Moulins de Solliès-Pont

Le cadastre de 1813 dénombre cinq moulins à huile actionnés par la force hydraulique et appartenant à des particuliers ; un moulin appartenant à l’hospice de la Miséricorde d’Hyères ; un moulin à ressence aux quartiers des Fillols et un moulin mû à sang au quartier des Sénès.

Moulin des Sénès

Le moulin à huile, quartier des Sénès.

Le moulin à huile

Il comprend :
- une meule verticale tournante dans une auge circulaire ou dormante. (Sans chute d’eau suffisante, elle était actionnée par des mulets ; d’où son nom de moulin à sang) ;
moulin des Sénès
- une ou plusieurs presses ou chapelles construites en pierres taillées — surmontées d’un mur de force ;
- de nombreux couffins en sparterie appelés des scourtins ;
- plusieurs bassins de décantation montés en cascade où l’eau et l’huile par différence de densité se séparent, l’huile est récupérée en surface par le maître moulinier et mise en jarre ou elle continue une décantation naturelle ;
- et finalement le filtrage pour obtenir une huile vierge, jus naturel d’olive.

Aux sorties des bassins de décantation, les eaux grasses se jettent dans les enfers. L’huile provenant des enfers avait des usages industriels et domestiques (huile lampante).

Moulin à ressence

Les marcs d’olives issus du pressage contiennent encore une faible proportion d’huile (quatre à cinq %). Par l’action de l’eau bouillante, cette pâte est séparée des noyaux qui serviront au chauffage de l’eau. Cette pâte enfin libérée et humidifiée est à nouveau pressée. Après décantation, cette huile épaisse et acide approvisionnera les savonneries.

Moulin des Sénès