Archives annuelles: 2020

Affichette Meules de l’Estérel, Bernard Renoux.

Belgentier
salle Henri Aycard

Conférence :
par le Docteur Bernard Renoux

Les meules de l’Estérel :
De la carrière au moulin à farine

samedi 17 octobre 2020

Entréé libre
masque obligatoire

Meygra Entrepriza… 1537, Louison-Lassabliere.

 
Auteur : ARENA Antonius

Texte établi, traduit, annoté et commenté par :
Marie-Joëlle Louison-Lassablière

Éditeur : Éditions Honoré Champion, édition bilingue

Ville : Paris

Année : 2020

Pages : 249 p.

ISBN : 978-2-7453-5273-6

Un Solliès-Pontois ami de Frédéric Mistral :

Célestin Sénès, dit
La Sinso

(d’après une étude de Roseline Martano, que nous remercions).
Célestin Sénès
Célestin Sénès est né le 3 février 1827 à Solliès-Pont, au no 91, de la rue Royale (actuelle rue de la République). Une plaque rappelle aux passants cet évènement.
Son père Jean-Baptiste Sénès (Solliès-Pont, 1784-1855) tenait une boulangerie ; sa mère, Rose-Victoire Gueit (Solliès-Pont, 1791-1867), se trouvait également être fille de boulanger.
De leur mariage célébré en 1817 naquirent quatre enfants : Madeleine (1817), Joseph (1820), Louis (1823) et notre Célestin.
Plaque La Since. « DANS CETTE MAISON EST NÉ LE 3 FÉVRIER 1827 SÈNÈS J-BTE CÉLESTIN DIT LA SINCE ÉCRIVAIN PROVENÇAL »
Le futur La Sinso se tourna d’abord vers les ordres. Il eut pour maître l’abbé Joseph-Charles Terrin (Solliès-Pont, 1792-1872), homme de lettres, historien de la Provence, théologien et philosophe. Puis ce fut le départ pour le petit séminaire de Brignoles... mais Célestin n’avait pas la vocation ! Ne supportant pas de rester enfermé, épris de liberté, il semblait plus enclin à faire l’école buissonnière qu’à suivre des études. Envoyé alors au collège de Toulon, situé à cette époque au 96, du cours Lafayette, il y achèvera ses humanités. Tenté un moment par des études de médecine, il dut abandonner le bistouri car, de nature sensible, on raconte qu’il ne supportait pas la vue du sang ; en 1844 il entra alors dans l’administration de la Marine.
Lors d’un séjour de dix ans à Alger, le journal républicain L’Algérie lui ouvrit ses colonnes ; c’était pour lui le début de sa vie littéraire.
Entré à l’Académie du Var en 1869, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1880. À côté de sa carrière professionnelle, Sénès se consacrait au journalisme et à la littérature, signant ses articles du nom de La Sinse (La Sinso en provençal).
Ses publications, provençales ou françaises :
Lou Teatre de Besagno ;
Lei Mesquins, gagno-pichoun e mestierau moudèste ;
Les aventures du Sire de Canto-Grillet ;
Les sobriquets ;
Les animaux ne sont pas bêtes ;
Moulusque e Cruvelu ;
Le siège de Toulon en 1793 ;
Un pin fa un pin ;
Une consultation chez la baile ;
Provence, vieilles mœurs, vieilles coutumes.
Mais son œuvre majeure reste sans conteste les Scènes de la Vie Provençale parues en 1874, composées de 34 chapitres qui sont autant de vivants et pittoresques tableaux de la vie populaire de cette fin de XIXsiècle à Toulon. Quelques années plus tard, Mistral lui décernera le prix de la prose provençale lors de la Santo-Estello organisée à Hyères en 1885.
Scènes de la vie provençale, par C. Sénès dit La Since
Félibre, notre auteur va écrire en avril 1881 à Frédéric Mistral, lui offrant un exemplaire de son ouvrage. S’ouvre alors une longue et amicale correspondance entre les deux hommes, qui ne se terminera qu’à la fin de 1904, à peu près au moment où Mistral, au zénith de sa renommée, se verra remettre le prix Nobel de littérature.
La Sinso, très attaché à la langue de Provence, défendra jusqu’au bout son cher parler toulonnais, conscient de ce qu’il constituait le meilleur moyen de toucher les gens, de les déculpabiliser de parler le provençal et le français populaire de notre région.
Sentant la fin de sa vie proche, il envoie ce qui devait être sa dernière lettre à Mistral avec ces quelques mots d’amitié où l’on découvre qu’il tutoyait le poète : « Adiou, moun beou é la bouano saru, à tu, à la vido à la mouart ! » (Adieu, mon beau, salut à toi, à la vie à la mort !)

Deux jours après le décès de Célestin Sénès, survenu le 19 janvier 1907, Mistral écrit à sa veuve :

« Chère Madame,

Nous prenons, ma femme et moi, une part des plus vives au grand deuil qui vient de vous frapper en la personne de mon excellent ami La Sinso, dont j’appréciais de longue date les qualités de cœur autant que celles de l’esprit. Le fidèle Provençal que fut La Sinse a stéréotypé, dans un genre qu’il créa, la bonhomie originale des braves gens du peuple qui vivent notre langue en toute naïveté. Ses recueils d’observations, cueillies à fleur de foule avec un art très personnel, resteront comme des médailles frappées en l’honneur du peuple, de ce bon peuple de Toulon qu’il connaissait mieux que personne.

Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression affectueuse de nos condoléances. »

Frédéric Mistral

Depuis le 21 mai 1978, la voie qui longe l’école Émile Astoin entre le quartier de la gare et le Gapeau est dénommée avenue de La Sinse, inscrivant ainsi dans l’espace le souvenir de cet illustre enfant de Solliès-Pont.
La Sinse, lettre légion d’honneur

Lettre de La Sinse  du 7 mars 1889 ; réclamation auprès du grand chancelier de la Légion d’honneur.
Ministère de la Culture — fond Léonore.

Samedi 19,
dimanche 20 septembre 2020

Affichette poterie.

 

Journées du patrimoine

 

Exposition :

Argile magique, les éléments
Les 19 et 20 septembre 2020, Solliès-Pont,
espace associatif J. Murat
entrée libre : 9 h à 12 h et 14 h à 17 h
(Visite interrompue durant la conférence.)

 

Conférence :

Histoire de terre, histoire d'homme
par Brigitte LANCRENON, céramiste :
samedi 19 septembre 2020, Solliès-Pont,
espace associatif Jean Murat à 14 h 30
entrée libre.
 

Atelier argile

Modelage-poterie sur l'architecture traditionnelle provençale
par Brigitte LANCRENON, céramiste
dimanche 20 septembre 2020, de 9 h 30 à 12 h
Inscription au : 07 78 51 29 84 avec participation de 10 €,
places limitées à 10 personnes (adultes).

 

 

 

Quelques photos de l’exposition :
  • Exposition poterie/2
  • Exposition poterie/3
  • Exposition poterie/5
  • Exposition poterie/6
  • Exposition poterie/4

 

 

 

Quelques photos de la conférence :
  • Conférence poterie /1
  • Conférence poterie/2
  • Conférence poterie/3 Histoire de terre Histoire d‘hommes

 

 

 

Quelques photos de l’atelier poterie :
  • Stage poterie/1 par Brigitte Lancrenon.
  • Stage poterie/2
  • Stage poterie/3 par Brigitte Lancrenon.

Gaspard Amédée Gardanne,
général d’Empire

Général du 1er Empire
– 30 avril 1758 (Solliès) – 14 août 1807 (Breslau – Silésie – Pologne).

L’établissement de la famille Gardanne à Solliès date du milieu du XVe siècle.
Joseph Gardanne, né en 1733, était « bourgeois » de Solliès, capitaine d’une compagnie de milices de canonniers gardes-côtes ; il avait épousé Rose Magdeleine Jaubert, proba-blement originaire d’Aix-en-Provence.
De leur union naquirent quatre enfants :
– Joseph Arnaud – 1755 ;
– Marie Anne – 1756 ;
– Gaspard Amédée – 1758 ;
– Jean François Maurice – ca 1775.
Le couple était de la même famille que deux médecins provençaux qui ont vécu à la même époque :
– Joseph Jacques Gardanne né en 1739 ;
– Charles Gardanne né en 1746 ;
– ainsi que du général de brigade Mathieu Claude Gardanne né en 1766, serviteur de la République puis aide de camp de Napoléon, rallié à Louis XVIII en 1814, puis à l’Empereur à son retour de l’île d’Elbe. Il est décédé en 1818.

L’ancien tombeau des Gardanne se trouve dans l’église de la Major à Marseille.
Aucune information ne nous est parvenue au sujet de la prime jeunesse de Gaspard Amédée.

Dessin de Gardanne Gaspard Amédée en uniforme.

On peut supposer qu’il s’est occupé avec son père des propriétés familiales que celui-ci possédait à Solliès.
Le 25 octobre 1777, il épouse Françoise, Victoire Willem : elle a 17 ans et lui pas encore 20 ans, leurs fils Charles, Amédée naît l’année suivante.
Après le décès de son épouse (1778) il entretient une liaison de quelques mois avec une jeune fille de 17 ans, se remarie en 1782 avec Marie, Madeleine Florin : ils auront deux enfants. Après le décès de sa seconde épouse, Gaspard Amédée se remaria une troisième fois et de cette union naîtra un fils en 1801.
Son goût pour les armes poussera assez tôt Gaspard, Amédée à délaisser les propriétés familiales et, à s’engager comme lieutenant dans les gardes-côtes en mars 1779 ; en octobre 1780, il part pour Paris et intègre les gardes de corps du Roy. Il les quittera en 1784 pour se retirer à Solliès. Mais pendant son séjour à Paris, Gardanne s’intéressera de près aux idées répandues par les philosophes qui militaient pour une réforme profonde de la société.
Dès 1789, Gardanne se sent révolutionnaire convaincu et adhère totalement aux idées de Bonaparte qui représentent, pour lui, la Révolution.
Le principe révolutionnaire de la souveraineté des peuples commence à inquiéter les souverains d’Europe…

Le 20 juin 1791, Louis XVI tente l’évasion et l’Assemblée législative décrète la création des bataillons de volontaires pour renforcer l’armée royale.
C’est ainsi que Gardanne est élu (le 16 septembre 1791) chef de bataillon des volontaires du Var et il en prendra le commandement le 30 septembre 1792.
Il sera confirmé dans ce grade, par décret de la Convention le 23 germinal de l’an II.
Gardanne participe à la campagne des Alpes pour défendre les frontières naturelles du pays, puis en 1793, il prend une part active au siège de Toulon, contre les Anglais, où Bonaparte le remarque.
Les traités de La Haye et de Bâle reconnaissant nos nouvelles frontières, le théâtre des opérations est désormais l’Italie du Nord.
Après que Bonaparte eut pris Nice en 1796, Gardanne se distingue la même année à la bataille de Castiglione, puis à celle du pont d’Arcole.
Il est confirmé dans son grade de général de brigade ; il continue à faire la guerre en Italie, mais à court d’effectifs, il doit s’enfermer dans Alexandrie (Piémont) et face aux Austro-Russes trop nombreux, il se rend (juillet 1799) et est conduit en Hongrie puis est nommé général de division en 1800.
Gardanne est alors affecté à Caen, dans l’armée de l’Ouest, chargé de rétablir l’ordre dans ce département de l’Orne, en proie aux chouans.
La région pacifiée, Gardanne est désigné pour prendre le commandement d’une division de l’armée d’Italie.
Il s’illustre, au côté de Bonaparte, à la bataille de Marengo (juin 1800) où sont battus les Autrichiens qui se retirent du Piémont et de la Lombardie.
La conduite exemplaire de bravoure et d’intelligence de Gardanne lui vaudra de recevoir du ministre de la Guerre un sabre d’honneur sur lequel figure le nom de Bonaparte, Premier consul.
Ce sabre est conservé au musée Carnavalet à Paris.
À son retour en France en 1801, Gardanne est nommé à Périgueux, garnison trop tranquille à son goût…
Fin avril 1802, il prend le commandement des troupes stationnées en Italie.
En juillet 1804, Gardanne est fait membre de droit de la Légion d’honneur.
En 1806, bien qu’ayant pris sa retraite, Gardanne participe aux campagnes de Prusse et de Pologne. L’année suivante, il quitte définitivement son commandement, repart pour la France, en passant par la Silésie, mais malade, il meurt dans un hôpital à Breslau le 14 août 1807, sans jamais avoir revu son pays, sa famille, ses enfants et sa ville natale : Solliès.
Son nom est gravé sur un des piliers de l’Arc de Triomphe à Paris, parmi les 658 généraux du 1er Empire.

Gardanne demeure un homme exceptionnel,
audacieux et d’un très grand courage,
mais hélas peu connu

Rue Pierre-Brossolette, Solliès-Pont.

Plaque Gardanne, ancienne rue de la Miséricorde, Solliès-Pont.

Solliès-Pont, plaque commémorative devant le no 9 de la rue Pierre Brossolette.

Gaspard Amédée Gardanne, acte baptême

Copie de l'acte de baptême de Gaspard Amédée Gardanne.

Épidémie de 1865,
Solliès-Pont

Solliès-Pont, archives communales
Registre des délibérations
Délibération du 12 décembre 1865

La séance continuant
M. le Maire à dit : « Messieurs,
L’épidémie cholérique qui vient de sévir si cruellement dans notre ville, a donné lieu de la part de quelques personnes à des actes de dévouement qui me plais à signaler devant vous, parce qu’elles méritent nos félicitations les plus chaleureuses.
Je parlerai d’abord de la conduite honorable et digne d’éloges par laquelle M. Dollieule, conseiller municipal, s’est fait remarquer pendant la durée du fléau ; cette conduite est la meilleure preuve que le conseiller ait pu donner de son zèle et de sa sollicitude pour le bien de notre pays.
M. Dollieule a été secondé de la manière la plus active dans l’accomplissement de sa tâche pénible par M. Gaillard, notre collègue qui, en ces tristes circonstances, n’a cessé de prêter spontanément son concours le plus généreux.
M. Audibert a rendu également des services et s’est dévoué en plus d’une occasion, notamment dans l’exécution de certaines mesures ayant pour but la salubrité publique.
M. Pellen, juge de paix, a toujours, malgré son âge avancé, contribué par sa présence dans les rues et sur les places publiques à relever le courage de la population.
Je vais enfin parler de M. Pey, secrétaire de la mairie, qui, ne se bornant point, comme il eut pu le faire, aux occupations de son bureau, a surtout consacré jour et nuit tous ses efforts à l’organisation des divers services nécessités par les circonstances, services qu’il serait trop long d’énumérer. Je dois ne pas laisser ignorer pourtant qu’il s’est prêté souvent de sa propre personne, et malgré ses diverses occupations, au transport des cercueils non seulement dans les rues, mais encore jusqu’au cimetière.
Je crois être, Messieurs, l’interprète des sentiments de la population tout entière, en vous proposant de voter aux personnes ci-dessus nommés, et à cause des preuves de dévouement qu’elles ont données, des remerciements et des félicitations.

Le Conseil adoptant les propositions de M. le Maire, vote à l’unanimité (M.M. les Conseillers municipaux compris dans ce vote s’étant abstenus) des remerciements et des félicitations, au nom des habitants de Solliès-Pont, à M.M. Dollieule, conseiller municipal, Gaillard et Audibert, conseillers municipaux, Pellen, juge de paix et Pey, secrétaire de la mairie.
Ensuite de ce vote, M. Dollieule a pris la parole et a dit : « Messieurs, je suis touché des félicitations et des remerciements que vous venez de m’adresser, et je pense que les personnes comprises dans ce vote seront aussi très sensibles à un témoignage si flatteur de la satisfaction du conseil.
Je désire maintenant appeler votre attention sur les trois médecins de première classe de la marine, M. Pellegrin, Lantoin et Terrin, qui, sur la demande de M. Auban, notre honorable conseiller général, ont été mis à la disposition de nos malades cholériques par les autorités maritimes de Toulon ; ces messieurs ne sont point venus à Solliès par ordre de leurs chefs ; le concours qu’ils nous ont prêté a été de leur part tout-à-fait volontaire ; ne conviendrait-il pas de leur témoigner la reconnaissance du pays auquel ils ont rendu de vrais services ? Ces honorables médecins ont en effet soigné beaucoup de cholériques ; mais de plus leur, leur arrivée à Solliès-Pont contribua puissamment à rassurer le moral de la faible partie de la population qui n’avait point émigré. On ne ferait d’ailleurs qu’imiter en cela ce qui, partout ailleurs, a été pratiqué en pareille circonstance, et particulièrement ce qui vient d’avoir lieu à Toulon.
Permettez-moi, messieurs, d’ajouter que le docteur Géry a non seulement partagé avec messieurs de la marine les fatigues du service médical, mais qu’il les a supportées avant l’arrivée de ces messieurs, ainsi que le regrettable M. le docteur Ginouvès et M. Gensollen Charles, notre compatriote, jeune étudiant de la faculté de médecine de Montpellier, c’est-à-dire dans les premiers jours de l’épidémie ; lorsque le fléau sévissait dans toute son intensité.
Je désire encore, messieurs, vous parler de diverses personnes de localité, qui volontairement et d’une manière très désintéressés puisqu’elles n’ont voulu accepter aucune rétribution, se sont signalés par des actes de dévouement et de courage.
Le service des inhumations était tellement en souffrance, (M. Gaillard et M. Pey pourraient vous le dire), que le jeudi matin, 28 septembre, près de 50 cercueils, qui devaient s’accroître de ceux qu’on apporterait dans la journée, gisaient dans le cimetière sans qu’on eut pu les mettre en terre. Cet état de choses devenait si dangereux pour la santé publique, que l’autorité supérieure avait été sur le point d’y remédier par des moyens qu’il eut été très pénible d’employer. Alors fut faite une publication ayant pour but d’obtenir le concours de quelques hommes de bonne volonté qui voulussent travailler au cimetière ou bien y transporter de la chaux.
Plusieurs personnes se présentèrent, et, sous la direction intelligente et courageuse de M. Troin, commissaire de police, qui pendant toute la durée de l’épidémie n’a cessé de payer jour et nuit de sa personne, se prêtèrent de leurs propres mains à un travail pénible et dangereux, qui eut pour résultat de donner la sépulture aux mort et de désencombrer le cimetière dont l’état était on ne peu plus inquiétant.
Ces personnes sont : messieurs Pratz, fabricant de vermicelles, Granet, marchand d’huiles grosses, Podesta, dit pin de la patroune : N’y aurait-il pas lieu d’encourager de pareil actes de sérieux dévouement ?
M. le Maire a répondu qu’il adhérait d’autant plus volontiers aux idées émises par son collègue M. Dollieule, qu’il s’était proposé lui-même de parler dans ce sens au conseil. M. le Maire est donc d’avis qu’il faudrait faire frapper une médaille pour chacun de messieurs les docteurs Pellegrin, Lantoin, Terrin et Géry, mais qu’il conviendrait aussi d’en offrir une à chacune des personnes qui se sont signalées pendant l’épidémie. Ainsi, ce témoignage de reconnaissance serait offert à M.M. Dollieule, Gaillard, Audibert, Pellen, Pey, M.M. Troin, commissaire de police, Gensollen, étudiant en médecine, recevraient également une médaille, ainsi que M.M. Pratz, Granet et Podesta.
Enfin on pourrait encore en accorder une dans le but d’encourager le dévouement à quelques personnes qu’il va nommer.
M. le Maire rappelle d’abord les services rendus par M. Emile Pey, dont le zèle et le courage avaient été signalés déjà à M. le Sous-préfet, et qu’on a vu plus d’une fois, malgré son jeune âge, transportant les malades à l’hospice ainsi que des cercueils à l’église et au cimetière. M. Pey a surtout travaillé de la manière la plus active au service du secrétariat.
M. le Maire rappelle ensuite ceux rendus par M. Garcin, serrurier qui à pris part gratuitement aux travaux ayant pour but le transport de la chaux au cimetière et qui s’est signalé également par d’autres actes de dévouement.
Enfin, dit M. le Maire, il me reste à vous parler de deux personnes qui, selon moi, auraient des titres à recevoir une médaille ; ce sont M.M. Constant et Simon Marius, dit briset.
La première non seulement soigné plusieurs cholériques qui sans lui auraient été privées de secours, mais il s’est plusieurs fois employé très utilement pour aider au service médical en général, en faisant, sans aucune rétribution, plusieurs voyages pendant la nuit comme pendant le jour, soit à Toulon pour y aller chercher de la glace, soit dans les campagnes pour y transporter les médecins.
La seconde de ces personnes, M. Simon Marius a fait à travers les rues désertes de notre ville une publication ayant pour but d’engager les habitants de bonne volonté à se rendre au cimetière pour y travailler aux inhumations des décédés cholériques. En outre ce courageux jeune homme a conduit le tombereau chargé de cercueils et s’est rendu utile en plus d’une circonstance.
M. le Maire a ajouté que le décès de M. Ginouvès ne permettant pas d’offrir à cet honorable médecin une médaille si bien méritée, il proposait d’ériger sur son tombeau, aux frais de la commune, un monument destiné à perpétuer le souvenir des services rendus par M. le docteur Ginouvès, dont la perte est d’autant plus regrettable pour nous qu’il était notre collègue au conseil municipal, aussi bien qu’administrateur de l’hospice.
M. Dollieule tout en approuvant les propositions de M. le Maire en ce qui concerne le tombeau de M. Ginouvès et le vote des médailles destinées à certaines personnes de la localité, a dit : « Messieurs, le vote des remerciements et de félicitations que vous avez bien voulu exprimer au commencement de la séance est parfaitement suffisant, et en l’état peu prospère des finances de la commune, je suis d’avis que le conseil se borne à voter des médailles en faveur des personnes qui n’occupent point de fonctions publiques, et ne font point partie de l’Administration communale ; vous éviterez ainsi une partie de la dépense qu’entrainerait la fabrication de ces médailles ; vous n’aurez surtout pas à craindre les inconvénients attachés ordinairement aux questions de cette nature, inconvénients résultant de l’oubli involontaire de quelques services rendus, sans compter ceux provenant des interprétations au moins erronées que le public n’est que trop souvent porté à faire en pareille occasion. Veuillez donc, Messieurs, pour ce qui me concerne personnellement, ne pas me comprendre dans le nombre des médailles.
D’autres membres ont ensuite pris la parole pour démontrer qu’il convenait au contraire d’étendre la mesure aux conseiller municipaux et aux fonctionnaires plus haut nommés, et après avoir agité la question pendant quelques instants, le Conseil à l’unanimité des votants (M.M. Dollieule et Audibert n’ayant point pris part au vote, M. Gaillard étant absent) a décidé ce qui suit :
Considérant que l’épidémie cholérique a relaté cette année à Solliès-Pont une intensité peut-être sans exemple en France, puisqu’en huit ou dix jours seulement la mortalité y a été bien plus grande proportionnellement que dans les autres villes où le fléau a sévi pendant plusieurs mois ;
Considérant qu’il est juste d’accorder aux médecins qui ont soignés les malades, ainsi qu’aux conseillers municipaux, fonctionnaires ou autres personnes qui on rendu des services dans ces tristes circonstances, un témoignage de la satisfaction et de la reconnaissance publique,
Dit qu’il y a lieu de faire frapper, savoir :
1° - Une médaille en or, grand module, à M. Dollieule, conseiller municipal,
2° - huit médailles aussi en or, mais de moindre dimension, à M.M. Pellegrin, Lantoin, Terrin, et Géry, médecins, Gaillard et Audibert, conseillers municipaux, Pellen, juge de paix et Pey, secrétaire de mairie. etc
3° - trois médailles en argent à M.M. Troin, commissaire de police, Gensollen, étudiant en médecine et Pey Émile.
Et 4° six médailles aussi en argent, mais d’un plus petit module, à M.M. Podesta, Pratz, Granet, Garcin, Constant et Simon ____

Dit aussi qu’il y a lieu d’ériger, au frais de la commune, un monument sur la tombe du regrété M. le docteur Ginouvès, conseiller municipal, administrateur de l’hospice, mort du choléra dans l’exercice de sa profession,
Vote, sauf l’approbation de M. le Préfet, la somme de onze cent francs.
M. le Maire a dit ensuite qu’il ne voudrait point lever la séance sans rendre hommage au dévouement éclairé avec lequel les religieuses de Ste Marthe, attachées à notre hospice ont soigné les cholériques confiés à leur charité, ainsi qu’au zèle et à la sollicitude dont Mr Davin, curé de notre paroisse, M.M. les vicaires Gensollen et Aurrens et M. l’abbé Gueit ont fait preuve dans l’accomplissement des devoirs de leur saint ministère pendant l’épidémie.
M. le Maire termine en disant qu’il lui paraîtrait convenable de faire une mention honorable des personnes qui à divers titres ont aussi rendu des services à leur pays.
M.M. les membres du conseil confèrent entr’eux à ce sujet, et décident que cette mention honorable est accordée en témoignage de satisfaction à M.M. Arène, membre du bureau de bienfaisance, Aiguier Charles, Ardouvin Honoré, maçon, Gaugier Hilarion et Troin, fils.

Arctium minus  J. Hill Bernh

BARDANE ou HERBE À LA TEIGNE
Bardane, Arctium minus

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Photo : Andrey Zharkikh et license

Nom provençal :
 - Lampourdié

Famille : ASTERACEAE

Localisation :
Berges des rivières, bords des chemins, bois clairs, décombres. Seule, la Bardane à petits capitules est bien représentée dans le Var.

Utilisation :
La Bardane, remarquable plante médicinale, est un antibiotique naturel contre le staphylocoque doré : application de feuilles fraîches sur ulcère, furoncle, psoriasis, eczéma, acné… La dessiccation des feuilles annule leurs vertus !
La racine contient 45 % d’inuline et de sel de potasse. C’est un excellent dépuratif du sang. La décoction des racines, fraîches ou sèches, est diurétique, sudorifique, hypoglycémiante (elle augmente la tolérance aux hydrates de carbone), elle soigne le cuir chevelu (pellicules).

Comestibilité :
Les pétioles, pelés après avoir été blanchis, accompagnent les crudités, les légumes cuits à la vapeur, le riz… Les racines fraîches, émincées, revenues à la poêle ou en bouillon, ont une saveur très délicate et un parfum de champignon.
Plante bisannuelle, il faut ramasser la racine la première année quand elle est encore charnue et tendre.

Consulter la vidéo : Bardanes

20 octobre 2015

Semaine Bleue 2015, affichette

Visite guidée privée

À la demande du CCAS Solliès-Pont

 LA SEMAINE BLEUE

Le 20 octobre 2015

Départ : groupe scolaire Alphonse Daudet à 14 h

 

 

Déroulement de la visite :

Le talus rive gauche en amont, rehaussé pour protéger le lotissement des crues du Gapeau.

Semaine Bleue 2015, ancienne mairie.

Le barrage de Monsieur, le plus ancien barrage de Solliès-Pont, mentionné dans le cartulaire de la chartreuse de Montrieux dès L'an 1216.

Le barrage de Seyrol, le canal qu’elle alimente ne servait qu’à la tannerie/mégisserie de M. Boyer.

Le canal de l’Enclos, canal principal pour alimenter tous les moulins et les six associations syndicales d’arrosants.

Les berges du Gapeau

Le canal couvert, recalibré en 1962 et couvert en 1980-1981 par sécurité pour les résidents du lotissement.

La prise du canal d’arrosage des Terrins, soixante-cinq hectares de terres arrosables en 1843.

Le pont des Oiseaux, construit en 1981 pour desservir le lotissement de l’Enclos.

La conduite forcée du canal de Carcès, qui alimente Toulon pour neuf millions de mètres cubes grâce au barrage de Carcès construit entre 1934 et 1939, d’une capacité de huit millions de mètres cubes d'eau, pour une superficie de plus de cent hectares avec huit kilomètres de rive.

La prise du canal du Château, trente-neuf hectares de terres arrosables.

Le silo à blé, dépendance de l’ancien moulin à farine.

Le château de la Gallerie, construit avant 1534, par la famille de Forbin après l’abandon du château féodal de Solliès-Ville. Il reçoit la visite de Charles IX. Les douves du château primitif ont servi de vivier à ce château détruit lors de la crue du fleuve du 8 septembre 1651.

L’église Saint-Jean-Baptiste, située sur la rive gauche du Gapeau, la première église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, en remplacement de l'église Saint-Victor devenue trop petite, fut construite entre 1661 et 1668. En 1707 la voûte s'effondra, et en 1708 l'église s'écroula. Partiellement réédifiée en 1710, elle tomba en ruines en 1717. En 1724 le projet de reconstruction de l'architecte Joseph Pomet fut adopté. En 1726 c'est le début de la réédification par Joseph Giraudy et fils, maître maçon, mais en 1729 ils abandonnèrent le chantier. Pierre Sénès architecte de Toulon reprit aussitôt les travaux jusqu'à sa mort en 1730 ; il fut remplacé par son frère Charles jusqu'à l'achèvement de l'église en 1734. Elle est bénie le 23 décembre 1734

La tour de l’horloge, construction de la tour de l'horloge sur la place en 1809. La cloche comporte le texte suivant :
« PLACÉ LE 13 AOUST 1809 MR FIES MAIRE DE LA COMMUNE DE SOLLIÈS »

Poids : 430 kg, diamètre : 0,95 mètre, note : Sol.

La fontaine Saint-Jean-Baptiste, construite en 1865-1866, pour remplacer l’ancienne datant de 1660.

Les Carcés, ou la division des eaux. Avant de se jeter dans le Gapeau que les eaux se divisent en deux parties. La première partie alimente le canal qui avait été primitivement construit pour actionner le moulin à Nerte ou à tan (1552) et ensuite cette partie des eaux retourne dans le fleuve pour alimenter les barrages en aval (les Sauvans, les Mauniers, les Daix, la Castille) ; avant 1553, cette eau était destinée à alimenter seulement les moulins à blé et à huile appartenant au seigneur de Solliès et à l’arrosage de ses terres, la Garréjade et les Fonts des Fabres. La deuxième partie alimente le canal qui avait été primitivement construit pour actionner le moulin de la commanderie de Beaulieu (aujourd’hui canal du Sarraire, de la Tour et Cadouire).

Semaine Bleue 2015, ancienne mairie.

Façade de l'ancienne mairie ou halle aux grains.

La halle aux grains
Les biens de la communauté furent affermés en 1638 pour 2 700 livres. Palamède Albert fut le premier fermier connu, le renouvellement du fermage est annuel.
Le 26 mai 1676, projet de construction au bourg du Pont d’une halle pour le mesurage des grains. Le corps du bourg du Pont composé des syndics et des principaux habitants s’assemblèrent devant le juge de Solliès ou son lieutenant : le baille, dans cette halle. En 1707, l’assemblée du corps du bourg du Pont, dans la maison de la halle, nomma quatre syndics : Étienne Portanier, André Silassy-Mazan, Joseph Jean et Claude Guibaud.
Le 15 juillet 1714, on délibéra de faire une salle pour servir de maison commune sur le Piquet et moulin à huile du Bourg du Pont et l’on reconnut que la muraille de derrière sur le béal était en très mauvais état et on la fit de neuf. On délibéra de faire un second étage sur le Piquet. Dès 1717, ce bâtiment fut nommé : hôtel de ville du bourg du Pont. Le 1er août 1723, un piquet de ½ denier par livre de farine que les habitants du bourg du Pont consommeront à l’avenir.

Pellegrin-Selmy, sculpteur sur pierre et doreur, de Toulon : exécuta la sculpture des armoiries de la commune en 1741 « sur la pierre placée au-dessus de la porte de la maison de ville » : 10 livres.
Le 3 mai 1789 : le conseil unanimement délibéra de réduire le droit de piquet à deux deniers par livre (poids) et d’imposer une taille de quarante-cinq livres par livre cadastrale (Conseil général de la communauté de Solliès).
Le 16 août 1789, le piquet fût totalement supprimé, et de laisser néanmoins le commis de bureau.
Le 31 octobre 1817, dans l’état des biens immeubles formant le domaine de la commune de Solliès-Pont il fut fait mention de la prison et de l'Hôtel de Ville dont la porte fut remplacée en 1856. Le bâtiment fut désaffecté en 1962, et transformé en bibliothèque municipale en février 1983 (7 000 ouvrages).

Semaine Bleue 2015, bibliothèque.

Le moulin à huile à la bibliothèque pour enfants.

Rue Pierre Brossolette
Pierre Brossolette (1903-1944), professeur d'histoire et journaliste socialiste, rentra dans la Résistance, conseiller politique du général de Gaulle (1942), arrêté en mission, il se jeta d'un 5e étage pour éviter de parler sous la torture. Cette rue en 1758 se nommait : rue de la Miséricorde. Il existait un établissement de charité connu sous le nom de l’œuvre de la Miséricorde, qui accueillait les pauvres et les malades. En 1642, l'évêque de Toulon en visite à Solliès ordonna la fermeture de l'œuvre de la Miséricorde au profit de l'hospice Saint-Roch de Solliès-Ville. En 1914, elle se nommait rue du Général Gardanne.

Rue Pierre-Brossolette, Solliès-Pont.

Devant la maison natale du général d’Empire Gaspard Amédée Gardanne.

Plaque Gardanne, ancienne rue de la Miséricorde, Solliès-Pont.

Détail de la plaque commémorative.

Place du Général Gardanne
Gaspard, Amédée Gardanne (1758-1807), général d'Empire, lieutenant des canonniers garde-côtes (1780), rentre dans les Gardes du Corps du Roy (1780-1784), fermier de la Grande Bastide (1784-1789), aide-major de la garde nationale à Solliès-Pont puis commandant du 1er bataillon des volontaires du Var (1791), bataille de l'Authion (1792-1793), siège de Toulon (1793), Arcole (1796), Pérouse, Alexandrie (1799), Vendée (1800), Marengo (1800), Lunéville (1801), Vérone et Caldiéro (1805), siège de Gaëte (1806), Dantzig (1806), mourut de maladie à Breslau le 14 août 1807.
Appelée en 1815 place de la Miséricorde elle devint plus tard place Général Gardanne.

L’impasse des Lices

Impasse des lices, devant la martellière du canal de la Miséricorde.

Arrivée du canal de l’Enclos et répartition entre le canal des Lices et le canal de la Miséricorde.

Le parc du Château est la propriété des Forbin-Solliès, il fut pillé et incendié en 1792. Les comtes de Saporta le restaurent en 1880 et il devient propriété communale en 1998. Sur la façade ouest, au-dessus du portail d’entrée de la cour du château, le blason des Saporta : D’azur à la porte d’or au chef de gueules chargé d’un lion d’or passant, Les serres ou jardin d’hiver.

Le corps principal du château cantonné de deux tours rondes à l’est et de deux tours carrées à l’ouest. La façade du corps principal et des quatre tours sont plaquées de briques pleines en 1880 et l’ensemble des toitures est recouvert d’ardoise.

Le lac et le parc arboré d’essences plantées au XIXe siècle : des ormes, des bouleaux, des chênes verts, des pins d’Alep, des micocouliers, des cyprès de Provence, des frênes, des cyprès chauve de Louisiane, des séquoias… Ainsi que la palmeraie et ses nombreuses espèces : palmier à chanvre, cocotier du Chili, palmier nain, cycas ou sagoutier, dattier des Canaries, Washingtonia filifera, Brahea edulis…
Le lac du château creusé dans le grès est alimenté par un canal d’amenée pris sur le canal de l’Enclos.

Arrivée à la salle des fêtes entre 16 h 30 et 17 h.

Semaine Bleue, 2015, photo du groupe.

18, 19, 20 septembre 2015

Journées du Patrimoine

Journées du patrimoine 2015.

Exposition photos :
« Patrimoine du Gapeau »

18 septembre de 15 h à 17 h
20 et 21 septembre de 10 h à 12 h et de 15 h à 17 h,
Mairie de Solliès-Pont,
le Château,
salle Léon Vérane
Entré libre

 

 

Exposition photo 2015 à la mairie de Solliès-Pont.
Exposition photo 2015 à la mairie de Solliès-Pont.

Exposition à la mairie.

 

 
Consulter la page : Le four à cade des Pousselons

Hypochaeris radicata  L.

MOURRE DE PORC OU PORCELLE

Hypochaeris radicata plant NC8

Photo : Harry Rose et licence

Hypochaeris radicata plant NC3

Nom provençal :
 - Engraisso-pouarc ;
 - Mourre-de-pouarc
.

Famille : ASTERACEAE

Localisation :
Sur silice, pelouses fraîches, prairies, dépressions interdunaires, talus, friches, décombres, sites rudéraux, prés secs, rocailles jusqu’à 1500 mètres d’altitude.
Porcelle, de porc, ce qui laisserait supposer que les porcs en sont friands, à moins que l’on ait à faire à un nom dépréciatif : tout juste bon pour les porcs !

Comestibilité :
Les feuilles en rosette fournissent une bonne salade. Elles sont croquantes et dénuées d’amertume ; pommes de terre vapeur, lardons grillés et ail font un très bon accompagnement.
Les jeunes tiges tendres portant les capitules en boutons sont cueillies au printemps et préparées comme les asperges après avoir été bouillies au préalable.

Photo : Harry Rose et licence

Ruscus aculeatus  L.

PETIT HOUX OU FRAGON
Fragon ou Petit-houx, Ruscus aculeatus L.

Nom provençal :
 - Ruscoun
(Les Adrets) ; 
 - Ruscous
(Agay).

Famille : ASPARAGACEAE

Localisation :
Très commun dans le département, sous-bois, bord des chemins.

Utilisation :
Le rhizome et les fausses feuilles (rameaux aplatis) ont des propriétés diurétiques, fébrifuges et surtout veinotoniques (jambes lourdes, mauvaise circulation sanguine…).

Toxicité :
Les baies rouges provoquent des vomissements et des diarrhées importantes surtout chez les enfants.

Crithmum maritimum  L.

 FENOUIL MARIN OU CRISTE MARINE

Hinojo marino, Crithmum maritimum

Photo : Manuel et licence

P1070781

Nom provençal :
 - Fenoui-de-mar

Famille : APIACEAE

Localisation :
Rochers et sables littoraux ; floraison de juin à octobre.

Utilisation :
En parfumerie pour ses essences odorantes.
En médecine, pour ses propriétés digestives et purgatives.
Également pour ses propriétés thyroxine-like (iodine) comme substitut ou régime amaigrissant.

Comestibilité :
Les feuilles sont charnues et possèdent un goût aromatique agréable, à la fois sucré et salé, rappelant la carotte, mais avec une saveur piquante.
Feuilles tendres et boutons floraux sont utilisés en pickle dans du vinaigre.

Photo : Viad Proklov et licence

Dioscorea communis  L. Caddick & Wilkin

HERBES AUX FEMMES BATTUES OU TAMIER
Tamier, Dioscorea communis

Nom provençal :
 - Tamisié

Famille : DIOSCOREACEAE

Localisation :
Lisière des bois, bords des chemins, lieux buissonneux, éboulis, forêts fraîches, berges des ruisseaux.

Utilisation :
– Seul parent européen des Ignames tropicales dont les racines se ressemblent beaucoup ;
– Les tubercules de cette liane, broyés, malaxés, bouillis et appliqués en cataplasme sur les contusions passent pour effacer celles des femmes battues (action rubéfiante et antiphlogistique).

Toxicité :
Renferme des substances apparentées à l’histamine.

Tamier, Dioscorea communis

Robinia pseudoacacia  L.

CAROUGE OU ROBINIER FAUX ACACIA 

Robinia pseudoacacia

Photo : Andreas Rockstein et  licence

Robinia pseudoacacia

Photo : Andreas Rockstein et  licence

Nom provençal :
 - Acacia

Famille : FABACEAE

Localisation :
Espèce pionnière en pineraies et forêts mélangées, de l’étage méditerranéen à l’étage montagnard. Le Robinier est répandu dans toute la vallée (cultivé et naturalisé). Fourrés rudéraux sur sols profonds.

Utilisation :
Les fleurs sont réputées calmantes, anti-spasmodiques, toniques (vin tonique obtenu en faisant macérer 15 à 20 grammes de fleurs dans un litre de vin rouge), astringentes et cholagogues.
Cet arbre est dédié à Jean Robin (1550-1629), jardinier du roi Henri IV, qui rapporta les graines du Canada et sema le premier arbre de cette espèce en France en 1601, place Dauphine à Paris (il fut transplanté en 1635 au Jardin des Plantes où l’on peut encore l’admirer de nos jours).

Comestibilité :
Les fleurs peuvent être consommées en beignets au parfum suave et au goût sucré. Bouillies à l’eau, les inflorescences ont une saveur sucrée rappelant celle des petits pois. Au Japon, les bourgeons foliaires sont mangés bouillis et assaisonnés de sauce soja.

Toxicité :
Un excès de fleurs de Robinier, à l’état cru, peut se montrer émétique. Aucun problème n’est à craindre lorsque les fleurs sont cuites.

Oratoires de Solliès-Pont

D'après Louis JANVIER

Notre-Dame de Lourdes

Chemin de la chapelle Sainte-Christine, après la bifurcation avec la D97. Date de 1902.
Toit en bâtière avec croix en fer ouvragée avec accolades idem. Construit en 1902, détruit en avril 1996, puis rebâti en janvier 1997, après élargis-sement de la route.

Oratoire Notre-Dame de Lourdes, Solliès-Pont.
Oratoire Notre-Dame de Lourdes, Solliès-Pont.
Niche de l'oratoire Notre-Dame de Lourdes, Solliès-Pont.

(Photo décembre. 2014.)

(Photo : mars 2019)

Détail de la niche moderne.

Oratoire de la Bergerie

Détruit en avril 1997, situé sur l'emplacement du lotissement.

Oratoire de la Bergerie; Solliès-Pont.

Notre-Dame

Fait suite au précédent, dans la montée de l'avant-dernier virage, au lieu-dit « Lou Gratou ». Construit par la mairie en 1968, massif, en maçonnerie crépie, niche cintrée abritant une statuette de Notre-Dame de la Médaille miraculeuse, protégée par une grille. Toit en arc de cercle peu marqué.

Oratoire Notre-Dame, Solliès-Pont

Oratoire « Lou Gratou »

Au pied de la chapelle, sur le terre-plein la précédent. Construit par la mairie en 1977. Niche très basse, cintrée, en pierres, vide, avec toit en arc de cercle avec génoise.

Oratoire Lou-Gratou, Solliès-Pont.

Notre-Dame

Même lieu que le précédent. Érigé en 1978. Pilier trapu en moellons. Niche cintrée crépie avec statue de Notre-Dame de la Médaille miraculeuse avec grille. Toit en arc de cercle en tuiles rondes.

Oratoire Notre-Dame, Solliès-Pont. 1992.
OratoireNotre-Dame, Solliès-Pont, 2014.

(Photo avril 1992.)

(Photo décembre. 2014.)

Saint-Maur

À quelques mètres du précédent, sur le pilier d'entrée crépi de la propriété de Louis Morel qui la aménagé en 1968. Niche cintrée en pierres, surmontée d'une croix de fer du XVIIIe siècle et, dont la dalle de base monolithe porte la date de 1761. (Une ancienne pierre de récupération de fon-taine).

Oratoire Saint-Maur, Solliès-Pont. 1992.

(Photo avril 1992.)

Oratoire Saint-Maur, Solliès-Pont. 2014.

(Photo décembre 2014.)

Oratoire Saint-Maur, Solliès-Pont. (2020).

(Photo mai 2020.)

 

Bibliothèque : Inventaire des oratoires du Var

Notice BSR

SOLLIÈS-PONT (83) – ZAC Les Laugiers Sud (12680)
Figure BSR, fouilles des Laugiers Sud.

Plan masse des vestiges, (échelle 1/400). Document © EVEHA Lyon.

Yannick TEYSSONNEYRE, Sabrina CHARBOUILLOT et Carole GRELLIER CHEVALIER

Les fouilles du site de la Zac des Laugiers sud ont été effectuées du 1er octobre au 21 décembre 2018, et ont permis d’inventorier 270 vestiges archéologiques répartis sur plusieurs occupations successives circonscrites entre le Ier et le VIe siècle apr. J.‑C. Le site est implanté sur la périphérie orientale du village de Solliès-Pont, dans le département du Var, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Toulon et des massifs calcaires du Coudon. L’emprise de 2000 m² est localisée autour de 73 m d’altitude sur la terrasse alluviale du Gapeau. Elle est entourée au nord par les collines calcaires du Castellas (346 m) et de Sainte-Christine (304 m) et à l’est par les premiers contreforts du massif des Maures, les collines du Roucas de Monié (299 m) et des Pousselons (199 m). Un canal d’irrigation construit à la fin du XVIe siècle et réaménagé pendant la Seconde Guerre mondiale partage son espace en deux zones distinctes.

Plan de masse, fouilles des Laugiers Sud.

Vue cavalière orientée de l’emprise au premier décapage. Photo : © EVEHA Lyon.

Précisons que cette première présentation intervient un mois après la fin de la phase terrain. Son objectif est de livrer, dans les grandes lignes, nos résultats préliminaires. Ces derniers se basent essentiellement sur les observations de terrain et sur une première mise en phase des vestiges ; ils doivent donc être reçus avec toute la prudence de rigueur.

L’opération réalisée a permis de mettre au jour, deux ensembles funéraires contemporains articulés autour d’enclos maçonnés construits à la périphérie de zones cultivées. Au sud, le premier enclos (n° 2)…

L'enclos numéro 2, fouilles des Laugiers Sud.

L'enclos funéraire numéro 2.

…dont la superficie voisine les 52 m², possède des maçonneries liées au mortier, puissamment fondées (0,8 m de large pour 1,3 m de profondeur au maximum), qui supposent une élévation probablement massive. Son orientation SE-NO (N145°O) apparaît parfaitement parallèle à une tranchée de plantation située au nord (F30) et au sud, à une zone cultivée matérialisée par une cinquantaine de fosses de plan quadrangulaire disposées à intervalles réguliers sur sept alignements.

Cet ensemble cultivé axé sur la trame fixée par l’enclos renvoie assez clairement à l'identification d’une zone de plantations viticoles.

Fosses de plan quadrangulaire, fouilles des Laugiers Sud.

Les fosses quadrangulaires de plantations viticoles. Photo : © EVEHA Lyon.

Il a pu, dans un premier temps être alimenté ou irrigué par une canalisation souterraine (F219) dont le creusement, conservé sur près de 2 m de haut, traverse le nord de l’emprise. Ces fosses de plan quadrangulaire se retrouvent également disposées de façon plus lâche dans le prolongement oriental de l’axe des murs sud et nord de l’enclos. Elles délimitent une allée de plus de 18 m de long pour 3,6 m de large et participent au décorum de ce premier ensemble funéraire. L’implantation de dépôts secondaires de crémation sur la périphérie de leur emprise tend par ailleurs à leur conférer sporadiquement une fonction de marqueur funéraire.

L’intérieur de ce premier enclos est structuré autour d'une grande fosse bûcher de plan rectangulaire (2 x 1,5 m)…

Grande fosse bûcher, fouilles des Laugiers Sud.

Grande fosse bûcher du plan quadrangulaire.

…autour duquel sont installés les dépôts de crémation en fosse et leurs probables marqueurs. La présence d’un fragment de cippe en calcaire utilisé en tant que calage dans une inhumation plus récente tend à accréditer la présence d’indicateurs relativement luxueux. On notera que la réouverture et ou spoliation de certains dépôts particulièrement épais suggèrent la récupération d’un mobilier a priori privilégié. Le fond de cet enclos est également agrémenté de tranchées de plantations implantées contre les murs sud, nord et ouest au-devant desquels d’autres fosses de plantations de tailles plus modestes se répondent en symétrie du nord au sud. Avec son allée orientale, le décorum végétalisé de ce premier ensemble peut être qualifié de jardin funéraire. Son emprise délimite assez fidèlement les limites de ce premier ensemble funéraire puisque l’implantation des dépôts secondaires de crémation ou des fosses liées aux rejets de résidus ainsi que celles, plus tardives ou contemporaines, des inhumations s’effectuent systématiquement au sein de son espace. Les inhumations, dont la chronologie semble s’étaler sur toute la période de l’occupation de la nécropole, montrent une grande variété de modes architecturale avec notamment celles en bâtière ou en coffrage de tuile, en amphore et en architecture mixte ou encore celles sans contenant pérenne.
Mentionnons également la présence d’un imposant monument funéraire vraisemblablement spolié dont l’architecture présente une voûte en tuf et réemploie d'un bloc chaperon (0,90 x 0,68 x 0,33 m)…

Un bloc chaperon, fouilles des Laugiers Sud.

Le monument funéraire ou cénotaphe, structure F47.

… et un bloc de parement mural (0,75 x 0,50 x 0,23 m) dont l’origine pourrait bien provenir de l’élévation de ce premier enclos).

Au nord, le second ensemble pourrait s’être installé au cours du Haut-Empire, en deux temps. La première séquence se rapporte à une division de la parcelle. Elle est matérialisée par l’installation d’une importante tranchée de plantations qui présente une double orientation et divise l’emprise en deux en venant notamment recouper l’ancien conduit d’alimentation (F219) traversant l’emprise. Une seconde tranchée (F18) se développe parallèlement à son tronçon méridional et ménage ainsi durablement un espace vide entre les deux secteurs funéraires. La partie nord-est de ce secteur nouvellement délimité voit l’installation de vingt-quatre tranchées de plantations (sulci) au sein desquelles des fosses de plan rectangulaire (1 x 0,5 m) sont implantées transversalement à intervalles réguliers, tous les 0,5 m ; ce qui atteste la pratique du provignage. Cette pratique bien illustrée par les sources agronomiques et archéologiques du sud-est de la Gaule illustre une zone cultivée dont la destination renvoie indubitablement à la culture de la vigne

Dans un second temps, un nouvel enclos…

Un nouvel enclos, fouilles des Laugiers Sud.

Vue zénithale de l'enclos numéro 1. Photo : © EVEHA Lyon.

…dont la superficie voisine celle du précédent a été installé au niveau de l’extrémité occidentale de cette zone cultivée. Ces maçonneries larges de 0,7 m pour 0,3 m d’épaisseur en moyenne apparaissent moins bien ancrées que celles du premier enclos. L’arrachement observé au centre de son mur septentrional pourrait correspondre à la récupération d’une pierre de seuil et laisse supposer un accès nord à cet ensemble. Ce second enclos présente la même orientation nord-sud que les tranchées de plantations sur lesquelles il s’implante. Toutefois, il est difficile d’argumenter l’abandon dans son intégralité de la plantation. En effet, à l’image du précédent, un espace pourrait avoir été aménagé après l’arrachement de ceps, pour l’installation de cet ensemble construit. La contemporanéité des deux ensembles nous semble induire un effet d’imitation que les données de terrain ne peuvent ni valider, ni infirmer, même si la lecture des fosses de plantations est plus aisée à l’est de l’enclos. Au sein de l’enclos, les dépôts de crémation, datés entre la fin du Ier siècle et la seconde moitié du IIe siècle au plus tard, sont également associés à des marqueurs. Leur structuration apparaît toutefois moins organisée que celle du premier enclos. Ils sont déposés au sein de fosses de plan géométrique rectangulaire à quadrangulaire) dont les plus grandes approchent un mètre de côté en moyenne pour 0,2 à 0,4 m de profondeur conservée. Ils présentent des dépôts mixtes le plus souvent matérialisés par un vase ossuaire en verre…

Vase ossuaire en verre, fouilles des Laugiers Sud.

Un vase ossuaire en verre.

…disposé au centre sur une couche charbonneuse et parfois de résidus de crémation issus du bûcher. À en juger par les restes de parois rubéfiées pris dans le comblement ou conservés sur les parois de certaines fosses, il est probable qu'elles aient également servi de structure primaire de combustion suggérant peut-être l’identification de tombe bûcher. Ces dépôts sont le plus souvent associés à du mobilier secondaire, des vases offrandes en céramique et/ou à des balsamaires en verre. Ils possèdent parfois des aménagements spécifiques en tegulae

Tegulæ du coffrage de F245, fouilles des Laugiers Sud.

Les tuiles marquées du coffrage de la structure F245.

…pour lesquels des aménagements particuliers semblent envisageables. En dehors de l’emprise de cet enclos, les dépôts de crémation sont installés dans des contenants en matériaux périssables ou en amas sans contenant et se présentent sur le terrain sous la forme d’amas osseux de plans subcirculaire à ovalaire, déposés au centre de fosses de grandes dimensions. Là encore, leur contemporanéité avec certaines inhumations reste possible en l’absence d’étude plus approfondie. Les inhumations s’implantent quant à elles au nord de l’emprise de l’enclos, et comme pour celles observées au sud, elles respectent son orientation. À l’instar de celles observées au niveau du premier enclos, ces sépultures déclinent la même variété que celles observées au sud de l’emprise (inhumations en bâtière, en coffrage de tuile, en amphore, en architecture mixte, sans contenant pérenne…).

Inhumation en coffrage de tuile F1, fouilles des Laugiers Sud.

Inhumation en coffrage de tuile de la fosse F1.

…Ces dernières s’étalent chronologiquement jusqu’à la fin de l’occupation.

On signalera enfin l’existence d’un fossé palissadé dont le profil en « Y » et le comblement présentant un lobe d’arrachement central supposent une troisième limite observée dans le quart nord-ouest de l’emprise. Cette dernière, qui recoupe en se fondant, au nord, dans le tracé de la grande tranchée de plantations divisant l’emprise en deux, inaugure la limite d’un troisième ensemble. Signalons que les données obtenues au diagnostic sur ce troisième secteur témoignent de la présence de fosses de plantations de plan rectangulaire, organisées en linéaire… La localisation de ce fossé en bordure de fouille rend toutefois délicate la qualification de ce nouvel ensemble.

Ainsi, les résultats préliminaires de la fouille de la ZAC des Laugiers permettent d’envisager la restitution d’un site remarquable par la présence de deux nécropoles juxtaposées et dont la contemporanéité d’utilisation ne laisse guère de doute. Si la structuration de l’ensemble funéraire situé au sud de l’emprise,…

Début de la fouille, coffrage F1, les Laugiers Sud.

Début de la fouille de la structure F1.

…de même que ses puissantes maçonneries, contrastent sensiblement avec l’ensemble septentrional, a priori plus modeste, leurs localisations à la périphérie de zones cultivées renvoient l’image de deux nécropoles de petite envergure, peut-être à destination familiale, qui appellent avec leurs ensembles cultivés des domaines de rattachement dans un environnement immédiat.

Quercus ilex  L.

YEUSE ou CHÊNE VERT
Chêne vert, Quercus ilex L.

Quercus ilex L.

Nom provençal :
 - Éuve

Famille : FAGACEAE

Localisation :
Forêts, garrigues, maquis rocheux. Rustique et de croissance lente, il résiste très bien aux embruns.

Utilisation :
Bois de chauffage excellent, utilisé en grandes quantités pour la fabrication du charbon de bois dans les charbonnières.

Comestibilité :
Les glands de nombreuses espèces de chênes ont été consommés par l’homme depuis la nuit des temps. Parfois ils sont doux et peuvent être mangés grillés ou bouillis. Mais bien souvent, ils sont amers à cause de la grande proportion de tanin qu’ils renferment et qui, ingérée en grande quantité, peut provoquer des troubles digestifs.
Heureusement, le tanin est soluble dans l’eau et peut être éliminé. Il suffit de hacher finement les glands, ou de les écraser, et de les faire bouillir à plusieurs eaux jusqu’à disparition de l’amertume, puis de les manger sous forme de bouillie salée ou sucrée.

Photo : Stadtkatze  et  licence.

Solliès-Pont

Etat civil de 1861, 1866 et 1872

Récapitulation
Etat civil
1861   1866   1872  
Garçons 693   686   606  
Masculin – Mariés 682 1475 604 1407 610 1317
Veufs 100   117   101  
Filles 661   604   591  
Féminin  - Mariées 678 1482 597 1374 603 1375
Veuves 143   173   181  
Totaux   2957   2781   2692
      Dont 186étrangers
Château de Solliès-Pont

D'Antonio Monique <dantonio.monique@free.fr

PREMIER LEVAIN (4 à 8 jours)
- 100 gr d’eau de source si possible, sinon le robinet – puis 100 gr - puis 200 gr
- 100 gr de farine T50 mini, T70 de préférence – puis 100 gr - puis 200 gr
- 1 pot plastique avec couvercle pour conserver le levain (1 litre mini pour des pains de
500 g), le couvercle doit laisser passer le gaz dégagé par le levain
- si possible: 100 gr de raisins de Corinthe bio (accélère le démarrage du levain)
Si on dispose de raisins de Corinthe, faire frémir l’eau, éteindre le feu, ajouter les raisins et
laisser infuser pendant 24 h, puis retirer les raisins
Dans le pot mélanger 100gr de farine avec l’eau
Attendre le démarrage du ferment – 3 jours mini – on observe des bulles en surface
Sans raisin de Corinthe, le mélange capte les ferments qui flottent dans l'air
Ajouter 100 gr de farine et 100 gr d’eau – mélanger
Attendre le développement du ferment, donc les bulles – 1 jour en principe
Ajouter 200 gr d’eau et 200 gr de farine – mélanger
Attendre le développement du ferment – 1 jour
On obtient le « chef » ou premier levain utilisable
Le levain est utilisable lorsqu’il est monté (gonflé du gaz de fermentation)
On prend la quantité nécessaire et on garde un reste
On conserve le reste
- au frigo pour l’utiliser 1 semaine plus tard
- à température ambiante pour l’utiliser le lendemain
Pour une nouvelle utilisation sortir le reste de levain qq heures avant (la veille pour le
lendemain matin va bien car la température ambiante baisse)
Y ajouter eau et farine pour doubler le poids – mélanger
le

PREMIER LEVAIN (4 à 8 jours)
- 100 gr d’eau de source si possible, sinon le robinet – puis 100 gr - puis 200 gr
- 100 gr de farine T50 mini, T70 de préférence – puis 100 gr - puis 200 gr
- 1 pot plastique avec couvercle pour conserver le levain (1 litre mini pour des pains de
500 g), le couvercle doit laisser passer le gaz dégagé par le levain
- si possible: 100 gr de raisins de Corinthe bio (accélère le démarrage du levain)
Si on dispose de raisins de Corinthe, faire frémir l’eau, éteindre le feu, ajouter les raisins et
laisser infuser pendant 24 h, puis retirer les raisins
Dans le pot mélanger 100gr de farine avec l’eau
Attendre le démarrage du ferment – 3 jours mini – on observe des bulles en surface
Sans raisin de Corinthe, le mélange capte les ferments qui flottent dans l'air
Ajouter 100 gr de farine et 100 gr d’eau – mélanger
Attendre le développement du ferment, donc les bulles – 1 jour en principe
Ajouter 200 gr d’eau et 200 gr de farine – mélanger
Attendre le développement du ferment – 1 jour
On obtient le « chef » ou premier levain utilisable
Le levain est utilisable lorsqu’il est monté (gonflé du gaz de fermentation)
On prend la quantité nécessaire et on garde un reste
On conserve le reste
- au frigo pour l’utiliser 1 semaine plus tard
- à température ambiante pour l’utiliser le lendemain
Pour une nouvelle utilisation sortir le reste de levain qq heures avant (la veille pour le
lendemain matin va bien car la température ambiante baisse)
Y ajouter eau et farine pour doubler le poids – mélanger
Attendre le

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Pièce jointe vide ou le type d'article n'est pas une 'pièce jointe'

Procès-verbal
de la division du territoire
en sections

Commune de Solliès-Pont

L’an mil huit cent cinquante et le huitième jour du mois de janvier nous géomètre de 1er classe chargé de l’arpentage parcellaire de la commune de Solliès-Pont dont le procès-verbal de délimitation a été rédigé le quinze mai et clos le dix sept mai mil huit cent quarante cinq par le sieur Vidal aîné géomètre délimitateur…

… nous déclarons que les différentes sections sont respectivement limitées ainsi qu’il résulte du tableau suivant :
— La première section sera nommée de Sainte-Christine et désignée par la lettre A,
— La deuxième section sera nommée de Solliès-Pont et désignée par la lettre B,
— La troisième section sera nommée des Maures et du Plan et désignée par la lettre C,
— La quatrième section sera nommée de la Tour et de la Jonquière et désignée par la lettre D,
— La cinquième section sera nommée des Pousselons et des Maravals et désignée par la lettre E.
Sections Au nord par : Au levant par : Au midi par : Au couchant par :

A

le terroir de la commune de Cuers le terroir de la commune de Cuers la route nationale 97 de Toulon à Antibes et par la section B dite de
Solliès-Pont
les terroirs des communes de
Solliès-Toucas et de Solliès-Ville

B

la propriété de Mr Saporta et par un ruisseau la limite de la propriété de Mr Blin tanneur et l’embranchement des deux chemins qui limitent la propriété de Mr Bon la propriété de Mr Delor Félix d’Albert Marie-Christine épouse Grué, Toucas Régulus ptaire au Beausset et par la pté de Sauvan Fois la section A

C

partie par le terroir de la commune de Cuers partie par la route nationale N° 97 de Toulon à Antibes la route nationale
N° 97 de Toulon à Antibes partie par la commune d’Hyères et partie par le vallon qui descend du chemin des Ruscas, jusqu’au chemin des Maures
le petit ruisseau qui descend de Ste-Christine et va aboutir à la bastide de
Mr Bon, appelée le Logis. De ce point on fait le chemin jusqu’à la rencontre de celui de Beaulieu, de la division suit le dit chemin de Beaulieu jusqu’à la rencontre des quatre chemins de la division fait le chemin des Ruscas.
partie par le chemin de Solliès à Beaulieu à partir des
Trois-Pierres ou les chemins se rencontrent.

D

la section C partie par la section C et par la section E. le terroir de
Solliès-Ville.
partie par le terroir de Solliès-Ville et par la section A

E

la section C le terroir de la commune d’Hyères. le terroir de
Solliès-Ville.
le terroir de
Solliès-Ville et la section D.
Département du Var
Arrondissement de Toulon
Canton de Solliès-Pont
Commune de Solliès-Pont

Procès-verbaux
pour la délimitation du territoire et pour sa
division en section

Procès-verbal
de délimitation
Croquis du bornage de Solliès-Pont, 5 pages

L’an mil huit cent quarante cinq, et le quinze du mois de Mai, Nous géomètre triangulateur du Cadastre désigné par l’administration des contributions directes et nommé par Mr le Préfet du département du Var, pour procéder conformément aux Instructions du Ministre des Finances, à une nouvelle reconnaissance des lignes de circonscription des communes du canton de Solliès-Pont, nous sommes transporté au chef-lieu de la commune de Solliès-Pont en la mairie, où nous avons trouvé Mr Dollieule Félix, maire, M.M. Arène François et Bouffier Frédéric adjoints et M.M. Requier garde champêtre et Pin sergent de ville Indicateur nommé par lui, ainsi que les maires, adjoints et les Indicateurs des communes ci-après désignés, convoqués et rassemblés pour constater contradictoirement la démarcation du territoire de Solliès-Pont.Arrivés sur le terrain, nous avons choisi pour point de départ celui du périmètre de la commune de Solliès-Pont qui se trouvant le plus au nord sers de séparation aux territoires des deux communes de Solliès-Pont et Cuers et nous avons parcouru la ligne de circonscription, en allant du nord à l’est puis au sud et à l’ouest, ayant toujours à notre droite, le territoire de Solliès-Pont et à notre gauche successivement ceux de Cuers, d’Hyères, de Solliès-Ville et de Solliès-Toucas, ainsi qu’il suit :

  Article 1er  

Limites avec la commune de Cuers. Partant d’une croix que nous avons fait graver sur le bord septentrional du chemin du Castellas, touchant la propriété du sieur Sénès Esprit, dans Cuers, et sur la direction du mur qui sépare celle du sieur Augias Athanase dans Solliès-Pont, de celle des hoirs de Vaccon Pierre dans Solliès-Toucas et à un mètre soixante centimètres du dit mur ; laquelle croix servira de borne portant le No 1, nous avons reconnu, d’après l’indication des maires et des indicateurs des communes de Solliès-Pont et de Cuers, que la ligne qui sépare ces deux territoires, se désignant de l’Ouest à l’Est, est formée par le chemin du Castellas et aboutit au ruisseau de Ste-Christine vis-à-vis le point où arrive la limite des propriétés de dame Bonnifay, veuve Fouque, dans Solliès-Pont, et de Doudon Jean Joseph, dans Cuers.

De ce point la ligne séparative, continuant d’avoir la direction de l’Ouest à l’Est et passant par une croix que nous avons fait graver sur rocher ferme à deux mètres cinquante centimètres du bord oriental du dit ruisseau, laquelle croix servira de borne portant le No 2, et au milieu du vide laissé entre les deux chapelles de Ste-Christine est formé jusqu’au sommet de la colline des Endués par la limite des propriétés des sieurs Bonnifay, veuve Fouque, Teisseire Jean-Baptiste dit florens, Sénès Hilarion, Gardanne Jean-Baptiste, Gasquet Balthasar, Gensoleng Etienne notaire, Sénès dit castillon, Arène Pierre dit santoun, Gensoleng Etienne notaire, Gardanne André dit campan, Gardanne Fleuri, dans Solliès-Pont, et des sieurs Doudon Jean Joseph, Robert dit dégun, Bouisson Joseph François et Bouisson Joseph dans Cuers.

Du sommet des Endués la ligne de circonscription continuant de se diriger vers l’Est est formé par la limite des propriétés des sieurs Gardanne Fleuri, Toucas François dit rousse, Jaume Joseph et Aoust, dans Solliès-Pont, et de celles des sieurs Laure, Roubaud Jean Antoine, Roubaud Joseph Michel et Raphaël Jean Pierre dans Cuers, jusqu’à la rencontre d’un gros rocher, sis sur le bord occidental du ruisseau des Partides, à la séparation des propriétés des dit Aoust et Raphaël Jean Joseph, et sur la face orientale duquel et à un mètre du sol, nous avons fait graver une croix qui servira de borne portant le No 3.

De la croix ou borne No 3, la limite des deux communes suit, en descendant du N. O. au S. E. le dit ruisseau des Partides qui traverse la route royale actuelle de Toulon à Antibes et la vieille route de Cuers à Toulon jusqu’à l’angle méridional de la propriété du sieur Gueit Albert.

De cet angle la ligne divisive, se dirigeant vers l’Est et traversant la terre des hoirs Laure François dit le gros, aboutit directement à la rencontre du Petit Réal avec le ruisseau de Gros-Jean.

De cette rencontre, la ligne séparative ; continuant de se diriger vers l’Est, suit le ruisseau de Gros Jean jusqu’à sa jonction avec un fossé que le sieur Aurran Hilaire a fait creuser entre son bois et les terres cultivées de sa terre dite du Couvent.

De cette jonction, la ligne de séparation allant toujours vers l’Est et traversant le bois du dit sieur Aurran Blaise, aboutit directement à une borne marquée d’une croix que nous avons fait planter au milieu de la muraille qui sépare le bois du dit Aurran Blaise de celui de dame Serrus Rose, veuve Arène et à trois mètres au couchant de la séparation des bois de la dite Serrus Rose veuve Arène et du sieur Laugier, dit le garri ; dans Solliès-Pont ; laquelle borne portera le No 4.

Croquis du bornage de Solliès-Pont, 3 pages.
Croquis du bornage de Solliès-Pont, 2 pages.

De la borne No 4, la ligne de circonscription, se dirigeant vers le N. E. et étant formé par la limite des bois des sieurs Serrus Rose veuve Arène, Laugier Pierre, dit le garri et Ventre Pierre dans Solliès-Pont, et des sieurs Aurran Blaise et Masson Jean, dans Cuers, aboutit directement à un rocher ferme que nous avons fait marquer de l’angle obtus †et à coté duquel on reconnaît les vestiges d’un ancien pilier en maçonnerie lequel rocher servira de borne portant le No 5.

De ce rocher ou borne No 5 la ligne de démarcation se dirigeant vers le S. E. et séparant successivement les propriétés des sieurs Ventre Pierre, Terrin, dit parpoil et Ventre Pierre, dans Solliès-Pont de celles des sieurs Masson Jean, Garnier Louis, Mistre Jean-Baptiste, dit le jacobin et Simon Jean-Baptiste, dit le maubatier, dans Cuers, aboutit directement à une croix ancienne que nous avons trouvé gravée sur un rocher saillant au bord oriental du chemin de Solliès-Pont à la Bayole ; laquelle croix servira de borne portant le No 6.

De la croix ou borne No 6, la ligne divisive se dirigeant à peu près vers l’Est et coupant le bois du sieur Ventre Pierre, puis séparant ceux des sieurs Fillol Honoré dans Solliès-Pont et Baude Pierre dans Cuers, aboutit directement aux ruines d’un ancien pilier en maçonnerie, établi sur la Serrière occidentale de la colline de Maunier ; lesquelles ruines serviront de borne portant le N° 7.

De la borne No 7, la ligne de circonscription suivant de l’Ouest à l’Est la dite Serrière, aboutit au sommet de la colline de Maunier où nous avons fait graver une croix à la séparation des bois du sieur Fillol Honoré dans Solliès-Pont, du sieur Baude Pierre dit cambois, dans Cuers et du sieur Boyer Joseph, dans Hyères ; laquelle croix servira de borne No 8.

Parvenus à cette croix ou borne No 8, il a été reconnu qu’elle forme les trois confronts de Cuers, d’Hyères et de Solliès-Pont. En conséquence nous avons clos cet article de notre procès-verbal que les Maires et les Indicateurs de Cuers, d’Hyères et de Solliès-Pont ont signé.

Le Maire et les Indicateurs de Cuers
signé : illisible            signé : illisible

Le Maire et les Indicateurs d’Hyères
signé : hondet            signé : Guiol            signé : fille fils

Le Maire et les Indicateurs de Solliès-Pont
signé : fr dollieule            signé : requier            signé : serrus

Faïences et faïenciers de Varages, Paul Bertrand.
 

Auteur : BERTRAND Paul
 
Éditeur : Richard à Toulon
 
Année : 1983
 
Pages : 268 p.

Melissa officinalis  L.

CITRONNELLE ou MÉLISSE
Mélisse, Melissa officinalis L.
Mélisse, Melissa officinalis L.

Nom provençal :
 - Citrounelo ;
 - Pouncirado

Famille : LAMIACEAE

La Citronnelle ou Mélisse, dont le nom évoque le miel, est, en effet, une de nos meilleures plantes mellifères.

Localisation :
Plantée et naturalisée, elle se trouve facilement dans notre vallée, aux bords des champs et des haies, dans les lieux frais et ombragés, ripisylves, cours d’eau temporaires, friches et décombres.

Utilisation :
— Elle est employée pour calmer les piqûres d’insectes. Pour cela, il suffit de frotter une feuille fraîche de Mélisse sur la plaie ;
— « L'Eau de Mélisse des Carmes » l’a rendue célèbre ;
— L’infusion des feuilles est également employée dans les insomnies et les troubles digestifs (dyspepsies).

Comestibilité :
Jeunes pousses et sommités fleuries permettent de parfumer salades, légumes et boissons.

Clematis vitalba  L.

HERBE AUX GUEUX, CLÉMATITE ou VIGNE-BLANCHE

Clématite, Clematis vitalba L.

Nom provençal :
 - Aubavis ;
 - Aubavit.

Famille : RANONCULACEAE

Utilisation :
Elle fait partie, avec le Tamier et la Salsepareille, des lianes de notre région.
En usage externe, appliquée sur la peau, elle provoque une révulsion brûlante avec ulcération. C’est pourquoi les mendiants, autrefois, se frottaient les mains et le visage avec cette plante pour avoir l’air plus pitoyable avant d’aller mendier…

Toxique :
Par voie orale.

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Samedi 2 mai 2020

 Manifestation annullée ; COVID-19

Excursion botanique par Nicole Marchal, 2020.
 

Excursions botanique :
menée par Nicole Marchal

samedi 2 mai 2020 
de 9 h à 16 h (env.)
 

Ripisylve du Gapeau

à
Méounes-lès-Montrieux
(Rassemblement à Solliès-Pont.)

organisée par :
l'Écomusée de la Vallée du Gapeau
Gratuit, (places limitées)

Renseignements,  inscriptions :

Tél. : 06 15 94 56 26

Manifestation annullée ; COVID-19

 samedi 25 janvier 2020

 

Assemblée générale 2020 de l’Écomusée de la Vallée du Gapeau.

 

 

Salle Murat

À 9 h 30

 

Bureau de l'Assemblée générale 2020, Écomusée de la vallée du Gapeau.
 

 
Coupure de presse Var-matin du lundi 27 janvier 2020 :

2020-01-27 Coupure : sur le calendrier de l'Écomusée
Les Moulins à Tourves, ahier de l'association d'Histoire populaire Tourvaine.

 

Auteur : COLLECTIF

Cahier de l'Association d'Histoire populaire Tourvaine

Ville : Tourves

Année : mars 1999

Pages : 122 p.

ISSN : 0996-5246

Objets, gestes et mots oubliés

 

Auteur : Association d'Histoire Populaire Touraine

Ville : Tourves

Année : 2020

Pages : 42 p.

ISSN : 0996-5246