la menace pour venir d’un autre côté n’était pas moins grave.
Cette fois, c’est à Solliès-Pont même, dans les profondeurs des terres en amont de la source qui alimente la ville, que l’on voulait s’en prendre.
À cet effet, nous fûmes convoqués (maires, dirigeants des C. G. A. et syndicat de quartier) par le Génie rural à Toulon où l’on nous fit connaître ce projet qui devait ne nous porter aucun préjudice.
Il me semble voir encore le géologue qui au tableau noir nous donnait la leçon sur l’éventualité toute problématique d’enlever l’eau de la cuvette naturelle qui se trouverait dans le quadrilatère (Solliès-Toucas, Les Aiguiers, Rebœuf, Solliès-Pont) pour alimenter la ville d’Hyères, La Londe, etc., avec la garantie pour nous de recevoir en surface la quantité d’eau que nous percevions auparavant, sinon un peu plus.
La réunion ne dura pas longtemps, à la première question que je posais, notre géologue fut désarçonné.
Elle fut celle-ci : « Pouvez-vous nous donner l’assurance que l’humidité qui résulte de l’infiltration permanente de cette nappe d’eau qui s’étend dans toute la plaine se continuera ? Pouvez-vous nous assurer que les diverses sources qui alimentent les puits, puis à moteur, le petit Réal, la Jonquière ne seront pas taries ? »
Cette assurance ne nous étant pas donnée, nous refusâmes de suivre le Génie rural dans cette nouvelle affaire, nous réservant d’alerter à nouveau, communes et usagers… et une nouvelle fois le projet fut abandonné.
Comme nous venons de le voir, quelque régime que nous ayons vécu, toujours les paysans ont fait les frais de la politique de leurs dirigeants réactionnaires. Tout ce qui servait les riches de 1830 les sert de nos jours.
Dans la nuit du 4 août, la bourgeoisie abandonna les titres de noblesse, mais conserva ses privilèges et ses titres de rente.
L’exemple de l’arrachage des vignes qui a coûté au gouvernement 17 milliards de francs pour en venir à la vente aux tickets prouve d’une part l’insouciance de ceux qui ne connaissent rien à la terre et d’autre part le souci de favoriser certains colons au préjudice des paysans de la métropole.
Peut-on nous accuser de vouloir une politique de paix, lorsque nous disons qu’il faut en finir avec la guerre qui dure depuis 20 ans ?
Combien de barrages eut-on pu ériger dans notre département qui se prête facilement à ces retenues d’eau, avec des milliards engloutis inutilement à faire ces guerres sans issue ? Combien de milliers d’hectares restent stériles et des travailleurs de la terre sans biens par la faute d’une telle politique ?
Au moment où tout va mal pour notre économie, au moment où tous les Français veulent voir évoluer le progrès social et la paix, l’amitié entre les peuples on intensifie la guerre d’Algérie, on veut installer des rampes atomiques étrangères en France.
Qu’est-ce que cela peut rapporter aux Français, aux ouvriers et aux paysans ?
Revenons à notre sujet et voyons ce qu’il est de l’eau potable de consommation familiale. Dans la commune, nous ne sommes pas privilégiés à cet égard comme pour l’eau d’arrosage nous retrouvons les mêmes difficultés, encore une fois l’emprise du château pèse lourdement sur les contribuables.
Un accord datant du 19e siècle intervint entre la ville et les Saporta, il fallait construire les écoles, aucun terrain ne convenait à proximité, le conseil municipal sollicita les seigneurs qui acceptèrent sa construction sur l’avenue des Lices, actuellement avenue du 6e RTS, baptisée en 1945 en l’honneur de ce régiment qui participa à la libération des Solliès.
Quoique l’on ne circulait à l’époque qu’avec des draisiennes, les Saporta ne perdirent pas les pédales. Par un accord notarié, ces derniers cédèrent l’enclave qui groupe les bâtiments des écoles de filles, maternelle et de garçons, à la charge de la commune de construire le mur de séparation qui resterait la propriété du château, mais que la commune devait entretenir. Charmant, n’est-ce pas ? Mais tenez-vous bien, en contrepartie de ce don !… la ville était tenue de livrer journellement 30  000 litres d’eau au château (d’eau potable s’entend) tant que la source serait réputée pouvoir fournir l’eau à la ville, soit jusqu’à son tarissement, l’eau arrivant par gravitation.
Plus de cent ans après, en 1937, l’on jugea insuffisante l’arrivée d’eau et l’on entreprit le projet de l’adduction qui nous sert de nos jours, le puits fut creusé dans le terrain Gerfroit à cent mètres du Gapeau, le réservoir construit sur les hauteurs de la colline en face les Sénès.
À ce moment le Conseil municipal pouvait se libérer de l’emprise insupportable du Château, le contrat n’ayant plus lieu d’être dans cette situation.
Tarissement de la source d’une part, frais considérables pour la commune pour ces grands travaux et paiement de l’eau par les usagers, celle-ci n’arrivant que par pompage électrique d’autre part.
Il faut croire que la majorité du Conseil municipal qui vota par 19 voix contre deux le nouvel accord, cette fois avec le sieur Marant, l’un des propriétaires, n’entrevit pas les conséquences désastreuses (pour ne pas dire plus) qu’il engageait non pas contre la ville, mais contre toute la population.
L’accord reconduisait celui passé antérieurement, la ville continuerait à perpétuité à donner au Château 30 000 litres d’eau potable par jour.
Il me souvient qu’étant jeune, les vieux de notre village disaient que les Saporta étaient de bonnes gens, pensez, chaque fois que l’un d’eux mourait, l’on donnait cinq francs pour porter un cierge derrière le corbillard, tous les gamins de l’époque, et j’en fus un, trimbalaient ces cierges comme pour une première communion en souhaitant que l’on meure souvent dans cette famille.
Si les Saporta avaient le souci évident de leurs privilèges et s’ils ne donnaient pas facilement ou faisaient semblant de donner, il n’en fut pas de même de la part de leurs successeurs, en mal naturellement : qui ne se souvient de l’attitude de celui qui fut président de la délégation spéciale sous Vichy envers la population !
En fait toujours le Château fut l’ennemi des Solliès-Pontois jusqu’à ce qu’il fut vendu et morcelé ces derniers temps.
Il reste toutefois le problème des eaux à régler, il faudra une fois pour toutes envisager cette solution.
Pour les terres, la part de chacun doit être fonction de leur surface par rapport à la quantité reçue de la rivière.
Pour la consommation tout le monde doit payer la quantité de mètres cubes consommés, il ne peut pas y avoir d’autre procédé ; chacun payant les mêmes impôts pour les propriétés non bâties et le même tarif au mètre cube d’eau potable.

 
 

Bibliothèque : Eaux et fontaines du Var

Bibliothèque : L'hydrologie à Solliès-Pont

Bibliothèque : Les routes de l’eau dans le Var

Le four à terres cuites des Pousselons 

Tesson trouvé dans le four à TCA

Le tesson de vaisselle du XVIIIe siècle.

Gueule du four TCA

Ce four à Terres Cuites Architecturées, pour la production de briques, carreaux, situé sur une parcelle de 19 310 m² est fortuitement redécouvert en décembre 2017, dans le vallon des Pousselons à Solliès-Pont – Var.

En 1810, le four est sur une parcelle de 836 m² déjà plantée d’oliviers et appartenant à Joseph Gueit et à Claire Genton mariés en 1770. 

Dans son état actuel, seule la chambre de chauffe de forme rectangulaire (1,93 m x 1,80 m) et d’une hauteur sous voûte de 0,93 m est en bonne condition de conservation.

La sole percée de trente carneaux est recouverte de matériaux provenant de l’écroulement de la voûte, de ratés de cuisson et de blocs divers.

Un tesson de vaisselle, daté du XVIIIe siècle, d’un atelier de potier de la vallée de l’Huveaune, a été retrouvé dans le foyer. 

Le 1er avril 2019, Mme Corinne Landuré, chargée de la gestion patrimoniale et scientifique – Var, du Service régional de l’archéologie, Drac–Aix-en-Provence visite le site et établie une note BSR.

La gueule du four.

Fond du four TCA.
Four à TCA des Pousselons, les carnaux.

L'intérieur du foyer avec les carneaux.

4/ Coupe 1-1, four TCA

 

 

 

Lundi 1er avril 2019, trois agents de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte d’Azur (Daniel Pouly, de l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine du Var basée à Toulon, Corinne Landuré et Pascale Barthès du Service régional de l’Archéologie basé à Aix-en-Provence) se sont rendus à Solliès-Pont pour examiner une construction semi-enterrée découverte fortuitement par Monsieur Pascal Grué, président de l’Association de l’Écomusée du Gapeau, dans le vallon des Pousselons.

Il s’agit d’un petit four qui présente une chambre de chauffe en excellent état de conservation. Celle-ci, ouverte vers l’ouest, est de plan rectangulaire (1,93 x 1,80 m environ) et possède des murs en briques et une voûte en berceau, également en brique. Le sol de la chambre, recouvert d’une couche de sédiment, n’est pas visible. La hauteur maximum mesurée sous la voûte est de 0,93 m. Six rangées de trous (carneaux) sont ménagées dans la voûte pour le passage de l’air chaud vers la partie supérieure du four (laboratoire) où étaient déposés les produits à cuire. Cette partie du four est aujourd’hui effondrée ; il n’en subsiste qu’un épais niveau constitué d’argile rubéfiée, de tuiles rondes et de blocs de grès. L’aire de travail, où les potiers enfournaient le combustible, doit se trouver sous les blocs de grès présents autour de l’accès à la chambre de chauffe.

Par sa morphologie et sa taille, ce four est tout à fait comparable à plusieurs exemplaires recensés dans la région et attribués à l’époque moderne. Il est probable qu’il s’agisse d’un four destiné à produire des matériaux de construction (briques, tuiles, carreaux de pavement…) pour les besoins propres d’un grand domaine agricole.

Les agents de la DRAC se sont félicités d’avoir été prévenus de cette découverte ; l’enregistrement du four des Pousselons dans la base de données nationale des sites archéologiques va constituer une première étape dans sa préservation. Les agents de la DRAC ont également insisté sur la législation existant dans le domaine de l’archéologie, à savoir que toute fouille ou sondage est soumise au contrôle de l’État via une autorisation préfectorale.

Corinne Landuré,
chargée de la gestion patrimoniale et scientifique du Var, Drac-Aix.

 

 

 

Test de cuisson d'argile des pousselons, recto.
Test de cuisson d'argile des pousselons, verso.
Échantillon de terre des Pousselons.

La terre tamisée, avant cuisson.

Test de cuisson d'une galette recto et verso d'argile collecté à proximité du four.

Le parc du château de Solliès-Pont

Localisation : près du centre-ville
Propriétaire : Mairie de Solliès-Pont

Jardin du château, Solliès-Pont

Les arbres du parc

Agrumes : Citrus
Arbre à laque : Butia capitata
Aubépine : Cratægus oxyacanthasensu
Bouleau blanc : Betula alba L.
Buis : Buxus sempervirens
Camphrier : Cinnamomum camphora
Chêne blanc : Quercus pubescens L.
Chêne vert : Quercus ilex L.
Cocotier du Chili : Judaea chilensis
Cycas : Cycas revoluta
Cyprès chauve : Taxodium distichum
Cyprès commun : Cupressus
sempervirens
L.
Cyprès de Lambert : Cupressus macrocarpa
Faux-poivrier : Schinus molle
Filaire : Phillyrea latifolia L.

Frêne : Fraxinus excelsior
Laurier sauce : Laurus nobilis L.
Laurier-tin : Viburnum tinus
Marronnier d'Inde : Aesculus
hippocastanum

Micocoulier : Celtis australis L.
Orme : Ulmus campestris L.
Palmier à chanvre : Trachycarpus fortunei
Palmier bleu du Mexique : Brahea armata
Palmier dattier : Phœnix canariens
Palmier de Californie : Washingtonia filifera
Palmier nain : Chamærops humilis
Pin d'Alep : Pinus halepensis Miller
Platanes : Platanus acerifolia
Séquoia : Sequoia sempervirens
Tilleul : Tilia

Feuillus

Tilleul, Tilia. Arbre du parc du château de Solliès-Pont

Tilia : Tilleul

Devant son nom au mot latin « Tilia » le Tilleul est un arbre appartenant à la famille des Malvacées, qui se divisent en plusieurs espèces, dont les plus connues en Europe sont le Tilleul à petites feuilles Tilia cordata et le tilleul à grandes feuilles Tiilia plastiphyllos.
Arbre traditionnel implanté au centre des villages de Gaule ou d’anciens lieux de rassemblement en Allemagne, le Tilleul est aujourd’hui principalement connu pour ses fleurs et ses feuilles. Ces dernières, souvent en forme de cœur, ont d’ailleurs fait du Tilleul un symbole d’amour et de fidélité dans la mythologie grecque.
Pouvant s’élever jusqu’à quarante mètres de hauteur, il possède une croissance rapide faisant apparaître une écorce lisse qui se gerce au fil des années. Comme la plupart des arbres, il a besoin d’un sol relativement profond pour pouvoir se développer. Cet arbre principalement d’ornement préfère les terres riches, fraîches et assez humides pouvant être même calcaire. Il ne supporte pas les terrains trop acides et l’aridité de l’air, il conviendra donc de lui trouver une exposition mi-ombre.
Le Tilleul se plante en racines nues ou en conteneur à l’automne pour favoriser son enracinement avant l’hiver.

Celtis australis  L. : Micocoulier
C'est un arbre pouvant mesurer jusqu’à vingt mètres, qui se développe essentiellement dans le Midi de la France où on le rencontre dans les bois et les garrigues, en basse montagne et jusqu’à neuf cents mètres d’altitude. Il peut vivre jusqu’à cinq cents ans.
Cette espèce a un tronc droit et de nombreux rameaux plutôt pendants. Son écorce cannelée ressemble à celle du hêtre, gris avec quelques pustules et protubérances. Ses feuilles caduques sont simples, alternes, elliptiques, légèrement asymétriques à la base, dentées et rugueuses sur le dessus, ressemblant à celles l’Orme, tout en étant plus allongées et moins larges. Ses petites fleurs s’épanouissent en mai, en général solitaires et disposées à l’aisselle des feuilles, avec une corolle peu visible, mais des stigmates blancs très développés.
En septembre, ses petits fruits noirâtres ressemblent à de petites olives et persistent sur l’arbre après la chute des feuilles.

Micocoulier de Provence, Celtis-australis L., feuillage.

Chêne vert, Quercus ilex L.

Quercus ilex : Chêne vert
Le Chêne vert est le chêne méditerranéen par excellence : on doit à son feuillage persistant l’éternelle verdure de ses forêts, appelées yeuseraies. Il dépasse rarement plus de quinze mètres de haut, ses feuilles sont de couleur vert foncé et lustrée sur le dessus, gris-blanc aux reflets argentés sur le dessous. Ce détail permet de le différencier du chêne Kermès dont les feuilles sont cireuses et vertes sur les deux faces : ce dernier (Quercus coccifera) se distingue en outre par la cupule de ses glands aux nombreuses écailles en pointe, et par sa petite taille (pas plus de trois mètres).
La face blanchâtre des feuilles d’yeuse permet en fait de réfléchir les rayons du soleil et lutter contre la sécheresse. De ce fait, il occupe souvent les sites les plus secs. Ces caractéristiques des forêts méditerranéennes sur le sol calcaire, il permet de maintenir un couvert forestier dans les lieux aux conditions écologiques rudes, et participe ainsi au maintien des sols.
Il a été largement exploité pour le bois de chauffe et le charbon de bois.

Quersus pubescens : chêne blanc
Une plante de la famille des fagacées. Il se trouve de façon commune en forêt méditerranéenne poussant sur les collines et basses montagnes. Nom botanique Quersus pubescens. Il doit son nom pubescent (poilu) au revers velouté de ses feuilles. Elles sont de forme très lobée. Une particularité est qu’il possède un feuillage persistant tout l’hiver (marcescent) comme le charme.
Cet arbre mesure une quinzaine de mètres de façon générale et plus rarement une trentaine possédant une tête ronde. Il est très rustique au gel en terrain drainant et peu aussi vivre plusieurs siècles. Son tronc à l’écorce noire, Il est souvent recouvert de lichens gris. et est souvent de forme assez tortueuse. Le bois (très dur et dense) sert pour les charpentes et les meubles. Il résiste à l’eau et sert encore pour les écluses, les pilotis, les traverses de chemin de fer… Il sert aussi de combustible et à fabriquer un excellent charbon de bois.

Chêne pubescent, Quersus pubescens

Camphrier, Cinnamome camphora, feuilles

Cinnamome camphora : Camphrier
Les feuilles persistantes et coriaces sont ovales lustrées et étroites ne dépassant pas dix centimètres de long, et les nervures son bien marquées, passant du rouge verdâtre au vert vif. Le dessous des feuilles est d’un vert glauque et en les froissant une odeur de camphre se dégage puisque l’arbre permet de produire l’huile essentielle de ravintsara, à partir du Cinnamomum camphora qui s’est développé à Madagascar.
On extrait de l’arbre l’huile essentielle de ravintsara qui contient du safrol (toxique) mais elle n’est utilisée qu’en usage externe pour ses propriétés antivirales, antiseptiques, antispasmodiques, stimulantes, antirhumatismaux, analgésiques, contre l’asthme et les faiblesses cardiaques.
Des petites fleurs en coupe de couleur jaunâtre forment des bouquets de six à sept centimètres de diamètre, entre mars et juin puis des baies noires de moins d’un centimètre apparaissent.
En Asie, notamment au Japon, le camphrier est vénéré : il est l’ensemble de la ville d’Hiroshima, car il fut le premier à reverdir après le bombardement atomique du 6 août 1945.

Platanus acerifolia : Platane
Souvent confondu avec l’Érable à cause de la forme de son feuillage, le Platane commun est un arbre hybride issu des variétés des États-Unis et de l’Asie occidentale. Sur ses trente-cinq à quarante-cinq mètres de hauteur, le platane est un magnifique arbre qui se démarque surtout avec son tronc exceptionnellement droit, au toucher agréable et lisse, qui rappelle un peu la tenue « camouflage ».
Arborant une couleur vert clair, ses feuilles sont de grande taille avec ses treize à quinze centimètres de longueur. Unisexes, les fleurs s’organisent autour d’un pédoncule, tandis que les fruits duveteux ont des formes proches des châtaigniers.
Occupant une place très importante dans la mythologie grecque, le platane est le symbole de la déesse Gaia. Par ailleurs cet arbre fait également partie des quatre éléments formant le caducée, l’emblème du corps médical. Le platane a été très utilisé pour border nos routes nationales.

Platane, Platanus hispanica

Conifères

Pin d'Alep, Pinus halepensis.

Pinus halepensis : Pin d'Alep 
Le pin d’Alep ou Pinus Halepensis appartient au genre Pinus et a la famille des Pinacées. On le trouve dans le bassin occidental de la Méditerranée, en Europe, en Afrique du Nord et au Proche-Orient. On le nomme aussi pin de Jérusalem ou encore pin blanc et pin de Provence.
C’est un conifère à grand développement qui atteint entre dix et vingt-cinq mètres de hauteur. Son large tronc lisse souvent tortueux et penché est recouvert d’une écorce brun-gris qui se fissure avec l’âge. Sa cime large et claire prend souvent la forme d’un parasol (moins dense toutefois que celle d’un pin parasol).
Ses feuilles ou aiguilles persistantes et aromatiques vert clair, regroupées par deux sont courtes, fines et souples (entre six et dix centimètres).
Il produit en avril et mai à la floraison des fleurs mâles sous forme de chatons jaunes pale qui se situent à la base des pousses de l’année, et des fleurs femelles sous forme de cônes charnus, les plus petits des pins méditerranéens (de huit à onze centimètres), d’un violet pourpre qui se développent en deux ans et deviennent brun et ligneux.
Ils contiennent des graines ailées qui sont comestibles.

Sequoia sempervirens : Séquoia à feuilles d'if
Ce sont des arbres de très grande taille à port conique et à cime arrondie. À l’âge adulte, l’arbre est dépourvu de branches sur un tiers ou la moitié de sa hauteur. Son écorce épaisse et crevassée est rouge orangé et d’une texture souple et fibreuse.
Il est plus fin et plus élancé que le séquoia géant.
Les feuilles persistantes sont disposées sur les rameaux secondaires en deux rangs d’aiguilles aplaties, longues, vertes dessus, blanchâtres dessous. Les feuilles placées sur les rameaux principaux sont des écailles appliquées.

Cyprès chauve, Taxodium distichum

Taxodium distichum : Cyprès chauve de Louisiane
Le cyprès chauve est un grand arbre pouvant atteindre trente à cinquante mètres de haut pour un diamètre de tronc de deux mètres. L'arbre vit de deux cents à trois cents ans. Le feuillage léger, gracieux et souple est formé de feuilles claires, aplaties et aciculaires, disposées en spirales sur les rameaux, mais tordues à leur base, ce qui les fait paraître disposées en deux rangs aplatis. Elles mesurent de dix à seize  millimètres  de long sur un à deux de large. Elles sont caduques, tombant à la mauvaise saison. Ce dernier caractère est à l'origine du nom de cyprès « chauve ».
Les cyprès chauves vivant dans les marais se distinguent par la croissance de racines aériennes particulières, les pneumatophores. Ces organes lignifiés, qui peuvent atteindre 1,7 m de haut, émergent du sol ou de l'eau tout autour du tronc. Leur fonction semble être double. D'une part ils assurent la fourniture en dioxygène du système racinaire immergé qui risquerait sans cela l'anoxie ; d'autre part ils permettent une meilleure stabilisation et un meilleur ancrage de l'arbre dans le sol très souvent imbibé d'eau.

Taxodium distichum : Cyprès chauve de Louisiane
Le cyprès chauve est caractéristique des régions marécageuses de Louisiane, du Mississippi et des Everglades de Floride où il porte encore le nom de cyprès de Louisiane ou cyprès en français du pays. Il se reconnaît aisément à ses racines formant des sortes de genoux, les pneumatophores. Ces émergences racinaires qui pointent hors du lit de la rivière ou d’un sol inondé permettent aux racines de capter l’oxygène de l’air grâce au tissu aéré : l’aérenchyme qui les constitue. Elles sont absentes lorsque le sol est normalement drainé.
L’arbre de forme pyramidale atteint vingt-cinq mètres en culture avec à la base une largeur de sept à huit mètres, et jusqu’à quarante mètres dans son aire d’origine avec un diamètre de tronc de deux mètres à la base. Les ramilles portant les aiguilles souples sur deux rangs ne sont pas tout à fait opposées, ce qui le distingue du Métaséquoia. Elles sont disposées en spirale autour du rameau, mais sa torsion donne l’illusion qu’elles sont placées sur un même plan. Ce sont des ramilles entières qui se détachent à automne.
Les fleurs mâles apparaissent  dès la fin de l’automne sous forme de panicules lâches et pendantes de dix à trente centimètres de long et libèrent leur pollen en avril.

Cyprès chauve, Taxodium distichum

Cyprès commun, Cupressus sempervirens.

Cupressus sempervirens : Cyprès commun
Le Cyprès commun, ou Cyprès d’Italie est un cyprès que l’on rencontre un peu partout dans le pourtour du bassin méditerranéen et particulièrement sur les collines d’Italie. Mais même si vous n’habitez pas le Midi, vous l’avez certainement croisé… dans un cimetière !
Le Cyprès commun est un conifère à l’écorce lisse et teintée de rouge. De port érigé, les branches et les rameaux sont serrés les uns contre les autres, et dressés, donnant à l’arbre l’allure d’une colonne, parfois très fine suivant l’espèce, dont la cime élancée peut dépasser les vingt mètres de haut.
Les feuilles sont de petites écailles agglutinées, formant de petits rameaux souples. À la fin de l’hiver, les fleurs font leur apparition : les mâles sont de petits chatons oblongs, de couleur ocre à brun, tandis que les fleurs femelles sont des cônes globuleux à écailles épaisses, de couleur verte, parfois teintés de bleu ou de gris.
Cupressus sempervirens Horizontalis est un cyprès de Provence couramment utilisé dans le Midi, pour faire des haies taillées.

Cupressus macrocarpa : Cyprès de Lambert
Originaire de Californie où il pousse spontanément, le Cyprès de Lambert ou Cyprès de Monterey Cupressus macrocarpa, familles des Cupressacées est un conifère de dix à quinze mètres de haut qui possède un port presque conique devenant étalé avec l’âge. Les jeunes sujets se remarquent en effet à leur silhouette élancée tandis que les vieux arbres se caractérisent par leur large cime tabulaire. Du tronc court et trapu dont l’écorce est brun rouge puis gris cendré partent des rameaux cylindriques qui portent un feuillage persistant vert franc ou doré très dense composé de petites feuilles triangulaires en forme d’écailles.

Cyprès de Lambert, Cupressus macrocarpa

Les fleurs qui apparaissent de février à avril selon le climat sont en fait des chatons brun clair pour les mâles qui contiennent un pollen pouvant être allergisant, vert pour les chatons femelles qui sont réunis en bouquets à l’extrémité des rameaux. Les fruits du Cupressus macrocarpa appelés strobiles sont de petits cônes à écorce grise qui contiennent de nombreuses petites graines ailées.
À la fin de l’hiver, les fleurs font leur apparition : les mâles sont de petits chatons oblongs, de couleur ocre à brun, tandis que les fleurs femelles sont des cônes globuleux à écailles épaisses, de couleur verte, parfois teintés de bleu ou de gris.
Cupressus sempervirens Horizontalis est un cyprès de Provence couramment utilisé dans le Midi, pour faire des haies taillées.

Photo : John Sullivan.   et   licence

Cycas revoluta

Cycas revoluta ou Palmier fougère (Origine : Chine, Japon)
Arbustes à croissance très lente, les Cycas vivent très longtemps. Dans leur habitat naturel, ils peuvent atteindre la taille d’un arbre (six mètres pour le Cyca revoluta par exemple), mais rarement sous nos climats. De même, cultivés en pot, ils dépassent peu un à deux mètres. Leur tronc particulier appelé « stipe » ne se forme qu’au bout de quelques années. Il est souvent conique et à tendance à se ramifier et même s’incliner avec le temps, pour certaines espèces (C. revoluta).
Leurs feuilles pennées et arquées qui peuvent être très grandes (deux à trois mètres pour C. debaoensis), ressemblent à celles des palmiers, mais elles sont bordées d’épines et insérées sur le stipe par un long pétiole. Elles forment de magnifiques courronnes, en particulier chez C. revoluta.

Au cœur de feuilles apparaissent en été de grandes fleurs le plus souvent jaunes et très décoratives.
Les Cycas étant dioïques, les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds différents. Chez C. revoluta, les cônes mâles, laineux mesurent vingt à quarante centimètres et les inflorescences femelles dix à vingt centimètres. Les fruits ovoïdes font trois à quatre centimètres de long.
Le feuillage, vert brillant, peut geler à partir de -15 °C, mais repart du tronc.

Palmiers

Les palmiers ne sont pas des arbres au sens botanique du terme.
Ce qui apparaît comme un tronc est en fait une tige herbacée, non ligneuse,
rendue rigide et épaisse par le nombre très élevé des faisceaux conducteurs de sève
et par l'importante sclérification du parenchyme.

Arbre à laque, Butia capitata

Butia capitata : arbre à laque, palmier d'Amérique du Sud
Le Butia capitata forme avec le temps un palmier à la silhouette massive : son stipe s'élargit au-delà de quarante centimètres de diamètre et sa couronne pouvant comporter une trentaine de palmes dépasse les quatre mètres de large.
Le stipe est marqué des résidus des anciennes feuilles desséchées qui finissent par tomber après une vingtaine d’années et laissent voir un stipe rugueux. Les palmes longues de deux mètres et plus sont pennées et très arquées, portant cent vingt à cent soixante pinnules bleutées érigées, qui retombent au bout des feuilles. Les pétioles de cinquante centimètres sont hérissées d’épines filamenteuses. Les fleurs peuvent apparaître dès que le jeune Butia montre un début de stipe. Les inflorescences naissent d’entre les feuilles et les fleurs sont en grappes denses, jaunes.
Elles sont capables de produire plus de trente kilos de fruits, d’un diamètre de deux à trois centimètres qui deviennent orange à maturité. Ils contiennent une grosse graine centrale ovoïde à trois petits creux ; une noix de coco miniature.

Trachycarpus fortunei : Palmier à chanvre

Palmier à chanvre, croissance rapide, stipe unique et fin garni de fibres brunes raides, feuilles palmées assez coriaces vert foncé, de sept à huit mètres de haut, grande résistance au froid.
Il a été importé de Chine en 1844.

Trachycarpus-fortunei

Cocotier du Chili, Jubæa chilensis

Jubæa chilensis : Cocotier du Chili
Il pousse de façon spontanée sur les côtes chiliennes au pied de la cordillère des Andes jusqu’à une altitude de mille cinq cents mètres pour une hauteur de quinze mètres. Vu son origine géographique, c’est aussi le palmier à feuilles pennées (cocotier, palmier des Canaries, palmier dattier…) le plus rustique pouvant supporter des gelées de l’ordre de -15 °C en pointe.
Il a été introduit en Europe aux alentours de 1850 et se rencontre encore aujourd’hui sur la côte méditerranéenne (Hyères, Montpellier, Collioure…), à Lorient et sur la place d’Hendaye. On pourra donc l’implanter partout à condition d’installer un dispositif chauffant pour l’hiver.
Le palmier Jubaea chilensis est une plante monoïque, c’est-à-dire qu’il est à la fois mâle et femelle. Il peut donc produire des graines viables et fertiles tout seul. Les fleurs sont disposées sur une grande hampe florale mesurant plus d’un mètre cinquante. Le fruit est une noix de coco miniature.

Chamærops humilis : Palmier nain

(Le seul palmier indigène de la flore française).
Rustique, le palmier arbustif nain est comme son nom l’indique un palmier de petite taille qui ne dépasse pas les trois mètres.
Il est dioïque, son tronc - ou stipe - comprend de multiples drageons. Ses fruits malgré leur aspect brun rouge attirant ne doivent pas être consommés.
Ses feuilles prennent la disposition d’une rosette terminale, la forme d’éventail ainsi formée peut atteindre un diamètre de quatre-vingt-dix centimètres. C’est le palmier le plus vendu et le plus cultivé, aujourd’hui. Il possède la caractéristique exceptionnelle de régénération naturelle après le passage d’un incendie.
Il peut également résister à la sécheresse ce qui lui vaut une grande importance au niveau écologique en freinant l’érosion.
Il supportera très bien également le bord de mer et ses embruns. Mais attention, sa rusticité est limitée aux températures ne descendant pas en dessous de -12 °C.
De nombreuses vertus thérapeutiques sont associées aux baies de la plante.
Grâce à ses nombreuses fibres, l’utilisation du palmier nain peut aboutir à la fabrication de divers matériels et objets tressés.

Palmier nain, Chamaerops humilis

Brahea edulis

Brahea armata : Palmier bleu du Mexique
Son tronc vigoureux gris marron possède un fort diamètre dès la base (quarante-cinq   centimètres) et pousse lentement jusqu’à six, voir dix mètres de haut. Lorsque les bases foliaires tombent, le stipe devient annelé.
La colonne se compose d’une soixantaine de palmes s’étalant sur trois mètres de diamètre. Les pétioles d’environ un mètre de long, gris argenté sur le dessous et recouvert d’un duvet brun au revers, sont armés de solides épines crochues jaune clair. Les feuilles légèrement costapalmées sont coriaces et couvertes d’une cire qui leur donne un aspect bleu argenté à gris bleu sur les deux faces. Les limbes sont déchirés en segments jusqu’au centre dans toute la couronne. L’extrémité des segments est elle-même bifide et parfois légèrement retombante. Les vieilles feuilles restent longtemps attachées formant un « jupon » au sommet du stipe.
Après plusieurs décennies de spectaculaires panicules de couleur ivoire, de quatre à six mètres de long surgissent d’entre les feuilles et retombent gracieusement sous la couronne. Elles sont composées d’une multitude de petites fleurs hermaphrodites. Les fruits comestibles sont des drupes sphériques marron rouge de vingt-cinq millimètres qui prennent d’abord la teinte jaune.

Phœnix canariensis : Dattier des Canaries
Le stipe porte les cicatrices des feuilles âgées, les feuilles vert brillant peuvent atteindre quatre mètres de long.
Quinze à vingt mètres de haut.

Phœnix-canariensis

Palmier de Californie, Washingtonia filifera

Washingtonia filifera : Palmier de Californie
Le genre Washingtonia regroupe deux espèces souvent confondues, très présentes dans les jardins méditerranéens, les îles Canaries et autres zones à climat chaud. Elles sont toutes deux originaires des zones arides du nord-ouest de la basse Californie au Mexique. Cependant l’espèce Washingtonia filifera, un peu plus rustique s’étend davantage vers le nord jusqu’au sud de la Californie et au sud-ouest de l’Arizona.
Les Washingtonias possèdent un tronc unique bien rectiligne pouvant dépasser vingt mètres de long, à base élargie comme une patte d’éléphant. Les larges feuilles en éventail sont plissées en forme de V et forment en séchant un jupon autour du stipe, jusqu’au sol sur l’espèce Washingtonia filifera si elles ne sont pas coupées.
Les deux espèces portent des épines de part et d’autre de leurs longs pétioles, mais de formes différentes. Les segments vert clair retombant aux extrémités, comportent en se déchirant de longs filaments blanchâtres qui leur donne un aspect effiloché, mais ce caractère est moins prononcé notamment chez les sujets de Washingtonia robusta.

RÉFÉRENCES :
Annales de la Société des Sciences naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var, n° 17, 1965 ;
Annales de la Société des Sciences naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var, tome 48, fascicule 2,
2e trimestre 1996 ;
Le jardin public de Toulon, par le Dr Louis André, pages 52 à 70 ;
Les arbres dans le Var par G. Vignon et R. Cruon ;
Catalogue jardinerie Jean Rey, pages 94 à 96 ;
Un fascicule de 24 pages édité par la Mairie de Solliès-Pont à l'occasion des Journées du Patrimoine 2017.

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Le château de Solliès-Pont

Localisation : près du centre-ville
Propriétaire : Mairie de Solliès-Pont

chateau

Le château et son parc deviennent propriété communale en 1998.

Description

Le château est bâti sur un affleurement rocheux (grès) et constitué d’un corps de bâtiment principal élevé sur trois niveaux, cantonné de quatre tours : deux rondes à l’est et deux tours carrées à l’ouest. En 1880, l’ensemble des façades est plaqué en brique pleine, la toiture est restaurée en 2007 et recouverte d’ardoise d’Angers. Chacune des tours ouest est prolongée par un bâtiment qui rejoint un pavillon carré flanqué d’une tour ronde fermant un espace délimitant une cour intérieure de quinze mètres sur vingt-cinq mètres soit trois cent soixante-quinze mètres carrés.

Ex-voto. Sainte-Christine, Solliès-pont

Devant les deux tours massives qui encadrent la grille d’entrée du château, défile la « bravade » avec ses « joyos » portés par un personnage en uniforme et des cavaliers fringants : la ruade d’un des chevaux a projeté sur le sol un homme – Jean Arène, sans doute – qui gît les bras écartés.
Huile sur toile, 60 x 74 cm. intitulé : EX VOTO DE JOSEPH ARENE, SOLLIES-PONT, LE 25 JUILLET 1845. Collection Privée.

Château de Solliès-Pont : le linteau du portail d’entrée ouest

Le linteau du portail d’entrée ouest de la cour est décoré d’une sculpture en pierre ou l’on voit encore le blason des Saporta surmonté d’une couronne de marquis et accompagné de leur devise « Forti custodia ».

Monogramme en fonte

Le placage en brique bâti à vinqt-cinq centimètres du mur ancien est maintenu à celui-ci par des monogrammes « S » affrontés en fonte. (Photo prise après la restauration de 2014.)

Château de Solliès-Pont, le larmier de la croisée est

Le larmier de la croisée du 1er étage est accompagné du blason des Saporta : « D’azur, à un portail d’or, et un chef de gueules, chargé d’un lion passant » surmonté de la couronne de comte – façade est.

Jardin du château, Solliès-Pont

Le parc en 2013. 

Le château et son parc deviennent propriété communale en 1998.
Le parc et la palmeraie sont arborés avec des essences plantées principalement au XIXe siècle par le botaniste Gaston de Saporta.

Agrumes, Citrus
Arbre à laque, Butia capitata
Aubépine épineuse, Cratægus oxyacantha sensu.
Bouleau blanc, Betula alba L.
Buis, Buxus sempervirens L.
Camphrier, Cinnamomum camphora
Chêne blanc, Quercus pubescent
Chêne vert ou yeuse, Quercus ilex
Cocotier du Chili, Judaea chilensis
Cycas ou sagoutier, Cycas revoluta
Cyprès chauve de Louisiane, Taxodium distichum
Cyprès de Provence, Cupressus sempervirens L.
Faux poivrier, Schinus molle
Filaire (famille des oléacés), Phillyrea angustifolia L.
Frêne, Fraxinus excelsior
Laurier sauce, Laurus nobilis L.
Laurier tin, Viburnum tinus
Marronnier d'Inde, Aescululus hippocastanum L
Micocoulier, Celtis australis L.
Orme, Ulmus campestris L.
Palmier bleu du Mexique, Brahea armata
Palmier dattier, Phœnix canariens
Palmier de Californie, Washingtonia Filifera
Palmier de saint-Pierre, Chamaerops humilis
Pin d’Alep, Pinus halepensis Miller
Platane, Platanus orientalis L.
Platanes, Platanus acerifolia
Séquoïa toujours vert, Séquoïa sempervirens

Le lac creusé dans le grès est alimenté en eau d’arrosage par un canal d’amenée pris sur le canal de l’Enclos dérivé du Gapeau.

Historique

Palamède de Forbin, alors second président de la cour des maîtres rationaux du parlement à Aix, achète à Jean de Beauvau, sénéchal d’Anjou, le château de Solliès et son terroir, le 16 septembre 1468.

Catherine de Médicis, régente, décide de faire visiter à Charles IX une partie de son royaume. Revenant d'un pèlerinage à la Sainte-Baume, le cortège royal se rend de Brignoles à Hyères par Cuers et Solliès ou ils arrivent dans la matinée du 29 octobre 1564, ils admirent le château de La Gallerie ou le roi dîne avec toute sa cour.

Les Forbin Solliès la conservent jusqu’en 1743, date à laquelle le marquis de Forbin La Barben devient le nouveau propriétaire du château de Solliès-Pont. Le marquis de l’Estang-Parade, gendre du marquis de Forbin, le vend en 1821 à Jean d’Argiot de la Ferrière. À sa mort le château et le domaine de quatorze hectares sont vendus au comte de Saporta qui le restaure et l’agrandit pour lui donner son allure actuelle.

C’est Jean de Forbin qui reçoit Louis XIV à Solliès, quand il vient en Provence avec Anne d’Autriche, Mazarin, le duc d’Anjou, son frère, la Grande Mademoiselle, etc., avant de se rendre dans les Pyrénées...
Louis XIV monte à la Sainte-Baume, où il passe deux heures. Le lendemain, 6 février 1660, il se rend à Solliès, où il couche au château, ainsi que les grands personnages qui l’accompagnent.
On raconte que le roi entendant prononcer le nom de Solliès à la provençale « Souliè » se retourna vers Forbin et lui dit : « Si vous avez un soulier comme ça à chaque pied, vous êtes le mieux chaussé de mon royaume ».
L’escorte royale était considérable. En dehors des seigneurs, des mousquetaires commandés par Comminges et d’Artagnan, des gardes-françaises, des suisses, le roi emmenait avec lui ses médecins, ses aumôniers, ses pâtissiers, ses musiciens, etc.
Les habitants ont gardé longtemps le souvenir de ce somptueux cortège. La note s’éleva à quare cents livres... et quatre sous.
Le lendemain, le roi partit pour Toulon. Il repassa à Solliès le 19 février pour aller coucher à Belgentier.

En 1913, le château et le domaine sont achetés par M. Lucien Fontaine et son gendre M. Charles Marant. Cette exploitation sous la dénomination « Domaine de Solliès » développe l’arboriculture intensive, la culture maraîchère et transforme les écuries du château en conserverie et en magasin d’emballage.

Chateau de Solliès-Pont, vue ancienne

Le corps principal du château est cantonné de deux tours rondes à l’est et de deux tours carrées à l’ouest dont l’ensemble est plaqué de briques pleines en 1880. Collection privée.

 

 

Bibliothèque :

Palamède de Forbin-seigneur de Solliès gentilhomme, homme d'État provençal, Pierre Le Roy, FEEL, Nice, 2003.
Histoire de Solliès, la vie tourmentée d'une commune à travers les âges, Paul Maurel, Toulon, 1936.
Solliès-Pont, G. Gothier & P. Y. Grué, Mayenne, 2010.

 

 

Consulter la page : Les jardins du Château de Solliès-Pont

 

département : Var
commune : Solliès-Pont
appellation : Four à cade des Pousselons
adresse : Quartier les Pousselons
auteur : Paulin OLIVIER (constructeur)
date : 1914
protection : Inscription au titre des monuments historiques : arrêté du 1er oct. 1994
label patrimoine XXe siècle : Circulaire du 1er mars 2001

 

Les fours à cade1

Le cade

Le cade arbuste dioïque de quatre à cinq mètres, exceptionnellement de dix à quinze mètres, c'est le Juniperus oxycedrus, plus connu que le Genévrier commun (utilisé en cuisine). Sa longévité est remarquable, multicentenaire voire millénaire, comme à Castelnau-Valence (Gard). Son bois, dur, à grain très fin était autrefois recherché en marqueterie et petite ébénisterie, pour son odeur agréable et la beauté de ses cernes. Résistant et imputrescible, il servait à faire des statues à l'époque romaine, des piquets (en Corse).
On en a fait aussi des linteaux de portes et des plaques ou objets anti-insectes et antimites à glisser dans les penderies.
C'est « l'engantier » qui est le producteur de l'huile de cade.

Genévrier cade, Juniperus oxycedrus L., arbre.

Cade vieux en Provence.

Coupe de Genévrier cade.

Coupe horizontale de Genévrier oxycèdre
(environ 60 
ans - Ø 10 cm).

Ses baies (comestibles) appréciées des oiseaux, sont vertes la première année puis deviennent marron-rouge et mettent deux, voire trois ans pour atteindre la maturité.

Genévrier cade femelle, Juniperus-oxycedrus L.

Juniperus oxycedrus — cade femelle.

La récolte du cade

Les arbres étaient coupés à la base, puis la souche déterrée au pic. Les vieux arbres tourmentés étaient les plus appréciés. Ceux dont les bois étaient les plus foncés étaient les cades gras. Toutes les parties du bois à section foncée étaient utilisées pour la pyrogénation (tronc, grosses branches et racines principales).

 

L'huile de cade

C’est un liquide homogène, noirâtre, d’odeur forte, uniquement destiné à l’usage externe, il comporte trois domaines d’application :
Cosmétologie : les femmes de la campagne provençale l’utilisaient à raison de deux ou trois gouttes dans une bassine d’eau pure pour se rincer les cheveux après lavage au savon de Marseille ;
Médecine humaine : l’huile de cade entrait dans la composition de pommades et d’onguents destinés au traitement :
– des kératoses du cuir chevelu, du psoriasis, des eczémas, des teignes, de l’acné et de l’impétigo,
Médecine vétérinaire, on l’utilise dans le traitement :
– de la gale du cheval, des caprins, des ovins, du porc et du chien ;
– des fissures des sabots des équidés ;
– des teignes, eczémas et plaies atones ;
– le piétin des ovins.
Les bergers lui ont trouvé un emploi original par voie digestive contre le météorisme du mouton.
C’est également un parasiticide puissant, et l’huile de cade a un effet répulsif sur les mouches, les taons et les animaux indésirables (blaireau…)
Le charbon de cade constituait un sous-produit recherché pour ses vertus odoriférantes (grillades) et par les forgerons pour son aptitude à maintenir une haute température dans les foyers (forges).

 

Les fours à cade

Sur les collines et les plateaux, entre la côte toulonnaise et la chaîne de la Sainte-Baume, des petits édifices par dizaines rappellent une activité originale des paysans de la région : l’extraction de l’huile de cade.

Four Paulin des Pousselons.

Le four construit par Paulin Olivier, quartier des Pousselons à Solliès-Pont.

Quand ils n’étaient pas pris par les travaux agricoles, ils arrachaient les souches de genévrier-cade, et en remplissaient les fours, en grande partie construits avec des matériaux trouvés sur place, pour en extraire l’huile utilisée en pharmacie humaine et vétérinaire, en parfumerie et cosmétologie.
Toutes les parties du bois à section foncée étaient utilisées pour la distillation (tronc, grosses branches et racines principales).
Un four était construit en un mois environ par deux personnes. Les matériaux utilisés étaient en grande partie trouvés sur place.
Quand l'exploitation des arbres aux alentours était finie, le four était partiellement détruit pour en récupérer les briques réfractaires qui servaient l'année suivante. C'est ce qui explique qu'aujourd'hui, on trouve très rarement des fours entiers.
La fabrication de l’huile de cade est presque complètement oubliée, alors qu’elle fut un produit de base de la pharmacopée, et les fours à cade furent très actifs jusqu’aux années 30.

La construction du four

« C'est un secret de famille, il ne faut rien écrire d'autre que quelques dimensions ».
La construction est massive, en grosses pierres sèches, sommairement équarries, mais parfaitement appareillées. Les dimensions sont imposantes :
– trois mètres de large ;
– deux mètres cinquante et plus de haut.
La face frontale présente en son milieu un profond renfoncement : ce couloir mesurait un mètre trente à un mètre cinquante, il conduit à l'orifice de sortie de l'huile dit « la porte » ; ce couloir s'appelait « la voûte ».
 

Four Face

Four Profil R

Le four des Pousselons, dessin relevé en mars 1992 (vue de face)

Le four des Pousselons, dessin relevé en mars 1992 (vue de profil).

Le toit du couloir s'incline vers le fond, tandis que son plancher est excavé de trente à soixante centimètres par rapport au niveau du sol. La largeur de cette voûte est de un mètre vingt environ. La porte au fond est toujours traitée avec soin. Son plancher est fait d'un large moellon réfractaire, carré, de trente-deux à trente-trois centimètres de côté, pour une épaisseur de trois à quatre centimètres, débordant l'assise de quelques centimètres, afin de constituer une lèvre sous laquelle une cornue réceptionnait l'huile fumante.
L'ouverture de la porte, rectangulaire, de vingt-trois à vingt-cinq centimètres de large sur trente de haut était bordée de briquettes. L'ouverture de la porte était perpendiculaire aux vents dominants et les faces latérales constituées par des murs rectilignes. Au centre de la structure, un mur interne délimitait une fosse grossièrement arrondie, qui faisait place au foyer.
La terre recouvrant l'ensemble assurait une parfaite homogénéité.

Coupe 2

Coupe 1

Coupe longitudinale d'un four à cade (coupe de principe d'après le docteur Portes).

Coupe longitudinale d'un four à cade (coupe de principe d'après le docteur Portes).

À la partie inféro-postérieure des faces latérales, s'ouvrait de chaque côté, un large tunnel destiné au tirage et à l'alimentation du foyer. Ce couloir de un mètre de long environ, ouvert par un évent de quarante centimètres de long sur trente-cinq de haut était construit avec minutie. La fosse centrale avait une profondeur de un mètre soixante-dix à deux mètres pour un diamètre entre un mètre et un mètre quarante.

Le four à cade des Pousselons

Situé dans une propriété privée, il est plutôt bien conservé : hauteur dépassant deux mètres ; largeur de trois mètres, couloir intact. Porte du « cul-de-four » effondrée, le carreau de base a disparu. Les briques sont restées sur place, car Paulin OLIVIER a construit ce four au début de la Grande Guerre, avec l'aide de ses deux fils.
En 1916 l'aîné Victor a été mobilisé. Le cadet, Baptiste était trop jeune pour apporter une aide efficace.
Le four a été abandonné en 1917 (Paulin ne pensant pas reprendre le métier)2

Plan 3

Plan de masse.

Inscription Monuments Historiques

L'inscription sur l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

La famille Olivier

Le grand-père, Jean-Baptiste OLIVIER né en 1820 à Beauvezer (Alpes-de-Haute-Provence), berger, a rencontré et épousé Virginie Herrmite, fille d'une des toutes premières familles d'enguantier. Après son mariage, il s'installe à Cuges-les-Pins, où il commence à exploiter le cade avec sa belle-famille.
En 1859 naît son fils Paulin et en 1873, il s'installe au Beausset, où il poursuit la fabrication de l'huile de cade avec son fils.
Paulin appelé sous les drapeaux en 1879, effectue son service militaire de sept ans en Corse puis à Avignon, entre ensuite à l'arsenal de Toulon. Il se marie avec Thérèse Meynard, repasseuse et sa fille Rose naîtra en 1890.
En 1891, il abandonne son emploi à l'arsenal, pour reprendre la fabrication de l'huile de cade, avec son père à la Cadière et au Castellet. Quand son père cesse de travailler, Paulin s'établi à Bandol où naissent ses deux fils : Victor le 25 juin 1893 et Baptiste le 7 janvier 1900. Il réside ensuite à Solliès-Ville de 1905 à 1929, date de sa mort.
Pendant cette période, il construit les fours de La Tourne et celui de Pourraques à Solliès-Toucas, du col de Tourris au Revest, des Escabriels à Solliès-Ville, puis celui des Pousselons à Solliès-Pont qu'il abandonnera en 1916.
Au retour de Victor en 1920, il construit avec ses deux fils, le four ses Selves à Solliès-Ville, puis vers 1925, celui du Gypier à Méounes.
Il meurt le 3 janvier 1929. Ses fils ne poursuivent l'exploitation du cade que jusqu’à la fin de l’année 1929.

Lettre Olivier Paulin.

Document provenant des archives d'Ollioules.

NOTES :
1 – En provençal, on parle de « cade » pour le genévrier oxycèdre, le français reprenant souvent, sans qu'on le sache, l'appellation provençale, en tout cas dans l'appellation courante ; oxycèdre étant l'appellation savante.
2 – Ces renseignements émanent de la fille de Paulin, Marcelle Cottin et de la veuve de Victor Olivier.
Documentation : Fours à cade, fours à poix dans la Provence littorale du docteur Laurent Porte aux éditions Les Alpes de lumière.

 
 
 

Bibliothèque :

Four à cade des Pousselons, Solliès-Pont
Fours a cade, fours à poix dans la Provence littorale 2
Consulter la généalogique de Paulin :  Jean-Baptiste Olivier, arbre généalogique

 

  • Marche d'approche
  • La vue du dessus.
  • Sur le coté, un évent bien malade !
  • Les briques réfractaires du  foyer.
  • le commentaire
  • Tous autour du four.
  • Tous autour du four.
  • On écoute…
  • Essai
  • Four VaP

Quelques photos de la visite commentée par Raoul Décugis le 10 décembre 2016.

Photo de presse, Varmatin. Les participants à la visite commentée du four à cade des Pousselons.

La photo de presse (Var-matin).

(Photo R. Long.)