Chenille processionnaire du pin

Thaumetopoea pityocampa

Chenilles processionnaires, Thaumetopoea pityocampa

Chenilles processionnaires. Photo : M-F Augier  et  licence

Chenilles processionnaires, Thaumetopoea pityocampa

Cocon de chenilles processionnaires. Photo : Martine et licence

La processionnaire du pin est un insecte de l’ordre des lépidoptères qui doit son nom au mode de déplacement en file indienne des chenilles.
Elle mesure quelques millimètres à son premier stade et atteint jusqu’à quarante mm en fin de vie larvaire. Elle est de couleur brun noirâtre avec des taches rougeâtres sur le dessus et les flancs ; sa face ventrale est jaune. Son corps est fortement velu. L’insecte adulte est un papillon aux ailes grises, de trente-cinq à quarante mm d’envergure et dont les antennes prennent la forme d’un peigne.
Cet insecte est l’un des plus redoutables ravageurs des forêts méditerranéennes. Il se nourrit des aiguilles de toutes les espèces de pins présentes en France, entraînant de nombreuses conséquences néfastes sur la vie de l’arbre, en cas d’invasion massive :
– défoliation ;
– perte de croissance ;
– diminution du pouvoir photosynthétique ;
– affaiblissement physiologique ouvrant la voie aux insectes xylophages et aux stress hydriques pouvant conduire au dépérissement total.
Mais l’action dévastatrice de cette chenille ne se limite pas aux végétaux : des problèmes sanitaires touchent l’homme et les animaux. En effet, à son 3e stade de développement, son contact est dangereux du fait d’une substance urticante présente dans ses micropsies.
À son 5e et ultime stade, autrement dit à sa 5e année, en cas de stress ou d’agression, la chenille propulse ses poils dans l’air.
Ces derniers, libérés par des « miroirs urticants » (replis de peau), sont de véritables harpons qui se fixent dans l’épiderme de l’agresseur. En réponse à la démangeaison alors produite, le frottement ne fera qu’aggraver la situation, car en se brisant, ces poils libèrent encore plus de toxines.
Pourtant, certains prédateurs sont insensibles à ces attaques. Parmi eux, la mésange charbonnière et la huppe fasciée. L’éphippigère des vignes, plus connue sous le nom de boudrague, s’attaque quant à elle, directement aux pontes. (Attention, ce que nous appelons boudrague dans le var désigne une autre sauterelle : le barbitiste.)
Céline Pain.
Sources : Wikipédia, INRA (revue Stantari août 2008).


Malgré les désagréments que ces chenilles sont susceptibles de nous causer,
il ne faut pas oublier qu'elles font partie d’un écosystème fragile
et qu’elles participent à la biodiversité : de nombreux oiseaux dont
les Mésanges, le Geai, le Coucou-geai, et coléoptères dont le Calosome sycophante,
en font une grande consommation !

Nicole Marchal
Garrigues. Flore et faune

 

 

 
Bibliothèque : Garrigues. Flore et Faune